mardi, mai 12, 2009

Ecriture automatique.

 Les habitudes se reprennent vite, ça fait 2 semaines que je suis rentré du Japon, et je passe mes nuits à jouer au Sims 2 et fumer des clopes, je suis sorti un peu aussi, chez des amis anciens et des nouveaux de la série, j'ai croisé un gars très mignon à la prise de risque d'une école de théâtre d'une copine, c'est étrange d'être dragué par un comédien de 20 ans très beau, je l'avais repéré dans le spectacle, avant je l'aurais regardé de loin en me disant qu'il était beau, mais là il est venu me voir et a passé la soirée avec moi, c'est la deuxième fois que ça m'arrive dernièrement, je crois que pour mes 30ans mon créneau est le jeune premier de 20ans, ça me va, ça m'occupera, vu que je sens que je ne vais pas bosser pour un bon moment, et bizarrement ça me fait chier, ça me manque un peu, je me suis pris la tête avec des amis à ce sujet, et j'ai fait mon Damien/avocat du diable, le boulot est une aliénation blablabla, mais ce qu'ils n'ont pas voulu comprendre c'est que leur regard était le plus dure quand je ne bossais pas, leur regard et le regard de toute personne qui à besoin de se comparer pour exister, c'est ce regard qui déprime, je n'étais pas moins dépressif quand je bossais, j'avais peut-être moins de temps pour y penser, mais c'était surtout le fait qu'on me considère parce que j'avais une situation qui avait changé, alors tu en parles, ce n'est pas super intéressant mais tu fais comme tout le monde, comme eux, tu parles d'une occupation qui te donne un statut respectable, tu te gausses, tu n'es plus le parasite qui va clocharder en Asie, ou même pas, juste celui qui est là et réfléchit sur tout ça, à leur place, s'anesthésier dans la réflexion, la réflexion de son nombril qui en devient universel, voir sa vie comme un roman et en tourner les pages, même si elles sont chiantes, parce qu'il faut se faire chier pour atteindre le noyau, alors ils m'ont dit que ça les faisaient chier de payer pour les parasites, pas moi parce que moi c'est différent, je gâchais mon potentiel, comme si bosser pour une série de TF1 m'enrichissait plus que 3 mois en Inde, mais pour tout les autres, ceux qui n'ont pas envie de se lever le matin, alors j'ai répondu que moi ça me faisait chier de payer pour les crèches et le système éducatif vu que je n'aurais probablement/surement jamais d'enfant, et puis pour les routes pourquoi pas parce que je n'ai pas de voiture, mais je m'en fous, si le travail est un tel plaisir pour eux, l'occupation favorite, pour tout ces gens, ils devraient s'en foutre que certains n'aient pas envie, qu'il y est une répartition des richesses pour ces pauvres malheureux qui n'ont pas la joie de connaitre le bonheur que c'est d'aimer travailler, les entreprises devraient voir leurs bénéfices taxés à 80% et tout le monde devrait avoir un salaire de l'état, juste pour vivre, un salaire de vie, et ceux qui en veulent plus s'éclatent à travailler et nous foutent la paix, ça supprimerait la peur de ne pas avoir un statut, les oisifs aussi participent à la société, ils permettent au bourgeois de se sentir respectables, et à rêver aussi, rêver à ce qu'on serrait peut-être si on n'était pas devenu responsable, si on avait évolué sans se dire qu'il faut grandir, grandir dans l'atrophie, arrêter de voir ce qui est et devenir pragmatique, comme si renier ses écorchures était devenir adulte, on envie avec condescendance la fougue des vingtenaires, mais c'est quand on arrête de se battre pour ses utopies qu'on a tord, on accepte alors que l'on devrait hurler, on parle avec cynisme et emphase de la forme pour ne pas écorner notre impuissance confortable, super confortable, je l'aime bien cette impuissance, elle est douce et chaude, comme un plan cul, et elle te laisse la même sensation de vide quand tu la regarde, j'ai l'impression que l'age adulte est juste une longue suite de conversations creuses où l'on joue son rôle, le rôle que l'on se choisi/subi pour rester un maillon sociale, c'est assez agréable finalement, se laisser porter par les semblants, et pourquoi pas jouer le rôle des autres, comme un comédien, si il n'y avait pas l'amour de son image je pourrais y penser, devenir comédien, plusieurs personnes m'ont demandé si ça ne me tenterai pas, mais je crois que je n'ai pas la patience de la passion, ou l'amour de me mettre en représentation, aller encore une clope, demain je penserai à la guerre ethnique au Kenya.

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