lundi, mai 09, 2022

Age of Anxiety ou Send NUPES.

  J'ai trouvé Pachinko (tv+), drama sur plusieurs générations d'une famille coréenne, entre l'occupation japonaise, l'immigration au Japon, et puis les USA, absolument sublime, j'ai du mal à savoir si j'ai autant aimé parce que j'ai lu le livre de Min Jin Lee il y a quelques années, et du coup tout m'était familier, ou si c'est aussi abordable pour un novice. La réalisation est soignée et délicate, j'ai beaucoup aimé les sous-titres qui changent de couleur selon la langue parlée, ce qui a son importance dans le récit (impossible de ne pas la regarder en VO - d'ailleurs je pense reprendre l'abonnement pour la saison 2, les versions autres que j'ai trouvé pour le final n'avaient pas cette particularité essentielle), les acteurs, notamment l'actrice débutante Kim Min-ha qui interprète Sunja de l'adolescence à l'age adulte, sont excellents, c'est une série vraiment superbe, j'ai pleuré pendant 20 minutes en regardant des gens manger du riz, littéralement, je conseille vivement. La saison 2 de Russian Doll (Netflix) est chouette, peut-être un peu trop personnelle a sa créatrice/ interprète, Natasha Lyonne, au point d'en perdre son universalité, je suis resté plutôt émotionnellement extérieur à cette nouvelle aventure, la saison 1 m'avait bien plus touché, mais ça reste une oeuvre intrigante. Moon Knight (Disney+) a quelques moments farfelus sympa, mais j'ai globalement été déçu par ce projet Marvel pour Disney+, le tout semble vraiment destiné à un publique plus jeune encore que les autres, l'histoire est super basique et sans nuance, et j'ai eu du mal avec "Steven" qui est un peu trop caricatural et agaçant, la magie n'opère pas, j'ai largement préféré Loki et WandaVision, qui étaient plus aboutis.

J'ai passé quelques jours chez mon père fin avril, ce qui me fait toujours du bien. Il fait jusqu'à 50°c dans le nord ouest de l'Inde/ Pakistan depuis 2 mois, une canicule exceptionnelle parce que se déroulant au printemps, avant la période dite "chaude", on peut s'attendre au pire pour les mois de mai/ juin. Comme souvent, j'ai l'impression qu'en France on ne se rend pas compte combien on est globalement protégé, comment l'état fait amortisseur social avec les réalités du monde, encore plus pendant cette pandémie, ce "quoi qu'il en coute" qui est loin d'être universel, alors oui je suis dans une bulle, bien qu'au RSA j'ai mon studio et une vie sans contrainte (enfants, dettes, choses à prouver, amis - lol -, etc), de l'argent de coté qui me permet de vivre sans peur du frigo vide, mais quand je regarde un peu comment la violence et la pauvreté se sont installées un peu partout, et pas que dans les pays "pauvres", du Pérou au Sri Lanka, même dans des villes riches comme New York. Je constate quand même que la situation n'est pas comme ça dans Paris, la ville semblait plus proche d'une situation de crise après la vague de réfugiés fuyant la guerre en Syrie de 2015, je me souviens que les rues étaient pleines de gens dormant dehors, jusque dans le centre, il n'y avait pas de sentiment d'insécurité mais la misère était là, visible, bien que venant d'ailleurs. Aujourd'hui ce sont surtout les devantures fermées de pas mal de commerces qui donne une idée du passage du SARS-CoV 2, on est loin de ce qui se passe en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, ou même aux USA, voir dans le sud de l'Europe. Je fais encore ce truc où je flirte avec l'idée d'aller visiter un peu les capitales du continent, mais je me rends compte que je n'ai pas vraiment envie de me promener en zone urbaine. J'aurai bien aimé aller en Islande, me mettre plein de nature brute dans la tête, mais il pleut pour les 10 jours qui viennent, le prix des campers double presque à partir du mois de juin, seul j'ai peur d'y avoir froid la nuit, je discutais avec quelqu'un pour y aller ensemble, mais tout le monde n'est pas dilettant. Pour le moment j'use mes Nike Air Force sur le bitume parisien, je slalome entre les touristes revenus en masse, en écoutant les nouveaux albums plutôt sympathiques We’ve Been Going About This All Wrong de Sharon Van Etten et We des Arcade Fire, je profite du printemps, la ville semble émaner une odeur entre asphalte chaud et eau des coquillettes, je vais marcher sur les quais, bouquiner dans les parcs, et je suis content quand je rentre manger des éclairs aux fraises et du clafoutis aux cerises, je peux survivre un bout de temps comme ça encore.

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