lundi, novembre 28, 2005

Don't cut ur hair beb'.

 Vendredi-Ginettes - Dress Code: Marin, j'ai la flemme, je débarque à 23h après une bonne grosse sieste, on me fout une coupe de champagne dans les mains, on ginche légèrement jusqu'à 1h du mat avant de bouger avec le lesbien crew pour l'[Androgyny] au Pulp. J'y croise [Coco], qui a fait les vidéos projetées, on discute un petit moment, je croise d'autres gens (salut Fred) et [Freaky] fini par arriver, ça faisait longtemps, je suis bien content de le voir. Après je me tape un des dj, j'ai l'impression d'avoir 19ans, l'approche est sympa, c'est tout mignon, ça se mange sans faim, on se tripote dans la cabine pendant le set de [Ninox] et on fini avec la troupe organisatrice en petit dèj croque-monsieur offert par les bénefs (prochaine Androgyny le 30/12 toujours au Pulp). Week-end banal, je dors, je fais un plan à trois, je vois ma voisine, je fume des clopes, j'écoute Cocorosie et Regina Spektor, et lundi je revois mon ex. On ne s'était pas revu depuis la rupture, même avant en fait (merci la technologie), je suis content de le voir, même si ça fait bizarre, il a les cheveux plus longs, ça lui va bien, il fait plus étudiant et moins lycéen, plus mûr, on discute, de ciné, de musique, de théatre, de nos vies, je lui demande si je peux lui faire un calin, il accepte, je me sens bien dans ses bras, il s'allonge sur moi, je lui carresse le torse, le ventre, le bas du dos, puis commence à le branler, je lui demande de me dire si je vais trop loin, on se déshabille, on fait l'amour, c'est assez étrange, je ne suis même pas sûr d'en avoir envie en le faisant, alors que j'en rêve depuis des mois, je suis en lui, on s'embrasse, il est beau, encore plus beau, j'ai l'impression de clore quelque chose, je suis content de le voir, je l'aime beaucoup mais je crois que je ne suis plus amoureux, je crois que notre relation prend une autre tournure, je crois que l'on peut être amis maintenant ; ou bien que l'on se retrouvera, un jour.


jeudi, novembre 24, 2005

PlanCul 5.3 ou Brandy-Alexander is dunzo !

 Quand Tiffany-Brook (TB pour les intimes) prend le contrôle, quelques fois dans l'année, je me sens bizarrement plus zen, j'écoute de la musique MTV-style qui fait du bruit et m'empêche de penser, j'ai juste envie de move my humps, my lovely boy lumps et d'aller chez le coiffeur. Alors je rencontre des garçons avec qui je fais des galipettes, histoire de faire du sport et d'économiser le chauffage, cette année je plais aux gamins de 18-20 ans mignons et rafraichissants, tellement rafraichissant, avec qui je ne me demande pas si ça va marcher, ça va j'ai 27 ans faut pas déconner quand même. Tant mieux, quand Tiffany-Brook est contente elle me laisse reprendre une de mes activités favorites que je néglige quand je joue mon dépressif de pédé parisien. En 5 jours j'ai lu Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Haruki Murakami que j'avais commencé à New-York, le dernier Bret Easton Ellis - Lunar Park, et Girlfriend dans le coma de Douglas Coupland ; j'ai hâte de commencer Invisible Monsters de Chuck Palahniuk mais en l'attendant je me suis lancé dans un Proust. L'hiver me permet de ne pas culpabiliser, quand il fait beau je me sens mal si je ne fais rien de productif (lire: "en extérieur"), je m'en veux, me dis que je perds mon temps, du temps que je regretterai plus tard, au lieu de "faire" toute mon énergie passe dans des prises de tête inutiles. Quand il fait froid je suis heureux, je me fais du thé, je reste au lit toute la journée à lire, j'écoute 15 fois les même chansons, je me fais des nuits séries télés, et contre toute attente je sors en journée plus que le reste de l'année, emmitouflé dans mon grand et chaud manteau gris, le nez dans mon écharpe, agréablement caché des regards flatteurs ou non des autres. Aujourd'hui j'ai: déjeuné avec mes comparses de Wanna Play ; acheté mon billet d'avion pour Pointe-à-Pitre ; téléphoné à ma grand-mère ; rangé mon appart ; été chez le coiffeur ; gagné 2 millions de dollars sur Blogshares.com ; acheté des baskets ; passé 1h au tel avec mon père ; revu un ex ; et ce soir je dors avec un petit mignon de 21 ans tout doux, vive l'hiver.


mardi, novembre 22, 2005

U're super georgous ! ou Légère diversion.

 L’hiver approchant et connaissant mes habitudes d'ermite encore plus prononcées en cette saison, j'ai téléchargé quelques nouvelles séries. Tout d'abord le très bon Commander in Chief sur la première femme président des USA avec Geena Davis ; Prison Break avec le sublime Wentworth Miller ; Veronica Mars (la nouvelle Buffy) ; Deadwood et Rome ou le Far-West et la Grèce Antique vus par HBO ; et surtout un peu de soleil avec Laguna Beach - The real OC, la télé réalité made in MTV du moment aux US, la vie de gamins en senior year dans une ville côtière de Californie, et bien qu'ils aient 16 ans, la Tiffany-Brook en moi est tombée amoureuse, alors je vous présente Stephen le surfeur qui partage mes nuits froides, quand je n'ai personne d'autre sous la main, comme cet aspirant pompier de 18 ans qui ressemble vaguement à John-John et me fait des shows dénudés devant sa webcam avant une rencontre programmée (on s'amuse comme on peut). Bref, je n'en suis qu'à la saison 1, j'attends de voir quand il tourne pédé.



mercredi, novembre 16, 2005

How I get there à 27 ans du matin ou Autobiographie sommaire et inutile en 1000 mots.

 Je suis né dans un blède de bourges de parents post 68tards d'une vingtaine d'années, hippies sur les bords, et trop jeunes pour avoir un enfant. Grands-parents cheminots communistes d'un côté et francs-maçons de l'autre, mais la famille c'était nous 3, et les potes de mes parents. J'ai été élevé dans une pure tradition de gauche anti-cléricale, Télérama, Libé, et l'écho des savanes. Mon père m'emmenait à la maternelle accroché à lui par une grande ceinture de cuir sur sa vieille moto avant d'aller vendre des couteaux sur les marchés, ma mère, elle, venait de passer le diplôme d'institutrice après un Deug d'arts plastiques à St Denis. J'ai plutôt de bons souvenirs de cette période, les fêtes de Noël où flottait toujours l'odeur du bedo, la fête des cerises dans le parc de la mairie, les vacances à Oléron ou sur les plages enneigées de Normandie, la femme du boucher qui a tué son mari et sa fille de 4 ans à la carabine après avoir demandé à la boulangère si ma mère était partie en vacances, la classe-Amérique au Michigan en CM2, le premier mec à me lécher la bite la même année.

Après on a déménagé d'un appart en centre-blède à un corps de ferme délabré dans un village entouré de forêts plus au nord. C'est à cette époque que mon père s'est fait un faux diplôme d'ingénieur et que l'alcoolisme de ma mère s'est aggravé. En 5ème je suis parti au Québec avec les éclaireurs de France et de là a commencé ma passion des voyages, j'ai convaincu mes parents d'aller en Californie l'été suivant. Comme j'avais la plus grande baraque et les parents les plus cool mes potes faisaient le mur pour faire la fête chez nous, c'était bien tranquille, les plants de beu dans le jardin, les bières achetées par mon père, les premières cuites à 12 ans, le baby-foot. On avait pas de thune (le crédit sur 20 ans pour la maison et les salaires médiocres) mais on a jamais manqué de rien, mes parents avaient défini des priorités, récup et système D, on achète pas de meubles, on dépense pas 10 mille balles par tête pour une semaine au ski, on emmerde le clinquant, et on se fait plaisir. Chez moi c'était la maison du bonheur, toujours quinze mille personnes qui squattaient. On bouffait le saumon fumé comme du jambon, on passait les vacances de février entre la Floride et la Guadeloupe, je portais des Doc et un long manteau noir acheté en fripes à New-York, j'écoutais de la Pop Anglaise et faisais des manifs anti-nucléaire, j'avais des bagues sur les dents, des boutons plein la gueule et les cheveux mi-longs gras façon Grunge. Ensuite je suis rentré au lycée, je suis passé au Trip-Hop, aux Caterpillars, et au piercing dans l'arcade sourcilière, de la kro à la vodka, de Blur à Cypress Hill, de la BX à la Jaguar, du splif au bang et à l'opium, les fêtes dans la forêt et les champs de poires, l'été en Amérique du Sud et Pâques au Sri-Lanka, je suis même allé au Festival de Cannes. Une jeunesse banale, avec des potes qui s'entretuent à la carabine et les kailles qui t'agressent au couteau dans le train pour Paris.

Tout le monde me voyait bosser dans la com ou être journaliste, j'aimais par-dessus tout parler avec les gens, faire de nouvelles rencontres, j'ai alors décidé de m'inscrire à la Sorbonne Nouvelle en lettres modernes, je voulais une vie parisienne, comme je me faisais royalement chier je me suis barré en cours d'année en Thaïlande avec une copine de fac. En rentrant j'ai bossé comme ventouseur, l'été de la coupe du monde, je passais mes journées dans la rue à lire des bouquins et garder des places de parking jusqu'à l'arrivée des camions de tournage, je suis devenu intermittent du spectacle, payé 8 mille balles pendant 1 an à ne rien foutre, alors j'ai bougé en Inde et au Cambodge. Je montais sur Paris dans la Mégane-Scénic de mon père pour profiter de la folie engendrée pas la French-Touch, à 12 dans la caisse à passer de soirées en soirées, avec le Y2K pour apogée, j'ai commencé à avoir une vie sexuelle, et un avant goût de la ville. J'ai pris un studio dans le 3ème, j'ai commencé à bosser comme serveur dans des bars gay pour le loyer, je me suis fait un réseau, j'ai déchanté quand un pote en a tué un autre en lui foutant le feu. Je suis parti 3 mois en Asie, de Bangkok à l'Indonésie, en passant par Singapour et le Laos, au retour je me suis inscrit aux Langues'O en indonésien et géopolitique du monde insulaire asiatique, c'était passionnant mais l'appel de la thune m'a poussé à choisir de bosser pour Costes à la place, mes parents m'ont offert l'appart où je vivais, j'ai déménagé rue d'Aboukir chez mon mec, ce qui n'était pas une bonne idée, j'ai lâché Costes pour le Cab qui m'a lâché à son tour, j'ai habité chez une copine qui m'a "initié" à la coke, c'était gratos, je suis tombé dedans. Black-out de deux ans où mon monde s'est effondré, le 11 septembre, lepen au deuxième tour des élections présidentielles, bush, les Français qui se sont mis à regarder la transformation de beaufs arrivistes en stars orchestrée par des multinationales et à rêver de faire pareil. Je n'ai pas bossé pendant ces 2 années où je me réveillais le matin en pleurant, alors j'ai acheté un ordinateur, me suis cloîtré chez moi, ai perdu confiance, en l'autre, en moi, en tout. Pour finir ma mère est partie vivre en Guadeloupe où elle fait 3 tentatives de suicide par an, et j'ai ouvert un blog.

Le 7 novembre dernier j'ai eu 27 ans, c'est la première fois qu'un anniversaire me laisse aussi serein, j'ai envie de retrouver mes priorités, redécouvrir qui je suis, recommencer à prendre du plaisir, et simplement ne plus avoir peur d’avancer.


mercredi, novembre 02, 2005

Sometimes i feel like a 16 year-old american girl stuck in an almost 27 gay french guy's body.

 Aujourd'hui en écoutant L-Lo (Lindsay Lohan pour les incultes et no comment) sur mon iPod (ni mini ni rose) assis sur une chaise fort inconfortable où je passe 24 heures par semaine, j'ai réalisé que j'aurais concrètement aimé être une teenage girl dans un lycée de Laguna Beach en Californie, seriously, cheerleader et blonde, avec des seins en leasing et un petit ami quaterback (ça m'arrive de temps en temps). Le jeudi soir avec ma meilleure amie Brandy-Alexander on aurait regardé Making the Band 3 sur MTV en rêvant d'être Aubrey parce qu'elle est trop belle et qu'elle chante trop bien. On aurait fait les chorégraphies en même temps qu'elle parce qu'un jour on ira à New York pour devenir mannequin/actrice/chanteuse, comme L-Lo. J'aurais un prénom comme Tiffany-Brook ou Amber-Shannon, des posters d'Adam Brody de the OC et de Kelly Clarkson de American Idol sur les murs de ma chambre pour remplacer ceux de Justin et Britney qui sont trop has been maintenant, et je dirais des trucs du genre "that's hot" comme Paris Hilton et Nicole Richie parceque ça doit être trop cool d'être riche et célèbre avec plein de faux cheveux. J'aurais décidé de rester vierge jusqu'au mariage, comme Jessica Simpson, mon petit ami n'aurait quand même pas eu trop de mal à me convaincre qu'un blow job n'était pas vraiment du sexe et que tant que je garde ma petite culotte je reste intègre à mes croyances. J'aurais eu du mal à comprendre la politique et pourquoi le 09/11 a eu lieu mais une totale confiance en George W Bush qui dit qu'il va tuer les terroristes pour nous protéger, les parents de Brandy-Alexander étaient démocrates avant mais ils ont changé alors ça va, et ils ont une grande piscine. Depuis que Brandy-Alexander s'est fait refaire le nez je rêve de faire pareil mais mes parents refusent, déjà pour mes seins j'ai dû attendre d'avoir 16 ans, la vie est trop injuste, je déteste mes parents. Hier avec les copines ont est allées au Avalon club de LA avec nos fake IDs (là où L-Lo a fêté son anniversaire), on a bu des cosmopolitans et Brandy-Alexander a vomi partout dans son cabriolet BMW, elle a dit que ce n'était pas grave, que son père allait lui acheter un SUV de toute façon. En rentrant on a vu des afro-américains qui faisaient la manche, Brandy-Alexander leur a donné 5 dollars et m'a dit plus tard que c'était surement des réfugiés de la Nouvelle-Orléans. Dans deux ans j'ai décidé de faire la Parsons - Fashion Design Faculty de New-York, comme Paris Hilton et Ivanka Trump, pour tout connaitre de la mode, c'est ma passion, je n'ai pas manqué un seul épisode d'America's Next Top Model, et Christina Aguilera est mon modèle, elle est trop belle, un jour aussi je ferai des photos avec David Lachapelle. Brandy-Alexander de son côté veux faire cooking and painting classes à NYU, comme Mary-Kate Olsen, je crois que Brandy-Alexander est anorexique, et je la soupçonne d'utiliser en cachette la crème anti-acné ProActiv dont P Diddy fait la pub à la télé, so lame ...
No brain, no pain.

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