Arrivé au Laos, j'ai passé 2 jours sur un slow boat jusqu'à Luang Prabang (235 000Kips/27€), avec une nuit au milieu dans la ville inutile de Pakbeng (évitez la Dockhoun Guesthouse, ce sont des cons) où un couple italo/français d'une 50taine d'années m'a invité à manger indien. Le paysage est joli, et le devient de plus en plus, quand on s'enfonce dans le pays, mais pas aussi beau qu'entre Muang Ngoi Neua et Nong Khiaw, il vaut mieux arriver tôt, pour avoir un siège à l'avant, loin du moteur.
Une fois à Luang Prabang il a commencé à faire "froid", dans les 20-25° (c'est relatif je sais), et pluvieux, je suis devenu comme les vielles gens, j'ai mal partout quand il fait moins de 30, j'ai dû faire un sauna vapeur et un massage au siège de la Croix Rouge pour me réchauffer. À cause de ça j'ai revu mes plans, je suis descendu vers le sud après 2 jours, dont le réveillon, pendant lesquels je n'ai pratiquement pas pris de photos (regardez celles de novembre 2015), ça ne servait à rien d'aller à Muang Ngoi, où la principale activité est de regarder le paysage depuis son hamac, si je n'arrive pas à sortir de sous les couvertures. C'est chiant, je me faisais une telle joie d'y retourner, je verrai plus tard, et bien sur ma brosse à dent électrique m'a lâché ici, dans un pays où le concept même est un anachronisme. Je suis donc allé à Vang Vieng, en minibus (6h/110 000kips), la route est sublime et le chauffeur a eu la gentillesse de s'arrêter à un point de vue, pour qu'on puisse prendre des photos, quand il m'a vu désespérément essayer par la fenêtre du van, je vais peut être retenter cette boucle aux pieds des falaises, à laquelle j'avais renoncé à mi chemin, en vélo, la dernière fois, ou pas.
Vang Vieng est encore pire qu'il y a 1 an, il y a encore plus de chantiers, du béton chinois à profusion, des sortes de guinguettes, avec tables sur pilotis au raz de l'eau, comme flottant, qui beuglent de la mauvaise musique occidentale avec le son saturé, tout le long de la rivière, le bruit de tondeuse à gazon des ULMs, et sur la route du blue lagoon une autoroute de quads, conduits par des Coréens, entrain de se perche-selfier hurlants qu'ils s'amusent, d'ici moins de 2 ans la vue ne suffira plus à sauver l'endroit, ou c'est juste l'effet vacances de fin d'année qui amplifie, mais les bars d'immeuble sur 3 étages, elles, resteront. Au moins il fait plus chaud !
J'ai craqué pour une grande chambre avec LA vue, à 100 000kips, après réduc sourire-je suis seul au monde chez Maylyn Guesthouse (12€), parce que merde et que le petit bungalow sans eau chaude à 60 000 ne me tentait pas, et ça aurait pu être parfait si des connards de français n'étaient pas autour à faire du bruit constamment, on est quand même un bon peuple de blaireaux bruyants qui ne pensent qu'à leurs gueules, c'est dingue. Moins que les thaïs en vacances quand même, je pense commencer à voyager avec un coupe-coupe. J'écoute Angel Olsen, sur le balcon, en me disant que ça sonne déjà entendu quand même, et que sa voix m'agace un peu par moment, quand elle finit ses phrases comme si elle était bourrée, mais c'est quand même chouette, je lis sporadiquement The Girls de Emma Cline, et le soir je regarde The Catch, qui est un bon divertissement. Le fait de revenir dans des endroits que j'ai déjà visité fait que je ne suis pas vraiment en voyage, je n'ai pas ce besoin d'explorer partout et de prendre des photos, je glande pas mal, je suis plutôt en vacances, et je sens qu'il va falloir que je me pose sur une plage dans pas trop longtemps. Pour l'instant je viens d'arriver à Vientiane, où j'espère revoir mon petit gars, pour quelques jours, si il n'est pas devenu money boy entre temps.
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