mardi, mars 29, 2016

Chanell.


 Dans la tradition chinoise on brûle des papiers à prières pour les défunts, on brûle aussi de faux billets de banque, pour soudoyer les esprits, et dernièrement j'ai vu de faux sac Vuitton ou Burberry en carton, des baskets Adidas, des mini voitures avec chauffeur, et des kits bling-bling avec imitations mal épelées, il faut croire que même dans l'au-delà, les nouveaux riches n'ont pas de goût.


Je ne trouve pas de jus de fruit comme j'aime en Malaisie, déjà il n'y a pas de fruit de la passion, bon ils ont des fraises par contre, et ils ajoutent pleins de trucs dedans, genre du sorbet, de la crème, du lait à la vanille, du sirop, où il y a une base de jus en bouteille, ça peut être bon, mais c'est jamais pur, tu m'étonnes que les gens soient gras, même quand tu veux être un peu sain ils ajoutent de la matière grasse et du sucre. La bouffe est censée être exceptionnelle à George Town aussi, mais c'est un peu comme au Viêt Nam, il faut savoir où manger, et ce sont souvent des hawkers (stands de rue), vu la délicatesse de mon estomac dernièrement je ne me sens pas aventureux.

Les gens m'agacent tellement, je ne sais pas pourquoi, leur présence partout, leurs bruits, leurs conversations autour de moi, ça me pousse un peu plus dans mon mutisme, comment peut on être aussi banal et cliché, c'est dingue, ça m'en donne mal au crâne. Je suis complètement asocial en ce moment, je n'ai envie de parler à personne, et quand d'autres voyageurs essaient d'engager la conversation je ne relance pas, je m'enferme dans ma tête, je souris et retourne à mon iPad, je n'ai pas envie de raconter pour la énième fois mon parcours depuis 9 mois, ou pourquoi je suis parti, c'est globalement inintéressant, j'ai envie d'être seul, ou alors que l'on me propose autre chose, peut être.


Quand je pense à mon retour, qui semble plus proche que jamais, maintenant que mon esprit est en mode vacances avant de rentrer plutôt qu'en mode voyage, ça m'empêche de dormir, toutes ces années qu'il va falloir remplir, ça donne le vertige. Il faut que j'arrête de penser long terme, que je reste sur le futur proche, il faut que je sois plus zen. Et je n'ai clairement pas envie d'être en France pour l'année électorale qui débute, déjà, le reste on verra en cour de route.

Je suis fatigué de me plaindre, c'est épuisant. Haha.


Une pensée pour Bruxelles et Lahore, on leur pisse dessus à ces raclures.

1 commentaire:

Damien a dit…

Merci de penser à Bruxelles où la vie reprend doucement. Là tout à l'heure il y avait du soleil, un excellent guitariste et chanteur sur la place. J'ai parlé à un Viennois arrivé en Belgique vendredi et déjà très à l'aise dans une capitale qu'il ne connaissait pas. Cela m'a frappé.

Je crois que ce qui nous déplaît et nous blesse parfois est davantage lié à nous-mêmes qu'aux lieux où l'on se trouve.

Mal à Paris ou à Bruxelles, on finit par le devenir en Asie ou aux Amériques.

Je ne porte aucun jugement, mais ton post m'inspire ces réflexions.

Amicalement,

Archives du blog

Layout: NeimaD 2007 © - Safari