vendredi, janvier 29, 2021

Pretend it's a City.

  J'ai regardé la mini-série Olive Kitteridge (HBO), datant de 2014, profitant de mon abonnement OCS de 3 mois, et c'est un peu une série pour les vieux, sur le monde qui change, mais j'ai aimé la poésie qui s'en dégage, j'ai surtout aimé l'épisode 2, et j'aurais préféré qu'on poursuive ces histoires là je crois. Le personnage principal est globalement fascinant quand même, c'est joliment mis en image, et Frances McDormand est impeccable comme toujours. Pretend it's a City (Netflix), série-entretient de Martin Scorsese avec la personnalité New-Yorkaise Fran Lebowitz, est très fun. J'ai bien aimé le premier épisode spécial d'Euphoria (HBO) centré sur Rue, mais le deuxième, centré sur Jules, était vraiment bouleversant et superbe, apportant une profondeur au personnage, en donnant assez habilement un contre-champ à certains événements de la saison 1, un rééquilibrage salutaire pour la suite de la série je pense, et Hunter Schafer est une grande actrice. La saison 2 de la réalité-compétition Blown Away (Netflix), sur des souffleurs de verre, est chouette et impressionnante, comme la première. C'est toujours fascinant de regarder des gens créer de l'art. J'avais aimé le premier Zombieland, je crois me souvenir, j'ai du mal à comprendre comment ils ont réussit à faire une telle bouse avec la même équipe pour le 2. Je n'ai pas aimé le film Ma Rainey's Black Bottom (Netflix), c'est bien produit, la musique est chouette, mais ça marche sans doute mieux en pièce de théâtre, la réalisation manque d'un point de vue claire, c'est un enchainement de témoignages/conversations émotives qui ne forment jamais un tout, et les personnages sont beaucoup trop caricaturaux, du coup Viola Davis fait ce qu'elle peut, Chadwick Boseman en fait trop, et les accents rendent le tout surement charmant mais j'ai dû mettre les sous-titres pour comprendre quelque chose. Par contre j'ai beaucoup aimé Mank de David Fincher, produit par Netflix aussi, je pense qu'il aurait pu plus s’éclater avec la réalisation, que l'histoire est sympa mais tellement anecdotique en comparaison avec le chef d'oeuvre dont ça donne le contexte. Mais la production est superbe, les acteurs très bons, et même si je ne pense pas qu'il va m'en rester grand chose, ça reste quand même un bon film. Et c'était interessant de voir que les puissants/républicains américains utilisent (en gros) encore les même techniques pour manipuler les foules 90 ans plus tard. Et Tenet de Christopher Nolan est assez génial, j'ai passé un super moment devant, je ne suis pas sûr que la "première partie" fonctionne pleinement, les combats par exemple sont plus spectaculaires "après", et l'histoire donne mal au crâne, mais ça reste dans son ensemble un chouette film d'action mind-fuck, style dont il est devenu l'expert. J'ai quand même préféré Interstellar et Inception je crois, et c'était visuellement moins spectaculaire et poétique que Dunkerque.

Petite anecdote à la con: quand j'ai commandé un thermomètre sur Amazon j'ai pris des piles boutons en plus, au cas où (et aussi pour faire le panier minimum éligible à la livraison gratuite). Bien sûr ce n'était pas le bon modèle, quand j'ai voulu les retourner, je me suis rendu compte que les frais étaient à ma charge (2€64 pour une lettre suivit), donc j'allais récupérer 1€36 sur le prix de 4€. Ce n'est pas tant pour l'argent que pour le gâchis que je voulais les retourner, mais je me suis dit que j'allais tenter un truc avant. Je les ai rapporté au Leroy Merlin à coté de chez moi, sans le ticket, en implorant un peu (c'est plus dur sans pouvoir sourire de toutes mes dents à cause du masque) ça a marché. Et j'ai appris, dans le processus, que Leroy Merlin vend 14€90 des piles vendues 4€ en ligne.

Je me suis rendu compte que les pommes bio vendues au La Vie Claire de ma rue étaient moins chères que celles pas-bio de mon G20 en face. Je cicatrise tranquillement, les douleurs sont passées et n'ont jamais été trop violentes, j'ai acheté des super pansements pour éviter les coulures nocturnes, mon nombril a changé d'apparence. Le couvre-feu à 18h, instauré depuis 2 semaines maintenant, semble avoir atténué la 3ème vagues que le reste de l'Europe subit, en nous gardant sur un plateau haut, mais les courbes repartent à la hausse, lentement mais surement, un 3ème confinement "très serré" semble inévitable. On est habitué maintenant, je suis même toujours étonné de voir à quel point la crise perpétuelle est devenue la routine, tristement banale et répétitive, avec ses masques, restrictions de libertés, traumas psychologiques, semblant nous enfoncer toujours plus profondément dans la dystopie, attendant juste que le prochain domino tombe, tellement tout semble s'enchainer à vitesse grand V, sans nous donner le temps de reprendre notre souffle, dans cet effondrement civilisationnel. Bon, ça ira mieux un jour, peut-être, j'espère juste avoir encore la force vitale suffisante pour aller explorer, quand le monde sera de nouveau accueillant.

vendredi, janvier 22, 2021

Appendicectomie.

  Je me suis réveillé avec une douleur énorme, dans le milieu-bas du ventre, vers 2h30 du matin, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, au début je me suis dit que ça allait passer, j'ai pris du Citrate de Bétaïne et j'ai attendu, principalement assis sur les toilettes, mais après 7 heures, où je n'arrivais même plus à rester assis ou allongé, juste a marcher de long en large pour penser à autre chose, réalisant que rien ne me soulageait, j'ai appelé le 15. Ils m'ont moyennement cru quand j'ai dis que je pensais faire une appendicite, déjà parce que je n'avais pas spécialement de fièvre, que la douleur était un peu partout dans mon ventre ballonné, et que j'arrivais à marcher. La trieuse à même souffler genre je la faisait chier avec mes conneries, avant de quand même me passer un médecin, qui n'a pas eu l'air vraiment plus convaincu, mais m'a au moins pris au sérieux. Il m'a envoyé chez un médecin de garde, pas loin de chez moi, et là rebelote, la médecin semblait penser que c'était une constipation ou quelque chose comme ça, mais m'a quand même envoyé aux urgences... en métro. Arrivé à l’hôpital Saint-Louis, vers 13h, il n'y avait pas un chat, j'ai été pris en charge par une infirmière de suite, puis ce qui m'a semblé 1 heure plus tard une médecin est venue me parler, 30 minutes après on m'a enfin mis une perfusion avec un anti-douleur et un anti-nausée, alors que la douleur n'était supportable qu'en mouvement depuis un bon moment. A partir de là je me suis laissé porter, on m'a pris du sang, j'ai donné mes urines, j'ai fait un scanner, un teste PCR (sensation inédite), pour finalement voir un chirurgien 5-6 heures après mon arrivée. Il m'a annoncé que j'allais me faire opérer dans la soirée, à l’hôpital Saint-Antoine, me donnant pleins d'explications sur la procédure, et m'a mis dans une ambulance, 1 heure plus tard, qui s'est cru dans le film Taxi. J'avais à peine mis le pied dans ma chambre individuelle avec vue qu'on est venu me chercher pour l'opération, il était autour de 19h30 je crois, et j'ai eu l'impression d'être dans un film, c'est la première fois que j'étais allongé sur un brancard comme ça, à regarder les lumières défilées au plafond, habillé d'un pyjama en papier, les couloirs étaient complètement vide, c'était impressionnant ce silence. J'ai eu plus l'impression d'être dans le film Flatliners, avec une bande d'étudiants faisant une expérience, que dans un vrai bloc, mais en 10 minutes j'étais sous anesthésie générale. Je me suis réveillé quand on m'a transféré de la table d'opération au brancard, à cause de la douleur aiguë que ça a provoqué. J'étais cul nu, à luter pour garder les yeux ouverts, vraiment mal et douloureux, complètement à l'ouest, mais les infirmiers.ères ont été tellement adorables que ça a été.

Je dois vraiment dire que les soignants ont été aux petits soins, tout du long, sympathiques et réconfortants, à vraiment chercher à ce que je me sente bien (même si j'ai souvent eu l'impression qu'on m'avait oublié tellement ça à pris de temps à Saint-Louis), je suis assez bluffé, l'équipe qui m'a opéré était très sympa, cherchant à me déstresser et me faire rire, idem avec les infirmières qui ont passé la nuit à prendre soin de moi, avec douceur et bienveillance, où je ne pouvais pas rester dans la même position trop longtemps, à me réveiller toute les 30 minutes environs.

J'ai 3 petites cicatrices sur l'abdomen, une dans le pubis, une dans le nombril, et une prés de ma hanche gauche, elles sont encore couvertes de leur scotche mais elles ont l’air super discrètes, où ils ont fait entrer une camera et 2 outils pour me débarrasser de mon appendice. Heureusement que je n'ai pas eu cette crise pendant un voyage, qu'elle idée de ce faire une appendicite à 42 ans aussi, au moins j'en suis débarrassé. Maintenant j'espère vraiment ne pas m'être contaminé à la Covid pendant ces 24 heures passées dans le milieu hospitalier, les seules personnes que je connais qui l'on eu l'ont chopé comme ça. Je ne peux pas tousser/éternuer, même me moucher, sans souffrir, et ça me réveille encore quand je bouge la nuit, mais ça va nettement mieux. Et cela fait 5 jours, pour l’instant ça a l’air d’aller coté appareil respiratoire. J’en ai aussi profité pour réduire drastiquement toutes les cochonneries chocolatées que je prenais en auto-médication pour survivre mentalement à la crise sanitaire en 2020, en me disant que je me referai une santé quand je pourrai partir en voyage, ce qui n’est pas prêt d’arriver, j’ai remplacé par des fruits et yaourts.

C’est la psychose sur le variant "anglais", 50 à 70% plus contagieux, je mets mon masque R-PUR "10 fois supérieure à la plus haute norme européenne FFP3" de pro pour sortir maintenant, en attendant les "sud-africain", "brésilien", et autres, qui vont nous pourrir la vie des années encore, on ne s'en sortira jamais.

lundi, janvier 18, 2021

Same Same.

  J'ai bingé la saison 1 de la série canadienne Orphan Black (Space/BBC America) sur Netflix, le pilot ne m'avait pas donné spécialement envie de continuer à l'époque, mais c'est plutôt chouette, ça m'a fait penser à Alias/Dark Angel, c'est un peu cheap par moment, beaucoup des acteurs sont très moyens, et l'histoire n'est pas toujours super convaincante, il y a pas mal de facilités, mais Tatiana Maslany est absolument fantastique dans l'interprétation de tous ces personnages, c'est définitivement elle qui tient la série sur ses épaules, et les effets spéciaux pour la faire interagir avec elle-même sont hyper réalistes, c'est bluffant. Par contre je n'ai pas eu envie de lancer la saison 2 pour l'instant. J'ai bien aimé cette première partie de la série française Lupin (Netflix), il y a beaucoup de facilités dans l'histoire, de rapidités d'écriture grossières, ça ne tient pas vraiment debout, mais le charme d'Omar Sy opère, la réalisation est bonne, Paris est belle, il y a un coté "grand public du dimanche soir" confortable et un peu "à l'ancienne" pas désagréable. Ce n'est clairement pas une grande série, mais je regarderai surement la suite. J'ai aussi regardé l'intégrale de NU, petite comédie française de OCS, et passé l'idée originale c'est une catastrophe, ils ont oublié de structurer une histoire autour de personnages sans reliefs et mal joués, avec une intrigue un peu ficelé ça aurait pu être un chouette concept, mais là c'est vraiment une bouse, qui en plus ce finit en eau de boudin. Je n'ai pas spécialement adoré le film Beach Rats, mais Harris Dickinson est carrément sexy, et les scènes de cul assez bandantes, des fois il n'en faut pas plus à un film "gay". Je n'ai pas aimé les 2 premiers épisodes de Mr Mayor (NBC), pourtant de l'équipe derrière 30 Rocks (Tina Fey et Robert Carlock) qui aurait clairement mieux marché dans l'intention originelle comme un spin off de cette dernière avec Alec Baldwin, idem pour Call Me Kat (FOX) avec une Mayim Bialik qui essaie très fort de sauver les meubles, mais il n'y a juste pas matière à une bonne sitcom. J'ai essayé de reprendre Better Call Saul (Netflix), en fin de saison 1, mais je trouve l'histoire vraiment trop banale et chiante. Les nouvelles queens de la saison 13 de RuPaul's Drag Race ont l'air fun, mais c'est clairement la version UK, dont la saison 2 vient de commencer, la plus hilarante. Et je sens que je vais avoir du mal à finir cette saison 4 de Fargo (FX), c'est beau, bien joué, foisonnant d'histoires, mais super chiant, les trucs de mafia m'ennuient au plus haut point, même pour The Sopranos j'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, j'ai arrêté Boardwalk Empire après 2 saisons, donc j'ai peu d'espoir.

Je sais depuis longtemps que quand je touche mon visage, j'ai des boutons là où j'ai posé mes doigts le lendemain, donc je ne le fais plus depuis longtemps, mais maintenant c'est là où le masque repose en haut de mon nez (ils sont en tissu, je sors rarement, et je les change souvent), et aussi plus bas, là où mes lunettes de lecture touche ma peau, que je me retrouve avec des problèmes de peau, je trouve cela incompréhensible, et parfaitement injuste. J'ai commencé le mois en regardant plein de court-métrages gays sur YouTube, comme Passer les Champs, Une Poignée de Main, ou PD que j'ai bien aimé, pour me sentir connecté à quelque chose. Je suis passé à des extraits des Golden Girls, parce que tout pue. Entre le coup raté de trump, son bannissement des réseaux sociaux (bonne nouvelle), la pénurie de vaccin qui commence, le fait qu'ils risquent de devenir inefficaces à cause des variants, et que du coup ça va surement devenir une épidémie récurante en fonction des mutations, j'ai du mal à me projeter dans cette nouvelle année. Ah oui, et j'ai eu une appendicite aigüe ce week-end. Je me dis qu'il faudrait peut-être que je commence à me chanter mentalement Fireworks de Katy Perry en boucle pour survivre à cette année 2020bis.

mercredi, janvier 06, 2021

I May Destroy You.

  Le premier semestre de la saison télé 2020-21 n'a pas proposé des masses de nouveautés incroyables, suffisamment pour qu'on ne s'ennuie pas trop, mais je reste un peu sur ma faim. Par rapport à l'an dernier je suis revenu à 9 au lieu de 12, comme sur la première moitié de 2020. Voici les 9 séries qui méritent d'être mise en avant:

Normal People (BBC/Hulu) est viscéral et délicat, un show irlandais sur l'amour qui prend par les tripes et ne lâche pas, avec 2 super acteurs, mais surtout Paul Mescal. (Diffusé en avril, donc dans la première partie de 2020, mais qui s'en branle) La série britanique I May Destroy You (BBC/HBO) n'est pas toujours "confortable" à regarder, j'ai pris plus de plaisir devant des séries classées après dans cette liste, mais c'est une oeuvre qui grandit dans l'esprit encore longtemps après l'avoir vu, sans doute la série la plus "actuelle" (enfin pré-COVID) de l'année. Bravo à l'impressionnante créatrice, auteure, réalisatrice et interprète: Michaela Coel. Lovecraft Country (HBO) est ma série de la rentrée, politiquement importante, avec une production haut de gamme, et une aventure fantastico-horrifique fun à suivre, ce n'est pas toujours réussit, mais quand ça marche c'est fantastique. Mention pour Jurnee Smollett-Bell, qui y brille. The Queen's Gambit (Netflix) propose une histoire cousue de fil blanc autour des échecs, mais de manière superbe et prenante, qui met en avant la magnétique Anya Taylor-Joy. Veneno (Atresplayer Premium), mini-série espagnole touchante sur la destiné tragique d'une personnalité trans sulfureuse des années 90-2000, oeuvre bouleversante et inspirée, quoiqu'un peu irrégulière. (regardée en juillet 2021 et ajoutée ici après) Alice in Borderland (Netflix) est une série japonaise adaptée d'un manga, un peu caricaturale par moment du coup, mais suffisamment bien ficelée pour qu'on soit accroché jusqu'au bout. Ted Lasso (tv+) est une chouette petite comédie dans le milieu du foot anglais pleine de positivité, ce qui est rare et bienvenu en 2020. The Flight Attendant (HBO Max) nous balade en première classe au 4 coins du monde, pour une intrigue un peu délirante, à la frontière entre drame sombre et comédie hystérique, sur-mesure pour Kaley Cuoco. Brave New World (Peacock) n'arrive pas au niveau de ses ambitions, mais reste une série de qualité que j'ai aimé regarder.

Mentions "j'ai fini la saison", de sympa à bof: Aunty Donna's Big Ol' House of Fun (Netflix) est un gros bordel australien salutaire. We Are Who We Are (HBO), nouvelle incartade pour HBO dans l'univers des ados, commence avec brio pour sombrer petit à petit dans la médiocrité, mais je suis content d'avoir regardé ce projet singulier. How to with John Wilson (HBO) est une sorte de série documentaire sur New York, principalement, et la vision du monde de John Wilson, c'est farfelu et décalé, une chouette petite oeuvre. Ratched (Netflix) est absolument superbe, avec des intrigues et personnages qui ne tiennent pas vraiment la route malheureusement, une saison moyenne d'American Horror Story avec un plus gros budget (et Sharon Stone). Le reboot de Saved by the Bell (Peacock) est fun, et pas aussi sans cervelle qu'on pouvait s'y attendre. The School Nurse Files (Netflix) est une petite comédie coréenne farfelue sympa. Deaf-U (Netflix), télé-réalité façon The Hills, remplit son rôle de divertissement légé, sans être trop honteux. Legendary (HBO Max), compétition-réalité sur la scène ballroom queer new-yorkaise, n'est pas aussi fun et spectaculaire qu'elle devrait l'être. The Undoing (HBO) avait toutes les pièces pour être grandiose, et se foire lamentablement, mais en beauté. Celles que je n'ai pas (encore ?) fini: Love and Anarchy (Netflix), The Third Day (HBO), Raised by Wolves (HBO Max), Perry Masson (HBO), P-Valley (Starz), Sweet Home (Netflix).

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