vendredi, juillet 19, 2019

Hot Ones.

  J'ai continué Neon Genesis Evangelion, et j'ai détesté les nouveaux personnages "allemands", surtout Asuka, qui est complètement insupportable, ça a rendu le tout criard et bouffon, la représentation féminine en prend un coup aussi: égoïste, capricieuse, incohérente, superficielle, persécutant le pauvre héros, ou comment rendre des générations de japonais haineux des femmes. Ça a retiré la mélancolie du début, et m'a franchement gâché une partie de la suite, ça va mieux après 4-5 épisodes, je crois que j'ai bien aimé, et la fin originelle est naze, mais peut-être moins atroce que la fin alternative du film The End of Evangelion, qui donne l'impression d'être encore plus écrit par des puceaux hargneux, malgré quelques jolies passages. Bref, globalement je ne sais pas quoi en penser, sauf que ça pourrait faire une super série télé avec une histoire mieux construite, et que j'ai bien aimé les "Anges".

J'avais bien aimé les 2 premières saisons de Scream (MTV), étonnamment, comme un petit plaisir coupable, mais le début de la 3 est juste atroce, tout fait artificiel, surtout les dialogues, les personnages sont clichés et ridicules, aucun intérêt, j'ai arrêté après le premier. Je n'étais pas un grand fan de Big Little Lies (HBO) en début de saison 1, j'avais quand même finit, surtout pour la brillante mise en scène et en musique de Jean-Marc Vallée, et les actrices. Mais l'intrigue globale et les petites histoires de grandes bourgeoises californiennes n'était pas mon truc. Au début de cette saison 2 je trouve qu'il manque la poésie, la contemplation, il ne reste que les "petits mensonges", et des actrices qui se regardent performer, c'est étouffant cet enchainement de scènettes de gens insupportables qui tournent en rond. Et les gamins ont complètement perdu leur talent d'acteur. La nouvelle réalisatrice, Andrea Arnold, avait fait un super boulot sur I Love Dick (Amazon), ici j'ai surtout l'impression d'un problème de montage, et comme souvent quand une série fonctionne les acteurs veulent tous leur intrigue perso, ce qui fait que ceux qui étaient de bon seconds rôles prennent trop de place avec des histoires de remplissage (coucou True Blood), c'est confus, brouillons, et sans respirations. Je ne suis pas sûr d'aller au bout. J'ai mis du temps à cerner Euphoria, la première série "ado" de HBO, quelque chose me dérangeait, ce qui m'a donné envie d'en voir plus, sans savoir si j'aimais. Je suis à mis parcours de cette saison 1, et je commence à m'attacher aux personnages et à l'histoire. Déjà c'est superbement filmé et mise en image, c'est impressionnant, il y a une vraie inspiration, et les acteurs sont très bons, mais le tout me mettait mal à l'aise. Une énorme tristesse s'en dégage, un désespoir visqueux, c'est par moment dure de regarder ces ado au bord du gouffre. Je ne sais pas si tout parait aussi intense parce que c'est vu au travers de leurs yeux, filtré par leurs ressentis, cette période de la vie qui donne l'impression que tout est une question de vie ou de mort, ou si c'est mon regarde de vieux qui est troublé par autant de pathos et violence. En tous les cas c'est une oeuvre interessante, bien différente des productions du genre, bien plus haut de gamme que 13 Reasons Why ou Riverdale, qui s'adresse plus à un public ado justement, ici c'est une série d'ado pour adulte (?) On est plus proche d'un Skin version Requiem for a Dream/Spring Breakers, comme si Bully ou Kids de Larry Clark avait été réalisé par un aspirant NW Refn. Ça vaut la peine d'y jeter un oeil, ne serait-ce que pour l'originalité, la superbe mise en image/musique, et des acteurs hyper justes, Zendaya en tête.

J'ai essayé différents pilots de comédies sur Netflix, certaines que j'avais déjà vu, en me disant que j'aurai peut-être envie de les enchaîner, mais non, me refaire Friends, HIMYM ou Glee m'angoisse totalement, elles ont mal vieillit, ou alors mes gouts ont changé ; j'ai essayé les "sitcoms de vieux" produits par Netflix: Grace & Frankie et The Kominsky Method, pas désagréable mais j'ai trouvé l'humour un peu vieillot, j'ai quand même regardé la deuxième ; Lady Dynamite et Crazy Ex-Girlfriend m'ont laissé froid ; dommage qu'il n'y ait pas Golden Girls. WarnerMedia a dévoilé le nom de sa future plateforme de streaming, ça sera HBO Max, ils ont décidé de miser sur le prestige de leur possession phare, la chaine du câble premium HBO, ce qui est une bonne idée à la base, ils ont d'ailleurs parlé de projets haut de gamme, comme la série Dune chapeautée par Denis Villeneuve, ou celle de Luca Guadagnino en Italie, sauf qu'ils annoncent aussi une suite/reboot de Gossip Girl, au milieu de projets du producteur des séries DC de The CW, je sens qu'ils vont rendre cheap la marque super rapidement, ils auraient mieux fait d'appeler leur service autrement.

La nuit je binge des Hot Ones sur YouTube, des interviews où l'invité mange des ailes de poulet de plus en plus épicés, et c'est très fun, le présentateur est vraiment bon et pose des questions interessantes, ça donne quelque chose de totalement différent des interviews conventionnelles. Et comme une nouvelle canicule arrive, je retourne en banlieue.

mercredi, juillet 10, 2019

Neon Genesis Evangelion.

  Ça fait super longtemps que je n'avais pas vu un film aussi mauvais que Murder Mystery de Netflix, Adam Sandler n'est pas drôle, jamais, dire les trucs idiots qui te passe par la tête et être extrêmement irritant n'est pas de l'humour, et couplé à Jennifer Aniston c'est un cauchemar, "cringe" est le mot qui me vient à l'esprit. Triple Frontier (Netflix) n'est pas horrible, au regarde des standards de ce genre de "army buddies movie", mais il est un peu vide, le cast est bon, rien que Oscar Isaac et Charlie Hunnam sur le même écran c'est bandant (Pedro Pascal et Ben Affleck ont pris un coup de vieux par contre), l'histoire un peu entendue, la réalisation efficace sans être exceptionnel, bref, un film "meh". J'ai trouvé Shazam gentil, c'est un gentil film pour enfant, le cast est bon, c'est plutôt bien fait, même si les effets spéciaux sont moyens, l'histoire un peu vite fait, c'est un film complètement inoffensif, vraiment destiné à un public plus jeune, j'ai largement préféré Aquaman dans le DCU dernièrement, et les films Marvel pour sûr. J'ai regardé les 3 premiers épisode de Perpetual Grace, LTD (Epic), parce qu'elle était vivement conseillée par un critique du Hollywood Reporter, en pensant qu'il n'y en avait que 5, en fait il y en a 10, et je ne suis pas sûr d'avoir envie de continuer. Dés le pilot on reconnait rapidement l'inspiration Frères Coen, il y a clairement une ambition de réalisation et de style, mais ce n'est pas aussi raffiné ni visuellement beau que leurs oeuvres, ça manque de contraste, d'intensité, aussi bien visuellement que pour les personnages, qui sont un peu transparents, ils manquent de définition, de consistance, comme peuvent en avoir ceux de productions similaires (Fargo, Breaking Bad, Preacher). C'est un peu mieux après, sans être génial, je ne suis peut-être pas assez homme blanc hétéro de 25ans. J'ai adoré cette saison 3 de Stranger Things (Netflix), ils ont ajouté du Terminator, The Blob, Body Snachers, saupoudré de Breakfast Club et Die Hard, au mix initial, et ça marche super bien. Les effets spéciaux sont aussi bons, voir meilleurs, que les Blockbusters actuels, l'histoire est fun et haletante à la fois, et les "équipes" qui bossent en parallèle fonctionnent super bien. C'est très bien réalisé, comme un Spielberg de l'époque, bien joué, contrairement à la saison 2, où j'ai mis du temps à comprendre l'interêt de Billy, les nouveaux venus s'insèrent dans le récit de suite. Ça reste un divertissement popcorn, comme les films pour enfants des années 80 style les Goonies, mais la qualité globale est quand même à saluer, de la musique, aux costumes, à la lumière, la réa, tout est quand même brillant. Je n'avais pas accroché en début de saison 1, je suis content d'avoir repris, définitivement une des meilleurs séries de la décennie. J'ai grandi en regardant Albator, Goldorak, Cobra, Les Chevaliers du Zodiac, Ulysse 31, ou encore Astro Boy, mais plus tard, en grandissant je n'ai pas continué à regarder d'Anime japonais. Après avoir lu un article de Télérama sur l'arrivé d'un classique du genre sur Netflix j'ai essayé, pour voir, et je me suis enchainé 7 épisodes en une nuit. Le style est plutôt daté (il est sorti en 1995), l'animation assez statique, mais j'ai vraiment accroché à cette histoire qui a inspiré le Pacific Rim de Guillermo del Toro en 2013, sauf qu'ici il s'agit de gamin de 14 ans, Neon Genesis Evangelion m'a pris par les feels, comme aurait dit un ado américain y'a genre 3-4 ans.

Iris Van Herpen fait les plus belles robes oeuvres d'art textiles que j'ai vu depuis la grande époque de la Haute Couture des 90's avec McQueen chez Givenchy et Galliano chez Dior, Gucci sous Alessandro Michele fait des trucs splendides aussi. En Italie l'extrême droite agresse des jeunes qui organisent des séances de cinéma en plein air, accessibles à tous, en les traitant "d'antifascistes", comme si c'était une mauvaise chose. Je suis déçu par l'album Let's Rock de The Black Keys. Au mois de juin, 2 présentateurs du groupe France TV m'ont proposé des plans, que j'ai décliné. C'est la mode des chemises bariolées moches, genre celles en soie que ta mère portait dans les années 80, le look "Flash Cocotte" est devenu Mainstream. Petit Chat m'a filé une Nintendo NES Mini, la NES est la première console que j'ai eu enfant, j'ai essayé de jouer aux 2 jeux Zelda, à Mario Bros, et je suis toujours aussi nul, c'est dramatique. Et en plus je dois jouer assis sur une chaise devant l'écran parce que les câbles sont trop courts. Je me nourris uniquement de noix, abricots secs, raisins secs et noisettes, de céréales avec du lait aussi, et de glaces fruits rouges/pèche/vanille. L'été bat son plein, je n'ai pas encore acheté de cerises.

samedi, juillet 06, 2019

Substitute for Life.

 Il y a vraiment trop de séries de qualité cette saison, je passe d'un Top 15 à un Top 20, classées dans l'ordre, avec beaucoup d'ex-aequo. En tête Bojack Horseman (Netflix) saison 5, qui est absolument génial, ce show est un trésor d'écriture. Sharp Objects (Mini-série HBO) chef d'oeuvre de Jean Marc Vallée, de la réalisation, à la musique, aux actrices, tout y est parfait. La saison 2 de Fleabag (BBC/Amazon) était absolument brillante, la créativité de Phoebe Waller-Bridge est hallucinante, proche de la perfection. La mini-série Chernobyl (HBO) est terrifiante et minutieuse, impeccablement reconstitué, elle va me hanter un bon moment. Too Old To Die Young (Amazon) du grandiose Nicolas Winding Refn, est envoutante et hypnotique, une vraie série d'auteur, qui se savoure dans un semi coma. Kidding (ShowTime) est d'une grande poésie, l'univers de Michel Gondry est juste fascinant, et Jim Carey y est brillant. Pose (FX) est fascinant par son sujet (le milieu ballroom gay/trans latino/noir des années 80 à NYC), révolutionnaire dans son casting, le tout réalisé avec délicatesse et grandeur, une oeuvre importante. Catch-22 (Hulu) est sexy et joliment réalisée, avec de bons acteurs, une bonne adaptation du livre du même nom sur les absurdités de la guerre. Maniac (Netflix) est plein de défauts (Jonah Hill en tête) mais m'a quand même charmé, par son inventivité et l'interprétation impeccable d'Emma Stone. Russian Doll (Netflix) est une très chouette série, mélancolique et névrosée, mon premier coup de cœur de 2019. Weird City (YouTube) de Jordan Peel est absolument brillante, j'ai adoré cet univers absurde et drôle. Years and Years (BBC/HBO), terrifiante de réalisme sur le monde actuel, une mini-série d'anticipation inconfortable mais incontournable. Killing Eve (BBC America) propose une histoire plus poussive dans ce deuxième opus, mais ses 2 fascinantes interprètes, la jolie mise en scène, et les dialogues brillants en font une très bonne dramédie. Certaines éliminations du All Stars 4 étaient amères, mais la saison 11 de Rupaul's Drag Race (VH1) était très fun, ça reste ma télé-réalité préférée. La saison 2 de Future Man (Hulu) est hilarante, là où la plupart des comédies que j'aime me font sourires, ici j'ai souvent éclaté de rire. Game of Thrones (HBO) saison 8 a été un peu laborieuse, avec des explosions de grandiose, je n'en ressors pas avec le même amour que les précédentes, ça me peine de la mettre aussi bas, mais j'en garde un sentiment de gâchis, cette série va me manquer. Bodyguard de la BBC/Netflix est un drama au suspense haletant, avec le retour de Richard Madden (Robb Stark), très bon ici en garde du corps traumatisé par la guerre. Now Apocalypse (Starz) est une très chouette série, un condensé de Gregg Araki, un peu bancale et amateur, un mélange de désabusé et guimauve. Tuca & Bertie (Netflix) est une explosion de féminisme nécessaire et décomplexé de l'illustratrice de BoJack Horseman. The Good Place (NBC) saison 3 est toujours aussi inventive, c'est impressionnant, mais elle me touche moins que les autres comédies de mon top.


Mentions honorables: Mahershala Ali est captivant dans True Detective (HBO) saison 3, qui est largement au dessus de la saison 2, mais pas aussi magique et indispensable que la première, ça reste un bon retour, qui avec le recule n'est pas vraiment marquant au delà de la performance de Ali. Tales of the City (Netflix), bons sentiments communautaires et histoires queers, un chouette retour de l'univers de Armistead Maupin. La 5ème et dernière saison de Broad City (Comedy Central) est peut-être celle qui m'a le moins fait rire. The Sinner (USA Network) saison 2 est réussit, un peu moins addictive que la première, mais ça reste solide. Star Trek: Discovery saison 2 a pleins de problème de cohérence, mais j'ai pris plaisir à suivre cette aventure superbement mis en image. American Horror Story 8: Apocalypse est sympa, comme sait l'être AHS, et c'était chouette de retrouver d'anciens personnages. Preacher (AMC) saison 3 était mieux que la 2, avec de très chouettes moments, mais ce show n'atteint jamais vraiment son potentiel, je continu à regarder quand même. Bonne saison 4 de Unbreakable Kimmy Schmidt (Netflix), je me suis juste lassé des personnages au cours du temps. J'ai rattrapé les 2 premières saisons de Santa Clarita Diet (Netflix) avec plaisir, mais je n'ai pas eu envie de regarder la 3eme et dernière. Ash vs Evil Dead (Starz) est très chouette aussi, dans le bon état d'esprit. Je n'arrive pas a rentrer dans Happy! (SyFy) saison 2, d'ailleurs je n'ai vu que les 2 premiers pour l'instant. J'ai du mal à finir la saison 2 The Deuce (HBO), je trouve cela très bien quand je regarde, très bien joué, mais le sujet, mêne si il est moins centré sur les prostituées et leur connards de macs, me met toujours mal à l'aise. American Gods (Starz/Amazon) saison 2 n'a fait que trainer en longueur une histoire mal construite, sans la majesté de la saison 1, une déception. J'ai regardé le premier épisode de The Marvelous Mrs. Maisel saison 2, et ce n'est définitivement pas mon truc, trop caricatural et désuet, comme une comédie musicale de l'époque, sans le charme, ça ne fait pas rétro comme Mad Men, mais daté. La saison 2 de Mr Mercedes (Audience Network) m'a moins intrigué que la 1, je ne l'ai pas fini.

Cette saison télé 2018-2019 nous aura offert beaucoup de nouveautés de qualités (13 dans mon Top 20, contre 3 et demi/15 l'an dernier), au point que j'ai eu envie de faire 2 bilans couvrant les nouveautés de chaque semestre (1 & 2), vous y trouverez mes commentaires sur celles qui ne sont pas dans mon Top 20, ce qui me permet aussi de réduire la longueur de ce post. Netflix gagne, comme l'an dernier, ex aequo avec le groupe BBC, avec 4 shows chacun (je compte les coproductions pour le diffuseur original), 8 sont diffusés sur des plateformes en ligne (4 Netflix, 2 Hulu, 1 Amazon, 1 YouTube), le reste sur le Cable américain (3 HBO, 1 ShowTime, 1 FX, 1 VH1, 1 Starz), la télé publique anglaise (3 BBC + 1 BBC America), et 1 Network (NBC). La domination de mon Top par des drames diminue chaque années: 9/20 Dramas (9/15 en 2017-18), 10/20 Comédies (5/15), et 1 télé-réalité (=) Il y a eu énormément de mini-séries aussi (Sharp Objects, Chernobyl, Too Old To Die Young, Catch-22, Maniac, Years and Years, The Act, Good Omens) et donc dans ma sélection, même celles qui auront une saison 2 en donnent la sensation (Russian Doll, Bodyguard, You, Wayne, Homecoming, Forever), c'est peut-être un signe de la direction que prends le format série, le nombre d'épisodes des shows annuels (hors networks) sont passés de 13-14 dans les années 90/2000, à 10-8 voir 6 dans les dernières années, ce qui fait beaucoup de "petits shows".

jeudi, juillet 04, 2019

Swamp Thing.

 Petit bilan des nouveautés des 6 derniers mois, de Janvier à Juin. (Part 1: Juin/Juillet-Décembre 2018 ici) Plus on avance dans cette aire de Peak TV et plus la "télé" devient envahissante, il y a tout les 3 jours un nouveau show sympa à regarder, ce qui est une bonne chose en soit, mais si on a tendance à ne rien vouloir manquer, c'est tuant. J'aiguise ma sélection, notamment avec l'aide de Télérama/Pierre Langlais, avec qui je ne suis pas toujours en phase, mais qui m'aiguille beaucoup (les critiques sont devenus payantes, compréhensible mais dommage), et l'agrégateur de critiques: Rotten Tomatoes.

La mini-série Chernobyl (HBO) est minutieuse, immersive, et terrifiante, j'ai aussi appris plein de chose sur cet événement majeur. Too Old To Die Young (Amazon) est envoutante, et mise en image avec génie par Nicolas Winding Refn, plus proche d'un long film hypnotique que d'une mini-série TV. Catch-22 (Hulu) est sexy et joliment réalisée, avec de bons acteurs, une bonne mini-série sur les absurdités de la guerre, qui fait alterner éclats de rire et sanglots. Russian Doll (Netflix) est une très chouette petite comédie, façon Un Jour Sans Fin, mon premier coup de cœur de 2019. Weird City (YouTube) de Jordan Peel est absolument brillante, j'ai adoré cet univers, une sorte de Black Mirror absurde, c'est inventif et drôle. Years and Years (BBC/HBO), terrifiante de réalisme sur le monde actuel et le potentiel futur proche, une mini-série d'anticipation inconfortable et subtile. Now Apocalypse (Starz) est une très chouette série, un condensé de Gregg Araki, un peu bancale et amateur, un mélange de désabusé et guimauve, j'espère qu'on aura le droit à une suite. Tuca & Bertie (Netflix) est une explosion de féminisme nécessaire et décomplexé de l'illustratrice de BoJack Horseman, très chouette série d'animation pour adulte, avec les voix des hilarantes Tiffany Haddish et Ali Wong. Hanna (Amazon) est une bonne série d'aventure gros budget, elle réussit là où Jack Ryan a complètement échoué, tenir la distance au delà d'un début en trombe, mais sans jamais exceller dans son genre. The Masked Singer (Fox) sera ma nouvelle télé réalité de compétition de l'année, c'est ridicule et kawai, un bon petit plaisir coupable. Shrill (Hulu), comédie body-positive, est tout ce que Dietland a essayé d'être en se foirant complètement, c'est drôle, intelligent, et les personnages sont attachants. Wayne (YouTube), très chouette road-série d’ados, des auteurs de Deadpool, qui fait penser à une version américaine de The Fucking End of the World (Channel 4/Netflix), avec ultra violence hilarante et galerie de loosers.

Mentions Honorables: The Umbrella Academy (Netflix) n'est pas des plus original ou bien joué, mais j'ai aimé suivre cette première saison, et suis intrigué par la suite. Love, Death + Robots (Netflix), collection de 18 court-métrages d'animation de science fiction, assemblée par David Fincher et Tim Miller (Deadpool), même si il y a trop peu de pépites pour rendre le tout génial, j'aime bien le concept. Doom Patrol (DC Universe), inventive et pleine de trouvaille, je me suis quand même souvent ennuyé devant ces super héros perdu dans leurs traumas personnels, mais j'ai été jusqu'au bout, et je regarderai la suite. Kingdom (Netflix), série historico-zombies coréenne, pas génial mais distrayante, et ça fait du bien de changer de culture de temps à autre. Chambers (Netflix), thriller sur l'identité étrange, mais pas assez pour être vraiment marquant. FBI (CBS), la nouvelle série de Dick Wolf (Law and Order), est ok, les enquêtes sont souvent glauques mais distrayantes, j'aime bien les 2 héros, c'est pas toujours subtil et loin d'un chef-d'œuvre, mais c'est devenu ma nouvelle série policière procedural "sérieuse", faute de mieux. State of the Union (SundanceTV) 10x15 minutes réalisées par Stephen Fears et écrit par Nick Hornby, une réflexion sur le couple plutôt sympathique. The Act (Hulu), actrices formidables et bien réalisé, mais j'ai arrêté en cours de route, ça devient trop pathos et limite voyeur, 2-3 épisodes auraient suffit à conter cette histoire vraie. Sex Education (Netflix), sorte de American Pie anglais, sympa mais dispensable. Idem pour la comédie sur le deuil Dead To Me (Netflix). The Other Two (Comedy Central), comédie gentille mais pas assez marquante. Titans (DC Universe/Netflix) n'est pas catastrophique, elle se laisse regarder, mais n'aura pas marqué mon année, je suis près à ne pas voir la suite. Et je n'ai pas eu le courage de regarder When They See Us (Netflix), rien que le thème me glace le sang.

Mes déceptions: The Twilight Zone (CBS All Access), j'attendais beaucoup du chapeautage de Jordan Peele, mais au final ce n'est ni surprenant, ni original, et en dessous d'autres série anthologie du genre, comme Black Mirror ou Weird City. Good Omens (Amazon), un peu trop lisse et petit bourgeois dans sa subversion, malgré un David Tennant très bon. Whiskey Cavalier (ABC), pas assez charmant pour devenir un guilty pleasure, façon Castle à l'époque, malgré 2 leads très bons. What We Do in the Shadows, la nouvelle comédie de FX, que j'ai arrêté après 2 épisodes, je ne trouvais pas cela drôle, ou fin, juste gênant, encore une série où l'on est censé rigoler de personnages ridicules à l'extrême, façon Veep ou Park and Recreation, ce qui ne marche pas du tout sur moi. Swamp Thing, autre série DC Universe, dans le genre horreur, dont le pilot ne m'a pas séduit, trop déjà vu et schizophrène. After Life (Netflix), j'aime beaucoup l'humour de Ricky Gervais, mais il aurait pu faire un effort quand même, c'est moche et souvent pathétiquement mélo, je n'ai pas dépassé le pilot. The Order (Netflix), qui est juste médiocre, je regrette de m'être laissé tenté, il y a trop de productions pour perdre de la mémoire vive cérébrale sur ce genre de show.

Dans mon Top 24 des nouveautés de la saison 2018-19, il y a 14 "dramas", 9 "comédies", 1 télé-réalité. 14 produites par un Streamer (5 Netflix, 4 Amazon, 3 Hulu, 2 Youtube), 7 par le Cable (dont 2 HBO), 1 par un Network (Fox), et 2 par la BBC.

mercredi, juillet 03, 2019

Years and Years.

  Je suis rentré chez moi, et après 24 heures je n'en pouvais déjà plus, trop chaud, trop petit, je ne peux pas aller dehors à cause du pollen, et de toute façon je n'ai pas envie de voir des gens partout, entendre mes voisins me fait déjà assez chier, plus les travaux de rénovation qui durent depuis des mois, c'est atroce de se sentir coincé dans sa vie comme ça, je me dis aussi que j'oublie mon corps, je le traine comme un poids, une contrainte (encore plus avec le pollen), au lieu de le vivre, d'en faire un allié, retrouver le plaisir de le sentir après l'effort, me sentir sexy, avoir envie de le montrer à quelqu'un, et pas de le fuir, en restant figé devant des séries, en me goinfrant. Ce sentiment a été accentué par la mini-série britannique Years and Years (BBC/HBO), qui est bien trop réaliste pour être confortable à regarder, cet effet miroir, ça m'a rappelé ce que je me disais en lisant Vernon Subutex en Asie, voir/lire en fiction ce que j'essaie de fuir quotidiennement est désagréable (un peu moins sur une plage des Gilis), et finalement idiot, je préfère mes dystopies moins "vraies", on est ici plus dans l'anticipation d'ailleurs, et c'est aussi anxiogène que de lire les alertes sur mon téléphone tous les matins, puisque finalement il est de plus en plus difficile pour mon cerveau de faire distinction de ressenti, comme pour la météo et ces températures réelles/ressenties, entre fiction et réalité, les 2 étant des histoires que l'on me raconte sur un écran, les 2 me rendant amer et triste. Après Game of Thrones, qui a autant été un massacre à l'écran que dans sa précipitation pour nous conter sa fin, le réalisme terrifiant de Chernobyl, je me demande si je dois vraiment continuer avec When They See Us, racontant une histoire vraie du racisme structurel américain, ou The Handmaid's Tale, l'Amérique rêvée du vice président des USA Mike Pence. Vivement les séries Star Wars et Marvel de Disney+, ou Seigneur des Anneaux de Amazon, pour se noyer dans du grand spectacle, et oublier la reprise de la destruction massive de la foret amazonienne par le Brésil, la construction effrénée de centrales au charbon en Chine, la reprise de la chasse à la baleine au Japon, le dérèglement climatique et ses réfugiés, le capitalisme et ses réfugiés, les camps à la frontière USA/Mexique, la guerre, la montée des populismes, que 1 français sur 10 pense que la terre est plate.

Chez mon père, il y a une chatte, toute blanche, qui vient tous les soirs, dans le jardin, chercher une feuille de laurier, elle en sent plusieurs, finit par en sélectionner une, et repart avec dans sa gueule, on ne sait ni où ni pourquoi, elle est farouche, 1 à 2 feuilles par soir, sachant que le laurier est toxique pour les chats, si quelqu'un a une explication, nous on mise sur un chat junkie.

lundi, juillet 01, 2019

Breathtaking.

 

- It is like that Rook woman said, things were OK a few years ago, before 2008. Do you remember back then? We used to think politics was boring.
Those were the days.
But now, I worry about everything. I don't know what to worry about first. Never mind the government, it's the sodding banks. They terrify me and it's not even them, it's the companies, the brands, the corporations. They treat us like algorithms, while they go around poisoning the air and the temperature and the rain, and don't even start me on Isis.
Well, now we've got America. Never thought I'd be scared of America in a million years, but we've got fake news and false facts and I don't even know what's true any more.


J'ai un problème avec l'acteur anglais Russell Tovey, je le trouve trop charmant, il me donne toujours le sentiment d'être inadapté, il est ce que j'aurai aimé être, ça m'avait déjà fait ça dans la série gay Looking (HBO), dont je n'avais pas finit la première saison, tellement ça me déprimait, de voir des gays réussir leur vie, alors que moi je la foire complètement, et ça recommence ici dans la mini-série britannique Years and Years (BBC/HBO). Je n'ai regardé que le pilot pour l'instant, je me suis reconnu dans son personnage, dans ses appréhensions sur le monde qui l'entour, mais en version discount et inachevé. Le pilot est assez génial donc, il met une bonne claque dans la tête, de par son réalisme sur le monde actuel, et potentiel futur proche. C'est plein de trouvailles, très bien joué, les personnages sont intéressants et attachants, c'est drôle et fin, inclusif sans que ça semble artificiel, et le tout plutôt terrifiant. J'aurai juste aimé avoir des sous-titres, parce qu'ils parlent souvent assez vite quand même ces anglais, certaines plaisanteries me sont passées au dessus de la tête. Une vraie pépite, j'appréhende et ai hâte de voir la suite.

Avant d'aller chez mon père j'ai regardé Kingdom, la série historico-zombies coréenne de Netflix, c'est joli, les costumes et lieux superbes (j'ai reconnu pas mal des palais que j'ai visité à Séoul), par contre la façon de jouer est hyper maniéré et théâtrale, surtout les méchants, trop caricaturaux, typique des productions "historiques" locales, tout le monde est beaucoup trop benêts aussi, je veux bien que des morts vivants ça laisse pantois au début, que les nobles soient des consanguins demeurés, et les administrateurs des bouffons invertébrés, c'est plausible, mais au point que personne ne ferme jamais une porte derrière lui ? La réalisation et photographie sont jolies mais un peu trop basiques à mon gout, les intrigues de la cours peu passionnantes, mais c'est efficace du coté des courses poursuites de zombies. J'aurai quand même bien aimé une fin de saison un peu plus consistante, mais je pense que je regarderai la saison 2, le tout n'est pas insupportable, ça fait du bien de changer un peu de culture, et ça se binge plutôt bien.

En rentrant de mon voyage en Amérique du Sud j'ai remarqué qu'il me manquait des fringues, j'ai cherché partout où elles pourraient être, demandé au gars à qui j'avais loué mon appart, mais rien, bien sûr ce sont les fringues que je porte le plus souvent, 3-4 de mes T-shirts préférés, 2 chemises, un hoodie, sinon ça ne serait pas drôle, elles n'étaient pas rangé avec le reste de mes vêtements propres, comme je les avait porté avant de partir, ça m'agace de ne pas savoir, si c'est le gars qui les a prises ou autre, il va falloir que je fasse du shopping, ce que je déteste. J'ai fait un bilan de santé global, et première info j'ai perdu 1-2cm, je ne fais plus que 1m86, j'attends le reste des résultats pour savoir si ma lente détérioration continue sans précipitation. J'ai passé une canicule agréable, à rêvasser, à l'ombre sur une chaise longue, à profiter de la brise dans le jardin de mon père, en suçant des glaces à l'eau citron ou orange, et quand j'avais un peu trop chaud, je suis allé glander sur l'ordi dans le salon, où j'avais même un peu froid. J'ai finis La Confusion des Sentiments, commencé Brave New World, écouté le nouveau Thom Yorke, regardé la coupe du monde féminine de foot, où elles pensent plus à jouer qu'a provoquer des fautes de l'autre camp ou faire de l'anti-jeu, comme les mecs le font, donc bien. Je n'ai pas regardé de série, ou juste quelques Elementary, j'aimerai bien jeter un oeil à When They See Us et finir Years and Years avant de faire mon bilan des nouveautés de la saison tome 2. Et non, ma vie n'est pas assez triste pour que je me refasse l'intégral de Glee, qui vient d'arriver sur Netflix, oh que non, enfin j'espère...


- I swear to God, it's like intelligence is going backwards. We're in reverse. If it's not the moon landings or 9/11, it's, I don't know, the Loch Ness Monster! The human race is getting more stupid right in front of our eyes. (...)
- It's like we went too far. We imagined too much. We sent all those probes into space, and we went to the very edge of the solar system, built the Hadron Collider, and the internet, and we painted all those paintings, and we wrote all those great songs, and then, pop! Whatever we had, we punctured it. And now it's all collapsing. Well, nothing we can do.
- Our brains are devolving.
- Seriously, though, what if they are?
- Well, some species don't survive.
- Actually, all species don't survive in the end.


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