jeudi, décembre 31, 2020
Death to 2020.
lundi, décembre 28, 2020
Sweet Home.
Je n'avais pas aimé le pilot de I May Destroy You (HBO), plus par appréhension du sujet principal que je savais venir (une agression sexuelle) que la qualité, et globalement je n'avais pas spécialement accroché à l'ambiance ou aux personnages. J'ai retenté sur OCS, et j'ai enchainé les épisodes. Ce n'est pas toujours "confortable" à regarder, ça met mal à l'aise par moment, mais c'est une oeuvre vraiment intéressante, souvent fun et lumineuse, sur la sexualité, le traumatisme, les relations humaines, l'époque, qui reste en tête longtemps après... C'est très bien joué, écrit, et mis en scène, Michaela Coel (la créatrice/ scénariste/ réalisatrice) est impeccable, elle a une voix singulière et propose une oeuvre vraiment originale, comme Lena Dunham ou Phoebe Waller-Bridge avant elle. C'est important de juste écouter d'autres voix, pour ne pas rester enfermé dans ses aprioris et facilités de reflexion. J'ai du mal à imaginer une suite, tellement l'histoire se termine comme elle se doit, avec une leçon de narration au passage. Je vous la conseille vivement, la série sans doute la plus "actuelle" (enfin pré-COVID) de l'année. Le docu-fiction Death to 2020 (Netflix), des créateurs de Black Mirror, est sympa, avec pleins de passages gentiment marrants, j'ai découvert en cours de route que revoir les évènements de 2020 n'était pas quelque chose que j'avais spécialement envie de faire, bizarrement, et après une bonne demi-heure j'ai trouvé ça trop long, mais ça vaut le coup d'y jetter un oeil, les "intervenants" sont parfaits. Cette saison 3 de The Sinner (USA Network) était très cool, pas au niveau de la première, mais plus centré que la seconde, et Matt Bomer fait un super boulot. J'ai adoré la saison 2 de The Mandalorian (Disney+), qui était plus élevée que la première, pas encore un drama adulte comme j'aimerai, mais c'est tellement splendide, et je suis complètement investit dans ces personnages. J'ai hâte de voir les spin-offs et autres shows Star Wars qui vont en découler. La COVID-19 a poussé le studio Warner Bros a sortir son catalogue de film de 2021 sur HBO Max le même jour qu'en salle aux USA, vu que la plupart sont encore fermées, donc techniquement en version HD sur les sites de piratage aussi. Le premier a suivre ce nouveau contrat est Wonder Woman 1984, qui est vraiment mauvais, autant je n'avais pas spécialement aimé le premier, mais il était vaguement regardable, celui-ci est catastrophique. Déjà je ne comprends pas l’intérêt de faire l'action dans les années 80 si il n'y a même pas un tube de l'époque diffusé, Gal Gabot est superbe et assez magnétique à l'écran, mais clairement une mauvaise actrice, Pedro Pascal s'en sort égratigné aussi, l'histoire est mal structurée, les enjeux mal amenés, le dénouement pathétique, et la fin mièvre et gênante, comme une pub pour les chocolats de Noël. Et j'ai détesté le pilot de la série coréenne Sweet Home (Netflix). Mon cable HDMI ordi/télé m'a laché, le Airplay ne fonctionne pas sur mon modèle de télé Sony, et le "cast" incorporé à VLC coupe un peu trop souvent, maintenant je dois brancher un disque dur directement sur la télé. Ce n'est pas catastrophique, mais je vais peut-être me prendre la prochaine version de ChromeCast, si ça copie vraiment l'écran, pour utiliser PopCornTime, et anticiper pour mon prochain ordi, qui n'aura plus les mêmes branchements.
lundi, décembre 21, 2020
Normal People.
Je suis un peu en retard sur celle-là, la série irlandaise Normal People est sortie fin Avril sur la BBC et Hulu aux USA, j'ai eu du mal à lancer le premier épisode, je ne sais pas pourquoi, une série sur l'amour ça me faisait un peu peur, enfin je sais pourquoi, mais bref. C'est absolument superbe, délicat et viscéral, la réalisation est "sensorielle", il y assez peu de dialogue, beaucoup de scènes charnelles, de déchirement, de malentendus, de tendresse. Les 2 acteurs sont fascinants, Daisy Edgar-Jones est un mix entre Paget Brewster, Anne Hathaway et Charlotte Gainsbourg, mais Paul Mescal surtout est bouleversant, pas dans une performance tape à l'oeil, mais petit à petit, tout en subtilité. Tout repose sur eux, il n'y a pas de filtre, ils sont littéralement à nu, la camera danse autour d'eux, de leur visage, de la moindre expression, mais sans voyeurisme. On est pas spectateur, on vit ces moments avec eux, et c'est troublant autant d'intimité, de sentiment brut. On passe par toutes les émotions, et j'ai chialé la moitié du temps. La plus belle série que j'ai vu cette année, avec Tales from the Loop, une série qui se regarde comme un roman. C'est un super show, je vous conseille vivement de regarder. Alice in Borderland est une série originale japonaise Netflix, adaptée d'un manga, et ça se sent dans certains raccourcis pris par l'intrigue, dans le choix de jeu d'acteur aussi, c'est très caricatural par moment, ridiculement poseur ou geignard, mais j'ai été au Japon et il faut reconnaître que c'est culturellement très différent d'ici, et que par moment on peut avoir l'impression que les gens agissent "comme dans un manga", les clichés sortent rarement de nulle part. Donc de n'est pas "trop" gênant ici, il faut un petit moment d'adaptation et se laisser porter. Le point fort est définitivement l'histoire, c'est vraiment prenant et original, j'ai été surpris par l'ambition globale, et les prises de risque, il y a du Battle Royal (génial film japonais sorti en 2000), et surtout ça tient la route sur la longueur, avec un premier palier de réponses, j'ai hâte de voir la suite. Sans doute la série la plus addictive que j'ai vu cette rentrée. The Flight Attendant (HBO Max) très bien produite, bien jouée, Kaley Cuoco est parfaite pour ce personnage, on pourrait utiliser une expression que je déteste: "attachiante", qui décrit bien ce personnage qui passe son temps à prendre les mauvaises décisions et foutre tout le monde dans la merde, mais qui au final a plus de profondeur qu'initialement pensé. Ce n'est pas facile de tenir la ligne de crête entre tête à claque/cliché entitled white woman et anti-héroïne au bord du gouffre, on est toujours à la frontière, prêt à basculer d'un coté ou l'autre, et Cuoco tient la route, je ne sais pas si j'aime le personnage, mais elle est clairement intéressant et fun à suivre. Elle est en plus entourée de pleins d'acteurs ayant brillé dans des séries ces dernières années, particulièrement Zosia Mamet (génialement insupportable Shoshanna dans Girls). Tout n'est pas parfait, une histoire secondaire m'a particulièrement agacé, et ils ne laissent pas assez de place à d'autres personnages, mais globalement une chouette petite série divertissante, qui se prend au sérieux juste ce qu'il faut, visuellement joliment internationale (filmée entre Bangkok, Rome et New York), plutôt fun, par moment super agaçante, mais qui fonctionne dans l'ensemble. Elle était prévue comme une mini-série mais vient d'être renouvelée pour une saison 2 par HBO Max, et il y a clairement la matière pour continuer l'aventure. J'ai regardé aussi la série documentaire Alien Worlds (Netflix), les effets spéciaux et la création de ces mondes est splendide, par contre les passages sur Terre étaient plus poussifs, entre déjà-vu et personnalisation à outrance, alors que ça ne dure que 4x35 minutes je n'ai regardé que les mondes imaginaires, zappant le reste, et c'était très bien comme ça. La petite web-réalité Slag Wars, du duo très distingué The Cock Destroyers (tout est dans le nom), a quelques moments marrants, ce n'est globalement pas une réussite, mais c'est queer, gentiment déjanté, complètement vulgos, et ça se regarde, vite fait. J'ai essayé le pilot de P-Valley (Starz), parce que la série se retrouve dans plein des Tops de fin d'année des critiques télé américains, et je n'ai pas du tout accroché. L'univers déjà ne m'a pas séduit, le monde glauque d'un club de striptease dans le sud des USA, j'ai trouvé ça moyennement joué, cliché à mort, vulgaire, grossier, soapy... Je ne comprends pas l'engouement, à part le fait que la série soit créée par une femme noire, intégralement réalisée par des réalisatrices, ce qui est toujours une bonne nouvelle, et a un casting intégralement afro-américain, ce qui n'est pas nouveau, mais le résultat est trop médiocre pour être encensé. C'est comme Télérama qui donne de bonnes critiques à des séries françaises moyennes pour les mettre en avant juste parce que le niveau est tellement bas ici que dés que c'est juste pas trop ridicule il faut "encourager", je comprends la démarche, mais une oeuvre doit être jugée sur le résultat présenté, pas sur le contexte. Le tout prend peut-être une autre dimension par la suite, mais je n'ai pas du tout envie de continuer, rien ne m'a donné envie d'y revenir. Ayé, c'est l'hivers, j'ingurgite de la soupe au potiron, des clémentines, et du Boursin poivré, devant le Biathlon en direct sur La Chaine L'Equipe. Une troisième vague de la COVID-19 se profile, Macron est contaminé, une mutation du virus dans le sud de l'Angleterre sème la panique, ici on a le droit de sortir "librement" en journée, mais un couvre-feu de 20h à 6h est de nouveau instauré. Je ne sais pas encore si je vais aller chez mon père pour le réveillon de noël, j'ai juste envie de dormir jusqu'au printemps.
dimanche, décembre 20, 2020
Soccer Mommy.
mercredi, décembre 09, 2020
Slag Wars.
Ça commençait pourtant bien, j'ai été pris par les 2 premiers épisodes de The Undoing (HBO), qui certes installaient un univers familier, et une histoire déjà racontée mile fois, mais avec classe. Déjà la production était grandiose, c'était chic, la réalisation et les tenues de Kidman élégantes, les acteurs très bons, tout était en place pour un chouette "who done it ?". Kidman surtout crevait l'écran, comme toujours. Et puis patatras. Au final ça sonne comme une jolie coquille vide, un épisode de luxe de Law & Order étiré sur 6 heures, détaché de la réalité parce que dans une bulle 1%, avec pleins d'acteurs prestigieux en rôles secondaires qui tournent en rond autour de l'histoire sans jamais être dignement mis en place, pleins de mini fausses pistes qui n'ont aucun sens au vu du final, et un beau gâchis surtout, parce qu'il y avait clairement du talent, et plein d'argent, possiblement trop quand on voit cette scène de cloture ridicule. Je n'avais pas prévu de regarder la comédie Ted Lasso (tv+), le pitch "coach sportif yankee dans le foot anglais" ne me donnait pas envie, mais elle est sur plein de listes des meilleures séries de 2020 et elle est plutôt chouette, pleine de bons sentiments et de positivité, ce qui est rare à notre époque, c'est même un peu déroutant au début, ce "manque" de cynisme, elle te prend aux tripes petit à petit, j'ai hâte de voir la suite. Une nuit je suis tombé sur un extrait de Aunty Donna's Big Ol' House of Fun sur Netflix, un nouveau sketch show australien, et c'est le truc le plus absurde et hilarant que j'ai vu depuis très longtemps, ça n'a aucun sens, c'est hystérique (comme mon esprit en 2020), et c'est parfaitement ce dont j'avais besoin. J'ai eu très peur en voyant les premières minutes de Saved by the Bell (Peacock), le reboot de Sauvés par le Gong, show cult des années 90, déjà Zack Morris a pris un sacré coup de vieux, Elizabeth Berkley joue toujours aussi mal, et le ton global semblait vraiment à coté de la plaque, mais finalement ça prend sense au cour du pilot, et j'ai bien aimé cette première saison, qui est gentiment drôle et intelligemment "woke"/critique de l'original, une surprise sympathique. Le télé-réalité Netflix Deaf U était sympa aussi, sorte de Laguna Beach/The Hills chez les sourds, rien de révolutionnaire, mais j'ai passé un bon moment devant. J'ai regardé le film Sauvage sur OCS, et j'ai détesté, ça aurait plutôt dû s'appeler "Crade" tellement j'ai passé mon temps à espérer qu'il prenne une douche déjà, et je me suis sentit comme un "sale pédé" en le regardant, j'avais eu un peu le même truc en regardant The Smell of Us ou L'Inconnu du Lac, cette sensation de faire partie d'une communauté de merde, cette homophobie rentrée devant un miroir sans filtre. La forme aussi, du cul pas bandant, des scènes de boites casses tête, du misérabilisme sordide, le tout en caméra mal de mer voyeuriste, j'ai eu envie de vomir tout du long. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai bien aimé les dernières minutes, le titre du film/personnage prend sens, c'est un documentaire sur un bébé loup en fait. La scène avec la médecin était bien aussi, leur dialogue de sourd, sur la drogue ou l'envie de plus, il y a une intégrité du personnage que je trouve interessante, le réalisme d'un sadisme/masochisme très présent chez les gays, d'un certains confort dans le glauque, et même si à la fin j'étais content d'en avoir finit, après coup, je suis content de l'avoir vu. Après avoir passé des après-midi à regarder des vidéos YouTube de gars jouant à The Legend of Zelda : Breath of the Wild, j'ai recommencé ma partie, je me foire toujours sur ce sanctuaire qui me permettrait de finir les DLC, mais je suis reparti me promener et faire des quêtes annexes, ce jeux est tellement beau, c'est juste dommage que je ne sois pas plus doué avec une manette. J'ai hâte que le 2 sorte, que je puisse pleinement me noyer dedans.
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