dimanche, juin 30, 2019

Mr Mare.


Mr Mare - Luca Toth (2018)

mercredi, juin 19, 2019

You Need to Calm Down.


  Vers le milieu des 10 épisodes de Too Old To Die Young (Amazon), la scène d'introduction du pilot est rejoué, avec d'autres acteurs, plus de dialogues inutiles, en allant plus loin dans le salace, filmer façon Network, série télé conventionnelle, genre Criminal Mind, comme pour accentuer la différence de qualité, d'intention, d'envie artistique. On est ici fasse à une vraie série d'auteur, comme le Twin Peaks: The Return de David Lynch, c'est une expérience visuelle et sonore plus qu'un récit balisé. La mise en image est léchée, les cadrages, les couleurs, c'est impressionnant, la photographie est absolument superbe, au delà de la musique hypnotique de Cliff Martinez il y a une attention au son assez bluffante aussi, c'est inventif, sensuel et dérangeant, viscéral, par moment d'un kitsch assumé, comme ses autres oeuvres, la fascination d'un européen sur le folklore nord américain. J'aime comment on observe de l'extérieur, sans jamais vraiment entrer dans la psyché des personnages, sans qu'on cherche à nous les faire aimer, on doit se faire sa propre idée, il n'y a pas de manipulation affective, et ce rythme excessivement lent, à la limite du ridicule, comme pour tester nos nerfs, qui avec l'ambiance sonore fait presque entrer en transe. Je n'ai pas tout adoré, certains épisodes m'ont laissé plus tiède que d'autre, notamment les 2 présentés à Cannes (le 4, mais surtout le 5), le 9 aussi un peu, mais c'est une oeuvre envoutant et hypnotique, une fois que l'on accepte de se laisser porter, de savourer dans un semi coma. Elle me restera en tête un bout de temps, contrairement à 90% de la production, plus proche du fast food. C'est annoncé comme une mini-série, j'aimerai avoir le droit à une suite, j'ai envie de voir jusqu'où il peut nous emmener, mais je pense qu'il en restera là. Je suis content que des oeuvres aussi différentes et exigeantes puissent exister, définitivement le bon coté de la Peak TV. J'ai suivit avec Chambers (Netflix), les critiques américaines m'avaient un peu refroidis, même si Télérama lui met 2T, j'ai mis du temps à me décider à regarder. Ça commence plutôt bien, l'ambiance est intrigante, joliment mise en scène, les paysages sont superbes, l'histoire s'installe sans gros sabot, de façon assez subtile, sans manichéisme, entre les pauvres et les riches, les personnages donnent envie de les connaitre, mais vers le milieu j'ai commencé à trouvé ça un peu agaçant, plus artificiel, même le jeux des acteurs était plus aléatoire. Il y a de bons rebondissements, les thèmes abordés sont interessants, sur l'identité, amérindiens/blancs, la mémoire des gènes, la différence d'opportunités, les putains de hippies, mais le tout aurait mérité d'être un peu plus sûr de ce qu'il voulait faire passer comme messages, la scène finale raconte quelque chose que l'on a pas vraiment vu amené avant par exemple, sur le consentement, et c'est dommage, en partant de là ça aurait été plus intense comme thématique de fond (j'essaie de ne rien spoiler), donc une oeuvre imparfaite et pas indispensable, mais quand même intéressante et bien faite, que Netflix vient juste d'annuler.

Et mes 20 cents sur le clip gay de Taylor Swift, c'est important la représentativité, de se sentir soutenu, surtout quand on est ado, et que sur la majorité des "divas" qui se sont fait de l'argent sur les gays, peu ont réellement fait quelque chose pour la communauté, ou même juste ouvertement parlé de nous dans leurs chansons (Britney, Christina, Mariah, Beyoncé ?) Donc c'est bon à prendre, et c'est encore plus important venant d'une Taylor Swift, dont la base de fans vient de la country, donc d'un public rural conservateur. Ce qui me dérange, comme avec Gaga, c'est la médiocrité de leur musique, qui n'est clairement pas à la hauteur de leurs ambitions (prétention ?), du coup ça ressemble à du marketing pour avoir des fans dévoués qui achèterons tout le merchandising et iront à tous les concerts pendant des années (les gays)... Et dans une période où on parle beaucoup d'appropriation culturelle c'est toujours étrange de voir ces femmes hétéros s'approprier notre parole, on peut comparer ça aux bachelorettes parties dans les clubs gay, les femmes hétéros sont souvent des alliées condescendantes pour qui nous sommes des seconds rôles/portes sac à main/comiques. Donc oui, mais non.

Je me fais des Comedy Specials sur Netflix, ceux d'Ali Wong (sympas), ceux de John Mulaney (hilarants), celui de Trevor Noah (mouais+), le dernier de Tig Notaro (mouais comparé au précédent), celui de Ellen Degeneres (bof), et celui de Chelsea Peretti (non). Tellement ma vie est passionnante que parfois je scrolle la page d'accueil de Reddit pendant des heures. La chaleur arrive sur Paris, je vais aller me réfugier chez mon père quelques jours.

vendredi, juin 14, 2019

Maybe this is all shit.

  J'ai fini par regarder L'Inconnu du Lac, disponible sur Netflix, et je n'ai pas trop aimé ce film, j'ai passé mon temps à me dire "mais quelle petite merde", j'ai trouvé ça glauque aussi, trop réaliste sur les lieux de baise gay, et les gens qu'on y trouve, souvent tristes et assez pathétiques. Je n'ai pas aimé Love de Gaspar Noé non plus, ça se veut viscéral mais j'ai trouvé ça terriblement superficiel et posé, les personnages sont détestables, du porno d'auteur chiant, "maybe this is all shit": oui. I Am Mother, film de science-fiction de Netflix, est esthétiquement beau, c'est bien joué, la réflexion sur l'intelligence artificielle et l'humanité interessante, mais étrangement, à la fin, j'ai eu ce sentiment d'avoir regardé une jolie coquille un peu vide, les twists ne sont pas assez surprenants, ça manque de tension. J'ai trouvé le film Popstar, avec Andy Samberg et produit par Judd Apatow, plutôt chiant, à part les caméos de stars qui sont sympas, rien dans ce film ne tient la route, ça ressemble à un sketch du SNL tiré sur 1h30.

Personnellement j'aime mon Black Mirror plus amer, plus sombre, glaçant, rendant la technologie un peu effrayante, dans cette saison 5 on sent que le succès de l'épisode San Junipero (qui a reçu un Emmy) leur a donné envie d'être plus positif, pourquoi pas, mais c'est dommage de perdre l'intensité en route. Ça reste de la très bonne télé, juste moins marquant, mais toujours meilleur que le retour de The Twilight Zone par exemple. J'ai commencé Fosse/Verdon de FX, je ne connaissais pas leurs noms, mais leur univers Broadway oui (le film Cabaret notamment), c'est bien foutu, la musique est fantastique, les numéros de danses chouettes mais pas au niveau des originaux, il y manque cette intensité et passion que la danse procure, les acteurs sont bons mais pas fantastiques non plus, leurs personnages sont un peu vides j'ai trouvé, surtout Sam Rockwell, qui ne semble pas avoir d'intention de jeu, je ne suis pas sûr d'avoir aimé suivre les états d'âme d'un connard toxique égocentrique manipulateur et sa (ses) victime, comment il se sert des femmes pour combler le talent qui lui manque, je ne comprends même pas pourquoi faire un show sur lui, de sa perspective, en 2019, c'est plutôt désagréable, comme si, parce qu'il est un chorégraphe de génie, ça l'excusait. Gwen Verdon, elle, ne semble exister que par rapport à lui, Michelle Williams disait même dans une interview que l'histoire était centrée uniquement sur lui au début du projet, et que l'équipe ne s'était mis à développer son rôle à elle qu'à mi chemin, et ça se sent. J'en ai regardé la moitié, pas sûr que j'aille au bout. J'ai essayé la comédie Ramy de Hulu aussi, parce qu'elle est conseillée un peu partout par les critiques américains, qui raconte la vie d'un jeune adulte musulman, je me suis demandé si je regarderai une série sur quelqu'un qui essaie de vivre sa chrétienté dans le monde moderne et la réponse est grave non, donc pourquoi le faire avec l'islam, par exotisme ? J'ai bien aimé sa conversation dans la salle de bain avec sa copine juive, mais sinon le reste du pilot ne m'a pas donné envie d'en voir plus, pas assez drôle ou décalé. La futur plateforme de streaming de WarnerMedia vient de commander la série Dune: The Sisterhood, qui sera réalisée et chapeautée par le génialissime Denis Villeneuve, qui réalise en ce moment le film Dune prévu pour l'an prochain (avec Timothée Chalamet), cette série pourrait être le prochain chef-d'oeuvre de tous les temps. J'étais prêt à laisser une chance au dernier album de Madonna, parce que les singles ne m'avaient pas complètement horrifié, comme tout ceux des 17 dernières années, malgré le malaise de la voir se frotter à un gars pouvant être son petit fils dans le clip de Medellin, mais c'est vraiment une catastrophe, j'ai trouvé ça inécoutable, les effets sur les voix, les refrains ridicules, les paroles idiotes, les rythmes agaçants, à fuir.

Je regarde des gens réagir aux épisodes de Chernobyl sur YouTube, j'écoute les tout aussi fascinants que la série podcasts, où le créateur/auteur/producteur revient en détails sur son oeuvre et la réalité de l'événement, je suis obsédé. Et des videos avec Amy Adams (avec Richard Madden ou l'équipe de Sharp Objects). Juste en ouvrant la fenêtre le pollen m'abruti, je dors tout le temps, il faut absolument que j'installe du double vitrage pour me couper des bruits extérieurs. Je ne vois toujours aucun intérêt à essayer de participer, le fascisme monte partout, les animaux disparaissent en masse, la banquise fond 2 fois plus vite que prévu, qu'est ce que je vais aller me faire chier dans un boulot chiant pour une paye de merde même pas suffisante pour frimer sur Instagram, ce qui semble être devenu le but dans la vie, baise ça, je préfère mourir d'ennuie plutôt que d'être obliger de faire quoique ce soit, j'ai toujours préféré jouer seul dans ma chambre, en écoutant de la musique, que de supporter les autres, finalement je suis là où je dois être.

dimanche, juin 09, 2019

Always Be My Maybe.

  Chernobyl (HBO) est absolument fantastique, la reconstitution de l'aire soviétique, le respect apporté à un tel événement, les acteurs sont excellents, la réalisation est captivante, la tension dramatique tient de bout en bout, c'est superbe. J'ai appris énormément sur cette catastrophe aussi, ce nuage radioactif (qui en France c'est officiellement arrêté à la frontière), l'ampleur que ça aurait pu atteindre, les 600 000+ hommes nécessaires pour prévenir cela. J'aime aussi le fait que l'on reste en URSS, et que l'on ne vit pas l'événement depuis les USA ou l'Europe de l'Ouest, ce qui aurait pu être une facilité scénaristique pour rendre ce projet plus commercial, ici on est en immersion complète, c'est étouffant mais hypnotique. Encore un chef d'oeuvre de la part d'HBO, et définitivement une des séries les plus marquantes de l'année. J'avais lu les livres de Armistead Maupin, et vu l'adaptation en série à l'époque, au moins celles des années 90, mais je ne me souviens plus de l'histoire dans les détails, juste que ça a été un de mes premiers contact avec l'univers LGBTQ, et que je rêvais d'aller vivre à San Francisco. Je ne suis pas fan de Laura Linney, du fait qu'on est encore "besoin" d'une cruche hétéro au centre de l'histoire non plus, et le tout est peut-être un peu mélo, mais j'aime l'atmosphère positive qui émane de Tales of the City sur Netflix, j'étais content d'y retrouver Charlie Barnett, qui était très bon dans Russian Doll aussi en début d'année, Zosia Mamet (Shoshanna de Girls), Bob the Drag Queen, Ellen Page, des histoires queers, des scènes de cul gay réalistes, des bons sentiments communautaires, une sorte de monde LGBTQ utopique, loin de la mesquinerie et superficialité de celui que j'ai côtoyé à Paris, d'ailleurs les seuls moments que j'ai vraiment moins aimé sont ceux sur les gay d'âge moyen. Je ne comprends pas trop la série Lucifer (Fox puis Netflix), autant j'ai bien aimé la première saison, vite fait, suffisamment pour continuer un peu, autant les personnages sont complètement incohérents, ils changent de personnalités selon les besoins de l'histoire, l'actrice principale est une catastrophe, j'ai rarement vu une aussi mauvais actrice engagée pour une grosse série comme ça. Lucifer lui-même agit de plus en plus comme Austin Power, plus pathétique que charmant, ne sert à rien dans les enquêtes, et pour le diable il est vraiment bêta, plus que les autres êtres célestes, ce qui n'est donc pas une excuse suffisante. J'ai regardé suite à la pub faite pour son sauvetage par Netflix, en me disant qu'une petite série policière comique pouvait être sympa, façon Bones, Castles ou le Mentalist, mais la qualité ici est à des années lumières, niveau The CW. J'ai mal au crâne tellement j'ai roulé des yeux, pourtant je continue, j'ai envie de voir ce que Netflix en a fait en saison 4, et ça va peut-être enfin finir par me dégoûter un peu des séries, pour que je reparte quelques mois en voyage. J'ai aimé le film Always Be My Maybe, une autre comédie romantique moderne de Netflix, de la comique Ali Wong (Bertie dans Tuca & Bertie), ils sont vraiment bon pour ce genre de film "feel good" pas trop niai. La docu-série sur la tournée mondiale d'un groupe de performeurs issue de RPDR, Werq The World, avec notamment Kim Chi, Sharon Needle, Latrice, Aquaria, Valentina, Violet, etc... Est très chouette, elle montre les coulisses de ce qu'est devenu le phénomène Drag Queen, et surtout du travail que ça réclame, un bon complément à RPDR. Et dans le même registre, autant Money X Change m'a agacé dans le AllStars 4, autant j'aime bien son talk-show pour Build sur YouTube.

J'ai regardé le premier match de l'équipe de France de Foot féminine, contre la Corée du Sud, par principe, parce que oui c'est important l'égalité de traitement dans le sport aussi, mais j'avoue que l'intérêt principal que je trouve au foot est de voir des bogosses en shorts courir et s'affronter virilement, du coup là ça marche pas trop. C'était un beau match quand même. J'avais beaucoup aimé le précédent album de Denzel Curry (TA13OO), mais le nouveau, ZUU, me laisse assez indifférent. Je fais des plans cul où j'ai envie de faire autre chose au milieu. Je ne suis toujours pas décidé à bouger.

mercredi, juin 05, 2019

The Perfection.


  J'avais adoré Get Out, mais Jordan Peele s'est vraiment surpassé avec US (ne regardez pas la bande annonce, elle en montre beaucoup trop, comme pour Get Out), je suis fan de son travail, ce film est dément, terrifiant et hypnotique, et Lupita Nyong'o fantastique dedans, un film a voir absolument. Captain Marvel est chouette, je crois que c'est mon personnage Avenger préféré, avec Groot, elle est fun, badass, très bien incarnée par Brie Larson, la musique uniquement féminine des années 90 était parfaite, ils auraient pu aller au bout du sous-texte lesbien, mais j'ai vraiment bien aimé ce film, plus que je ne m'y attendais en tous les cas, et j'attends la suite maintenant. Une chouette saison 2 pour Killing Eve, la série tient vraiment sur ses 2 actrices principales, Sandra Oh et Jodie Comer, et leur brillante interprétation de 2 personnages complexes et fascinants, une plus "réelle" et une plus fantasmé, l'histoire dans cette saison 2 est un peu plus poussive et secondaire que dans la première, où il y avait une vraie progression, ici elle semble une excuse pour cette danse entre les 2, le façon dont elles sont amenées à travailler ensemble est quand même ridicule, ce qui n'en est pas pour autant moins fun et divertissant. Avec une intrigue solide et bien ficelée cette série pourrait être un chef d'oeuvre, on se contentera d'un show réalisé efficacement, joliment mise en scène, avec des dialogues brillamment écrits, et interprété magistralement, ce qui est déjà exceptionnel. J'ai adoré la mini-série Catch-22 de Hulu, elle est sexy et stylée, la réalisation est superbe, la mise en image et la reconstitution impeccable, les acteurs très bons, je suis passé plusieurs fois des éclats de rires à la gorge nouée, dans cette histoire sur les non-sens de la guerre, qui n'a pas vraiment d'échappatoire, à part la folie ou la mort. Beaucoup plus intense que ce que les débuts laissaient présager, c'est comme ça que l'on fait une bonne mini-série, Hulu est en train de dépasser Amazon dans la qualité de ses programmes pour moi, et se rapproche de HBO, un de mes coups de coeur de la saison. DC Universe, le service de streaming DC, cherche vraiment à diversifier le genre de ses séries, Titans était original par la noirceur et l'ultra violence de son "héros", Doom Patrol par les délires potaches, avec Swamp Thing ils s'essaient au genre horreur, et j'ai l'impression qu'on se rapproche de la médiocrité de leurs productions The CW. L'héroïne est plutôt bien, et la ville pourrait être un lieu interessant, mais on tombe vite dans les clichés du genre, je trouve aussi qu'on essaie trop vite de nous placer toute l'intrigue sous le nez, et le show essaie d'être trop de chose différente en même temps (série Z monstre, CDC/épidémie, retour traumatisant à la maison, complot industriel), c'est un peu schizophrène et a du mal à trouver le ton juste. Je ne suis pas convaincu par ce pilot, si elle avait été diffusé d'un bloque j'aurais peut-être bingé un jour pluvieux, mais je risque de l'oublier d'ici la semaine prochaine. Les looks de Yvie Oddly pour le final de la saison 11 de RPDR étaient superbes, celui de Plastique Tiara aussi, c'était vraiment une bonne saison, il y a pas mal de Queens que j'aimerais voir revenir dans un AllStar, ce qui est rarement le cas, d'abord Vanjie, mais aussi Plastique, Brooke Lyne, Nina West, Scarlet Envy, et même Silky, qui ont plus à montrer.

Je mange des abricots secs et du comté (pas ensemble), des glaces aussi, en regardant distraitement Roland Garros, il est temps que je parte quelques temps, le pollen me tue, et je commence à prendre la forme de mon lit, mais je n'arrive pas à me décider. Et c'était les 30 ans du massacre de la Place Tian'anmen hier, on oublie pas.

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