mercredi, mai 18, 2022

Élisabeth Borne ou Is It Cake ?

  Candy (Hulu) est un énième "true crime" adapté en mini-série où un téléfilm aurait suffit, avec une belle production et jeu d'acteur, un découpage interessant bien qu'un peu confus au début, ça traine dans les flashbacks aussi, 5 épisodes c'est bien, et devrait être le max pour ce genre de show, encore mieux si ils avaient fait 45 minutes au lieu d'une heure chacun, mais Jessica Biel est toujours grandement regardable, elle donne juste ce qu'il faut entre vacuité et effondrement psychique. C'est marrant parce qu'elle est devenue une actrice/ productrice dont je regarde les projets avec excitation, et ce n'était pas gagné vu sa personnalité globalement antipathique et ses positions anti-vaxx (pré COVID, je ne sais pas depuis), mais avec son auto-dérision dans BoJack Horseman (Netflix) déjà, puis son passage bluffant dans The Sinner (USA Network) saison 1, je la trouve vraiment sous-estimé comme actrice, elle était aussi très juste dans Limetown (Facebook Watch), et parfaite ici, elle a ce truc qui la rend, pas exactement captivante, comme peut l'être une grande actrice qui eclipse ce qu'il se passe autour, mais "grandement regardable", elle est juste et non agressive dans son jeu, elle s'efface dernière le personnage, ce qui est parfait pour une série télé. Elisabeth Moss, qui devait interpréter Candy à la base (une autre mini-série sur la même histoire arrive bientôt avec Elizabeth Olsen dans ce rôle), aurait été un peu trop réaliste peut-être, et retirer un peu de "légèreté" nécessaire au plaisir du visionnage de ce genre de fiction tragique, je ne regarde pas (plus ?) la télé pour souffrir par empathie (coucou the Handmaid's Tale). Je dis ça mais c'est une actrice grandiose, qui donne une profondeur inédite à chacun de ses personnages, ça aurait été intéressant de voir ce qu'elle aurait fait ici. Je regarde Shining Girls (tv+) (où elle excelle), Star Trek: Strange New Worlds (Paramount+), et This is Going to Hurt (BBC).

Paris subit une presque canicule, avec 30° à la mi-mai, mes filtres nasaux semblent toujours fonctionner pas trop mal, le pollen finit par l'emporter, je dois me moucher un peu, mais rien à voir sans, et je pense que je les portais dans le mauvais sens, bien que comme sur les photos de promotion, en suivant la forme des narines sur l'extérieur, alors que sur l'intérieur c'est fin en bas et large en haut, du coup à l'envers ils n'essaient plus de fuir quand je marche, ça me fait juste un gros nez, je peux vivre avec ça. En réfléchissant à où j'avais vraiment envie d'être, je réalise que me refaire un grand voyage en Inde me tente bien, principalement retourner dans les montagnes du Ladakh, voir au Népal, suffisamment de temps a passé depuis mon trip de 2007. Ça serait la bonne période, mais vu la canicule infernale qui s'opère un peu plus bas depuis 3 mois maintenant, la région doit être prise d'assaut par les classes moyennes de Delhi, passer, même en coup de vent, par cette ville me semble un cauchemar aussi, et puis je dois récupérer mon sac hybride valise/dos, que j'ai prêté à ma mère, pour cette région escarpée. En parlant de ma mère, elle kiffe la vie sur l'Ile de Tioman, dans le Sud-Est de la Malaisie, en ce moment, me disant toute contente qu'elle ne regarde plus de série, qu'elle s'est fait une chouette petite routine, et qu'ils payent genre 15€ à 2 pour un bungalow "avec clim et frigo" directement sur la plage (juste à coté de ceux où j'ai passé quelques jours enfumés en 2015), je suis tellement content de l'avoir poussé à partir, elle est quand même bien mieux là-bas qu'enfermé dans son appartement à se morfondre devant son ordi. Et en écrivant ces mots je vois bien l'ironie, un gros "PAREIL" me claque dans la tête. Elle me dit de me prendre un vol direct, de ne pas louer mon logement si ça me fait chier, de dépenser tout l'argent qu'elle m'a donné après la vente de l'appart maintenant, de ne pas réfléchir, de me faire plaisir, qu'à sa mort j'aurai encore de l'argent (comme si j'avais envie de penser à ça), de ne pas me faire de soucis. Comme elle me demandait, il y a des années, pourquoi je ne vendais pas mon studio pour aller faire la fête en Thaïlande. Et en même temps, elle a un téléphone de merde à la batterie presque morte et refuse d'en acheter un nouveau qui fonctionne, parce que "c'est trop chère", et bugge quand elle pense mettre plus de 10€ dans une fringue, "pauvre" c’est aussi une mentalité, on passe notre temps à mutuellement se dire de se faire plaisir "parce qu'on le peut" (vaguement), mais à avoir du mal à se l'appliquer à soit. Je me demande aussi pourquoi j'ai toujours ce besoin de préciser qu'on est pas riche, que mes parents viennent de milieux prolétaires, qu'on ne parle pas de millions ici, ils ont passé leur vie à bosser en dépensant peu, et ils n'ont qu'un fils qu'ils aiment, malgré le fait qu'il soit un pédé fainéant. Bref, je vais donc passer voir ma mère en Malaisie, avec un vol Singapore Airlines (meilleure compagnie du monde) pratiquement direct à 684€ (sur Booking.com, 150€ de moins que sur le site de la compagnie, même si il faut éviter normalement de passer par un intermédiaire, mais à cette différence de prix j'y vais. Et c'est beaucoup moins chère de prendre le vol Paris - Singapour - Kuala Lumpur que le Paris - Singapour seul, allez comprendre), pour ensuite descendre en Indonésie, de Bali à la Sulawesi, 3 mois en tout, ça me parait bien comme durée, pour tester l'eau du bain touristique. Je rentre mi-septembre, voir comment la pandémie/fin du monde évolue.

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