Yellowjackets.

  Je suis passé un peu rapidement sur Yellowjackets (Showtime) sur ce blog, alors que je n'avais même pas fini de regarder la saison, déjà non, ce n'est pas une série sur les Gilets Jaunes, et elle mérite un peu plus d'attention. J'avoue que Showtime avait un peu disparue de mes radars ces dernières années, après avoir été une "presque" concurrente de HBO dans les années 00, avec des shows marquants comme Weeds, Dexter, The L Word, Homeland, ou des plus petites comédies différentes comme Nurse Jacquie, Californication, United State of Tara, Huff... Elle n'a pas su se renouveler face à l'arrivée des streamers, et à part Twin Peaks: The Return, rien n'a vraiment percé le zeitgeist depuis. (Laissons de coté les revivals qui ressemblent souvent à un dernier effort désespéré pour continuer à exister, avec plus au moins de pertinence, cf Dexter: New Blood, the L Word: Generation Q, Penny Dreadful: City of Angels).

Ici elle nous offre un show original et ambitieux, et surtout qui tient la route. L’histoire se situe autour des rescapé.es d'un crash d'avion dans les années 90, une équipe de foot féminine (le "soccer" est réservé aux filles aux US) en route pour les championnats nationaux, qui doit survivre dans un environnement hostile et mystérieux, mis en parallèle avec quelques une des survivantes, 20 ans plus tard, revenues au monde civilisé, traumatisées par leur expérience et les secrets qu'elles portent en elles. On est un peu entre Desperate Housewives et Lost, c’est divertissant et intriguant, camp par moment, un équilibre pas toujours facile à tenir mais qui est maitrisé avec expertise ici, étonnamment vu le relatif maigre pédigrée des 2 créateurs, des plus expérimentés se sont cassés les dents sur moins élaboré. Le cast aide clairement, c’est impressionnant, de Christina Ricci à Juliette Lewis, pour les plus connues, Melanie Lynskey sort du lot, tout le monde est assez exceptionnel, ados comme adultes (juste Lewis en fait un peu des tones par moment, mais c’est Juliette Lewis, donc elle a le droit), le passage entre les actrices du présent, et celles les interprétants ado dans les flash-backs est impeccable. La réalisation est efficace, le montage ingénieux, l’intrigue n’est pas super épaisse et pourtant on nous tient en haleine tout du long, avec l’envie de voir la saison 2 rapidement. La série est un énorme succès pour Showtime, aussi bien critique que niveau audience, le show entre même dans les conversations concernants les récompenses prestigieuses, ce qui est de plus en plus difficile vu le nombre de productions annuelles délirant. Je ne sais pas si c’est complètement mérité, si elle peut se mesurer aux dramas prestiges de ses concurrentes, mais c’est un très chouette divertissement qui mérite tout ce buzz.

J'ai fini la saison 1 de Wheel of Time (Amazon Prime), et ce n'est pas une catastrophe, pas vraiment une réussite non plus, c'est quand même très scolaire et téléphoné, les effets sont parfois moyens malgré un niveau de production honnête, les personnages ne vont pas beaucoup plus loin que leur cliché de départ, et on a jamais peur pour eux. Si je n'avais pas eu l'abonnement Prime je ne sais pas si j'aurais pris la peine de finir, mais contrairement à un show comme Nine Perfect Strangers, je suis allé au bout, sans trop me forcer. Comme je l'avais senti dès le pilot je la situerais juste en dessous d'un Shadow and Bone ou Carnival Row, qui ont des esthétiques plus engagées et des personnages un peu plus attachants, mais un chouïa au dessus de The Witcher saison 1 (dont je viens d'entamer la 2) qui partait vraiment dans tous les sens. Je jetterais probablement un oeil sur la suite, sans grande excitation (même si je trouve Daniel Henney incroyablement sensuel dans ce rôle), je pense qu'elle sera noyée par l'arrivée de la série Lord of the Ring sur Prime à la fin 2022. Je ne pense pas regarder The Gilded Age (HBO), malgré le cast qui donne envie et le fait que ça soit HBO, je n'aime pas ce genre de série, je n'avais pas aimé Downtown Abbey (du même gars), je n'ai pas dépassé le pilot de Bridgerton, et les critiques ne sont pas assez bonnes pour que je me lance quand même, comme avec The Crown que j'adore maintenant, et qui est bien plus qu'un soap opera de luxe dans les froufrous de l'aristocratie anglo-saxonne, comme le sont ces autres shows. On a eu le droit à un épisode spécial de The Mandalorian, pour nous faire attendre la saison 3, au milieu de The Book of Boba Fett (Disney+), et la comparaison est sans appel, le soucis apporté aux détails, les effets spéciaux, l'humour, la mise en scène, la prestance de Pedro Pascal, montrent à quel point ce spin-off est quand même bien médiocre, je n'arrive pas à croire que ce sont les même gens qui font les 2 tellement le niveau de production et d'exigence est différent. Comment se tirer une balle dans le pied en beauté, et montrer à quel point ce nouveau show ne sert à rien.

J'ai enfin reçu mon Macbook Pro 14", et ça fait un changement énorme, outre le trackpad qui fonctionne, le disque dur SSD, le poids, l'écran, le son, le design, le clavier, c'était bien l'ordi qui faisait ramer "internet", c'est hyper rapide et fluide maintenant, et ce avec toutes les applications. J’ai transféré tous mes dossiers depuis l’ancien (photos, séries, musique), et je suis content d’avoir pris 1To. On achète des objects hors de prix, avec de superbe design en métal, qui ressemblent à des bijoux, et on les couvre de coques en plastique à 20€, pour ne pas les abimer, j'ai l'impression d'être la mère de Fran dans Une Nounou d'Enfer, avec son canapé couvert d'une housse plastifiée. Ils m'ont filé 3 mois gratuit à tv+ avec, je vais peut être regarder la saison 2 de Servant du coup, juste dommage qu'il n'y ait toujours pas d'app pour ma télé Sony, je passe par un cable HDMI. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai repris un abonnement à Télérama, à 1€/mois pendant 6 mois, alors que je suis globalement déçu par la qualité déclinante de leurs avis, et qu'à part regarder le programme (ce qui est gratuit) et de temps en temps lire une critique série de Pierre Langlais, ça ne me sert à rien. J'ai aussi prolongé les 6 mois offert par N26 à Amazon Prime, 1 an à 50€, j'arrête l’hypocrisie, j'achète vachement sur Amazon, je ne sais pas où on trouve ce genre d'articles sinon, c'est un prix raisonnable pour les services fournis. J'ai voté à la Primaire Populaire, je n'avais pas prévu de le faire, et puis ma voisine de pallier m'en a reparlé, ça m'a décidé, au cas où, si ça pouvait donner un peu de souffle à la gauche dans cette élection, même si j'y crois moyen. Je flemmarde, je mange des pizzas, j’ai terriblement besoin d’une coupe de cheveux, je crois que j’ai des trucs à faire mais je ne sais plus quoi, et je n’arrive pas à croire qu’on soit encore en janvier.

Fraggle Rock.

  Dépenser de l'argent ne me donne pas vraiment de plaisir, ça m'angoisse plus qu'autre chose, et j'ai envie de renvoyer tout ce que j'achète pendant plusieurs jours, en me disant que je n'en ai pas besoin. Même si avant ces soldes, où je me suis un peu lâché en ligne, j'ai dû dépenser 100€ en fringues par an, grand max, ces 10 dernières années, je porte encore des t-shirts que j’ai depuis 20 ans. Et j'ai perdu un paquet de fringues, parmi celles que je portais le plus/ préférais, je ne sais pas trop où (j'ai le vague souvenir d'avoir donné à mon père un sac plein à laver, juste avant de partir en Argentine, plutôt que de le laisser moisir chez moi pendant 3 mois, et on ne l'a jamais retrouvé à mon retour, je pense que ça a finit chez Emmaüs). Donc j'avais objectivement besoin de nouveaux vêtements, et malgré ça, je reste pauvre dans ma tête.

L'argent est aussi un sentiment, une charge mentale qui s'intensifie ou se calme selon sa stabilité financière, et surtout comment on la vie, selon son éducation et son vécu. On peut vivre heureux avec peu, c'est mon sentiment et mon expérience, bien sûr peu est relatif, je n'ai jamais eu à me demander si j'allais pouvoir manger ou non un jour, si j'allais avoir froid, et c'est quand même ce qui compte, le reste c'est du luxe. J'ai l'impression qu'internet nous donne ce sentiment d'être plus pauvre que ce n'est le cas, que si on a pas des millions d'euro on est limite un clodo, à voir des baraques à Los Angeles à 5 millions de $ sur YouTube en se disant "ce n'est pas si chère" tellement les autres présentées sont toutes au dessus de 15-20, voir des "peoples" de base avec des montres ou sacs à main à plus de 15000€ vivant dans des lofts à Dubai, c'est compliqué de se faire une échelle de valeur, et encore, je suis content de ne pas utiliser Instagram. Pour voir où on se situe avec l'argent, réellement, à quel étage du capitalisme on se situe, il faut regarder le montant qu'on est zen de mettre dans une connerie ou une fringue, ce montant qui ne changera rien si il disparait de son compte, et fixer sa limite où ça devient "vraiment abusé", sans se concentrer sur les derniers étages dans les nuages.

Quand j'ai arrêté de fumer, il y a plus de 10 ans maintenant, j'avais décidé de dépenser l'argent économisé, environs 150€ par mois (c'était 5€ le paquet à l'époque), dans des conneries, limite de me forcer, pour marquer le coup avec une récompense, comme je m'achète des pâtisseries après une balade, pour célébrer mon "effort", réflexe de Pavlov, m'entrainer comme on fait avec un animal, physiquement. J'en ai marre de faire comme si je n'avais pas économisé un peu de thune quand je bossais à la télé, et que je suis tellement économe que même avec 400€ par mois j'arrive pratiquement à en mettre la moitié de coté. Et mon effort principal, dans la vie, est de prétendre que tout va bien, me battre contre mon cerveau qui passe son temps à me remémorer les choses négatives, raisonner ou lui dire d'aller se faire foutre, le nourrir de beau et de stimulations agréables, le relaxer, le faire rêver, lui épargner les angoisses des autres et celles du monde, tant se faire que peut. Si acheter des fringues Lacoste (#NormcorForever), qui finalement se retrouvent aux prix Gap/Nike une fois en soldes, aide un peu, bah allons'y.

La Russie semble sur le point d'envahir l'Ukraine, c'est toujours la guerre au Yemen, Total quitte enfin le Myanmar, Gaspard Ulliel et Jean-Jacques Beineix sont morts, et Fraggle Rock a repris sur tv+. Je mouche, je biathlon, je larve, ce mois de janvier semble interminable, j'attends mon nouvel ordi, les JO de Beijing, et la fin de cette 5ème vague de Covid-19 pour penser à voyager, et enfin me lancer dans cette année.

The Tragedy of Macbeth.

  J'ai adoré Station Eleven (HBO Max), mini-série post "apocalyptique" développée par un des scénaristes de The Leftovers et Maniac, Patrick Somerville, et mise en image par le brillant Hiro Murai (Atlanta), avec un superbe cast, d'Himesh Patel, Matilda Lawler, à Danielle Deadwyler, et surtout Mackenzie Davis, toujours captivante. C'est inventif et minutieux, plus près de Tales from the Loop que d'un Walking Dead, posé et réfléchit, un zigzag temporel et narratif poétique et touchant, ma nouveauté coup de coeur. Autre chouette surprise télévisuelle de ce début de saison: Yellowjackets (Showtime), on est plus sur du divertissement, entre Lost et Deperate Housewives ? Ce que je trouve intéressant est que le mystère n'avance vraiment pas rapidement et pourtant ils arrivent à nous tenir en haleine, déjà avec un très bon cast et des situations bien trouvées. Cheer (Netflix) saison 2 est vraiment moins prenante et agréable à suivre que la première, qui m'avait pris par les sentiments, la pandémie et les scandales autour des athlètes de la saison 1 ont terni un peu mon attachement, et à la fin de ces 9 épisodes, bingés sur 2 jours, j'en ressors un peu amère. Le générique de la série DC de HBO Max Peacemaker est absolument génial, le truc le plus drôle de ce début d'année 2022, la série est chouette aussi. J'ai bien aimé Eternals, il est assez différent des autres films du Marvel Cinematic Univers, avec un rythme plus lent (moins hystérique ?) et une histoire plus ambitieuse sur plusieurs millénaires, abordants des thématiques plus amples, un cast diversifié et représentatif de la population terrestre (enfin), une bonne introduction de cet univers qui plane au dessus des aventures plus terre à terre des Avengers. Le film Single All the Way (Netflix) est tout ce qu'un film de noël gay est censé être, et en plus il y a Jennifer Coolidge, cOeUR aVeC leS dOigTS. Le film en stop-motion The House (Netflix) est absolument superbe, mais manque de magie pour être une vraie réussite, les différentes histoires ont un message confus et sont globalement frustrantes. Un peu pareil avec The Tragedy of Macbeth (tv+) de Joel (sans Ethan) Coen, avec Denzel Washington et Frances McDormand, qui est très beau, mais chiant, j'ai dû mettre les sous-titres en français parce que je ne parle pas anglais au point de comprendre du Shakespeare, je pense que ça a joué dans mon incapacité à me laisser embarquer, et même visuellement, la photographie de Bruno Delbonnel (Amélie, The French Dispatch) est exquise, mais ça reste, dans l'ensemble, moins fascinant qu'un The Lighthouse, autre film récent en 4:3 noir et blanc, par exemple.

En Guadeloupe j'ai fini mon hydratant aux peptides de The Inkey List, j'ai attendu parce qu'il était en rupture de stock, et finalement je l'ai remplacé par "Buffet" de The Ordinary, sérum mélange de peptides, pour voir, et c'est super bien. J'ai reçu un deuxième chèque-cadeau surprise Dr Smile de 300€, j'avais filé mon code à 2 personnes en novembre, et je n'y croyais plus, ça me fait 600€ de réduction sur un traitement à 1590€, presque 40% de réduction, joli. Bon, et maintenant que je n'ai plus rien à acheter, j'ai 540€ à dépenser entre Amazon et la Fnac, et aussi 140€ chez Levi's parce qu'ils ne remboursent pas mais donnent des "bons cadeau" quand tu changes d'avis après un achat en boutique, majorés quand tu râles (poliment) un peu auprès du SAV en ligne. J'ai toujours un code pour 200€ de réduc pour vous (et 150€ de récompense pour moi), si ça vous intéresse. On est monté à plus de 460 000 cas positifs à la Covid-19 en une journée cette semaine, mais tout le monde s'en fout, parce qu'il n'y a plus que des anti-vaxx qui en meurt, et à ce stade c'est de la sélection naturelle. Je ne crois toujours pas l'avoir chopé, et quand je vois les cas de Covid long je n'ai vraiment pas envie. La justice a cassé l'obligation du port du masque dans la rue à Paris le 13, ce qui après nous avoir rabâché que ça ne servait à rien en extérieur depuis 1 an était quand même logique, je ne le porte que quand il y a du monde. Et j'aime beaucoup la mixtape/nouvel album de FKA Twigs: Caprisongs.

Thanks for Sharing.

  Ce n'est pas super motivant d'avoir la qualité de l'air affichée avec la météo sur son téléphone, ça ne donne pas envie de sortir "prendre l'air" quand on voit "mauvaise" ou "dégradée" pratiquement tous les jours. Je me suis commandé le nouveau masque R-Pur FiiT, le Nano n'était pas adapté pour un usage journalier, trop massif, définitivement pour la moto. C'est chère mais j'espère l'utiliser aussi en voyage après, pour les transports et les pics de pollution, comme à Hanoi ou Singapour au moment des brulis.

J'ai toujours été un adepte de la philosophie d'efficience des mouvements, autrement appelé "partisan du moindre effort", si j'ai quelque chose à faire dans la semaine j'essaie d'y coller d'autres "corvées" (ça comprend tout ce que je "dois" faire), pour ne pas avoir à sortir plusieurs fois, je fais un plan d'actions pour voir dans quel ordre, en fonction des distances et du volume, est le plus logique. J'ai dû développer ça quand j'étais serveur, pour éviter les aller-retour inutiles, préserver de l'énergie. Je fais ça aussi quand j'organise mentalement un voyage, par où passer pour faire une boucle, éviter de prendre trop l'avion aussi.

Et bien ma résolution de 2022 est de disperser tout ça, pour me faire sortir plus, aller me balader presque tous les jours. Plutôt que de me faire livrer à domicile, si il y a possibilité de le faire en boutique ou en point relais, je prends cette option (c'est aussi moins nocif pour l’environnement), plutôt que de faire des courses en une fois, prendre 2-3 articles tous les 2-3 jours. Ça ne marche pas tout le temps, j'ai cette capacité à me convaincre de ne rien faire assez hallucinante, parfois je suis devant ma porte, complètement habillé, et j'arrive à reporter ce que je suis censé faire d'un coup. Je dois me battre contre l'ermite en moi, pour ne pas rester peinard au lit bien au chaud, à écouter de la musique et rêvasser. C'est aussi pour ça que j'ai envie d'acheter de nouveaux vêtements, retrouver le fun dans le fait de s'habiller, et pas juste l'utilitaire, arrêter de vivre au minimum quand je suis ici, parce que je suis au max quand je voyage, l'un n'empêche pas l'autre, surtout quand voyager est compliqué. Et puis, apparement, c'est ça vivre, faire des trucs cons qu'on raconte à des gens qui attendent leur tour pour te raconter leur trucs cons, et ensuite on meurt.

Je ne vois absolument plus personne, je ne m'en rends compte que quand je me demande qui je ferais profiter si je gagnais au Loto, ou si j'avais besoin d'un coup de main pour descendre un truc lourd, personne ne vient en tête. Ça ne me manque pas vraiment, c'est assez étrange, je me rends bien compte que quelque chose ne va pas, que ce n'est pas normal, et pourtant je n'en souffre pas du tout, je regarde ça avec curiosité. Je sais que je devrais avoir une vie sociale, que c'est l'essence même de l'humain, que les rapports humains sont ce qu'il y a "de plus important", selon les séries télé et Biba en tous les cas. Pourtant, même quand l'occasion se présente, j'aime juste jouer avec la possibilité, prévoir une rencontre hypothétique, et au final je suis content que ça ne se fasse pas.

Je crois que le basculement total c'est fait quand le gars qui devait louer mon appart, quand je suis parti 1 an en Asie, m'a lâché littéralement au dernier moment, à 24h de mon départ, que j'ai paniqué et parlé du truc sur Facebook, et que à part quelques messages de soutient rapides, aucun de mes "potes" ne m'a proposé son aide réelle, genre même pas un "vient on en parle on va trouver un solution" ou un "t’inquiète, dans le pire des cas tu pars et je trouverai quelqu'un", ce que j'aurais fait si la situation avait été inversée, putain j'ai même fait ce genre de truc pour des inconnus en galère croisés en voyage, et à part un ex avec qui je n'avais pas parlé depuis des années, qui a fait exactement ça, des gens qui se disaient mes amis ont fait le minimum genre "oh mon pauvre" et puis plus rien. C'est un constat que j'avais fait déjà quelques mois auparavant, lors de mon accident vélo contre voiture à Yangon au Myanmar, j'ai tendance à rendre anodin mes accomplissements ou mes mésaventures, mais j'ai frôlé la mort, et qu'au delà des "je pense à toi" personne n'a demandé de mes nouvelles dans les jours qui ont suivit, à part mes parents. Quel intérêt d'entretenir des relations avec des gens comme ça ? Ou alors tous les gens sont comme ça à part de très rares exceptions ? Tout ça pour dire que j'ai fait les soldes.

Anéantir.

  Le 1er au matin j'avais un e.mail me signifiant que j'avais gagné 47€70 au Super Loto, je crois bien que c'est le plus gros lot que j'ai eu jusqu'ici, ce qui reste pathétique. Je me suis fait les replays des relais, poursuites et Mass Starts du début de saison de Biathlon, sur le site de La Chaine l'Equipe, que j'ai manqué étant occupé à kiffer ma life en Guadeloupe (les sprints et individuelles sont trop chiants), c'est chouette de revoir du public, ça change clairement l'ambiance. J'ai commencé Anéantir de Michel Houellebecq à Noël, le livre ayant fuité en ligne, et ça se lit bien pour l'instant, c'est souvent sur la fin qu'il se merde. J'ai bien aimé le nouveau Ghostbusters: Afterlife (2021), qui a une vraie ambiance épique, réminiscente de la première trilogy et des films pour enfants des années 80, il ne joue pas que sur la nostalgie, contrairement à celui de 2016 qui était une tentative de reboot sans originalité vraiment raté, celui-ci tient seul, je me suis senti comme un gamin devant, alors oui, l'histoire et la fin sont un peu rapides et faciles, on survole les personnages, mais je ne m'attendais à rien et j'ai passé un chouette moment. Titane de Julia Ducournau est très étrange, j'avais beaucoup aimé son film Grave il y quelques années, j'ai eu plus de mal avec celui-ci, il m'a fait penser à un autre film, Under the Skin avec Scarlett Johansson, à la limite du digeste aussi, définitivement original en tous les cas, mais qui m'a laissé un peu froid. Je n'ai pas aimé non plus The Matrix 4: Resurrections (et je crois bien que je n'ai jamais vu le 3). Dexter: New Blood (ShowTime) offre une fin satisfaisante à la série, ce que n'avait pas fait la saison 8 il y a 9 ans, j'ai trouvé le tout un peu trop prévisible et dans les clous, mais agréable à suivre, je ne serais pas complètement opposé à une suite.

Mon envie de shopping s'est estompée aussi vite qu'elle était venue, comme d'habitude, du coup je n'ai rien acheté, j'essairais peut-être de faire un saut au BHV Homme pendant les soldes, il me faut vraiment un nouveau jean, une veste mi-saison (ma sherpa Levi's est trop chaude avec plus qu'un t-shrit dès qu'on dépasse les 10°), et des t-shirts, on verra si j'ai le courage. J'ai été remboursé très vite par Amazon pour mon ordi, Colis Privé a reconnu, après enquête rapide, que le livreur n'avait pas livré le colis "en mains propre" comme déclaré, et qu'ils ne savaient pas où il se trouvait. J'hésite à retenter l'expérience, Amazon n'est peut-être bien que pour les conneries, pas pour les trucs à 2000 balles. Ils m'ont recrédité le chèque cadeau de 300€ de DrSmile aussi, du coup je me suis pris l'iPhone 12 mini 128Go, pour une meilleure batterie/ appareil photo/ écran, le Touch ID et la prise jack vont me manquer (je ne suis pas prêt à passer aux AirPods) mais tant pis, à 650€ en "comme neuf" au lieu de 729€, au prix du 64Go, donc 350€ de ma poche. Pour le MacBook Pro 14" je l'avais commandé chez Apple, le modèle de base mais avec 1To de SSD, à 2479€, livraison prévu entre le 3 et le 10 février, mais la FNAC a proposé le même modèle avec 10% de remise en chèque cadeau quelques jours plus tard, donc 240€ de ristourne, le SSD 1To au prix du 512Go, à retirer en magasin à la fin de janvier. Je continue de surveiller Amazon, pour le BlackFriday ils avaient fait 10% sur les modèles 2021, comme ça je pourrai me prendre le modèle du dessus avec 1To et plus de coeurs au même prix que celui que j'attends de la FNAC, sans avoir à dépenser les chèques cadeaux et livré plus vite. Je suis pressé de changer, le trackpad de mon "mi-2012" est vraiment dur à cliquer et j'ai l'impression qu'il rame grave, il souffle super souvent, alors qu'avant c'était exceptionnel, genre que quand je jouais au Sims 4 ou scrollais tumblr/ Reddit pendant des plombes. Et il semblerait que mon Carrefour City ait arrêté de faire le Drive Piéton, c'était le seul dans le centre de Paris, je vais devoir recommencer à faire mes courses, plus chère au G20 d'à coté, ce que je déteste et repousse jusqu'au dernier moment, alors que là je n'avais qu'à passer les prendre après avoir fait ma selection tranquille chez moi la veuille. Sinon il faut que j'atteigne 50€ (je dépasse rarement les 30€/semaine) et que je paye 8€ pour me faire livrer chez moi, il n'y a toujours pas de relais Leclerc dans mon coin.

Je regarde l'évolution d'Omicron, comment le monde se ré-ouvre, ou plutôt comment rien ne change, ce qui douche mes tentatives de ré-ignition de mon envie de voyager, cette impossibilité de la moindre spontanéité est plombante, j'en ai marre de raisonner et d'attendre, j'ai envie de fuir sur un coup de tête, profiter de mon heureuse fortune sans trop y réfléchir, lâcher prise. Pour l'instant je me dis que j'irai bien en Egypte 2-3 semaines, en février ou mars, croisement de doigts.

Swagger.

 Bon début de saison "télé" 2021-2022, avec quelques nouveautés fantastiques, voici mon TOP 12 des 6 derniers mois.

The White Lotus (HBO) est une dramédie haut de gamme satirique, avec de super acteurs, Jennifer Coolidge, Murray Bartlett, et Sydney Sweeney sortent du lot pour moi, même si tout le monde est assez fantastique. C'est beau, subtile, inspiré, décalé, ma nouveauté de fin 2021. Brand New Cherry Flavor (Netflix) est une mini-série très influencée par Lynch, Cronenberg, et le cinéma indépendant de Los Angeles, c'est beau, atmosphérique, différent, on est rapidement entrainé dans cet univers dérangeant et sexy, une série qui colle à la peau longtemps après. Sort Of (CBC/HBO Max) est une géniale série canadienne de et avec Bilal Baig qui retranscrit très bien l'époque, avec humour et bienveillance queer. Midnight Mass (Netlfix) est sans doute la meilleure série de Mike Flanagan (créateur des "The Haunting of") jusqu'ici, ce mélange horreur/réflexion sur la religion est assez fascinant, ce n'est pas aussi effrayant/tape à l'oeil que Hill House, mais bien plus efficace que Bly Manor, on sent que son expérience sur ces 2 projets lui a permis de moins s'éparpiller. Only Murders in the Building (Hulu) est un chouette petit "whodunit ?" assez charmant, où un groupe d'inconnus habitant le même immeuble et fan de podcast true crime décide d'enquêter sur la mort d'un voisin, avec un cast inattendu (Steve Martin, Martin Short, Selena Gomez) qui fonctionne très bien, et une intrigue bien découpée et contée, on est embarqué avec plaisir dans cette aventure, le dénouement étant (presque) secondaire. Squid Game (Netflix) est devenu un phénomène mondial, je suis content de l'avoir vu avant, que ça ait été une surprise, c'est une très chouette série, qui m'a laissé de super souvenirs, et qui est montée dans mon top du coup, au delà de ce que j'en ai pensé sur le moment. En revoyant des extraits je me dis aussi que j'aurai dû la regarder en coréen, le doublage français exacerbe le coté agaçant des personnages. La petite comédie australienne Why Are You Like This (Netflix), diffusée plus tôt en 2021 mais tant pis, croque les zoomers avec une plume acérée hilarante, une chouette surprise. Loki (Disney+) est déjantée et distrayante, elle m'a rendue intéressant un personnage secondaire que je n'avais vu que passer vite fait dans le MCU (je n'ai pas vu les plus anciens), c'est pour l'instant la meilleure série Marvel de Disney+ (Legion de FX reste ma préférée). Foundation (tv+) est absolument sublime, décors/ costumes/ choix visuels, sans doute la série la plus belle que j'ai vu, Lee Pace est charismatique et bandant à souhait, je ne suis juste pas sûr que l’ensemble soit au niveau des ambitions, surtout d'un point de vue narratif ou émotionnel, ça n'en reste pas moins une série remarquable. Swagger (tv+), des gens derrière Friday Night Lights, commence au top dès le pilot, avec des personages et situations déjà bien installées, j'ai l'impression que la COVID-19 a chamboulé le tournage et le fil narratif d'origine, ils ont un peu de mal à revenir sur les rails ensuite, ça reste un chouette show. Scenes from a Marriage (HBO) est une master class en interprétation, Jessica Chastain et Oscar Isaac y sont grandioses, mais la magie disparait rapidement pour laisser place à une oeuvre peut-être un peu mollassonne et terne au final, je suis tout de même content de l'avoir vu. La comédie The Sex Lives of College Girls (HBO Max) créée par Mindy Kalling est sympa et fun, avec des personnages attachants, juste un peu milieu du panier.

Mentions: La mini-série true-crime en 4 épisodes Landscapers (HBO/Sky) est originale, passant du fantasque au dramatique en quelques secondes, à l'aide d'une mise en scène élaborée et inventive, peut-être un peu amateur par moment, mais c'est toujours un régale de voir la fabuleuse Olivia Colman et le non moins talentueux David Thewlis (Fargo S03), le tout devient juste un peu monotone après un moment et je ne suis pas sûr qu'il m'en restera grand chose. Mr Corman (tv+) est chouette, j'aime bien Joseph Gordon-Levitt, elle n'est juste pas assez aboutie ou intense pour être marquante. Physical (tv+) est sympa, joliment produit, Rose Byrne est très bien, comme toujours, mais le personnage reste détestable et superficiellement écrit tout du long, du coup on a du mal a se sentir concerné ou en empathie avec elle, le show aurait gagné à être bien plus court et concentré. Ultra City Smiths (AMC+) est un show en stop-motion avec des poupées très étrange et lent, Jimmi Simpson est particulièrement bon pour donner vie à son détective qui "danse pour évacuer ses démons", ça reste quand même un show assez anecdotique. Hawkeye (Disney+) est un gentil divertissement Marvel, mais qui ne tient pas seul sans avoir vu les films, un show de transition pour clôturer quelques histoires secondaires et surtout lancer la nouvelle génération de héros de la phase 4 du MCU. American Horror Stories (FX on Hulu) est un peu plus cheapounet que sa grande soeur, on est plus proche d'un Creep Show pour la production et le jeu d'acteur, mais ça reste un bon petit divertissement gentiment horrifique. Schmigadoon! (tv+) est une comédie qui se moque des clichés des comédies musicales tout en étant une comédie musicale, ça ne fonctionne pas toujours, et au final assez immémorable. Hellbound (Netflix), série coréenne fantastique, part d'une idée originale, mais est plutôt décevante. J'ai regardé le pilot de The Wheel of Time (Amazon Prime), ce n'est pas catastrophique pour l'instant, pour un truc médiévalo-magique adapté d'une série de romans pour adulescents, moins bon que Shadow and Bones ou Carnival Raw, au niveau de The Witcher saison 1, et plus que The Nevers/ The Irregulars/ ou His Dark Materials, que j'ai arrêté dés le pilot/ rapidement. Quelques beaux paysages et décors, quelques beaux acteurs nus, rien de captivant non plus, mais je finirai peut-être la saison, je doute qu'elle aurait fait partie de mon Top de toute façon.

Celles que j'ai arrêté après quelques épisodes: Chucky (SyFy), je n'ai pas détesté les premiers épisodes, le jeu d'acteur est un peu aléatoire et l'histoire tient avec des bouts de ficelles, le twist gay est sympa, mais surtout j'ai oublié son existence, j'y reviendrais peut-être. Star Wars: Visions (Disney+) est une super idée sur le papier, demander à des créateurs d'animés japonais de produire des court métrages dans l'univers Star Wars, mais le résultat n'est pas à la hauteur du potentiel, les animations variées ne m'ont pas subjugué comme elles auraient dû, c'est sympathique mais pas essentiel. J'ai commencé la série d'animation Arcane (Netflix), je ne suis pas sûr d'avoir accroché à l'univers ou l'esthétique steam-punk trop vu, je lui donnerai peut-être une seconde chance. Santa Inc (HBO Max) avec Sarah Silverman ne m'a pas accroché, pas assez grinçant. Ghosts (CBS) était trop inoffensif pour me retenir. Harlem (Amazon Prime) est Sex and the City réinterprété par des actrices noires, les blagues font datées, les personnages clichés, le jeu d'acteur est très inégale, je n'ai pas dépassé le pilot. The Chair (Netflix) avec Sandra Oh a un humour vieillot et clownesque déjà vu des centaines de fois, les thématiques modernes disséminées absolument partout le sont de façon caricaturale et assez grossière, on dirait du "woke" écrit par un boomer, et surtout le monde du corps enseignant universitaire américaine n'est juste pas bandant. Nine Perfect Strangers (Hulu - mais présentée comme "Amazon Prime Original" à l'international) est une nouvelle mini-série "prestige" sans subtilité sur les riches blancs américains avec Nicole Kidman en son centre, je n'ai pas réussit à aller au bout. Y, The Last Man (FX on Hulu), The Shrink Next Door (tv+), Reservation Dogs (Hulu), Dr Death (Peacock), Kevin Can Fuck Himself (AMC). Je ne parle que des saisons terminées au 31 décembre, donc Station Eleven ou Yellowjackets par exemple seront comptabilisées pour début 2022. Et je n'ai pas eu envie de regarder Maid (Netflix) pour l'instant.

And Just Like That...

  Cette année est passée terriblement vite, ou terriblement lentement, je n'arrive pas a savoir, je l'ai commencé par une crise d'appendicite, il y a eu 2 albums de Lana Del Rey, l'océan a pris feu, j'aurai passé environ 2 mois en Guadeloupe, à juste glander sur la plage et faire à manger à ma mère, c'était très chouette, et le confinement 3 chez mon père dans le 95. Le reste est flou, des séries, de la musique, des films, un peu de cul, de l'anxiété empathique devant ma télé, pour les afghans, les birmans, les hong-kongais/ tibétains/ ouïgours, les biélorusses, et tous les autres qu'on oublie, et plus globalement la démocratie et la nature ; de l'ennui aussi, dans mon privilège occidental confortable, frustré de ne pouvoir me balader loin, et honteux de ses problèmes "de riche", alors que des milliardaires crament la planète pour passer 10 minutes "dans l'espace". J'ai changé de fenêtre, de rideaux, de dents, de "routine" beauté, de chaussures, d'ordimini, de perspective sur l'avenir. Je n'ai pas spécialement de résolution, j'ai déjà arrêté de fumer, boire, manger de la viande (pratiquement), peut-être juste bouger mon corps un peu plus et sortir de ma tête. Je vais essayer de vivre 2022 comme si Don't Look Up (Netflix) était un documentaire, comme si c'était la dernière, sans l'hystérie d'une fin du monde annoncée, avancer dans ma bucket list, ces trucs que j'ai envie de faire avant de clamser, qui sont concrètement des endroits que je veux voir, donc plutôt faisables. Déjà me faire ce fameux tour des capitales européennes dont je parle depuis des lustres, pas obligatoirement d'un coup, en sauts de puce, sans forcement louer mon studio. Cette année j'espère aller voir des vielles pierres, des musées, des aurores boréales, des pyramides, des girafes dans leur milieu naturel, des montagnes et des volcans, je veux m'acheter des fringues aussi, ne plus faire de constipation financière, chier un bon coup sur l’économie, parce que fuck it et YOLO (#2012), je veux me laver le cerveau de ces 2 5 10 dernières années.

J'ai passé le 31 et le 1er à me balader sur les quais de Seine, sous un soleil d'hivers à 15°, de Notre Dame aux Tuileries, en écoutant les albums de mon Top 10 2021, j'ai rêvassé en regardant les chemtrails au dessus de l'Hôtel de la Monnaie et de l’Académie Française, slalomé entre les gens sans masque, m'en faisant des cloques aux pieds avec mes nouvelles sneakers. Chouette passage de relais, pour me lancer positivement dans 2022, avant qu'on ne soit engloutis dans la fange de la présidentielle et du reste de l'actualité. Bonne année !