samedi, février 29, 2020

Idleb.

  En discutant sur Grindr, avec un mec présent sur une liste EELV à la Mairie de Paris, j'ai appris que David Beillard, le candidat tête de liste, était homo (enfin un pas chez RN), il m'a donné le lien vers son portrait dans Libé, et j'ai été bluffé par la "candeur" du tout. C'est touchant et assez triste, je me suis retrouvé dans son vécu, quand on ne sait plus si qui on est devenu n'est pas juste le résultat de la répression de qui on était vraiment, de qui on aurait été si libre, comment on apprend à se fondre dans la masse, pour survivre dans un milieu hostile, et ça me l'a rendu plus sympathique et intéressant qu'il ne parait, moins robotique et générique. C'est forcement calculé, c'est dur pour un animal politique de penser autre chose que marketing, mais c'est dans les moments de sincérité crue que l'humain apparait et qu'on devient aimable. Benjamin Griveaux par exemple n'a réussit à être sympathique et humain que dans sa chute, ce qui est le problème avec ce gouvernement LaREM, qui n'arrive jamais à avoir l'air sincère sur rien. Je ne pense pas que cet article touchera plus largement que la communauté concernée et rendra ce candidat plus populaire, mais je l'ai trouvé salutaire et utile, et sur le long terme c'est bien joué je pense.

Je me suis fait livrer une couette Ikéa SÖTVEDEL, en plumes et duvet de canard (désolé), à 200€, celle que j'ai devenait vraiment trop vielle, je me souviens en avoir acheté une fin 2009, quand j'ai brièvement habité dans le 13ème (ewww), mais je ne sais pas où elle a finit, vu que ce n'est pas celle que j'avais en ce moment, et puis parce que pourquoi pas. En l'aérant avant de l'utiliser j'ai eu une réaction allergique, comme quand je bossais chez Durance, l'impression que mon nez gonfle et que mes voies respiratoires rétrécissent, mais je crois que c'était l'odeur chimique du neuf, j'ai eu pareil avec mon matelas et mes oreillers, c'est globalement passé pour l'instant, j'espère que c'est bien ça. En tous les cas c'est un plaisir pour dormir, juste la bonne température, légère mais pas trop, je suis fan. J'ai commencé les séries Hunters de Amazon Prime (étrange mélange de BD super-héros Tarantinesques et traumatisme de l'Holocauste, assez cool) ; I Am Not Okay With This de Netflix (petite comédie entre The End of the Fucking World et Stranger Things, normal ça vient des même gens, qui commence bien) ; Briarpatch de USA Network (produit par Sam Esmail, mais qui n'a rien à voir avec son univers, c'est un peu frères Coen-ish/Tarantinesque aussi, ambiance polar texan, pas grandiose mais en dose d'une heure par semaine ça se regarde) ; et j'ai arrêté Star Trek: Picard de CBS All Access après 4 épisodes (trop nostalgique et geek pour moi).

Si j'ai bien compris, en regardant les émissions spéciales sur France5, Arte, FranceInfoTV, ou BFMTV, ce Covid-19 va soit tous nous tuer, après avoir ruiné l'économie mondiale, soit provoquer moins de séquelles qu'un rhume et ne tue que les très vieux en phase terminale, et qu'il faut surtout se laver les mains, me voilà rassuré. En tous les cas la Chine a décidé d'interdire complètement le commerce et la consommation d'animaux sauvages, ce qui est quand même une super nouvelle (si c'est appliqué). J'ai effacé les quelques 5000 e.mails que j'avais sur Gmail, et j'ai aussi commandé une éponge en toile de jute, Made in France, à 12€, ayé, la planète est sauvée. Et il y'a vraiment des gens qui achètent des trombones en Or (pour papier, pas l'instrument) à 1500$ l'un ?

lundi, février 24, 2020

La Bite de Benjamin Griveaux.

  La nuit je regarde des épisodes de Night On Earth, docu-série de Netflix, qui suit les animaux dans leurs activités nocturnes, en s'appuyant sur de nouvelles technologies, et c'est super joli, pas aussi révolutionnaire que ça voudrait l'être je pense, au début je me suis dit que les animaux faisant globalement la même chose qu'en journée, mais dans le noir, donc moins efficacement, et que les commentaires de Samira Wiley étaient un peu basiques. Mais on voit les animaux sous un autre éclairage, littéralement, c'est impressionnant avec le ciel étoilé, j'aime bien aussi les images en caméra à image thermique ou en lumière noire/bleue, sans doutes les plus originales, celles des flamands roses en caméras ultra-sensibles étaient absolument superbes, celles sanglantes des ours polaires étaient marquantes aussi, comme pour ces dernières les plus belles images montrées reste celles de jour quand même, ce qui est un peu ironique. Le making-off ("Shot in the Dark") est super interessant aussi, il donne plus de contexte, et en quoi c'est exceptionnel parfois, j'aurai limite préféré le voir avant. Une bonne série documentaire British (ils sont vraiment les meilleurs pour ça), je recommande, surtout au milieu de la nuit, c'est hyper reposant.

Ou alors je glande devant des compétition-réalités, comme LEGO Masters et The Masked Singer saison 3 de la FOX, et Next in Fashion sur Netflix. Et la journée c'est Biathlon sur la Chaine l'Equipe. (Vous comprendrez pourquoi je ne poste plus rien sur ce blog)

J'ai regardé le stand-up de Ilana Glazer: The Planet Is Burning (Amazon Prime) et c'est une catastrophe, un enchainement de clichés "woke" ultra basiques et pas drôles, enrobés de vulgarité, alors que Broad City était fun et intelligent, elle tombe ici dans une facilité qui semble à moitié improvisé, y'a vraiment du boulot. J'ai aussi vu le très émouvant et sublime court métrage d'animation français Mémorable, nommé aux Oscars cette année, que j'avais trouvé sur YouTube en entier, mais il a été retiré depuis. La saison 3 de Westworld a l'air fantastique. En regardant High Fidelity, nouvelle sympathique RomCom Hulu avec Zoé Kravitz (qui y est excellente), j'ai l'impression que l'amour est une invention cinématographique, autant pour les bons que les mauvais moments, ça m'est tellement étranger, j'arrive à ressentir la sensation que ça procure en regardant une fiction ou en imaginant, mais ça m'est tellement rarement arrivé dans le monde réel, et toujours de façon fugace, je n'ai jamais réussit à idolâtrer quelqu'un comme ça, je rationalise trop vite. Et j'ai complètement lâché l'affaire, je ne baise plus que par nécessité physiologique, et encore, rarement, j'ai juste envie d'être seul dans mon coin. Ce qui tombe bien avec ce CoViD-19 qui se rapproche.

Ma mère est au Laos, elle est passée dans ce petit village du Nord que j'ai tant aimé en 2015, elle redescend le pays là, jusqu'au Cambodge. Je fais le service client, en lui conseillant où aller, où manger/dormir, quoi voir, ça me fait voyager un peu aussi, il faudrait vraiment que j'y retourne. Se faire l'Europe serait une bonne idée aussi, le fait que les touristes chinois/coréens ne soient pas là rend les lieux touristiques plus agréables j'imagine, mais quand j'y pense je n'ai juste pas super envie. J'imaginais prendre un aller simple pour Athènes, et revenir jusqu'à Paris, en passant par genre Sofia, Belgrade, Budapest, Bratislava, Vienne, Cracovie, Prague, Berlin, Amsterdam, en 2-3 mois, au printemps. Me faire ces superbes villes, mais c'est aussi ce que j'ai le moins aimé en Amérique du Sud, les villes, j'ai peur de me lasser vite, de cette culture qui est quand même similaire sur tout le continent, seul c'est moins sympa les zones urbaines. Et ça reste assez chère quand même, les transports, les entrées des monuments/musées, et rien que les dortoirs sont dans les 20-30€, à 2 en chambre double ou AirBnB ça serait tellement plus vivable, mais j'ai abandonné l'idée de trouver un compagnon de voyage il y a bien longtemps. On verra si je craque, mais j'aime juste trop rester tout seul peinard devant ma télé je crois bien.

lundi, février 03, 2020

"Life is a bitch, and then you keep living."


  Rideau de fin pour BoJack Horseman, cette série animée Netflix, sur un cheval anthropomorphe alcoolique et dépressif, qui aura marqué ma décennie plus que je n'aurais pu l'imaginer. Et on finit en beauté, après une première partie de saison finale plutôt "optimiste" je dirais, on clos l'aventure de façon appropriée, ni simpliste ni criarde, juste la recompense de personnages bien écrits et d'une histoire mise en place intelligemment depuis le début, dont un épisode pré-final assez hallucinant et crève coeur. Je suis triste de quitter cet univers, j'espère que Raphael Bob-Waksberg et Lisa Hanawalt vont vite nous sortir un autre projet. Le créateur a expliqué qu'au début ils ont essayé de "piéger" les gens sur le début de saison 1 en faisant croire que c'était une série animée comique sur le showbizz, avec des épisodes stand alone, comme les autres, pour les surprendre sur la longueur, avec une histoire filaire et intense. Ce qui était une bonne idée à l'époque c'est retournée contre eux aujourd'hui, parce que entendant les critiques les gens essaient le pilot et ne comprennent pas l'engouement. Je dirais que c'est vers l'épisode 4 que l'on commence à voir que c'est plus qu'un petit cartoon pour adulte sympa, mais un drama brillant et cynique sur la vie, la dépression, et Hollywoo, plus proche de Mad Men que de Family Guy, même Télérama lui donne 3T (=chef d'oeuvre) ce qui en fait le show le mieux noté de Netflix. Foncez.

Encore une grande saison de The Good Place (NBC), qui aura réussit à rester inventive et inattendue jusqu'au bout, chaque saison aura bousculé le confort de ce qu'est une sitcom: une situation donnée qui n'évolue jamais vraiment, pour en faire une reflexion philosophique sur ce qu'est être bon ou mauvais, la complexité du monde d'aujourd'hui, le sens de la vie, et ce qui nous attend après la mort, tout ça de façon drôle et maligne. Et la conclusion ne déçoit pas, prenant la route "Six Feet Under", en donnant un vraie fin à chaque personnage. Ce n'est pas la série qui m'aura fait le plus rire ces dernières années, mais c'est sans doute l'une des mieux écrite et des plus surprenante de la décennie passée. J'ai commencé la série polar anglo-japonaise Giri/Haji (BBC/Netflix), qui se déroule entre Londres et Tokyo dans l'univers Yakuza, et c'est vraiment très chouette, je suis fan de Will Sharpe qui joue un jeune prostitué gay super attachant, la réalisation n'est pas toujours géniale, certains passages, notablement les flashback, font un peu série B japonaise, mais il y a aussi des moments surprenants et superbes en animation, et c'est globalement solide, les acteurs sont bons, les personnages font vrais et denses d'entrée de jeu, une bonne surprise pour l'instant.

Iris van Herpen fait vraiment des robes magiques. Dans cette atmosphère de panique autour de l'épidémie de Coronavirus chinois j'ai lu des article sur l'antibiorésistance de certaines bactéries en Inde, dont j'avais déjà entendu parler mais je ne pensais pas que c'était aussi répandu, sur ce que ça implique en tant que touriste, et d'un coup je n'ai plus du tout envie de sortir de Paris mon appart. Le Royaume-Uni a quitté l'Union Européenne, et je ne sais pas si c'est parce que ça traine depuis des plombes, ou que concrètement ça n'a aucun impact sur ma vie, mais je m'en fous complètement. Bye Felicia.

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