dimanche, septembre 12, 2004

Quand j'étais plus jeune je voulais être un vampire.

  J'ai lu l'intégralité des aventures de Lestat, écrites par Anne Rice, aux alentours de 15 ans. Je trouvais cet univers vraiment attrayant, la sexualité n'avait pas de genre, pour moi il se rapprochait de l'esprit des libertins du 18éme, distingué et arrogant, comme dans les Liaisons Dangereuses de Laclos, proche de la fin d'un monde.

Valmont et Merteuil interprétés par John Malkovich et Glenn Close dans le film de Stephen Frears, j'aimais cette distance face à toute chose, ce coté blasé tellement excitant, cette mélancolie amusée que seuls les riches ou/et les très beaux arrivent à afficher sans ridicule. Ne plus connaître aucune peur, devenir immortel, avoir le temps d'apprendre et de jouir de tout, finir par s'en lasser, je trouve qu'il n'y a rien de plus esthétique que la lassitude et l'ennui. Peut-être pour cela que j'ai toujours préféré l'indépendance distante des chats à la stupide et enthousiaste fidélité des chiens.

Très romantique comme vision du monde, l'amour et la mort entrelacés d'une façon amère, cette urgence de vivre en cherchant son oxygène, l'amour du sang. A l'époque j'exécrais le médiocre, le banal, je croyais en une sorte d'élite qui méritait plus, le fait d'être homosexuel était une force qui me mènerait à un avenir plus intéressant que la plupart, puis j'ai découvert l'empathie et franchement j'aurais préféré me casser une jambe ce jour là.


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