dimanche, décembre 29, 2019

The Leftovers.


  J'ai déjà refait mon TOP 40 des années 2010 (l'ancien), parce que y mettre des séries pas encore achevées (Mindhunter, Westworld, Atlanta, Stranger Things, Rick and Morty, Pose, Killing Eve, The Handmaid's Tale) était étrange, j'en ai laissé quelques unes, celles qui vont clore leur histoire en 2020 (BoJack Horseman, Glow, The Good Place), les anthologies dont les saisons déjà diffusées les qualifies (True Detective, Black Mirror, Fargo, American Horror Story), et celles trop marquantes/présentes pour ne pas y figurer (RuPaul's Drag Race, Grey's Anatomy, The Walking Dead). Les séries qui ont le mieux raconté l'époque, son esprit, ses névroses, ses angoisses, et son ridicule, sont pour moi: BoJack Horseman, Mr Robot, Girls/Broad City, Fleabag, Transparent, et Years and Years (les 2 saisons d'Atlanta aussi, mais elle a été renouvelée pour 2 saisons supplémentaires).

On y trouve, vaguement dans l'ordre, 26 dramas (24/40 pour les 2000), 13 comédies (14/40), et 1 télé-réalité (2/40). 6 HBO, 6 aMc, 4 Netflix (dont une rachetée à Channel 4), 4 Amazon Prime, 3 FX, 3 Groupe BBC (co-pro Sundance Channel, Amazon, HBO), 3 CBS, 3 NBC, 2 FOX, 2 Sundance Channel (dont 1 co-pro BBC, que j'ai compté pour les 2), 1 Bravo/VH1, 1 USA Network, 1 Comedy Central, 1 Showtime, et 1 ABC. Comparé à mon top des années 2000, je remarque la disparition de The CW (anciennement UPN/WB - contre 3/40) et grosse dégringolade pour ABC et Showtime (chacune 5/40). 21/40 sont diffusées sur le câble (contre 17/40), dont 13/21 sont Premium Cable (11/17), la chute est flagrante pour les Networks avec seulement 9 (contre 18/40), la grande nouveauté de la décennie sont les plateformes de streaming avec 8 séries, et 2 anglaises. Finalement les Streamers ont surtout vampirisé les Networks.

vendredi, décembre 27, 2019

Don't Fuck With Cats.

  J'ai un peu de mal à faire le bilan de la saison 1 de The Morning Show (tv+), j'ai trouvé les débuts laborieux, la série ne trouvant pas le ton adéquat ni la manière appropriée d'aborder un sujet aussi important et contemporain que MeToo. Il y avait des moments sympathiques, une belle production, des acteurs fantastiques (mentions pour Jennifer Aniston et Billy Crudup), mais c'était globalement une déception. Et puis au fur et à mesure, mais vraiment sur les 3 derniers épisodes, tout s'est mis en place, déjà avec cet épisode 8 assez bouleversant, où Steve Carell peut enfin montrer l'étendu de son talent, et les différents protagonistes qui regardent enfin en face leur rôle dans tout ça, comment chacun décide d'agir ou non, de quel coté on se place, ce que ça change, sur ce qui est une révolution de société encore en cours. Sur la fin de saison elle a réussit à devenir la série qu'elle aurait dû être d'entrée de jeu, et a marqué l'année "télévisuelle". Et j’ai assez hâte de voir la suite du coup. J'ai regardé un peu Capitaine Marleau, la série policière à succès de France 3, pendant que j'étais en banlieue, j'adore Corinne Masiero, depuis son interprétation qui prenait aux tripes dans le film Louise Wimmer, qui tient la série sur ses épaules, ils la laissent d'ailleurs improviser la plupart du temps, ça se voit, un peu trop d'ailleurs, même si ça reste un plaisir de la voir s'éclater, au bout du quinzième jeux de mots foireux ça a moins d'impact, par contre on peut constater que Josée Dayan est une réalisatrice médiocre, au mieux, et que l'ensemble est juste passable. J'ai vu aussi le reportage en 3 épisodes sur Luka Mognotta, Don't Fuck With Cats sur Netflix, et je ne sais pas trop quoi en penser, 1 heure aurait suffit.

Moment grève: j’ai attendu 1 heure à Gare du Nord pour avoir un Transilien, pour rentrer passer le réveillon chez mon père, après avoir marché jusque là depuis chez moi faute de bus et métro. C’est le milieu de l’après midi, deux trains sont annoncés, à quelques minutes d’intervalle, sur la même ligne, un train ne faisant que la première partie du trajet d’abord, et ensuite celui qui va jusqu’à ma destination. Quand le premier arrive, les gens se ruent dessus, le train est bondé, on pousse pour monter. Alors que mon train, juste en face sur le même quai, faisant les mêmes stations, est parti 5 minutes après, pratiquement vide.

A Noël, j’ai appris à mon père, né en 1953, qu’il était lui aussi un “boomer”, le plaisir d'offrir.

samedi, décembre 21, 2019

Impeachment.

  Pour l'instant j'aime bien The Witcher, série fantasy médiévale gros budget de Netflix, Henry Cavill est très bien, ses scènes de combat sont bien orchestrées, il est crédible dans le maniement de son épée, en colosse "justicier" ténébreux, et en rôle principal d'une grosse production, son charisme (et son sex-appeal) remplit l'écran. L'ensemble est bien produit et réalisé, rien de fou mais ça tient debout, les effets spéciaux, les acteurs, les costumes, les décors, c'est un joli show, on est pas au niveau de GoT mais il y a clairement de l'argent, et un potentiel narratif qui me plait. On sent globalement qu'on ne cherche pas à faire évoluer le genre ici, pour l'instant, juste à l'exécuter avec soin. C'est peut-être ce qui me retient un peu, GoT a cassé le modèle fantasy médiévale grand public et niai, ce coté compte de fée un peu précieux, en montrant un monde cru et réaliste, avec une géopolitique intéressante. Ici c'est magie, elfes et monstres à tous les étages, ce qui n'est pas spécialement mon truc. Et la musique du pilot était atroce, on fait difficilement plus cliché, gros point faible. Mais ces 2 premiers épisodes étaient sympa, je suis gentiment intrigué. J'ai bien aimé le pilot de Soundtrack (Netflix), même si ça ne serra clairement pas une grande série, c'est La La Land sans la grandeur cinématographique, dans le style Smash de NBC (du même créateur), elle est artiste/ blanche/ riche, il est musicien/ noir/ pauvre, ils ont 20 quelque chose et vivent à LA, ils "galérent" en amour et dans leur vie, bla-bla, divertissant de Network déjà vu, mais sympathique. J'aime bien l'actrice principale déjà, Callie Hernandez, elle avait un mini rôle dans La La Land justement, et je me souvenais d'elle, ici son playback sur Elastic Heart de SIA est grandiose, c'est le moment où tu te dis que la série est différente et a du potentiel. Mais dés le second passage "chanté" quelque chose ne marche pas, c'est un des trucs étranges de cette série musicale, les acteurs font des playbacks chorégraphiés sur les chansons originales et non des réinterprétations, ce qui est surprenant comme choix, comme si la prod n'avait pas eu confiance en leurs capacités vocales en court de route, ça retire l'intensité, et c'est assez ridicule pas mal de fois, mais l'alchimie entre les protagonistes est suffisamment charmante pour donner envie de continuer, comme une comédie sentimentale bons sentiments, avec un petit coté This is Us. J'ai regardé encore un peu, premiers constats les épisodes sont trop longs, presque 1 heure, un format 30 minutes plus centré sur les 3 personnages principaux aurait mieux marché, rester sur cette histoire d'amour, je me fous complètement du cousin et de son ex par exemple, ils ont du mal à trouver un équilibre entre comédie légère et drame social aussi, et les scènes "comédie musicale" ne sont juste pas assez grandioses ou originales, ça ressemble un peu à une expérience ratée, c'est surement pourquoi Netflix l'a lancé sans promo un mercredi. La première (et unique ?) saison de Watchmen (HBO) était très chouette, j'ai même lu les comics après le pilot tellement j'aimais l'univers, mais bizarrement elle ne m'a pas vraiment marqué, j'ai pris du plaisir à la regarder toutes les semaines, a essayer de comprendre ce qu'on me racontait, à extrapoler, et pourtant j'ai pratiquement tout oublié déjà. Il y avait peut-être trop de détours et "foreshadowing" plutôt qu'une trame claire, mais c'était définitivement original et digne d'un visionnage appuyé. J'ai eu tellement de mal à finir la saison 9 de American Horror Story: 1984 (FX), trop de rebondissements inutiles et ridicules, ça tue tout suspense ou tension, tout le monde passe son temps à hurler en courant dans tous les sens, c'est épuisant, je ne sais même plus si les acteurs font exprès de surjouer... Le cast manque de tête d'affiche aussi, Emma Roberts fait ce qu'elle peut, et j'aime bien Cody Fern et Angelica Ross, mais Sarah Paulson et Evan Peters manquent. Une saison passable, mais le générique est cool. J'aime toujours autant la version US de The Masked Singer (FOX), cette saison 2 était très bonne, ça me fait completement tripper, et les prestations musicales sont vraiment bonnes.

L'autre jour, dans 28 Minutes sur Arte, une journaliste faisait remarquer que c'était plus simple pour l'Europe de jouer les vertueuses niveau émission de CO2, par rapport aux autres pays développés, parce que sa croissance est presque stagnante depuis des décennies, et qu'une croissance faible implique moins de production, donc de pollution (en plus d'avoir délocalisé les industries polluantes hors continent). Ça m'a fait penser que c'était la même chose pour les gens pauvres, c'est beaucoup plus facile d'être pour la décroissance et contre le capitalisme quand on a pas d'argent pour en profiter, la tentation est beaucoup plus faible, et donc c'est forcement plus compliqué quand tu es privilégié, qui a envie de prendre le RER B quand tu peux te payer un VTC ? Ou prendre l'Eurostar quand tu peux être à Londres en 1h15 en hélico ? (Coucou la famille Arnault) En même temps, des gens sans thune comme ma mère, qui achètent des vêtements à 4€ (livraison incluse) sur AliExpress, et se les font livrer depuis la Chine, doivent avoir un bilan carbone/éthique de merde. Et sinon j'ai bien reçu mon poster Dagsson, merci La Poste (la magie du service à la française)

dimanche, décembre 15, 2019

Toilettes Louis Vuitton en Or.

  Je crois qu'il y a des gens qui aiment imaginer ce qu'ils feraient si ils gagnaient une grosse somme au Loto, perso ça m'angoisse, un peu comme quand on fait un rêve trop bien, mais qu'on se réveille déçu parce que ce n'est pas vrai, c'est pour ça que je n'aime pas Instagram ou les télé-réalité genre les Kardashian, je ne vois pas l'intérêt de regarder des gens privilégiés qui font semblant d'être interessants, ça ne me fait pas fantasmer. Mais aussi parce que je pars vite en vrille. Au début je fais comme tout le monde, je me dis que j'irais chez Apple m'acheter un iBidule Pro de chaque, aussi pour faire des cadeaux, et puis des fringues, super, surement aller dormir dans un palace avec spa, en fonction du montant gagné. Chercher un super appart ? Prendre un billet pour Bora-Bora en première classe ? Ouvrir une fondation pour protéger les tigres et les jeunes homos ? Et puis je commence à visualiser tout le processus, depuis le moment où tu reçois le mail/coup de fil, ils te donnent rendez-vous pour recevoir ton "chèque", à leur siège social ou dans un hôtel, j'imagine que les gens n'habitant pas Paris sont logés gracieusement, on te demande si tu veux que ton identité soit rendu publique (non bien sûr), on t'explique la procédure légale, les impôts, j'imagine qu'ils ont une banque maison qui te donne accès au fond, ce n'est pas juste aller déposer un chèque de 15 millions d'Euro à ta Caisse d'Epargne de quartier, ils te donnent des conseils sur comment gérer tout ça, avec ton entourage, éviter les arnaques, ça parait probable, en te servant du champagne. Après ça tu préviens quelques proches, si tu en as, si tu as envie que tes rapports avec eux changent, parce qu'on a tous vu les effets que l'argent a sur les gens. Donc tu es là, dans ta suite du Shangri-La avec terrasse sur la Tour Eiffel, en train d'installer ton nouveau MacBook Pro et iPhone 11 Pro, emmitouflé dans un peignoir, tu as commandé un massage en chambre et le "Homard de nos côtes nourri de vanille, potirons et châtaignes en cocotte lutée", parce que ça sonnait exactement comme ce que tu étais sensé commander, en te demandant si tu devrais commencer un Instagram pour l'y mettre en photo. Tu passes 4-5 jours comme ça, à l'écart du monde, à regarder la vue et acheter des trucs en ligne (des sweats Kenzo et Kitsuné pour trainer, des produits anti-âge hors de prix, etc). Le concierge de l'hôtel t'a proposé une personal shoppeuse qui t'a apporté pleins de fringues à ta taille et tes gouts, en essayant de privilégier les marques française mais tu finis en Ralph Lauren/Tommy Hilfiger de la tête aux pieds, tu prends pratiquement tout, parce que de toute façon y'a que ça a faire, jouer à Barbie et choisir tes tenues assorties aux endroits où tu vas aller: Barbie safari, Barbie montagne, Barbie avion, Barbie VIP Coachella. Tu as payé un mec pour baiser aussi, c'est la première fois de ta vie, mais dans le coin ton Grindr semble rempli de petits mannequins à 200€ de l'heure, et vu que tu as tout cet argent à dépenser, autant mettre en route la Théorie du ruissellement, il faut bien que tu te trouves des excuses pour justifier tes actions pourries maintenant que tu es riche. Tu ne vas plus que trainer dans des ghettos pour millionnaires ? Ça ne donne pas envie, les riches que j'ai croisé dans ma vie étaient globalement suffisants, désagréables, et pas très futés, je ne sais pas si l'argent fait le bonheur mais il n'achète pas le bon gout et la finesse d'esprit en tous les cas. Et puis tu ne vas plus voyager que dans des 4-5 étoiles, et en première classe ? Prendre un assistant/garde du corps pour ne pas te faire enlever ? Rester habiter à Paris ou aller manger des toasts à l'avocat à West Hollywood ? Chirurgie esthétique ? Evasion fiscale ? Adoption ? Ça me donne mal au bide toutes ces conneries.

La saison 2 de Sorry for Your Loss (Facebook Watch) était sympa, il y a de jolis moments, mais elle semble moins "importante" que la première. Autant j'ai adoré A Black Lady Sketch Show (HBO), autant Astronomy Club: The Sketch Show (Netflix), autre série à sketch au cast majoritairement noir, m'a laissé tiède, il y a de bonnes idées sur les rapports noirs/blancs aux USA, mais c'est globalement cheap et basique, et juste pas super drôle, loin de l'inventivité de la première.

Je n'avais pas entendu parler de l'album solo du chanteur des Wild Beasts, Hayden Thorpe, nommé Diviner et sorti en Mai, alors que je suis assez fan de ce groupe, leurs albums Smother et Two Dancers font parti de mes préférés de tous les temps, je suis même abonné à leur page sur Facebook, la promo a été clairement bâclée. Il est chouette, j'aime toujours sa voix, mais à la première écoute il ne changerait pas mon Top de l'année pour autant. Je n'en ai terriblement rien à foutre de cette réforme des retraites, de toute façon quand tous les boomers vont mourir on aura plus de problème de ce coté là, et puis ils feront une nouvelle réforme d'ici 10-15 ans, perso je ne me sens pas du tout concerné, je n'ai pas cotisé donc je n'aurai rien, normal, mais même d'un point de vu intellectuel, je m'en branle complètement, à part peut-être que plutôt que de supprimer le régime spécial des cheminots, c'est celui là qui devrait être rendu universel. Quand une réforme ne plait qu'au patron du MEDEF, tu sais qu'on se fait tous baiser avec la bite de zemmour.

jeudi, décembre 12, 2019

Remind me Tomorrow.


  2019 a été une bonne année pour la musique, j'ai pleins d'albums que j'ai vraiment aimé, sans avoir besoin d'un contexte autour, genre paysages d'Asie ou d'Amérique du Sud comme décors, juste en étant tranquille chez moi, la bande son de mon absolu rien, vaguement dans l'ordre: Remind me Tomorrow de Sharon Van Etten, MAGDALENE de FKA Twigs, The Dawn de Jeremie Whistler, IGOR de Tyler The Creator, All Mirrors de Angel Olsen, Norman Fucking Rockwell de Lana Del Rey, Assume Form de James Blake, When I Get Home de Solange, When We All Fall Asleep Where Do We Go? de Billie Eilish, et ANIMA de Thom Yorke.

Du coup je n'ai pas pu tout mettre, j'aime bien aussi Designer de Aldous Harding, All my Heroes are Cornballs de JPEGMAFIA, Cuz I Love You de Lizzo, Ginger de BROCKHAMPTON, Hyperspace de Beck, Ghosteen de Nick Cave & The Bad Seeds, KIWANUKA de Michael Kiwanuka, I Used to Know Her de H.E.R., la mix-tape Hi This is Flume de Flume, Father of the Bride de Vampire Weekend est sympa, idem pour Here Comes the Cowboy de MacDemarco et El Mal Querer de Rosalia. Mais moins que ceux dans mon Top. J'ai été plutôt déçut par Zuu de Denzel Curry et Angel's Pulse de Blood Orange, dont j'avais beaucoup aimé les précédents, Let's Rock de The Black Keys, et Arizona Baby, le projet solo de Kevin Abstract (BROCKHAMPTON).

mardi, décembre 10, 2019

Work in Progress.

  Le premier épisode du "revival" de The L Word, baptisé The L Word: Generation Q (Showtime), est sympathique, j'ai été content de revoir les anciens personnages, surtout Shane et Alice (je n'ai jamais aimé Bette), mais les nouveaux ne sont pas follement intéressants pour le moment, tout le monde fait très bourgeois classe moyenne, là où l'original mélangeait un peu plus les gens différents, ce que fait la communauté LGBTQ. J'ai ce souvenir d'électricité dans l'air quand Jenny rencontre Marina pour la première fois, à quel point Shane était hyper cool, Carmen et son sex-appeal incroyable, la charisme de Max... Ici les nouveaux font un peu Melrose Place 2. J'ai trouvé la tentative de mettre au gout du jour l'univers Queer bien plus interessant dans les nouveaux Tales of The City sur Netflix, et l'inclusivité est vraiment light, tout le monde est "beau et mince", et quand un personnage est obligé de signifier qu'il vient d'une minorité ethnique pour qu'on le sache c'est de la triche... Bref, il y avait matière à être un peu plus culotté et même sexy, parce que à part la scène de cul plus gênante que sexy qui ouvre l'épisode (les autres scènes de cul faisait un peu exploitation de figurantes, surtout quand la star reste toute habillée), les mini zestes de "woke" faciles (les règles, les poils sous les bras, la scène complètement improbable des mecs qui hurlent à une butch de télé sur son vélo de "sourire" pour qu'elle puisse leur dire "time's up !"), et le fait d'aborder l'épidémie d'overdoses à cause des opioïdes, rien n'était différent d'une série hétéro banale sur The CW ou ABC. Donc un pilot pas désagréable, pas fantastique, je ne suis pas sûr que passé la nostalgie il y ait grand chose à se mettre sous la dent, même si une série queer, faite par des queers, est toujours la bienvenue, on les comptes sur les doigts d'une main et demi (?) pour la décennie qui vient de s'écouler, on verra.

Par contre j'ai adoré le pilot de Work in Progress, une dramédie Queer de Showtime aussi, créée et interprétée par Abby McEnany, sur une lesbienne de 45 ans dépressive qui décide de se suicider si rien ne change sous 180 jours/amandes... Et c'est brillant, j'ai de suite été ému par cette femme atypique qui se sent bloquée dans une vie qui ne lui convient pas. C'est hilarant et terriblement triste à la fois, j'ai éclaté de rire et eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises, dans la ligné de One Mississippi ou Fleabag. On y croise aussi le très mignon acteur trans Theo Germaine (déjà vu dans The Politician). Je l'ai regardé le même soir que le premier épisode de The L Word: GenQ, et je me suis dit que c'est à ça que ressemble un bon show LGBTQ en 2019, des personnages réalistes et bien interprétés, qui ne sont pas présentateur télé, ne voyagent en jet privé, n'habitent pas dans des villas avec piscine à plusieurs millions de $, sans superflu et filtre "Hollywood" quoi, c'est acerbe mais tendre à la fois, des situations qui sonnent justes et une histoire qui interpelle. Total coup de coeur, j'espère que la suite sera au même niveau. J'ai beaucoup aimé la saison 3 de The Marvelous Mrs. Maisel (Amazon Prime), plus que les précédentes, je trouve le tout (un peu) moins hystérique, ces changements de lieux et d'entourage sont salutaires, la diversité fait son entrée aussi et ça fonctionne, j'aime les nouveaux personnages de Mei Lin et Shy Baldwin & co, les anciens évoluent de façon interessante, et les plus insupportables ont un temps de jaquetage réduit. Il y a des plan-séquences chorégraphiés absolument sublimes, la musique ajoute beaucoup aussi, je trouve l'ensemble plus élevé, la réalisation plus libre et novatrice, même si j'ai un peu peur que la fin n'implique une sorte de retour en arrière. Avant je trouvais ce show sympa, bien produit, mais un peu vieillot et théâtre de Boulevard, je trouve ici qu'ils sont plus proche des comédies musicales des années 50, et c'est par moment assez grandiose.

dimanche, décembre 08, 2019

Uneventful Days.

  J'ai beaucoup aimé le pilot de Back to Life (BBC), des producteurs de Fleabag, un show sur le retour d'une femme à la liberté après 18 ans de prison, à mi chemin entre Rectify et Fleabag (dans un environnement Broadchurch), mais dés l'épisode suivant on est trop entre les deux justement, moins contemplatif et poétique que le premier, et moins drôle et cinglant que le second, un mélange étrange et casse gueule, où les personnages sont un peu trop caricaturaux et idiots par moment, alors que le pilot tenait l'équilibre parfaitement. Au lieu de se reposer sur des situations et dialogues solides, comme dans l'oeuvre de Phoebe Waller-Bridge, on tombe souvent dans la bouffonnerie et la facilité clownesque, et c'est dommage, il y avait le potentiel de faire quelque chose de super. Une série sympa, qui a ses moments, notamment l'interprétation de Daisy Haggard, vue dans un rôle secondaire assez marquant dans Episodes, où elle usait déjà de cette expression du visage "je mange un bonbon à la merde" avec brio, qui est aussi la créatrice. Truth Be Told (tv+) a définitivement un casting première classe, avec Octavia Spencer, Lizzy Caplan, Aaron Paul et Elizabeth Perkins, mais j'ai trouvé ça laborieux dans sa mise en place. On nous présente trop de chose dans le pilot, entre la famille (entière) de Poppy, et les protagonistes de l'affaire de meurtre sur laquelle elle décide de reprendre l'enquête, c'est fouillis. En plus j'ai trouvé que le coté "podcast adapté en série" n'était pas très subtile, ça ne fait que raconter ce que l'on voit, comme une voix off inutile, on est pas dans la recherche d'atmosphère sonore, ou l'inventivité narrative, là où Limetown faisait un bon boulot. Ils auraient mieux fait de laisser ça de coté, comme dans Homecoming, ça fait artificiel, et juste nous montrer une journaliste qui revient sur une ancienne enquête, en faisant des flashbacks de la première par exemple. J'ai trouvé la réalisation un peu lourde aussi, et cette chanson à la fin de l'épisode était un choix étrange, suffisamment pour que je me demande ce qu'elle foutait là. J'ai aussi regardé les premiers épisodes de Dollface (Hulu) il y a quelques semaine, c'est mignon, juste un peu inoffensif, quelques vannes sympa sur la génération Instagram (le twitter pour les gens qui ne savent pas lire) et sur l'amitié féminine, c'est très girly, un peu absurde, pas assez pour être marquant, on est plus proche de Drop Dead Diva ou the New Girl que de Girls ou Insecure. J'aime bien Kat Dennings, mais je la préfère plus cynique façon 2 Broke Girls, et j'avais oublié que sa voix pouvait être aussi agaçante. Pas désagréable, pas indispensable après ces 2 premiers épisodes non plus. Hulu se lance dans les petites comédies féministes feel-good, après la sympathique Shrill l'an dernier ou l'insupportable PEN15, pourquoi pas, c'est juste un peu trop white girl/californien pour moi. J'espère que la nouvelle série AJ and the Queen de Netflix, qui arrive le 10 janvier, avec RuPaul et pleins de Drag Queens de sa compétition-réalité, est aussi chouette que le laisse présager la bande annonce. Je ne pensais pas un jour être excité par une série ayant Tomer Sisley en tête d'affiche, mais Messiah de Netflix aussi a l'air très cool.

Mon offre RedBySFR Fibre vient d'augmenter de 3€ par mois, presque 30%, ils t'imposent l'option "appels vers le mobile" en fait, je payais 10€, j'ai pris l'option Débit+ dernièrement donc 2€ de plus, ça passe l'ensemble à 15€/mois. Ça reste moins chère que les autres compagnies, mais quand même, je n'ai pas besoin des appels vers mobile illimités, j'ai déjà mon portable pour ça (et je n'appelle jamais personne). Ma mère a acheté son billet pour l'Asie, elle part 6 mois, avec un ami, je suis content pour elle, j'espèce aussi que ce n'était pas une erreur de la pousser à faire ce voyage. J'aime bien l'album Hyperspace de Beck, il n'est pas au niveau de son chef d'oeuvre Sea Change, mais je ne comprends pas pourquoi les critiques sont aussi assassines. Il y a quelques semaines, j'avais un petit mexicain mignon à la maison, sur mes étagères à bouquins j'ai une édition de Animal Farm de George Orwell, que j'ai mis en avant parce que j'aime bien sa couverture, et en le voyant, il m'a demandé si j'étais végétarien. Je l'ai quand même baisé. Je regarde tellement plus des séries américaines que je ne vis dans la vraie vie, que j'ai réalisé que je m'habillais comme un étudiant/lycéen venant du Wisconsin, entre Harvey de Chilling Adventures of Sabrina et Wes de How to Get Away with Murder, basiques GAP/Levi's/Nike, dans les rues de Paris je me sens comme un étranger, au milieu de tous ces manteaux noirs/doudounes Canada Goose.

Je glande devant le Biathlon sur La Chaine l'Equipe, ça aurait été chouette d'avoir des JO d'Hivers cette année, mais on aura Tokyo cet été, j'irai bien passer quelques temps en Indonésie quand même, et la meilleure période est de juin à septembre, en oubliant septembre à cause des feux de foret annuels. Je n'ai toujours pas envie de partir, mais ça me ferait du bien.

vendredi, décembre 06, 2019

My Beautiful Dark Twisted Fantasy.


  Mes 35 albums des années 2010, pas du tout dans l'ordre, je n'ai probablement pas assez de recul, mais j'aime bien faire des tops, il serra peut-être différent dans 3-4 ans. J'aurai bien ajouté quelques lignes aussi, ça aurait été plus simple, pour d'autres comme Be The Cowboy de Mitski, All Mirrors de Angel Olsen, This is Happening de LCD Soundsystem, My Beautiful Dark Twisted Fantasy ou Yesus de Kanye West, Oil Of Every Pearl's Un-Insides de Sophie, Melodrama de Lorde, Because the Internet de Childish Gambino, Igor de Tyler the Creator, A Moon Shaped Pool de Radiohead, Vulnicura de Bjôrk, El Camino de The Black Keys, Seeds de TV on the Radio, Overgrown de James Blake, ou If You Wait de London Grammar, peut-être, mais c'est bien de se limiter, et comme ça je reste dans le format de ceux des années 2000 et 90. On y retrouve 3 albums de Lana Del Rey et Sufjan Stevens/Sisyphus, 2 de Frank Ocean et Arcade Fire, 2 français (qui chantent en anglais), 1 de chaque soeur Knowles, et des artistes assez peu appréciés des critiques comme Chet Faker, OK Go, ou Son Lux, qui ont marqué ma décennie.

dimanche, décembre 01, 2019

Everlasting Nothing.


  Le début de Servant (tv+) de M. Night Shyamalan est très "creepy", on reconnait bien son style de réalisation, ça m'a fait un peu penser au Rosemary's Baby de Polanski, surement le thème. J'étais fan de Lauren Ambrose à l'époque de Six Feet Under, je n'ai jamais vraiment compris ses choix de jeux depuis, elle en fait toujours trop dans ses mimiques faciales, même quand elle ne joue pas une femme qui a complètement perdue les pédales, mais comme c'est le cas ici, ça marche pas trop mal pour l'instant. Nell Tiger Free (la gamine) fait bien ce regard un peu fixe et dérangent qu'elle utilisait déjà dans l'excellent Too Old to Die Young cette année. Le père est bien aussi, on voit même un gars de Harry Potter filmé de beaucoup trop près surjouer. C'est juste très étrange, j'ai vraiment été dedans pendant les 10-15 premières minutes du pilot je crois, mais ces 34 minutes m'ont paru un peu longues au final, ce qui est rarement un bon signe. J'ai quand même enchainé avec le suivant, qui est dans la même lignée, c'est suffisamment étrange pour que je continue jusqu'au bout de la saison je pense, sachant que c'est Shyamalan on va avoir droit à un (ou plusieurs) gros twist avant la fin, enfin j'espère. Il y avait une promo OCS à 5€/mois pendant 4 mois pour Black Friday, du coup je l'ai repris, pour permettre à mon père de regarder les saisons 2-3 de True Detective, je le pousse vers Westworld et Chernobyl aussi. Je vais peut-être me mater Mrs Fletcher, donner une seconde chance à His Dark Materials. Et j'ai essayé de reprendre Succession (HBO) du coup, plus d'un an après avoir regardé le pilot, mais je n'y arrive vraiment pas, j'ai l'impression d'être devant Veep en version "sérieuse", ils ont même des personnages extrêmement similaires (Jonah/Greg), des gens complètement idiots, immatures, et détestables, qui passent leur temps à dire de la merde de façon suffisante, ça parait réaliste pour des milliardaires, mais ça ne veut pas dire que j'ai envie de m'infliger ça. En plus la façon de filmer est à chier, caméra à l'épaule qui bouge tout le temps, avec des sursauts et mini-zooms par moment, comme un mockumentary, c'est moche et cheap, pas du niveau d'un drama HBO. Ça va être ce show que certains critiques adorent et te font culpabiliser de ne pas aimer, en plus les Emmys aiment aussi, donc je vais en entendre parler pendant des lustres en me demandant si je ne rate rien, comme avec The Americans... J'ai écrit ça après 20-25 minutes d'épisode, et puis au bout d'un moment, finalement, j'ai commencé à trouver ça drôle, c'est clairement une comédie et pas un drama, Kieran Culkin particulièrement est très bon dans son rôle de merdeux incapable de s'assoir correctement. Je ne pense pas que je vais adorer, ça me fait penser à des shows comme Arrested Development, Schitt's Creek, ou Veep, que je ne supporte pas, des shows où on est censé rigoler de la connerie des gens riches. Mais je regarderais surement encore un peu, les critiques sont vraiment trop bonnes pour que tout le monde se trompe à ce point. J'ai bingé la saison 2 de How to Get Away with Murder (ABC), sur Netflix, 4 ans après avoir lâché l'affaire, ça m'a fait penser au dernier épisode de Rick and Morty (4x03), où ils se moquent des films de casse/arnaque, avec ses rebondissements ridicules, et ses montages qui montrent ce qu'il s'est réellement passé, c'est exactement la formule employée par le show ABC, à outrance, au point où l'histoire devient hyper confuse pour rien, mais parfois ça marche, et à binger une nuit c'est sympa. Les acteurs en générale n'y sont pas fantastiques, mais ils se sont juste vraiment foiré avec "Wes", l'acteur Alfred Enoch est une catastrophe, à moins qu'il joue un dindon, et je ne suis pas toujours convaincu par Viola Davis, elle est souvent très bien, mais passer de avec à "sans" maquillage/perruque ne fait pas l'audace d'un personnage, ils ont tendance à abuser de cet artifice.


Netflix vient de lancer un programme court sur YouTube, où Trixie et Katya réagissent à leurs programmes, dont The Crown, si ça c'est pas du génie. J'aime bien l'album I Used to Know Her de H.E.R., mais commencer par reprendre l'instru d'une chanson de Lauryn Hill (Lost One), pour sur le deuxième titre faire pareil avec Michael Jackson (Earth Song), "21" fait vraiment penser au 20 Something de SZA, l'ensemble fait vraiment SZA, peut-être que d'autres chansons sont aussi "inspirées" d'autres artistes, je ne suis pas assez calé pour tout reconnaitre, c'est étrange comme façon d'installer sa "voix" dans la musique, remarque ça a marché pour Kanye West ou P Diddy, et son album vient d'être nommé pour Meilleur Album de l'Année aux Grammys. Quand je pense que A Seat at the Table de Solange ou le Ctrl de SZA ne l'ont pas été, ça fait mal, mais content pour H.E.R., et accessoirement pour Lana Del Rey, qui obtient sa première nomination dans cette catégorie générale, pour un de ses album que j'aime le moins. Je pense que Remind Me Tomorrow de Sharon Van Etten et IGOR de Tyler the Creator ont été snobé. Apparemment, la nationalité française serait la meilleure du monde, cool. Je me suis commandé le poster The Game of Life de Hugleikur Dagsson, que j'adore, en soldes à -20%. C'est bientôt Noël et les grands mouvements sociaux, j'hésite entre faire un stock de nourriture, et prendre un billet pour les Philippines.

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