mercredi, janvier 29, 2020

Parasite.


  J'ai refais le Top 12 de mes films des années 2010 (l'ancien), il n'est toujours pas vraiment définitif, il faudrait plus de recule sans doute, mais il ressemble à ça aujourd'hui.

(Tops: 50s&Avant, 60s, 70s, 80s, 90s, 00s)

jeudi, janvier 23, 2020

Dead Weight.

  Je n'ai pas aimé autant que je l'aurai voulu, ou tout du moins que le pilot me l'avait laissé espérer, cette première saison de Work In Progress, renouvelé par Showtime pour une seconde dernièrement, c'est sympa mais pas génial, avec des prémices aussi radicaux et des personnages potentiellement aussi riches, ça ne raconte pas grand chose au final, c'est entre One Mississippi et Fleabag, sans le mordant ou même l'impact, je trouve que l'on reste très en surface de tout ce qui se passe, et en fin de saison on a pas vraiment avancé par rapport au début. J'ai repris The Walking Dead, 6 ans après, en milieu de saison 4, parce que je déteste la vie et suis maso. Passé le retour du "governor", qui m'avait fait quitter la série, ça va un peu mieux. C'est toujours aussi mal joué, avec des dialogues et situations aussi mal amenées c'est peut-être dur de faire mieux, mais c'est efficace par moment, et je pense que je vais regarder encore un peu, c'est bien pour diluer le temps au milieu de la nuit, quand ils trucident du zombie, je suis moins fan des combats de territoires d'électeurs de trump d'excités à 3 neurones sur-armés, ce show semble sponsorisé par la NRA par moment, mais le silence du monde "d'après" est toujours aussi fascinant. Je suis encore étonné à quel point Game of Thrones a dominé la culture populaire pendant 10ans, et que du jour au lendemain, après cette catastrophique dernière saison, son influence a complètement disparu, comme si un charme avait été rompu. Même moi, qui ai été fan de la série dés le pilot, qui l'ai défendu pratiquement jusqu'au bout, trouvant même que individuellement les épisodes de la saison 8 étaient bons, il manquait juste le liant entre eux, pour rendre le tout cohérent, j'ai eu cette sensation que mon affection m'avait quitté, au point où je ne me souviens plus ce que j'ai pu lui trouver, c'est brumeux, et que je ne suis pas sûr que je la recommanderais à quelqu'un aujourd'hui, alors qu'elle a longtemps été synonyme de perfection pour moi.

Quand ma mère est passée à Paris, sur son chemin pour Bangkok, on a été déjeuner avec ma grand mère et le gars qui me disait de ne pas l'appeler papi quand j'étais enfant alors qu'ils sont ensembles depuis avant ma naissance, ils avaient réservé dans un restaurant Chino-Thai (forcement quand on invite quelqu'un qui part 6 mois dans ce coin du monde le lendemain), ça s'est plutôt bien passé, la première chose que ma grand mère m'a dit est "tu n'as pas maigri", suivit de "je n'aime pas ta coupe de cheveux, tu n'es pas beau comme ça", à quoi ma mère a répondu "mais non, c'est parce qu'il perd ses cheveux !", plus tard mon "grand père" s'est énervé que je puisse prétendre à la CMU, comme si c'était moi qui creusait le trou de la sécu en m'obstinant à rester en vie passé la date de péremption (lol), donc un chouette déjeuné, vive la famille. Ah oui, et Dagsson.com m'ont envoyé un nouveau poster, pour remplacer celui endommagé au mois de décembre, et, alors que j'avais laissé le premier avec un mot demandant de faire attention, il a été fourré dans ma boite aux lettres de la même façon, bien sur le gars qui fait son travail comme un connard ne subira aucune conséquence, merci la Poste. Du coup il m'en renvoie un autre, avec une compagnie différente, on verra bien, je vais offrir un des endommagé à mon père, et j'ai envie de coloriser l'autre, je me demande juste si ça vaut le coup d'acheter des feutres pour ça.

Je me nourris de velouté de potiron/graines de courge Bio, et de Kinder Buenos. Netflix va produire le prochain Jeunet, et diffuser tous les Miyazaki. Le faux procès d'impeachment de trump s'est ouvert au sénat américain, pendant que les chefs d'Etat font semblant de s'intéresser à l'écologie à Davos, et un nouveau coronavirus chinois mortel se répand sur la planète. Tout va bien.

mardi, janvier 21, 2020

The Outsider.

  Je ne sais pas trop quoi penser du début de la nouvelle adaptation de Stephen King en mini-série par HBO: The Outsider, la réalisation est un peu trop "maniérée", comme si on essayait de faire edgy sans pour autant donner une identité propre, ça fait forcé, tous ces cadrages trop excentrés et gros plans/changements de focus, ça ne raconte rien et semble gratuit, au final ça parasite plus qu'autre chose. L'ambiance globale est étrange aussi, on semble être dans une série policière façon True Detective, mais le paranormal empêche d'avoir une cohérence nécéssaire à un show construit comme un mystère policier. Et puis le chuintement de Ben Mendelsohn m'agace. Mais pourtant, après 3 épisodes, je dois dire que j'aime beaucoup ce show, j'y pense un bout de temps après le visionnage, j'ai envie de connaitre la suite, la fraichement nommée aux Oscars Cynthia Erivo vient d'arriver dans l'histoire, c'est ma série du moment. Petite digression, le son était tellement mauvais sur OCS, uniquement pour ce show, que j'ai dû le trouver "ailleurs", c'est quand même hallucinant de payer un abonnement, même en promo à 5€, pour se retrouver avec ce problème. Little America est la nouvelle série d'anthologie d'tv+, produite par Kumail Nanjiani, chaque épisode présente l'histoire d'immigrés aux USA, et ce premier opus est une vraie réussite. La réalisation est belle, les acteurs sont très bons, c'est vraiment agréable à suivre. On nous plonge pendant 30 minutes dans une de ces histoires, inspirée de faits réels, c'est tendre et malin, triste aussi, mais sans pathos ou voyeurisme, une petite parenthèse dans la vie de ces gens. Ici c'est un gamin qui doit gérer le motel de ses parents pendant qu'ils ont des problèmes de papier, on nous montre comment la machine administrative peut influer sur une vie. J'aurais sans doute plus envie de voir les autres épisodes de cette série définitivement utile et réjouissante, si je n'avais pas un coeur de pierre (idem qu'avec Modern Love d'Amazon), on verra avec le temps. J'ai eu plus de mal à entrer dans cette saison 2 de You (Netflix) que la première, j'attendais d'y voir Victoria Pedretti avec impatience, après son passage remarqué dans The Haunting of Hill House, mais j'ai vite trouvé qu'elle en faisait un peu trop, l'histoire globalement reprenait trop de la saison 1 (un jeune voisin qui a besoin d'aide, ce qui permet à Joe de paraitre vaguement humain), il y a trop de hasards bienheureux (tout le monde se connait à Los Angeles ?), Penn Badgley m'a moins fait tripper cette fois-ci, et je déteste l'esprit "LA" et ses habitants (autant que Joe). J'ai trouvé que ça décollait vraiment en milieu de saison, ce qui est un peu tard, les rebondissements de la fin sont plutôt sympas, je regarderai la prochaine je pense. Comme j'ai aimé le docudrama Cheer de Netflix, j'ai regardé Last Chance U de la même prod, en 6 épisodes aussi, sur une équipe de football américain dans le Mississippi profond, et j'ai moins aimé, déjà c'est impossible de comprendre ce qu'ils disent, entre l'accent et l'argot, j'ai du regarder en français, même avec les sous-titres c'était incompréhensible, et globalement personne n'était spécialement attachant, une bande d'imbéciles suffisants faisant un sport sans intérêt, entre bondieuseries et beaufrie bling noire du sud US. Mais comme je suis un peu maso (et que c'est parfait à enchainer les nuits d'insomnie), j'ai continué avec la part 2 (EMCC), et j'ai trouvé le tout plus interessant, la réa est meilleure, les nouveaux joueurs plus sympathiques, ou en tous les cas on laisse plus de place à leur histoire personnelle, le staff s'étant vu à la télé pendant la saison 1 a remis en question ses techniques, et les match sont bien plus prenants et mis en valeur, avec ces ralentis en musique, surtout quand tout ce que l'on connait de ce sport (de barbares) vient de la série Friday Night Lights.

Ma mère a décollé pour Bangkok Jeudi dernier, pour 6 mois en Asie du Sud Est, petite info utile: apparement le gouvernement Thai a durci sa politique de visa, où en tous les cas Austrian Airlines fait du zèle, ils ont refusé qu'elle monte dans l'avion parce qu'elle n'avait pas de vol pour sortir du pays au bout d'1 mois (on ne m'a jamais rien demandé), j'ai dû lui en prendre un en ligne en catastrophe (34€ pour Saigon, le moins chère), j'ai essayé de l'annuler dans la foulé mais ça n'a pas marché. Il faudra que je trouve un site où l'on peut facilement annuler son billet (il parait sur Orbitz), pour mon prochain voyage, si cette pratique se répand. Pour l'instant elle kiffe, et se régale, je suis content d'avoir réussit à la pousser un peu hors de chez elle, ça sera le plus grand voyage de sa vie.

lundi, janvier 13, 2020

Cheer.

  Je ne m'y attendais vraiment pas, j'ai mis le premier épisode parce que je ne savais pas quoi regarder, qu'il m'était proposé par Netflix en priorité, et que rien ne me tentait, et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé Cheer, docudrama en 6 épisodes sur une troupe de cheerleaders de compétition texanes et leur Sue Sylvester (#Glee). Les participants sont hyper attachants et leurs histoires personnelles poignantes, leur entrainement est hallucinant, physiquement et mentalement, le déroulement de la saison est digne d'un scénario de film, avec rebondissements et doutes, qui te tiennent en haleine jusqu'au bout, c'est bien filmé/édité, un regard interessant (et toujours un peu terrifiant) sur les Etats-Unis, une vraie réussite, j'espère qu'on aura une saison 2.

J'ai regardé AJ and The Queen (Netflix), une fiction "travel buddies" de et avec RuPaul, où une Drag-Queen fauchée se retrouve sur les routes du sud des USA avec une enfant de 10 ans livrée à elle même. RuPaul n'est pas un grand acteur mais s'en sors pas trop trop mal ici, c'est cool de la voir faire des lip syncs, il y a pleins de cameos des queens de RPDR, qui font des blagues références, c'est mignon, camp à mort, et abusé. Mais assez niai quand même, l'éclairage est souvent homophobe, l'histoire tient à peine debout, avec un humour façon sitcom des années 80, et une réalisation téléfilm LifeTime, ça passe assez douloureusement de blagues datées à bons sentiments premiers degrés à situations glauques, je pense qu'ils auraient pu faire vachement mieux, en prenant le tout plus au sérieux déjà, avec une intention esthétique, façon Pose. Ici, après la dixième fois où une Drag-Queen aveugle répète "I can't see, I'm blind, bitch !", ou que la gamine hurle sans que quelqu'un ne lui foute une baffe ne la remette à sa place, tu commences à te demander un peu ce que tu fous encore devant. Je pense que le tout aurait été plus efficace avec une Drag-Queen genre Lady Bunny, RuPaul veut trop être Oprah, et manque de mordant face à cette gamine insupportable, qui n'est pas fantastique d'ailleurs. Malgré tout on finit par s'habituer aux défauts, et au final, j'ai quand même regardé l'ensemble sans être complètement haineux, clairement pas un chef d'oeuvre, on est plus près des films à petit budget de Bianca Del Rio (Hurricane Bianca 1 & 2) que de Little Miss Sunshine, mais ça fera sourire les fans de RPDR (comme moi). Les nouveaux shows développés par la chaine du câble FX (Fargo, Pose, Atlanta, Legion, AHS), qui font maintenant parti du partenariat avec Hulu, et seront diffusés sur ce service de streaming sous l'appellation "FX on Hulu" (Disney possède les 2 entités et semble vouloir en faire le pendant plus adulte/edgy de son Disney+), semblent assez déments, il va y avoir Devs, mini-série science-fiction de Alex Garland (Ex machina, Annihilation), qui a l'air superbe et intrigante, et la mini-série historique Mrs America, avec un paquet de super actrices: Cate Blanchett, Uzo Aduba, Rose Byrne, Margo Martindale, Sarah Paulson, Jeanne Tripplehorn, accompagnées de James Marsden et John Slattery (Mad Men), ça donne très envie. Ça confirme aussi mon sentiment que l'on va avoir de plus en plus de mini-séries prestigieuses, plutôt que des dramas prévu sur plusieurs saisons, pour lesquels des gens comme Cate Blanchett ou Alex Garland n'auront pas envie de s'engager. La nouvelle saison de Fargo aussi à l'air prometteuse.

Je crois que le seul show que j'aurai envie de remater, intégralement, si il arrivait sur Netflix, serait The Golden Girls. Le mouvement des Gilets Jaunes s'embourgeoise. Et je suis le seul à voir ces visages démoniaques dans ce nuage de fumé volcanique philippin ? #TheEndIsNear

samedi, janvier 11, 2020

France 2020.

[09/01/2020 - France]

  J'ai vu dans l'interview d'un spécialiste du maintient de l'ordre, sur France 5, que la doctrine en France du "non-contact" avait changé lors des manifestations contre la loi travail, en 2016, sous Hollande, que depuis la confrontation était devenue la norme, et que le gouvernement actuel, au lieu de prendre en compte le nombre de blessés qui monte en flèche, le fait que la situation devient intolérable, que face à une police déchainée la révolte va se radicaliser encore plus, a décidé d'enfoncer le clou en restant complètement dans cette ligne dure, avec écrasements de larynx et crevaisons d'oeil au LBD. Ce basculement s'est donc produit sous la Gauche, on dit que Macron à boulversé l'échiquier politique, c'est surtout Hollande qui a tué la Gauche en faisant la même merde que la Droite, en pire sous bien des aspects, parce qu'il y avait de l'espoir, comment encore croire que ce ne sont pas les mêmes, et de là est né le Macronisme, le capitalisme fou élitiste méprisant et destructeur de la Droite, avec les pratiques policières de répression d'avant 68 (un rêve que même Sarkozy n'a pas osé mettre en oeuvre), et la communication cajoleuse vide de fait de la Gauche hypocrite.

Je ne pense pas voter LREM en 2022, au premier tour c'est sûr que non, mais même au second contre le FN, je m'en sens incapable, je ne suis même pas sûr que LePen serait allée aussi loin, en tous les cas elle aurait été traité de fasciste et entravé bien plus tôt. Ce gouvernement de banquiers et petits patrons, qui traitent la France comme une PME qu'il faut réformer à coup de plans sociaux et audits de rentabilité, en matraquant les récalcitrants, en gâchant un pognon de dingue dans le processus, pendant qu'on redécore le bureau du chef et qu'on distribue des bonus aux actionnaires, commence à m'inspirer de la haine. La France est un pays et les gens ne sont pas que des machine-outils pour votre rendement de fin mois. Ils ne retirent pas le droit de manifester, juste celui de participer en toute sécurité, rien que de propager la peur de le faire n'est pas digne d'une démocratie. Aucun citoyen n'a été blessé par des black blocks/casseurs que je sache, du moins pas intentionnellement, seulement par les "forces de l'ordre" (quel nom ironique). Et bien sûr je suis scandalisé par les destructions lors de ces manifs, mais quand le matériel devient plus important que l'oeil ou la main d'un humain, peu importe les circonstances, c'est inacceptable.

Si une nouvelle figure n'émerge pas d'ici la prochaine élection présidentielle, ça ne peut que mal finir. Il me faut un plan d'évasion.

vendredi, janvier 10, 2020

For All Mankind.

  En regardant le bilan de mes nouveautés de mi-saison 2019-2020, donc des 6 derniers mois, je me rends comptes qu'il n'y a pas vraiment de show dont je suis fou amoureux, il y a de grandes performances, des personnages attachants, des prouesses techniques, certains ont un super potentiel, mais ce n'est pas aussi instantané que Sharp Objets, Kidding, ou Pose à la même époque l'an dernier.

Dark Crystal: Age of Resistance (Netflix), préquel du film, met du temps à se lancer et a pas mal de défauts, pourtant, en fin de saison, j'étais complètement dedans, et c'est techniquement une prouesse. La nouveauté "je kiffe d'avoir de nouveau 8 ans". J'ai mis un peu de temps à m'acclimater à Euphoria (HBO), série d'ado à la sauce HBO, elle m'a dérangée, je crois que c'est pour ça qu'elle m'a autant plu, les acteurs et la créativité visuelle de Sam Levinson m'ont complètement convaincu, la nouveauté coup de point. Watchmen (HBO) de Damon Lindelof, est un peu tarabiscotée mais définitivement différente, avec un message fort, une bonne suite aux Comics, la nouveauté WTF. A Black Lady Sketch Show (HBO) est tordante et inventive, définitivement la nouveauté la plus drôle. The Mandalorian (Disney+), se déroulant dans l'univers Star Wars originel, n'est pas parfaite, mais elle m'a bien fait tripper pendant cette petite première saison, et "Baby Yoda" est le truc le plus adorable de l'année, nouveautés "Space Western nostalgique". Limetown (Facebook Watch) thriller adapté d'un podcast, bien ficelé et Jessica Biel captivante, la nouveauté addictive. For All Mankind (tv+) uchronie interessante et bien produite, avec Joel Kinnaman, juste un peu "à l'ancienne" dans son rythme, la nouveauté prometteuse. Unbelievable (Netflix), avec Merritt Wever et Toni Collette, est très bien faite, respectueuse de son sujet, la nouveauté "#MeToo nécessaire". Undone (Amazon), série en Rotoscopie de Raphael Bob-Waksberg, créateur de BoJack Horseman, est très chouette et innovante, juste un peu anecdotique peut-être, la nouveauté "je suis content de l'avoir vu". The Morning Show (tv+) commence (beaucoup trop) laborieusement, malgré de bonnes intentions et un cast impressionnant (Billy Crudup et Jennifer Aniston en tête), mais à la fin elle aura marqué mon année, la nouveauté "Star Power". The Boys (Amazon) est efficace, surtout au début, mais ne tient pas ses promesses sur la longueur, la nouveauté "on est pas loin du butte mais il faut encore bosser un peu". Carnival Row (Amazon), avec Orlando Bloom et Cara Delevingne, a une jolie production, c'est un peu cousu de fils blanc et les arcs narratifs ne se valent pas tous, mais c'est une bonne surprise, la nouveauté Fantasy inattendue.

Mentions Honorables à bof, dans l'ordre: Marianne (Netflix), Creepshow (Shudder), Back to Life (BBC), Living With Yourself (Netflix), Modern Love (Amazon), The Witcher (Netflix), Criminal (Netflix). Et Work in Progress (Showtime) n'en est qu'à la mi-saison, elle ferra parti de mes nouveautés partie 2, en juillet. Déceptions que j'ai arrêté en cours de route: On Becoming a God in Central Florida (Showtime), Mrs Fletcher (HBO), Truth Be Told (tv+), See (tv+), Dickinson (tv+), The Politician (Netflix), Dollface (Hulu), His Dark Materials (BBC/HBO), Why Women Kill (CBS All Access), Looking for Alaska (Hulu), Soundtrack (Netflix).

lundi, janvier 06, 2020

Portrait de la Jeune Fille en Feu.

  J'ai enfin maté Whiplash ‎de Damien Chazelle (2014), pendant ma semaine ciné, il est dispo sur Netflix, J.K. Simmons et Miles Teller y sont bien, le questionnement sur ce que c'est d'être un grand artiste et comment le devenir est interessant, mais le film ne m'a pas embarqué, je n'ai pas trouvé la réalisation renversante, les 15 dernières minutes sont géniales, mais ça n'en fait pas un chef d'oeuvre pour autant, en tous les cas pour moi. J'ai largement préféré La La Land, et même First Man niveau réa. J'ai essayé le pilot de Mrs Fletcher, comédie HBO avec Kathryn Hahn, que j'aime bien en général, malgré ses rôles très souvent agaçants, comme dans la géniale I Love Dick (Amazon), elle était aussi un des personnages les moins irritant de Transparent (Amazon), et je crois me souvenir que son film Netflix Private Life, que j'ai regardé en Argentine, ne m'avait pas complètement déplu. Mais après 12 minutes (sur les 28) je n'en pouvais déjà plus, je crois que je n'ai juste pas envie de voir la crise existentielle de milieu de vie de la soccer mom célibataire moyenne du trou du cul des US parce que son fils quitte le nid, j'ai dû arrêter plusieurs fois le visionnage tellement le tout était gênant, si ton fils est à peine humain c'est de ta faute connasse, de l'avoir élevé comme ça, j'ai même faillit ne pas finir l'épisode, même si la dernière scène m'a fait rire, je ne suis clairement pas la cible. J'en ai eu mare des films aussi, alors j'ai maté des docu-séries sur les prisons américaines, comme Jailbirds (Orange is the New Black en vrai) ou 60 Days In (très éditée), des télé-réalités compétitions sur des souffleurs de verres (sympathique Blown Away), les réseaux sociaux (la bof The Circle), sur le maquillage aussi (ok Glow Up), tout ça sur Netflix, ils se lancent à fond dans la "télé de flux", j'avais maté Rhythm + Flow, compétition de rap avec Cardi B et Chance the Rapper, en octobre dernier, qui était pas mal. En 2020, on va avoir la saison 12 de RuPaul's Drag Race, la 5 du All Stars, le show spin-off où des célébrités sont relookées par d'anciens candidats, la version canadienne, la version australienne, la saison 2 de la version UK, plus la comédie AJ and the Queen sur Netflix, et je serai là pour l'ensemble. On aura aussi 3 films majeurs avec Timothée Chalamet en tête d'affiche: Little Women de Greta Gerwig, Dune de Denis Villeneuve, et The French Dispatch de Wes Anderson.

En regardant le catalogue dispo sur Netflix, sur mon ordi début janvier, j'ai vu pleins de films super que j'ai voulu mettre dans la liste de mon père, genre La La Land ou Dunkerque, je me suis même dis que j'allais les re-mater, idem avec Call Me By Your Name, reprendre la série The Americans, et puis je me suis rendu compte que mon VPN était en route, basé au Luxembourg, et que tous ces films ne sont bien sûr pas dispo avec un compte français. Trump menace de bombarder 52 sites culturels Iraniens, on en est au "leader du monde libre" qui menace de détruire une partie de l'Histoire Culturelle de l'Humanité, ce qui est au passage un crime de guerre, je ne suis même pas sûr qu'il y ait 52 sites culturels aux USA. Je mange des framboises bio surgelées, écrasées dans des petits suisses bio, avec de la cassonade, je me suis fait une tarte aux pommes, j'ai aussi des clémentines, des abricots secs, des noix. Je ne vais pas mourir de faim en regardant la Guerre du Golfe 3 à la télé.

samedi, janvier 04, 2020

The Lighthouse.

  J'en ai eu marre des séries télé, du coup, j'ai regardé plein de films récents. J'ai passé mon samedi d'avant nouvel an devant Marriage Story, drame romantique Netflix de Noah Baumbach, avec Scarlett Johansson et Adam Driver, c'est un beau film, très bien écrit, les performances sont superbes, j'ai trouvé que le réalisateur/auteur donnait un peu la part belle à Driver, il lui laisse plus de place pour être triste et touché par ce divorce, alors que Johansson est plus présente avant. D'ailleurs, après son rendez-vous avec son avocate, elle n'est plus qu'extérieur, lointaine, et n'est pratiquement à l'écran que dans ses rencontres avec lui. Il ne prend pas vraiment parti, mais on l'écoute et on la comprend, son besoin d'exister, alors que lui on le ressent, dans cette impression d'injustice devant son monde qui s'écroule, son désir que rien ne change. Il semble subir alors qu'elle provoque ce chaos. Mais c'est un film écrit et réalisé par un homme, ce qui ne doit pas devenir un défaut, c'est un beau film, avec une très belle réalisation et ambiance, une sorte de Woody Allen au temps de MeToo, avec des touches de Damien Chazelle/La La Land, j'ai cru qu'ils allaient se mettent à chanter par moment. J'ai enchainé avec The Lighthouse de Robert Eggers, avec Robert Pattinson et Willem Dafoe, qui y sont absolument formidables, le film est assez dément, une descente dans la folie hallucinatoire teintée de domination homo-érotique, sublimement filmé en noir et blanc, entre Bergman et l'épisode 8 de Twin Peaks: The Return par Lynch, ça m'a fait un peu penser au photographe japonais Araki Nobuyoshi (le coté poisson), et plus généralement à l'art érotique japonais de sexe avec des créatures marines, c'est une expérience qui colle à la rétine, je n'arrête pas d'y penser depuis, comme si j'avais regardé le film maudit de The Ring, ça c'est du cinéma. Et en soirée, Knives Out de Rian Johnson, avec Daniel Craig et son accent étrange, Chris Evans et son pull troué, et plein de stars, c'était pas mal, mais j'ai deviné le tour de passe-passe dès le début, pas tout bien sûr, mais suffisamment pour ne pas être vraiment surpris à la fin, c'est ça de faire une comédie "Cluedo" (sans réelle enquête) en 2019, surtout avec des "indices" aussi gros, et une histoire tirée par les cheveux. Ça ressemble plus à un paquet de célébrités qui se font plaisir avec des personnages loufoques, dans un joli décors, avec quelques critiques de la société américaine actuelle un peu maladroites, qu'à un film construit intelligemment.

Dans les jours suivants, je me suis fait: The Farewell, film américano-chinois avec Awkwafina, qui y est très bien, c'est une jolie comédie dramatique, qui parle de famille et de tradition, de différences culturelles, et de l'identité chinoise, qui vaut le coup qu'on y jette un oeil. Once Upon a Time in Hollywood de Tarantino, n'est pas mon Tarantino préféré, il y a pas mal de longueurs, mais il est très chouette. DiCaprio et Pitt y sont grandioses, Margaret Qualley et Margot Robbie impeccables, Lena Dunham beaucoup moins, la première partie est fun, un peu longue mais avec des morceaux d'Hollywood assez excellents, il y a un ventre mou au milieu, puis une fin à la Tarantino complètement jouissive, qui m'a aussi mis la larme à l'oeil. Dans l'ensemble un très bon film, et Brad Pitt, qui a eu une période "entre deux âges" pas super physiquement, où il était trop vieux pour faire jeune premier mais trop jeune pour le mec mature viril, est parfaitement à point dans ce rôle. Joker de Todd Phillips, est un super film, Joaquin Phoenix y est absolument fantastique, la réalisation est superbe, et j'ai enfin compris pourquoi, de part le monde, des manifestants se sont mis à arborer le maquillage du personnage, que se passe-t-il quand les laissés pour compte se rebellent ? Sans doute le film qui capte le mieux l'air du temps (alors qu'il se déroule dans le passé), quand on préfère regarder la violence/destruction de la foule en colère, plutôt que les circonstances systémiques qui les ont engendré. Il change aussi la perspective de l'univers "Batman/DC", comme Maleficent l'avait fait avec les contes Disney. Jojo Rabbit de Taika Waititi, une sorte de Moonrise Kingdom (Wes Anderson) version Nazi, Waititi est très drôle en "Hitler", Scarlett Johansson est géniale, et les gamins sont bien, c'est juste toujours surprenant la liberté et légèreté que les anglo-saxons arrivent à avoir avec une histoire qu'ils ont vécu de loin, globalement, en tous les cas ces réalisateurs, une période sombre qui a peut-être marqué leur famille, mais ils ont grandi géographiquement loin du nuage noir que ça a laissé sur l'Europe (Waititi est NéoZélandais), comme Tarantino avec Inglourious Basterds. Ça ne capte pas l'intensité émotionnelle d'un La Vie Est Belle, mais il y a de très beaux moments, notamment la fin, un film à voir. Et Portrait de la Jeune Fille en Feu de Céline Sciamma, qui est un joli film de femmes, il reprend des imageries du film Le Piano (sans égaler le brio de Jane Campion), certains passages m'ont sorti de l'illusion aussi, par leur gratuité et manque de continuité (il n'y a pas de vague mais la caisse tombe à l'eau ; on trouve l'excuse du vent pour cacher le visage de l'héroïne mais il n'y a pas de vent ; pour le besoin d'une scène où elle découvre sa poitrine pendant qu'elle pose on lui met un tissu gris autour du coup, alors qu'elle n'a jamais rien porté avant), et je n'ai pas vraiment ressentit leur amour naissant. Après les actrices sont bien, certaines scènes ressemblent à des tableaux de Vermeer, c'est joliment filmé, c'est intime, un joli film globalement, je ne suis juste pas sûr de m'en souvenir longtemps.

Des fois j'oublie à quel point le cinéma peut avoir un impact fort en aussi "peu" de temps (j'ai quand même trouvé la majorité de ces films trop long), je suis tellement plus habitué au format long terme des séries. J'ai l'impression que j'ai une phase "films" comme ça chaque année, il me reste les 3h30 de The Irishman à affronter, mais en ajoutant US, Parasite, et Midsommar, (j'y inclurait aussi les séries Too Old To Die Young de Nicolas Winding Refn, la saison 4 de Mr Robot de Sam Esmail, Mindhunter S02 de David Fincher, Chernobyl de Craig Mazin, et même Euphoria de Sam Levinson) 2019 est vraiment un grand cru cinéma.

jeudi, janvier 02, 2020

Spinning Out.

  Je n'ai pas spécialement aimé, ou détesté, 2019, c'était une année plutôt neutre dans ma vie, même pas sauvée par un chouette voyage. Le monde continue à tourner pour le pire, mais ce n'est pas comme si on était pas habitué maintenant. Les principaux changements sont que j'ai une super télé 4k Sony qui m'a retiré toute envie de sortir de chez moi, que je suis abonné légalement à Netflix (et OSC pour 4 mois), ce qui n'est qu'un prolongement du premier changement, je fais mes courses en ligne pour moins chère, mais je dois encore aller les chercher physiquement, j'ai commencé à fréquenter Reddit, ma vue a baissé, moins de mecs (qui me plaisent) me parlent sur Grindr, j'ai acheté un blouson Levi's. En 2020 on va avoir encore plus de services de streaming et les séries qui vont avec, le Brexit va enfin arriver (lol), les municipales, les JO de Tokyo, et à la fin, la réélection de Trump.

Pour l'instant, l'Australie brule et bat des records de chaleur, pendant que le pays voisin, l'Indonésie, subit des inondations meurtrières, normal, la Turquie envoie des troupes en Libye, les USA bombardent les iraniens, la Chine continue d'effacer les cultures Ouïghour et Tibétaine dans l'indifférence générale, la révolte des peuples continue à Hong Kong, en Irak, en Algérie, au Chili, avec les grèves en France, et 2019 aura été une année exceptionnelle pour les marchés financiers. Voilà, vous en reprendrez bien un peu. Bonne Année.

mercredi, janvier 01, 2020

Why is everyone upset, is it because everything is horrible ?

  Les 2010s auront été la décennie des Blockbusters de super-héros et films d’horreur arty, hip-hop hipster, artistes queer, et chanteuses guitare/piano, après les séries d’auteur des 00’ les séries de réalisateur, et d’adaptation de comics, les stars de cinéma à la télé, les romanciers sont devenus auteurs de séries, la mort de la gauche d’état, l’ascension des populismes et des réseaux sociaux, des smartphones et de l'over-tourisme de masse globalisé. Et surtout la foule en colère, les Printemps Arabes, Occupy/Nuit Debout, la foule post-attentats, les mouvements sociaux mondiaux "hausse de l’essence/vie chère", pour la démocratie/anti corruption, les marches pour le climat, MeToo, des révoltes, partout, contre les effets du capitalisme mourant, mais aussi contre les homos (mpt) et leurs droits récemment accordés. Une décennie commencée sous Obama et finit sous Trump, et dans un effet inverse, la "pop culture" est passée de Kim Kardashian, tête de gondole de ce mouvement "forme sans fond" des Influenceuses/mannequins Instagram, à Greta Thunberg/MeToo, et ces mouvements sans visage qui auront plus marqués l'époque à mon avis, de Gaga à Kendrick Lamar recevant le prix Pulitzer, de Yeah Kanye West ! à lol Kanye West... Quand on y pense Kim K est passée de wannabe/assistante de Paris Hilton, à star de sex-tape, à pouffe de télé réalité, à business Woman, à essayer de passer des lois pour changer le sort des prisonniers aux USA. Lui est passé de prodige adulé du rap, à militant anti Bush, à super star, à neuneu de service, à supporteur de Trump, et maintenant Gourou... Ils représentent parfaitement les années 2010 à eux deux finalement, quand les riches ont tout matériellement ils cherchent le pouvoir, politique et/ou religieux. Et ça va être pire dans les 2020s.

Pour moi les années 2010 auront été celles des grands voyages, de la Corée du Sud à l'Argentine, de nager avec des requin-baleines/raies Manta en Asie du Sud Est, aux glaciers et montagnes de Patagonie, du non-travail, énormément de séries télé, beaucoup de musique, plein de films marquants, quelques livres mais pas assez, peu d'expos ou de concerts, en tous les cas beaucoup moins que durant la décennie précédente, la culture se vit en intérieur, pas mal de sexe mais peu d'amour, d'une petite assurance financière grâce à mes économies de TF1, que j'ai toujours vu que je n'ai pas envie de grand chose, ce qui me permet de ne pas me priver quand je veux. Pour résumer mon état d'esprit des 10s, je dirais que je n'ai pas envie de participer, observer de loin (et des fois de près) me suffit.

Mes mot-clés de la décennie, en vrac: BoJack Horseman, Game of Thrones, Mr Robot, Girls, RuPaul's Drag Race, Frank Ocean, Lana Del Rey, Anohni, SZA, Solange, Tame Impala, Sufjan Stevens, Nicolas Refn Winding, David Fincher, Sam Esmail, Cary Joji Fukunaga, Ari Aster, Jordan Peele, Damien Chazelle, Christopher Nolan, Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée, Hiro Murai, Dan Harmon, Noah Hawley, Donald Glover, Phoebe Waller-Bridge, Lena Dunham, UNHhhh, Trixie & Katya, Jill Soloway, Elisabeth Moss, Ryan Gosling, Emma Stone, Lupita Nyong'o, Laverne Cox, Rami Malek, Timothée Chalamet, Mackenzie Davis, Lakeith Stanfield, Indya Moore, Pulau Kapas, Seoul, Muang Ngoi, Luang Prabang, Boloven, le Mekong, Angkor, El Chalten, Ushuaïa, Jujuy, Buenos Aires, la Cité Interdite à Beijing, Hong Kong, Coron, Bacuit Archipelago, Hanoi, Baie D'Halong, Hué, Valparaíso, Flores, Bromo, Komodo, Gili Air, Sur Lípez, Uyuni, Koh Kradan, Bangkok, Palolem, Hampi, Ellorâ, Cochin, Kerala, Mandalay, Rangoon, Guadeloupe, Haruki Murakami, Virginie Despentes, Zaha Hadid, JR, Netflix, Arte, FX, Facebook, Amazon, Youtube, Marvel, Durance, Zelda, Switch, TSTO, The Hollywood Reporter, Télérama, Rotten Tomatoes, AOTY, Le Monde, PornHub, Apple, iPad mini, Tumblr, memes, Woke, Millennials, hipsters, LGBTQ+, Mariage Pour Tous, Christiane Taubira, Je suis Charlie, le Bataclan, Nice, Orlando, Obama, Greta Thunberg, Malala Yousafzai, Trayvon Martin, Adama Traoré, Aylan, Rohingya, Ouïghours, Tibétains, Snowden, Chelsea Manning, MeToo, Nuit Debout/Occupy, Printemps Arabes, Gilets Jaunes, Manif pour Tous (les fachos), trump, bachar, erdogan, poutin, xi, DAESH, la guerre en Syrie, Fukushima, Tsunami, tremblements de terre au Népal et Haïti, Ouragan Maria, Forêt Amazonienne, huile de palme, Glyphosate, Ebola, Eyjafjallajökull, Brexit, Paris, Notre-Dame, Dérèglement Climatique, 6ème Extinction de Masse, Baby Yoda.

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