We Used to Vacation.

  Le confinement est "finit", on a de nouveau le droit de consommer et travailler, 2 choses que je ne pratique pas, par contre il faudra attendre pour retrouver ses amis dans les bars, restaurant, ou au cinéma, autres activités que j'ai arrêté depuis des années, seul la possibilité d'aller bouquiner dans un parc me manque, bien que le pollen m'aurait probablement dissuadé. Pour fêter l'occasion je me suis réveillé avec le dos bloqué et une grande fatigue qui ne part pas, je me sens exténué, les nerfs à vif, et je n'ai envie que de me rouler en boule en écoutant de la musique. Je suis sorti chercher mes courses mardi après midi, sans attestation, les rues étaient pleines de monde et de voitures, comme dans le monde d'avant, et j'ai presque regretté cette privation de mouvement globale. La majorité de mes voisins de cour ne sont pas encore revenus, je regarde leur plantes en jardinière crever depuis 2 mois, ma grande priorité est de faire installer du double vitrage phonique, faute d'autre choix les gens vont faire la fête chez eux, et sans le "on va en boite après" donc plus tardivement encore, mais je n'arrive pas à me lancer.

Je ne suis pas super fan de We're Here, la nouvelle télé-réalité Drag Queens de HBO, Bob The Drag Queen est toujours aussi hilarant, je suis un peu moins fan de Eureka, sans la détester non plus, j'ai plus de mal avec Shangela, que je trouve agaçante au possible. C'est surtout ce style de télé-réalité que je n'aime pas, comme pour Queer Eye sur Netflix, c'est trop mélo/ bon-sentiment/ tire-larme pour moi. C'est bien produit, mais voir des Drag Queens connues au milieu de RedneckVille Alabama, ambiance documentaire sur la misère du monde LGBTQ, et plus largement intellectuelle et culturelle de TrouDuCulTown USA, ne me fait pas tripper, je n'ai pas envi d'avoir le nez dedans pendant 1 heure, ça se veut positif, et ça l'est (Kumbaya on est tous beaux), mais ça respire la désespérance, proche du glauque, le fun du concept Drag ne suffit pas pour contrebalancer. Autant ce n'était pas un problème dans Cheer (Netflix), autant ici ça me met mal à l'aise, et je n'ai juste pas envie de regarder, je me sens visqueux après.

Je ne comprends pas les gens qui se plaignent de Twitter ou des chaines d'infos, j'ai l'impression de voir quelqu'un qui se tape la tête avec un marteau et qui râle parce que ça lui fait mal... Bah arrête, c'est ridicule de pester contre quelque chose qu'on s'impose à soit même. Ces chaines sont regardées par une extreme minorité, je pense même que la majorité de leur audience est artificiellement grossie par leur mise en boucle dans les tabacs, coiffeurs en province, et salles d'attentes, ou en fond sans le son (ce que je fais quand elles suivent un événement en live). Elles n'existent pas dans le monde réel, dés que tu les zappes leur influence s'évapore de ta vie, comme les "célébrités" ou internet. Twitter c’est encore pire, c'est comme n’avoir que la section commentaires sous un article, alors que la première règle d’internet est de NE JAMAIS LIRE LES COMMENTAIRES. Si ça vous intéresse, pour se faire une idée plus précise de l'étendu de la crise sanitaire dans chaque pays, au delà des chiffres officiels donnés chaque jour, le Financial Time publie des courbes montrant la surmortalité pendant cette période, par exemple la Grande Bretagne déclare 33 700 morts à ce jour, alors que 50 000 morts excédentaires (+61%) ont été enregistrées jusqu'au 1er Mai. Dommage il n'y a pas les chiffres pour la Chine ou le Brésil. FranceInfoTV a passé en revue ces indicateurs et leurs limites aussi. Et pendant ce temps là, en Corée du Sud, l'homophobie, déjà bien présente, se transforme en chasse aux sorcières sous excuse du coronavirus. Je vais aller chez mon père la semaine prochaine, faire des machines et esquiver les 28° prévu à Paris, les passer au frais dans un jardin, et c'est sans doute le voyage le plus excitant que je ferai en 2020.