vendredi, mai 22, 2020

Set My Heart On Fire Immediately.

  J'ai bien aimé la série rom-com ado Never Have I Ever de Netflix, ce n'est pas absolument génial, certains personnages/acteurs sont un peu en dessous et ressemblent plus à du remplissage qu'autre chose (les 2 meilleures amis), mais ça fonctionne quand même dans l'ensemble, j'aime bien cette famille indo-américaine, ça se binge bien, et je regarderai une hypothétique saison 2. J'ai commencé The Eddy (Netflix), les 2 premiers épisodes sont réalisés par Damien Chazelle, on est loin de La La Land, plus proche du cinéma français façon Jacques Audiard, c'est brut, réaliste, les dialogues font vécu, et les acteurs sont très bons (content de voir Tahar Rahim et Leïla Bekhti), même André Holland, dont je n'aime pas trop le jeu en général, s'en sort bien avec ce personnage. On est plongé dans le nord-est parisien, dans les galères d'un club de Jazz et de ses proprios, je ne suis pas un grand fan de jazz mais c'est une musique qui marche particulièrement bien au cinéma, et ça fonctionne parfaitement ici. Dans le pilot j'ai été un peu décontenancé au début, par le coté brut de l'image et névrotique de la caméra, puis j'ai été embarqué par la justesse des personnages, pour un chouia trouver le temps long à un moment, avant que l'histoire ne revienne en boomerang d'un coup. L'épisode 2 se centrant sur un personnage particulièrement agaçant (mais bien interprété et écrit), et incorporant du free jazz pur, a été un peu plus difficile à adorer, mais ça reste solide. Et j'ai été en larme pratiquement tout le 3ème. En tous les cas c'est original, je ne vais pas me jeter avec frénésie sur les épisodes suivant, mais c'est un joli projet.

J'ai ENFIN vu The Square, Palme d'Or 2017, sur ARTE, chez mon père, et j'ai adoré, c'est un film fascinant, une critique acerbe mais subtile du monde de l'art, et plus globalement de nos sociétés riches. Happy End de Haneke est sans doute son moins bon, on dirait une saga familiale française typique, mais pas assez cynique ou loufoque pour être interessante, c'est juste froid et sans intérêt, un enchainement d'ébauches des clichés d'histoires/ personnages du genre, sans en développer aucun.e, avec une mise en scène inexistante et des acteurs qui n'ont pas le temps de jouer quoique ce soit, loin du brio de ses autres films. Je n'ai pas trop aimé la fresque historico-mélo Cuban Network d’Olivier Assayas non plus, enchainement de clichés cinématographiques du genre, vu et revu, sans style ni émotion, ok j'ai appris des choses sur une période de l'histoire de Cuba, mais ce n'est clairement pas un thriller comme annoncé, ni un bon film, les dialogues sont affligeants, la restitution de l'époque trop factice, ce n'est pas parce qu'on fait un film sur le débuts des années 90 que ça doit ressembler à un film tourné à l'époque. Et une nuit je suis tombé sur le ballet Play de l'Opéra de Paris, je n'ai pas tenu jusqu'au bout mais ça m'a rendu heureux que des gens passent leur vie à créer des choses comme ça.

Bonne nouvelle, Tuca & Bertie, la super série d'animation de l'animatrice (ici créatrice) et du créateur de BoJack Horseman, Lisa Hanawalt et Raphael Bob-Waksberg, avec les voix de Tiffany Haddish et Ali Wong, que Netflix a scandaleusement annulé après 1 saison, vient d'être sauvé par la chaine Adult Swim (Rick and Morty), j'en suis ravi. Le nouveau Perfume Genius: Set My Heart On Fire Immediately n'est pas formidable aux premières écoutes, je le trouve un peu "oubliable", comparé aux 2 précédents. Je n'ai pas trop accroché à celui d'Arca non plus (KiCk i). J'ai passé mes après-midi allongé à l'ombre dans le jardin, avec le ciel comme perspective, à défaut d'avenir. J'ai bouquiné un peu Défoncé de Mark Haskell Smith, mais je crois que le sujet ne me passionne pas. Je suis rentré chez moi pour le week-end là, et pense retourner en banlieue lundi, je vais faire des allers-retours en fonction de la météo, que d'animation.

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