En Guadeloupe le sport national est d'écraser les chiens, même si pour cela il faut donner un coup de volant et passer sur le bas côté. Mon séjour s'est vraiment bien passé, vol aller surclassé en business, Charlie et la Chocolaterie et Collision, j'ai lu un putain de bon bouquin en anglais de Chuck Palahniuk (Invisible Monsters) et un en français pas trop mal (Survivant), un Robert McLiam Wilson (La douleur de Manfred), et commencé un Hermann Hesse (Le Loup des steppes) qui est un peu trop proche de ce que je suis en train de devenir pour que je le lise sereinement, j'ai croisé la jolie [Juliette] sur la plage, passé la soirée de noël seul avec ma mère ce qui change de l'an dernier où les voisins avaient essayé de nous convertir au christianisme, 15 jours à jouer au lézard et au poisson sans tremblement de terre cette fois-ci.
En arrivant sur Paris mercredi matin je retrouve la neige et le froid, -30°c dans la tronche en 8 heures de vol, mais je m'en fous je suis bronzé, je déjeune avec bass et rafnaël, any plan to fuck-up ur life these days ? Je croise mon ex sur msn, on passe la soirée et la nuit ensemble, son grand corps chaud sur le mien, dose homéopathique d'amour, happy fuck/love buddies. Au réveil on s'écrase l'un contre l'autre, on refait l'amour, tout chaud tout doux, DTC, mais comme des potes. Je passe l'après-midi chez ma voisine devant Le Monde Aquatique, et la soirée chez meilleure amie, demain vendredi j'ai prévu d'aller à l'[Androgyny] au Pulp, mais pour samedi je me tâte encore. Ca pue la mort ici, non ?
Et méfiez-vous du [Canada Dry] !
vendredi, décembre 30, 2005
Jwayé nwèl é bon lannée, this shit is B.AN.AN.AS
dimanche, décembre 11, 2005
Index 2005 et Noël au soleil.
mercredi, décembre 07, 2005
Let's shoot the cat ! + Radio.
Mercredi je dine avec mon ex d'il y a deux ans avec qui je suis resté 8 mois (mon maxi), je suis content de le revoir, le petit resto près du Carreau du Temple est vraiment cool, la bouffe délicieuse, je discute militantisme et politique/sida avec un des gars du roman-photo prévention qu'on trouve un peu partout, on rentre bourrés, son appart me rappelle pas mal de souvenirs, il me suce sur le canapé, je n'en ai pas vraiment envie, on se met au lit. Jeudi je couche avec mon pompier volontaire de 18 ans avant de finir la nuit chez ma meilleure amie devant un verre de vin et la saison 2 de Lost. Vendredi je me rends au Kremlin-Bicêtre pour du cirque baroque avec une dizaine de potes (A Cour et En Corps), un spectacle vraiment bien foutu, entre Jacques Tati et Buster Keaton, avec pour final un numéro de trapèze assez envoûtant, on termine la soirée dans un japonais. Samedi et dimanche je suis à Rouen avec bass et sa copine chez un couple de copines lesbiennes qui habitent un super appart avec verrière en plein centre ville, on se met la tête en jouant à Super Mariokart sur la SuperNes avant d'aller boire un coup dans le bar lesbien le plus glauque de france avec plein de super défis à réaliser, bon toi tu fais la catho intégriste qui doit dire 'dieu vous aime quand même' à toutes les camionneuses que tu croises. Lundi soir je suis au travail, je regarde l'intégrale de la saison 2 de Laguna Beach pour me vider la tête, puis le dernier Nip/Tuck, la saison 3 redevient n'importe quoi, cette série est globalement pathétique, la mise en scène ridicule, la psychologie des personnages risible, l'intrigue est totalement dénuée de surprises et d'un mauvais goût ne cherchant que la provocation facile (genre Desperate Housewives mais en moins niais). Mardi j'ai froid.
{ Radio: Gwen Stefani - Hollaback Girl < Big Daddy - Like a Virgin < Arcade Fire - Une Année Sans Lumière < BEP - My Humps < Dusty Springfield - Just a Little Lovin' < Cocorosie - Beautiful Boyz (feat Antony) < Regina Spektor - Chemo Limo < Kanye West - Gold Digger (feat Jamie Foxx) < Bob Marley - Redemption Song }
lundi, novembre 28, 2005
Don't cut ur hair beb'.
Vendredi-Ginettes - Dress Code: Marin, j'ai la flemme, je débarque à 23h après une bonne grosse sieste, on me fout une coupe de champagne dans les mains, on ginche légèrement jusqu'à 1h du mat avant de bouger avec le lesbien crew pour l'[Androgyny] au Pulp. J'y croise [Coco], qui a fait les vidéos projetées, on discute un petit moment, je croise d'autres gens (salut Fred) et [Freaky] fini par arriver, ça faisait longtemps, je suis bien content de le voir. Après je me tape un des dj, j'ai l'impression d'avoir 19ans, l'approche est sympa, c'est tout mignon, ça se mange sans faim, on se tripote dans la cabine pendant le set de [Ninox] et on fini avec la troupe organisatrice en petit dèj croque-monsieur offert par les bénefs (prochaine Androgyny le 30/12 toujours au Pulp). Week-end banal, je dors, je fais un plan à trois, je vois ma voisine, je fume des clopes, j'écoute Cocorosie et Regina Spektor, et lundi je revois mon ex. On ne s'était pas revu depuis la rupture, même avant en fait (merci la technologie), je suis content de le voir, même si ça fait bizarre, il a les cheveux plus longs, ça lui va bien, il fait plus étudiant et moins lycéen, plus mûr, on discute, de ciné, de musique, de théatre, de nos vies, je lui demande si je peux lui faire un calin, il accepte, je me sens bien dans ses bras, il s'allonge sur moi, je lui carresse le torse, le ventre, le bas du dos, puis commence à le branler, je lui demande de me dire si je vais trop loin, on se déshabille, on fait l'amour, c'est assez étrange, je ne suis même pas sûr d'en avoir envie en le faisant, alors que j'en rêve depuis des mois, je suis en lui, on s'embrasse, il est beau, encore plus beau, j'ai l'impression de clore quelque chose, je suis content de le voir, je l'aime beaucoup mais je crois que je ne suis plus amoureux, je crois que notre relation prend une autre tournure, je crois que l'on peut être amis maintenant ; ou bien que l'on se retrouvera, un jour.
jeudi, novembre 24, 2005
PlanCul 5.3 ou Brandy-Alexander is dunzo !
Quand Tiffany-Brook (TB pour les intimes) prend le contrôle, quelques fois dans l'année, je me sens bizarrement plus zen, j'écoute de la musique MTV-style qui fait du bruit et m'empêche de penser, j'ai juste envie de move my humps, my lovely boy lumps et d'aller chez le coiffeur. Alors je rencontre des garçons avec qui je fais des galipettes, histoire de faire du sport et d'économiser le chauffage, cette année je plais aux gamins de 18-20 ans mignons et rafraichissants, tellement rafraichissant, avec qui je ne me demande pas si ça va marcher, ça va j'ai 27 ans faut pas déconner quand même. Tant mieux, quand Tiffany-Brook est contente elle me laisse reprendre une de mes activités favorites que je néglige quand je joue mon dépressif de pédé parisien. En 5 jours j'ai lu Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Haruki Murakami que j'avais commencé à New-York, le dernier Bret Easton Ellis - Lunar Park, et Girlfriend dans le coma de Douglas Coupland ; j'ai hâte de commencer Invisible Monsters de Chuck Palahniuk mais en l'attendant je me suis lancé dans un Proust. L'hiver me permet de ne pas culpabiliser, quand il fait beau je me sens mal si je ne fais rien de productif (lire: "en extérieur"), je m'en veux, me dis que je perds mon temps, du temps que je regretterai plus tard, au lieu de "faire" toute mon énergie passe dans des prises de tête inutiles. Quand il fait froid je suis heureux, je me fais du thé, je reste au lit toute la journée à lire, j'écoute 15 fois les même chansons, je me fais des nuits séries télés, et contre toute attente je sors en journée plus que le reste de l'année, emmitouflé dans mon grand et chaud manteau gris, le nez dans mon écharpe, agréablement caché des regards flatteurs ou non des autres. Aujourd'hui j'ai: déjeuné avec mes comparses de Wanna Play ; acheté mon billet d'avion pour Pointe-à-Pitre ; téléphoné à ma grand-mère ; rangé mon appart ; été chez le coiffeur ; gagné 2 millions de dollars sur Blogshares.com ; acheté des baskets ; passé 1h au tel avec mon père ; revu un ex ; et ce soir je dors avec un petit mignon de 21 ans tout doux, vive l'hiver.
mardi, novembre 22, 2005
U're super georgous ! ou Légère diversion.
L’hiver approchant et connaissant mes habitudes d'ermite encore plus prononcées en cette saison, j'ai téléchargé quelques nouvelles séries. Tout d'abord le très bon Commander in Chief sur la première femme président des USA avec Geena Davis ; Prison Break avec le sublime Wentworth Miller ; Veronica Mars (la nouvelle Buffy) ; Deadwood et Rome ou le Far-West et la Grèce Antique vus par HBO ; et surtout un peu de soleil avec Laguna Beach - The real OC, la télé réalité made in MTV du moment aux US, la vie de gamins en senior year dans une ville côtière de Californie, et bien qu'ils aient 16 ans, la Tiffany-Brook en moi est tombée amoureuse, alors je vous présente Stephen le surfeur qui partage mes nuits froides, quand je n'ai personne d'autre sous la main, comme cet aspirant pompier de 18 ans qui ressemble vaguement à John-John et me fait des shows dénudés devant sa webcam avant une rencontre programmée (on s'amuse comme on peut). Bref, je n'en suis qu'à la saison 1, j'attends de voir quand il tourne pédé.
mercredi, novembre 16, 2005
How I get there à 27 ans du matin ou Autobiographie sommaire et inutile en 1000 mots.
Je suis né dans un blède de bourges de parents post 68tards d'une vingtaine d'années, hippies sur les bords, et trop jeunes pour avoir un enfant. Grands-parents cheminots communistes d'un côté et francs-maçons de l'autre, mais la famille c'était nous 3, et les potes de mes parents. J'ai été élevé dans une pure tradition de gauche anti-cléricale, Télérama, Libé, et l'écho des savanes. Mon père m'emmenait à la maternelle accroché à lui par une grande ceinture de cuir sur sa vieille moto avant d'aller vendre des couteaux sur les marchés, ma mère, elle, venait de passer le diplôme d'institutrice après un Deug d'arts plastiques à St Denis. J'ai plutôt de bons souvenirs de cette période, les fêtes de Noël où flottait toujours l'odeur du bedo, la fête des cerises dans le parc de la mairie, les vacances à Oléron ou sur les plages enneigées de Normandie, la femme du boucher qui a tué son mari et sa fille de 4 ans à la carabine après avoir demandé à la boulangère si ma mère était partie en vacances, la classe-Amérique au Michigan en CM2, le premier mec à me lécher la bite la même année.
Après on a déménagé d'un appart en centre-blède à un corps de ferme délabré dans un village entouré de forêts plus au nord. C'est à cette époque que mon père s'est fait un faux diplôme d'ingénieur et que l'alcoolisme de ma mère s'est aggravé. En 5ème je suis parti au Québec avec les éclaireurs de France et de là a commencé ma passion des voyages, j'ai convaincu mes parents d'aller en Californie l'été suivant. Comme j'avais la plus grande baraque et les parents les plus cool mes potes faisaient le mur pour faire la fête chez nous, c'était bien tranquille, les plants de beu dans le jardin, les bières achetées par mon père, les premières cuites à 12 ans, le baby-foot. On avait pas de thune (le crédit sur 20 ans pour la maison et les salaires médiocres) mais on a jamais manqué de rien, mes parents avaient défini des priorités, récup et système D, on achète pas de meubles, on dépense pas 10 mille balles par tête pour une semaine au ski, on emmerde le clinquant, et on se fait plaisir. Chez moi c'était la maison du bonheur, toujours quinze mille personnes qui squattaient. On bouffait le saumon fumé comme du jambon, on passait les vacances de février entre la Floride et la Guadeloupe, je portais des Doc et un long manteau noir acheté en fripes à New-York, j'écoutais de la Pop Anglaise et faisais des manifs anti-nucléaire, j'avais des bagues sur les dents, des boutons plein la gueule et les cheveux mi-longs gras façon Grunge. Ensuite je suis rentré au lycée, je suis passé au Trip-Hop, aux Caterpillars, et au piercing dans l'arcade sourcilière, de la kro à la vodka, de Blur à Cypress Hill, de la BX à la Jaguar, du splif au bang et à l'opium, les fêtes dans la forêt et les champs de poires, l'été en Amérique du Sud et Pâques au Sri-Lanka, je suis même allé au Festival de Cannes. Une jeunesse banale, avec des potes qui s'entretuent à la carabine et les kailles qui t'agressent au couteau dans le train pour Paris.
Tout le monde me voyait bosser dans la com ou être journaliste, j'aimais par-dessus tout parler avec les gens, faire de nouvelles rencontres, j'ai alors décidé de m'inscrire à la Sorbonne Nouvelle en lettres modernes, je voulais une vie parisienne, comme je me faisais royalement chier je me suis barré en cours d'année en Thaïlande avec une copine de fac. En rentrant j'ai bossé comme ventouseur, l'été de la coupe du monde, je passais mes journées dans la rue à lire des bouquins et garder des places de parking jusqu'à l'arrivée des camions de tournage, je suis devenu intermittent du spectacle, payé 8 mille balles pendant 1 an à ne rien foutre, alors j'ai bougé en Inde et au Cambodge. Je montais sur Paris dans la Mégane-Scénic de mon père pour profiter de la folie engendrée pas la French-Touch, à 12 dans la caisse à passer de soirées en soirées, avec le Y2K pour apogée, j'ai commencé à avoir une vie sexuelle, et un avant goût de la ville. J'ai pris un studio dans le 3ème, j'ai commencé à bosser comme serveur dans des bars gay pour le loyer, je me suis fait un réseau, j'ai déchanté quand un pote en a tué un autre en lui foutant le feu. Je suis parti 3 mois en Asie, de Bangkok à l'Indonésie, en passant par Singapour et le Laos, au retour je me suis inscrit aux Langues'O en indonésien et géopolitique du monde insulaire asiatique, c'était passionnant mais l'appel de la thune m'a poussé à choisir de bosser pour Costes à la place, mes parents m'ont offert l'appart où je vivais, j'ai déménagé rue d'Aboukir chez mon mec, ce qui n'était pas une bonne idée, j'ai lâché Costes pour le Cab qui m'a lâché à son tour, j'ai habité chez une copine qui m'a "initié" à la coke, c'était gratos, je suis tombé dedans. Black-out de deux ans où mon monde s'est effondré, le 11 septembre, lepen au deuxième tour des élections présidentielles, bush, les Français qui se sont mis à regarder la transformation de beaufs arrivistes en stars orchestrée par des multinationales et à rêver de faire pareil. Je n'ai pas bossé pendant ces 2 années où je me réveillais le matin en pleurant, alors j'ai acheté un ordinateur, me suis cloîtré chez moi, ai perdu confiance, en l'autre, en moi, en tout. Pour finir ma mère est partie vivre en Guadeloupe où elle fait 3 tentatives de suicide par an, et j'ai ouvert un blog.
Le 7 novembre dernier j'ai eu 27 ans, c'est la première fois qu'un anniversaire me laisse aussi serein, j'ai envie de retrouver mes priorités, redécouvrir qui je suis, recommencer à prendre du plaisir, et simplement ne plus avoir peur d’avancer.
mercredi, novembre 02, 2005
Sometimes i feel like a 16 year-old american girl stuck in an almost 27 gay french guy's body.
Aujourd'hui en écoutant L-Lo (Lindsay Lohan pour les incultes et no comment) sur mon iPod (ni mini ni rose) assis sur une chaise fort inconfortable où je passe 24 heures par semaine, j'ai réalisé que j'aurais concrètement aimé être une teenage girl dans un lycée de Laguna Beach en Californie, seriously, cheerleader et blonde, avec des seins en leasing et un petit ami quaterback (ça m'arrive de temps en temps). Le jeudi soir avec ma meilleure amie Brandy-Alexander on aurait regardé Making the Band 3 sur MTV en rêvant d'être Aubrey parce qu'elle est trop belle et qu'elle chante trop bien. On aurait fait les chorégraphies en même temps qu'elle parce qu'un jour on ira à New York pour devenir mannequin/actrice/chanteuse, comme L-Lo. J'aurais un prénom comme Tiffany-Brook ou Amber-Shannon, des posters d'Adam Brody de the OC et de Kelly Clarkson de American Idol sur les murs de ma chambre pour remplacer ceux de Justin et Britney qui sont trop has been maintenant, et je dirais des trucs du genre "that's hot" comme Paris Hilton et Nicole Richie parceque ça doit être trop cool d'être riche et célèbre avec plein de faux cheveux. J'aurais décidé de rester vierge jusqu'au mariage, comme Jessica Simpson, mon petit ami n'aurait quand même pas eu trop de mal à me convaincre qu'un blow job n'était pas vraiment du sexe et que tant que je garde ma petite culotte je reste intègre à mes croyances. J'aurais eu du mal à comprendre la politique et pourquoi le 09/11 a eu lieu mais une totale confiance en George W Bush qui dit qu'il va tuer les terroristes pour nous protéger, les parents de Brandy-Alexander étaient démocrates avant mais ils ont changé alors ça va, et ils ont une grande piscine. Depuis que Brandy-Alexander s'est fait refaire le nez je rêve de faire pareil mais mes parents refusent, déjà pour mes seins j'ai dû attendre d'avoir 16 ans, la vie est trop injuste, je déteste mes parents. Hier avec les copines ont est allées au Avalon club de LA avec nos fake IDs (là où L-Lo a fêté son anniversaire), on a bu des cosmopolitans et Brandy-Alexander a vomi partout dans son cabriolet BMW, elle a dit que ce n'était pas grave, que son père allait lui acheter un SUV de toute façon. En rentrant on a vu des afro-américains qui faisaient la manche, Brandy-Alexander leur a donné 5 dollars et m'a dit plus tard que c'était surement des réfugiés de la Nouvelle-Orléans. Dans deux ans j'ai décidé de faire la Parsons - Fashion Design Faculty de New-York, comme Paris Hilton et Ivanka Trump, pour tout connaitre de la mode, c'est ma passion, je n'ai pas manqué un seul épisode d'America's Next Top Model, et Christina Aguilera est mon modèle, elle est trop belle, un jour aussi je ferai des photos avec David Lachapelle. Brandy-Alexander de son côté veux faire cooking and painting classes à NYU, comme Mary-Kate Olsen, je crois que Brandy-Alexander est anorexique, et je la soupçonne d'utiliser en cachette la crème anti-acné ProActiv dont P Diddy fait la pub à la télé, so lame ...
No brain, no pain.
jeudi, octobre 20, 2005
Blow me !
Je marche dans les rues numérotées, alignées qui se coupent à angle droit, tout est trop bien organisé, les gens font des va-et-vient, mécaniquement, comme décharnés, la folie n'est plus là, sur les réverbères des quartiers immortalisés par le 7ème art et 20 ans de domination artistique des fanions nous indiquent que cette ville est la capitale du monde de la mode, de la vie nocturne, des affaires, comme un pense-bête, une sorte d'auto-persuasion, de rengaine qu'on lit machinalement en levant la tête, en attendant le bus, ou simplement en admirant le passé glorieux architectural ; un taxi jaune s'arrête devant moi, une femme plutôt jeune mais les traits tirés en sort, elle n'est pas vraiment belle et sa tenue de business woman sûrement acheté chez Banana Republic a l'air dépassée, elle semble avoir été sophistiquée il y a un temps, mais la lumière n'est plus là pour la faire briller, les individus ont l'air d'avoir abandonné cette idée, l'idée d'aller au bout de soi, l'idée que si tu peux réussir ici tu le peux n'importe où, parce que hey c'est la grosse pomme, mais les vers ont bouffé les pépins ; il y a dix ans de cela cette ville m'avait époustouflé, je ne sais si c'est ma vision seule qui change ce qui m'entoure, il manque quelque chose, le sexe et l'arrogance ont changé d'adresse, chassés par un maire trop propre pour faire du bien, l'extravagance et l'insouciance ont peut-être été ensevelies sous les gravats du retour de l'Histoire, avec l'illusion d'être les meilleurs en chantant devant une bannière sans couleurs, certains y croient encore et le disent avec morgue, mais leurs arguments comme leurs regards s'affadissent avec mélancolie quand tu le leur fais remarquer. Le je ne sais quoi comme dirait un français dans un film hollywoodien a disparu, ce n'est plus qu'une ville qui pèse sous le poids de son récent passé trépidant, sous ses idoles viellies ou enterrées, sous ses clichés trop banalisés, comme une vieille pute envoyée en désintox à la clinique Betty Ford et revenue sans son âme de gagneuse, la ville qui ne dort jamais s'est assoupie, New-York n'est plus l'apogée de la civilisation humaine.
Comme Paris elle brillera toujours et je l'aime comme un jouet cassé, comme une expression que l'on n'utilise plus, comme un très bon film trop conseillé, comme une histoire d'amour mal terminée, avec l'envie d'y croire encore, mais quelque chose est mort ici ; chaque époque a sa capitale, les années 80 et les early 90's avaient New-York, reste à trouver quelle est celle d'aujourd'hui.
*Edit du 01.11/Réponse aux commentaires : Berlin a eu son heure fin 80's autour de la chute du mur ; je trouve Londres so 95-TripHop-Dance-Alexander McQueen mais totally over ; après il y a eu Tokyo avec la mode Nipponne Yamamoto/Miyake/Hello Kitty/Sushi, ça a duré une ou deux saisons ; pour ceux qui ont dit Bruxelles j'ai beaucoup ri, merci, c'est très sympa mais déjà pour la capitale de l'Europe il manque ... je sais pas des distributeurs/restos/bars qui prennent la carte visa internationale, des trucs du genre, c'est un peu une ville de province (no offense), malgré la vague de créateurs/musiciens Belges Dries Van Noten/Hoover elle n'a tenu que 6 mois en haut de l'affiche mondiale ; pour Paris la French-Touch de fin des 90's et début 2000 est vraiment terminée ; Barcelone a été capitale estivale mais comme la chanson de l'été on en change tous les ans (Tel Aviv, Ibiza, Prague, Zagreb, Rio, ...) ; l'amérique du sud peut-être un jour mais je verrais plutôt Caracas que Buenos Aires (merci Chavez) ; Reykjavik qui a été un peu capitale underground pendant quelques temps milieu 90's période Björk/Gus-Gus/Sigur Ros pendant le règne de Londres, me semble promise à rester underground ; sinon Shangai me parait être l'endroit où il se passe vaguement quelque chose mais pas assez fortement pour influer sur l'inconscient collectif mondial ; je crois juste que la mondialisation a poussé les capitales mondiales à se spécialiser, il y a plein de petits pôles d'attraction et non plus un seul lieu où tout se passe ... et finalement il ne se passe pas grand chose.
samedi, octobre 15, 2005
I can't take my mind off of you, 'til I find somebody new.
Je rentre jeudi matin, je dors pendant 2 jours, j'ai l'impression que son odeur est encore dans mon lit, je prends une douche, je le revois me souriant au-dessus du rideau, je mets de la musique, je le vois nu devant la chaîne mettant toujours les mêmes chansons d'Antony & the Johnsons, de Lou Reed, ou de Bowie, le soir quand on regardait un épisode de Six Feet Under sur l'ordi avant de faire l'amour, je fume clope sur clope, ce voyage a vraiment été excellent, mais une fois la première semaine de visite finie j'ai eu envie de partager tout ça avec quelqu'un, avec lui, j'ai des images des projets de voyage qu'on avait, c'est sans doute le premier garçon avec qui je me voyais avoir des enfants, je peux me dire au moins que ça existe, qu'on peut encore être surpris ; il fait beau dehors, je n'ai plus vraiment mal, ou alors je mens, j'essaye de réaliser que c'est vraiment fini, j'ai l'impression de ne pas être parti, I just have to say bye now. |
jeudi, octobre 13, 2005
Don't cha wish ur girlfriend had a dick like me ?
Day 12 – Samedi 8 Octobre
C'est la tempête depuis plusieurs jours déjà, on a décidé de ne pas aller au Roxy, ça nous saoule de payer $15, on part pour se rendre au Krash mais la soirée gay était hier, il y a une erreur dans Next (magasine gay gratuit), pas loin il y a le Siberia, sur la 40ème, bar un peu glauque mais marrant, plein de gros baraques, ils ne demandent pas nos ID à l'entrée et tout le monde fume dedans, petit cruising et quelques aller-retours dans la make-out room jusqu'à 4h du mat.
Day 13 – Dimanche 9 Octobre
Il pleut toujours et ça ne semble pas près de s'arrêter (ça durera comme ça jusqu'à la fin, j'ai trafiqué le ciel sur les photos), je décide donc de zapper l'Empire State Building et la Statue de la Liberté de mes visites, on va faire un tour de shopping à Brooklyn, c'est super banlieue en fait, le coin où on était la dernière fois (Williamsburg) est particulier, une sorte d'extension du Village, le reste de Brooklyn a l'air beaucoup moins sympa (excepté Brooklyn Heights qui est un peu trop chic à mon goût), retour sur Manhattan, j'achète une veste noire avec écrit New York en rouge et blanc sur Broadway ; ce soir on va au Spirit pour LA soirée gay du moment, c'est plutôt pas mal, plein de mecs mignons, ma vision des new-yorkais commence à changer.
Day 14 – Lundi 10 Octobre
Tour dans l'East Village pour trouver des T-shirts, ce quartier est vraiment cool, plein de beaux gosses, je commence à comprendre qu'ils se regroupent Downtown, on cherche un bar pour la soirée, le Dick's bar est trop glauque, au Urge ils passent des épisodes de Veronica Mars, le Cock est fermé, on se retrouve donc au Boysroom dans le Lower East Side, on matte les go-gos faire leur show en slip sur le bar, deux d'entre eux viennent sur nous pour un lap dance gratuit très chaud, ils sont vraiment pas mal, de très beaux blacks, on doit être les deux seuls non-obèses de moins de 40 ans dans ce club, mais c'est open bar, on déguste vodka/cranberry sur vodka/cranberry en regardant la faune et le mauvais porno sur les écrans, assez tôt on bouge au Happy Valley (club de Jeremy Scott), mais tout le monde se la pète un peu trop, genre private after show parisien fashion, et la population est trop hétéro pour une soirée qui devait être la soirée gay du lundi à la base, on rentre sous la pluie.
Day 15 – Mardi 11 Octobre
Je me lève assez tôt, je fais le tour de Chelsea, quelques gars mignons me sourient dans la rue, ça fait du bien, je vais à l'expo [Inez Van Lamsweerde & Vinoodh Matadin] à la [Matthew Marks Gallery] (522 West 22nd Street), plutôt pas mal, je traîne dans les rues alentours et marche jusqu'à Broadway pour un dernier tour des T-shirts shops, je trouve enfin celui que je voulais à ma taille Everything's dirtier in the south, une bonne dernière journée dans le sud de Manhattan.
Day 16 – Mercredi 12 Octobre
J'achète deux-trois conneries à ramener, on galère sur la seconde avenue pour trouver un taxi, arrivés à La Guardia notre vol pour Detroit est annulé à cause de la météo, on se retrouve à devoir aller à JFK pour un vol direct pour Paris sur Air France, bye-bye New York.
samedi, octobre 08, 2005
The day I was beautiful.
Day 11 – Vendredi 7 Octobre
Je sors de la Library, Dusty Springfield en fond, je cherche du feu dans mon sac, un black vient me parler :
-Hi, sorry to interrupt your so beautiful day (il pleut) en me tendant un briquet, je lui souris et lui rends un Hey en retirant un écouteur. I’m collecting money to make shelters for the homeless, would you give a dollar ?
-Yeah, sure. (la clope au coin de la bouche)
Et pendant que je cherche ma thune il me dit: Where are you from ? France ? Je suis étonné et lui demande did you figure out I was French just by my accent on ‘yeah, sure‘ ?
No, I figured out you weren’t from here because you are too gorgeous to be from New York avec un big smile et me montrant de bas en haut avec ses mains.
Il faut le dire, les mecs de New York ne sont vraiment pas terrible, j’ai du voir 3 beaux mecs dans la rue depuis que je suis là, et un d’entre eux était le model de Nip/Tuck, je suis assez déçu, je pensais qu’étant la « capitale » du monde elle grouillerait de beaux gars, que nenni. Je sors seul au Splash (conseillé par un lecteur), un bar/club gay de Chelsea, c'est plutôt pas mal, à Paris je ne sors jamais dans les bars gay et encore moins seul mais j’ai envie de voir comment est accueilli un touriste esseulé. Je mate les gars en buvant ma Budweiser, un vieux chinois vient me parler et me propose un dîner au resto, je décline, 2-3 autres gars du même genre viennent squatter à mes côtés, je sors fumer une clope et en repère un mignon, à force de se regarder on finit par discuter et je me rends compte qu’il est anglais, on passe un bout de la nuit ensemble avec son meilleur ami londonien lui aussi, et on croise un autre mignon, je l’aborde, il est de Zurich et bosse au consulat Suisse, on enchaîne les bières en discutant différences culturelles, ici il faut montrer sa carte d’identité à l’entrée des boîtes/bars, ou pour acheter des clopes, et il y a du porno sur écran géant dans tous les clubs, ce qui est toujours un peu bizarre. Les anglais repartent demain, ils m’invitent à les suivre à leur hôtel mais je préfère rester avec le suisse, on rentre ensemble dans la tempête qui sévit sur la ville pour finir sur son lit une place d’un YMCA de l'Upper East Side, c’est assez glauque, bref, moralité : les new-yorkais sont moches, vive l’Europe.
vendredi, octobre 07, 2005
Go with the flu.
Day 9 & 10 – Mercredi 5 & Jeudi 6 Octobre
On déjeune avec une copine de Clément au Katz's Delicatessen dans le Village (celui de la scène d’orgasme simulé de Meg Ryan dans Quand Harry Rencontre Sally), on parle de Katrina, des dérives de la télé, de la politique aux USA, elle nous invite à venir la voir chanter du gospel dans son église dimanche matin, le reste de la journée est sans intérêt. La saison 2 de Lost est naze pour le moment, j'ai un gros rhume (putain de clim partout), mes amis me manque, les câlins aussi, je pensais me changer les idées en venant ici mais finalement je suis encore plus mélancolique, je passe ma journée de jeudi à fuir, à ne pas savoir où aller, deux gars se battent dans la rue, j’écoute Elastica (album éponyme), j’écoute Erykah Badu (Baduizm), j’écoute Lou Reed (Berlin), j’écoute Antony & The Johnsons (I’m a Bird Now), je me sens déconnecté, je n’ai plus envie d’être là, j’ai envie d’être dans ses bras, dans des bras, me blottir, fermer les yeux, oublier, un gars crie avec son walkman sur les oreilles dans le parc, il y a des flics partout, le temps se couvre, la nuit tombe, il commence à pleuvoir, je suis dans le bus M42, il fait sombre maintenant, Lou Reed et Antony chantent en duo, We live together in a photograph of time, I look into your eyes and the seas open up to me (...) I feel your burning eyes burning holes straight through my heart, it's out of love, I accept and I collect upon my body the memories of your devotion, je prends une bière, je fume une clope, i juste have to let go, je n’ai plus envie de parler de New York pour l’instant.
jeudi, octobre 06, 2005
Fabian Basabe was so Omarosa yesterday !
Day 7 – Lundi 3 Octobre
Je me réveil dans le brouillard, j’ai l’estomac qui fait des doubles axels arrières piqués, je descends à la pharmacie acheter du coca, des tic-tac, de l’Imodium et des clopes (!), puis glande avant d’aller dans Bryant Park, on se prend une bière un peu plus tard au XES Lounge sur la 24ème West, je rentre tôt, je ne suis pas en super forme, je regarde Laguna Beach, My Sweet Sixteen, The Reality Show et The Real World Austin sur [MTV], suivi de [Filthy Rich : Cattle Drive] sur E ! avec le grandiose Fabian Basabe, sorte de Paris Hilton au masculin qui semble s’être marié peu avant de faire le show pour parer toute attaque sur sa sexualité alors que c’est plutôt obvious et encore plus quand il est tout excité à l’idée de branler un cheval, I love tv.
Day 8 – Mardi 4 Octobre
On est chassé de l’appart par la femme de ménage, Dunkin Donut, je me pose à la Public Library pour me connecter, le ciel est gris, aujourd’hui musée, je prends le métro ligne 5 jusqu’à la 86ème rue, passe devant le Guggenheim, je n’ai pas envie de voir l’expo Russia !, je passe donc le début d’après midi au Metropolitan au son de Matt Elliott’s Drinking Songs, je le trouve plus intéressant que le MoMA, je prends un hot dog et me pose dans le park, The Maid We Messed se termine, je suis assis dans l’herbe, je mets du Wu-Tang et vais faire un tour Downtown.
Brooklyn Bridge – City Hall stop, je traverse le pont et enchaîne sur Hunky Dory de Bowie, balade dans Brooklyn Heights jusqu’à la mort de mon Ipod, je m’assoie sur la promenade avec vue sur Manhattan et décide de rentrer, métro 5 dans l’autre sens jusqu’à Grand Central.
mardi, octobre 04, 2005
Brooklyn lover & Jersey boy.
Day 5 – Samedi 1 Octobre
On prend le métro pour Brooklyn (Williamsburg), stop à Bedford Av sur la ligne L, voir une galerie, on se balade dans le quartier, plein de petits immeubles sur deux étages, j’aime vraiment l’ambiance, c’est calme et plus trendy que Manhattan, les gens ont l’air plus cool, je trouve, plus « rive droite ». Après un Grilled Sirloin Burger dans un diner vraiment tranquille au coin de Whyte Ave et 3rd Street on rentre à l’appart, j’ai mal à l’estomac, je mets the Libertines suivit de Peaches et fais des montages photo.
Je suis assez déçu par la nightlife gay new-yorkaise, on a passé la nuit au Heaven (6th Ave & 16th Street), je n’ai vu aucun mec mignon, c’est un peu un échec surtout que c’était payant ($15) ce soir, sur le retour on passe au XL (faut vraiment oublier), et devant le Roxy qu’on essayera sûrement samedi prochain.
Day 6 – Dimanche 2 Octobre
SoHo, balade en fin d’après midi, jusqu’à Seaport, sous le pont de Brooklyn, il commence à faire sombre, je le traverserai une prochaine fois.
Ce soir on se retente la nuit avec l’Avalon (anciennement Limelight - 21th Street & 6th Ave) qui se situe dans une ancienne église, comme à Paris le dimanche soir est gay, on danse sur du Britney, je me fait checker par quelques gars et fini par flirter avec un petit brun mignon de Jersey mais so slutty qu’on décide de le surnommer Christina, il me croit prudy jusqu’à ce que je lui mettes un doigt dans le cul, i blame it on the white shirt though, il a un pantalon multi-access et pas de caleçon, il me suce « discrètement » sur le bord de la piste ; Clém de son coté essaye la technique je me tape le pote de celui que je veux, la fin justifie-t-elle les moyens ? est la grande question du soir, comme c’est chiant de baiser dans un studio quand tu ne vis pas seul on laisse Christina sur le trottoir pour rentrer à pied.
samedi, octobre 01, 2005
Art & Bad boys.
Day 3 – Jeudi 29 Septembre
Rainy day, on reste assez longtemps à l’appart, je regarde le siège de l’ONU et Tudor City de mon lit, vers 15h je retourne dans Bryant Park pour me connecter, le tournage d’un film indien avec la super star de Bollywood Shahrukh Khan (Devdas entre autres) à lieu sur la 40th. Dans la soirée on bouge Downtown, dans le Village et Alphabet City, on marche assez longtemps pour trouver un bar gay sympa, je n’aime pas trop les bars gays à Paris mais j’ai envie de voir la faune de la Big Apple. Au feu rouge je vois le gars qui joue le model violé dans Nip/Tuck saison 2, on finit par aller à Chelsea au XL bar/club, l’ambiance n’est pas terrible alors on repart vers Upper East Side au O.W. Bar pour une soirée Porn Idol qui se révèle assez décevante, retour à la maison, passage par le dressing et retournement de cerveau en règle à la vodka-cranberry (again), vers 2h on décolle pour l’Escuelita, soirée Boyz 2 Men hip-hop, c’est dément, il n’y a que des blacks genre bad boys du Bronx, j’ai du mal à réaliser que c’est un club gay, à part les écrans qui passent en boucle des films X homo tout fait penser à Boys in the Hood, comme si 50 Cent embrassait Nelly dans un clip gangsta rap 100% masculin, seul hic : on est obligé de sortir pour fumer, tous les bars et clubs de la ville sont non fumeur, en fin de nuit certains se mettent à danser le Krump, c’est impressionnant, pure soirée. Une fois rentré en taxi on se pose, totalement ravagé (éthyliquement parlant), j’ai un coup de blues, j’ai du mal à cicatriser, lit.
Day 4 – Vendredi 30 Septembre
Gueule de bois, lazy day n°2, Clément part faire un tour, je prends un bain, je glande tout l’aprèm au son du iPod et des ambulances, le MoMA fait une soirée gratos tous les vendredis, j’y passe quelques heures, c’est comme Beaubourg en plus grand (ou pas), il fait nuit, je rentre avec le bus M2 par la 5ème, je marche ensuite de la Public Library sur la 40th. Je comate devant la télé en bouffant du chinois, j’hésite à sortir, le programme du week-end est chargé, mon coloc new-yorkais qui était chez une amie rentre vers 2h, on fini la nuit devant l’intégral MTV Making the Band 3, sorte de Popstar/Real World avec Puff Sean P Combs Daddy Diddi (rayer les mentions inutiles).
jeudi, septembre 29, 2005
New York, have a good one !
Day -1 – Lundi 26 Septembre
J’arrive à l’aéroport assez tôt, je n’ai pas réussi à dormir cette nuit et mon linge n’était pas encore sec quand je l’ai glissé dans mon sac, je me retrouve bloqué dans le terminal 2E pendant deux heures sans pouvoir fumer de clope, au moment de l’embarquement la stewardess passe mon billet dans sa machine qui le refuse, elle sort le ticket et le déchire, je me dis merde ils m’ont grillé à fumer dans les chiottes, finalement elle m’en tend un autre et m’annonce que j’ai été surclassé, je passe donc le vol en première dans un fauteuil qui se transforme en lit, champagne à volonté, repas plus qu’acceptable, la classe quoi ; seulement l’écran ne marche pas donc on m’offre un avoir de $250 sur un prochain vol, la vie est dure. Je regarde Six Feet Under épisode 1 saison 4 sur mon ordi portable, j’écoute Matt Elliott et m’endors.
Arrivé à Detroit j’ai l’impression d’être une bête qu’on emmène à l’abattoir, plus rien d’humain pendant une bonne demi heure, à suivre les instructions aboyées par les officiels de la sécurité américaine, très efficaces, je me pose au terminal pour le départ vers New York, deux heures d’attente au milieu de whitetrash, ventres bedonnants, coupes blondes crêpées et mâchage de chewing-gum version je te montre mes amygdales. J’arrive enfin à NYC La Guardia vers 21h30, je chope un Greyhound pour Grand Central et débarque chez le gars qui m’a invité sans me connaître au 21ème étage du Churchill Building (Midtown East), on monte sur le toit boire une vodka-cranberry au milieu des buildings illuminés, j’ai le Chrysler en face de moi, le siége de l’ONU juste derrière, le Queens à perte de vue, les sirènes retentissent, on sort faire un tour du coin de nuit, 42nd, la Public Library, Time Square, un classic burger chez Wendy’s vers 3h du mat sur la 5ème ; je suis bien à New York, no need for words now..
Day 1 – Mardi 27 Septembre
On sort du 300 E 40th Street en faisant un heyhowyourdoing au portier sur les coups de 1pm, métro 5 pour Union Square, on marche jusqu’à Broadway qu’on descend vers Chinatown pour une soupe de E-Fu noodles (Hong Kong Station - 128 Hester Street), shopping et photo, Ground Zero, je me souviens de la première fois où je suis venu, cherche les Twins du regard, les fondations sont encore à nues, j’ai l’estomac serré, l’image de corps se jetant dans le vide me passe par la tête ; j’ai du mal à réalisé que je suis à New York, toujours cette impression d’être chez soit, de rentrer dans l’écran de télé, tout est familier, presque trop. Métro pour Midtown, on achète des bières et des jus de fruits au Gristedes du coin, je remonte chercher mon ID pour l’alcool, retour sur le rooftop pour une Bud, America’s Next Top Model saison 5 sur UPN, Men for Men de Robin Byrd sur Channel 35, sort de peepshow 80’s gay totalement risible où des gars se foutent à poils sur une music langoureuse la bouche en cul de poule et le regards bovin peu farouche façon Christina Aguilera (pub Sketchers), on se couche au son des hélicos.
Day 2 – Mercredi 28 Septembre
Après un Dunkin Donut on remonte Fifth Avenue, on croise Donald Trump devant la Trump Tower, une immense pub Abercrombie & Fitch d’un bas de ventre masculin, balade dans Central Park, j’ai les pieds déchiquetés par mes Havaianas fraîchement ramenées du Brésil par meilleure amie, on se pose dans l’herbe, il fait grand soleil, je regarde les skyscrapers qui nous entourent, les gars torses nus, les joggers, les calèches, les chevaux, l’immeuble où Madonna a son appart, les hélicoptères, la cloque sur mon pied, les libellules, non je ne pense plus à lui, j’ai faim. Hot-dogs devant la statue de l’ange qu’on voit à la fin du générique de Angels in America (Bethesda Fountain), Stawberry Fields, Belvédère Castel. On prend le bus au niveau de la 72ème, on passe prendre mon laptop à l’appart, direction Bryant Park et sa connection Wi-Fi, on s’inscrit sur HX.com (site d’un magazine gay gratuit) pour lever de l’homo new-yorkais, une pizza giant chez Joe’s Pizza (2nd Avenue & 41st) qu’on mange devant l’épisode 2 de la saison 2 de Lost sur ABC, je suis HS, on ne va pas à la soirée de lancement du dernier Barbra Streisand, on ne va pas au Summer Stage 2005, on ne regarde pas le porno Titillations, je me désinfecte les pieds, je me couche.
mardi, septembre 20, 2005
Thought of you as everything I've had but couldn't keep.
Finalement on va peut-être pas faire de Saison 2 au Wanna Play parce que ça nous gonfle, ou pas. Sinon va falloir foutre vos T-shirt de fan du soap rose bonbon républicain homophobe puant Desperate Housewives juste bon pour faire frémir votre grand mère après son cours de tai chi aux chiottes, et vous procurer plutôt ['Weeds'], nouvelle série Showtime bien plus réelle et tranchante sur les banlieues friquées amerloques, avec dans le rôle principal la sublime et grandiose actrice de Fried Green Tomatoes at the Whistle Stop Cafe (Beignets de tomates vertes) et de Angels in America Mary-Louise Parker qui joue tellement bien que t'as envie de pleurer, vos neurones de ménagère de moins de 50 ans me remercieront plus tard.
La mode est au mec légèrement barbu, c'est con le mien l'était, et loin de trouver qu'il était aussi beau je ne peux m'empêcher pourtant de penser à lui quand je vois les pubs du nouveau parfum Dior pour homme qui ornent les rues de Paris, même nez, même forme de visage, même regard sur moi. Dans le Courrier International de cette semaine (n°776) un grand article nous explique comment éviter de se faire contaminer par le Sida, et la principale solution est : la circoncision ... oui oui vous avez bien lu, et c'est sérieux, une étude concernant 15 000 personnes dans un village d'Ouganda, ceux mariés avec une femme séropositive et circoncis ne chopent rien, contre 17% pour les non circoncis ... c'est déjà pas énorme 17%, mais bon je reste pour le port du préservatif faut pas déconner, je suis pas circoncis (le dossier est bien sûr plus complet, pour les insultes s'adresser directement aux chercheurs et autres virologues surdiplomés qui n'y connaissent rien mais toi avec ton CAP de coiffeur visagiste tu sais, merci).
Et comme vous ne m'amusez plus et que ça fait un bout de temps que je n'ai pas reçu de [cadeaux], je pars à New York, salut.
vendredi, septembre 16, 2005
I slept with the devil (and it was good).
Eat a pizza, drink a vodka, than pose for the camera ; cette semaine on a commencé à préparer Wanna play again ? vaguement, j'ai rencontré des gens avec qui j'ai fait du sexe et plutôt du très bon (merci Manix 003, sauf quand ça pète), j'ai fait semblant d'aller bien, j'ai eu mal un peu, il m'a appelé et a fait comme si de rien, your pale green eyes, par moment j'ai l'impression de m'être réveillé d'un très beau rêve, meilleure amie est rentrée du Brésil, ce soir on retrouve [rondelle mesquine] pour d'autres photos, je ne suis pas vraiment là, oublie moi, wanna make babes anyone ? |
{ By the way dans la radio : Archive - Fuck U < The Dandy Warhols - We Used To Be Friends < Lou Reed & The Velvet Underground - Pale Blue Eyes < PJ Harvey - Reeling < Edith Piaf - Non, Je Ne Regrette Rien }
samedi, septembre 10, 2005
vendredi, septembre 09, 2005
00:11 am
Le soleil m'éblouit, le jardin des Tuileries, je vois la Tour Eiffel au loin à travers les arbres, Sia I lost my self again, I've been here many times before, je t'aime.
La première chose à laquelle j'ai pensé : les horoscopes qu'on s'était lu à haute voix sur l'île d'Oléron, tous me promettaient l'extase amoureuse autour du 11 septembre. J'ai éteint l'ordinateur et la lumière, me suis mis au lit, ai fermé les yeux, pendant quelques instants, j'ai attendu les larmes, moi qui pleure devant une pub pour la soupline, rien, je me suis senti totalement froid, oui c'est exactement ça, froid, j'ai alors pris Le ravissement de Lol V Stein qui traînait près du lit et en ai lu la moitié d'une traite ; dans le silence de la nuit je suis coupé par des cris, un mec parle au téléphone, il dit que sa vie est fichue, qu'il ne peut plus rien y faire, je l'écoute, il est hystérique, il vient de perdre quelque chose, il a besoin d'exploser, je l'écoute, et ne ressens rien, je m'endors.
Assez tôt je me lève, je cherche une musique, Muse et Damien Rice ne passent pas, j'ai besoin de quelque chose de simple, je finis par mettre Carla Bruni, je file sous la douche, il fait gris, ça me fait du bien, dans le miroir en me rasant je me trouve l'air triste, un tristesse froide, figée dans le regard, je me trouve beau drapé dans cette tristesse, arrogant je m'ausculte, comme surpris, cherche les traces qu'ont pu me laisser ces quelques mots, la fin de ma plus belle histoire avec un garçon, sur le temps, qualité/temps ? Et j'attends les larmes, mais rien ne vient, je suis assez étonné de leur absence, j'attends.
Il ne m'a pas largué ; je marche jusqu'au Louvre, les drapeaux sont en berne, il commence à faire beau, j'ai envie de ces larmes pourtant, dans Sex and The City Charlotte a une théorie selon laquelle il faut diviser par 2 le temps passé ensemble pour définir la période de deuil, il me faudrait pile 1 mois, j'aimerais que ça commence, histoire de finir au plus vite.
Je suis passé au Monoprix acheter un carnet, j'en ai pris un vert entrelacé de jaune ; je suis dans la cour du Louvre, j'écris en écoutant Tidal de Fiona Apple, seul sur un banc de pierre, au début de notre histoire il m'avait parlé du meilleur ami de sa copine, un homo qu'il trouvait super beau, on était devant Beaubourg et je lui avait dit en riant - Tu ne vas pas me larguer pour lui ? Je n'étais pas loin de la vérité, en une phrase c'était fini ; il ne m'a pas largué, il a fait pire, il m'a confirmé ce que je redoutais, je lui ai juste servi à s'assumer pour qu'un autre en profite, how cliché is that, il commence à faire chaud, je transpire, l'album est presque fini, tu as eu ton deuil.
Episode XII - Epilogue.
Je vous avais dis [Cette année sera l'année des histoires courtes mais flamboyantes], je ne m'étais pas trompé, c'est fini, pour l'instant je me sens froid, je ne veux pas en parler, je réaliserai plus tard.
mardi, septembre 06, 2005
Greta Garbo, benoit XVI et E.T. regardent le foot chez Mag et ... PSYCHOPATHE !
Vendredi c'était chemise blanche et cravate noire le dress code, les ginettes se sont transformées en adolescentes londoniennes, bière à flot, vers 22h30 on finit à poil dans la pissotière pour une séance photo ambiance uro, 1 heure plus tard je fais une série ma langue dans la bouche de tout le monde mais qu'avec des filles, je suis fidèle moi monsieur, la plupart du temps, enfin bref, c'est pas frais que je m'écroule chez moi devant la starac, que j'avais bien sûr enregistrée (c'est mieux, tu peux regarder sans son et en accéléré), y'a du potentiel cette année if u know what i mean ; le lendemain rebelotte mais chez Mag, avec les rats, Barbie, Condoleeza Rice, et le sexy lesbian crew, on mange de la pizza thon-moutarde en discutant vert, courgette et Ankara, y'a pas à dire, c'est cool les lesbiennes.
lundi, septembre 05, 2005
In God they trust.
Finalement la guerre en Irak est bien une réussite, comme le répète bush, les USA ont juste créés une démocratie comme la leur.
Nouvelle-Orléans Dimanche 4 Septembre 2005:
In America.
Snip:
"They killed a man here last night," Steve Banka, 28, told the Reuters news agency before he left on Sunday.
A body lies face down in water next to the Superdome. Death was everywhere, both inside and outside the Superdome
"A young lady was being raped and stabbed. And the sounds of her screaming got to this man and so he ran out into the street to get help from troops, to try to flag down a passing truck of them. He jumped up on the truck's windscreen and they shot him dead," Mr Banka said.
via [Garoo], source [BBC]+ la [lettre ouverte] de Michael Moore à w bush.
vendredi, septembre 02, 2005
The World No 1 Biscuit !
Il a quitté sa copine, il lui a dit qu'il préférait les gars, c'était la première fois, j'ai peur qu'on ne soit pas au même moment de notre vie, une sorte d'anachronisme, je vais laisser les choses suivre leur cours, je n'ai plus envie de parler de lui pour l'instant, épisode X, fin de la saison bientôt, en me réveillant ce matin je me suis dit que c'était fini, il part la semaine prochaine. J'ai bu un pot avec Freaky et Paumé, ai vu de la lesbienne et des hétéros, écouté de la musique, regardé en boucle la fin du dernier épisode de Six Feet Under et j'ai pleuré à chaque fois, mangé des Oreos, ma nouvelle coupe de cheveux me plait, j'ai appris qu'un pote indonésien était devenu une star de la pop dans son pays, j'ai vu Paris Hilton dans la série Veronica Mars, la terre sera détruite par un rot de méthane, Paris brûle, il y a un portrait d'Antony Hegarty (Antony & The Johnsons) dans le Courrier International, meilleure amie est au Brésil, ma CB est périmée, Gengis Khan est cool et Bush sûrement pas, les Etats-Unis sombrent, je fume, j'ai mal au bide et la bite irritée, il fait beau, donne-moi tout de toi, c'est la fin de l'été.
{ Nouvelle radio: Whitey - Intro & In The Limelight < Sebastien Schuller - Weeping willow < Peaches - Stuff me up (feat. Taylor Savvy) < Pizzicato Five - Love's Theme < The Hives - Two Timing Touch And Broken Bones < Sia - Breathe Me < Antony & The Johnsons - Fistfull Of Love (feat. Lou Reed) < Le Tigre - After Dark < Dayna Kurtz - Joy in repetition (Prince) < David Bowie - Young Americans < Nick Cave - People Ain't No Good < Elastica - Line Up < Rufus Wainwright - Across the Universe (The Beatles) < The Jacksons Five - abc < Björk - Hidden Place < Travis - Hit Me Baby One More Time (Britney Spears) < All Saints - Pure Shores }
mardi, août 30, 2005
Filles à moustache et Cheveux blancs.
J'ai parlé avec ma copine, mais je n'ai pas osé lui parler de nous, il y a donc un nous dans sa tête aussi. Mes potes l'on vraiment trouvé sympa, un mec hétéro a même demandé qui était ce mec et si il n'était pas top model, faut pas exagérer, mais il est vraiment craquant. Justement jeudi soir on se plante devant Top Model 2005 sur M6 avec un quick, au moment des défilés en sous-vêtements je mets la main dans son caleçon:
- Ca ne te fait pas grand chose des filles en petite culotte...
- Bah non, toi non plus.
- Oui mais moi je ne suis pas bisexuel.
- Moi non plus...
Après quelques épisodes de Six Feet Under saison 1, pendant lesquels je le suce (je n'avais jamais ressenti autant de plaisir à sucer quelqu'un, un plaisir physique, comme si je montais en même temps que lui), on fait l'amour, il y a dans son regard une étincelle plus forte que d'habitude, je le sens libéré d'un poids, il me fixe, j'entrevois notre avenir, un avenir possible, malgré les obstacles, on change de position plusieurs fois, je prends des photos de lui assis sur moi (don't even think about it), on est hilare tous les deux, ça fait du bien de se sentir comme ça avec quelqu'un, épisode IX.
Vendredi soir je retrouve Bass, Rudy et Rafnaël aux ginettes vers l'heure de l'apéro, Boso est venu nous faire un coucou, et on me présente [Kael] qui est franchement beau en vrai, on discute absence de queer culture en france devant une bière, plus tard dans la soirée débarquent des filles à moustache, ça lance le thème de la nuit, mélange des genres, on me fout du rimmel, la musique est pourrie mais on s'éclate bien, une bonne soirée nawak qui se finit avec la fermeture du (3ème) lieu, je rentre chez moi en titubant, me disant que c'est cool de jouer les entremetteurs, me foutre devant les Sims 2. Fait chier mon couple Gay a les cheveux blancs, des rides, et des chemises ridicules, faut que je trouve un moyen de désactiver le vieillissement.
mercredi, août 24, 2005
Voilà, c'est fini ou quand le vent d'Est appelle les fleurs et les saisons.
J'ai beaucoup pleuré vers la fin, comme un déchirement, je n'avais jamais autant aimé, j'en voulais encore, jusqu'à écœurement, je n'arrive pas à réaliser que c'est fini, d'une telle simplicité et d'une telle force, ne plus éprouver ça, jusqu'à la prochaine fois, mais jamais ça ne sera la même chose ; la famille Fisher s'est éteinte dans la soirée du dimanche 21 août 2005 sur la chaine américaine HBO, Six Feet Under est morte, vive Six Feet Under.
Il ne couche plus avec sa meuf mais a du mal à s'assumer en tant que couple avec un mec, c'est déjà une avancée, un éclaircissement salvateur, surtout qu'il a plutôt assumer, ce week-end, devant mes potes hétéros ; épisode VIII. On a fait l'amour l'aprés-midi pendant la sieste, le soir en se couchant, le matin, pendant la nuit, un peu sous la douche, j'ai joui en lui, dormi dans ses bras durant 4 jours d'affiler, à la mer, Cabourg, [encore], on s'est baigné aussi, on a bu, bien mangé (merci aux italiens), joué au Mahjong jusqu'à plus d'heure comme dans In the mood for love, marché sur la plage, construit un tunnel de sable, regarder le coucher de soleil en écoutant Tom Waits ou The Doors, un bedo dans une main, l'autre sur son genou, je lui propose un peu de ma bière, il me répond comme ça j'aurais tout bu de toi, être un couple devant l'autre, sans revendication, juste parce que c'est comme ça, juste, comme dans 'qui ne dénote pas', et trouver ça réconfortant, d'y avoir droit.
{ Bon sinon y'a ma tête [là] (en fin de page) sur le blog-star de Trent [Pink is the new blog] qui permet de ne pas foutre sa thune dans les journaux people, je sais pas ce qui m'a pris, j'ai l'air idiot sur cette photo. }
lundi, août 15, 2005
Take a good look, take a photo ... because it won't last. Episode VII
- Tu es sur le chemin ?
- Oui, et toi tu en es où ?
- Je ne rentre pas en train aujourd'hui finalement mais demain en voiture avec mes cousins ...
- ... Ok ...
- et tout le monde dort chez moi mardi soir ... donc je ne sais pas quand on se verra.
- ...
J'ai l'impression qu'il est en train de rompre au téléphone, qu'il me plante là, au milieu de mes rêveries pour la journée de demain, il devait dormir chez moi pendant que j'étais au taff pour qu'on puisse passer la journée sous la couette tous les deux ; sa voix est sèche, comme si il s'en foutait complètement, je me demande soudain si il ne sait pas simplement bien jouer à l'amour mais oublie dès qu'il me quitte ; comme pour se rattraper il me demande:
- Et pour le week-end en Normandie ?
- Euh, la copine attend de savoir si tu viens pour lancer des invitations par couple ou sans + 1 ... (je m'attends à une confirmation de mon présentiment)
- Je suis partant ...
- Ah ok *dubitatif*, on se tel d'ici là alors.
Bisous-bisous, la conversation s'achève, je suis assez dépité, mes premiers véritables doutes, et si j'étais simplement en train de me faire avoir par un beau parleur, un gars qui sait berner d'illusions, qui y croit quand il le vit mais zappe après, et si il était comme moi à son âge ; en amour il est impossible d'écouter sa raison, sinon tu fuis tout le temps, dans ces cas-là j'écoute mon estomac mais il est con. Je me demande depuis le début comment il fait pour me donner autant, faire comme si il n'était que pour moi, aussi naturellement, depuis le début j'ai peur quand il n'est pas dans mes bras, je me dis qu'il ne peut pas larguer quelqu'un avec qui il est depuis 5 mois juste pour une amourette mais je refuse d'être le cliché de la maîtresse qui attend hypothétiquement une rupture, je crois que je suis en train de le tuer dans ma tête, je ne sais pas, je verrai bien, j'écris ça dans l'action ; ah oui je ne vous ai pas dit, il part vivre à Reims à la rentrée.
vendredi, août 12, 2005
Eat a cookie, a big dick, everyday. What ?
Farniente à L'île d'Oléron où j'ai passé les vacances de mon enfance, l'endroit où j'ai essayé l'opium et fait mon coming out à mon entourage ; ma meilleure amie m'a invité à passer une semaine chez ses grands parents dans un ensemble de petites maisons typiques décorées avec trop de goût genre tu te demandes comment Elle déco n'en a pas encore fait un sujet, plage tous les jours en vélo, lecture assidue des Courrier International des 3 dernières semaines, du spécial sexe des Inrocks et de Cosmo, Glamour, Elle (c'est bon de voyager avec des filles), sauf que nos hommes nous manquent, je suis frustré quand j'apprends que le mien ne sera pas sur Paris à mon retour, j'avais terriblement envie de lui montrer ma marque de maillot, j'ai tout le temps envie de lui. J'arrive chez moi, je ne veux pas rester seul, je passe la soirée avec [rafnaël], on se bourre la gueule à coups de rhum orange devant Top model 2005, le lendemain matin j'appelle une copine pour aller au [Musée Guimet] voir l'expo de Chefs-d’œuvre du musée Ota de Tokyo - Peintures et estampes japonaises, je ne suis pas emballé alors je fais le tour de l'expo permanente, ce musée est sublime, je vois les statues et bas reliefs manquant sur les temples d'Angkor à l'époque de mon voyage au Cambodge (merci Malraux pour ce pillage), je flâne au milieu de l'art de mes pays préférés, je voyage à nouveau, on marche jusqu'au Trocadéro pour mater du touriste devant la tour Eiffel, on check les tarifs du [Palais de Tokyo], je mets Peaches dans le iPod et file trouver des [Havaianas] au Printemps, manque de bol y'en a plus, je regarde dans ma poche et vois les chèques cadeaux que mon père m'a donnés, ils ne marchent quand dans peu de boutiques dont celle qui se trouve devant moi, c'est la première fois que je rentre dans un de leurs magasins, elle fait partie de ces enseignes tabou pour moi, celles que tu évites soigneusement, que tu laisses aux "ploucs", je sais je suis snob des fois mais je me soigne la preuve j'ai pris mon courage à deux mains quand Peaches entonnait eat a cookie, a big dick, everyday, what ? et pousse la porte, trois mecs mal sapés en sortent, ça commence bien, l'agencement est à chier, on se croirait dans un mall d'Abidjan, et les gens moches, mais bon je trouve quand même 2 - 3 trucs corrects, je dépense donc 2 euros 97 pour un t-shirt et deux polos chez C&A. Sur le chemin du retour j'essaye de prendre rendez-vous chez mon coiffeur mais il ferme jusqu'à jeudi prochain, je vais sûrement aller faire du bateau sur la Marne demain, et voir des potes ce soir, dimanche en famille, je comble, je comble, j'écoute In a manner of speaking version Nouvelle Vague, il ne rentre que lundi, épisode VI.
jeudi, août 04, 2005
Fin de soldes.
Je marche, la ville est déserte, je vois sur la rambarde d'un pont de l'île de la cité une paire d'escarpins marron à talons, ils semblent attendre leur propriétaire, posés là l'un à côté de l'autre, comme rangés au fond d'un placard, une paire de souliers abandonnés dans le soleil d'un matin d'août, cela donne un tableau assez mélancolique, Notre Dame en fond, la Seine en contrebas ; je me demande comment ils sont arrivés là ; une balade romantique, Paris de nuit, il fait bon, elle a mal aux pieds, retire ses chaussures et les porte à la main, une brise légère se lève, ils ont passé la soirée dans un grand restaurant, ont bu du champagne aux scintillements de la Tour Eiffel sur l'eau, se sont assis là pour s'embrasser, portés par la situation il lui a dit je t'aime à l'oreille et il s'est mis à pleuvoir, ils ont couru main dans la main pour attraper un taxi sur le Quai de la Tournelle et c'est au niveau du Quai d'Orsay qu'elle a relevé l'absence ; d'autres scénarii me passent par la tête ; le vent est froid, elle rentre chez elle et décide de changer son quotidien en faisant un détour par Notre Dame, quelques couples d'étrangers se tiennent par la main mais la saison touristique touche à sa fin, elle se demande ce qu'elle va manger en rentrant, un couple s'embrasse sur la rambarde du pont où elle se trouve, ils ont l'air tellement heureux, le tonnerre retentit, et la pluie commence à tomber, elle a oublié son parapluie, il faisait tellement beau ce matin, elle se dit qu'elle devrait courir pour s'abriter mais n'arrive pas à bouger, elle voit le couple s'engouffrer dans un taxi, elle a l'impression que la femme lui a souri au moment où sa tête disparaissait dans le véhicule, elle reste là, les cheveux dans les yeux, au milieu de ce pont, elle s'approche du bord, regarde en bas, retire ses mocassins marrons qui lui abiment les pieds, les pose délicatement sur le muret, comme elle fait tous les soirs en rentrant chez elle, se penche en avant ; la rue est déjà déserte, personne n'entendra le bruit de sa chute.
Episode V, on va au ciné voir un film japonais totalement chiant (on aurait dû aller voir les 4 fantastiques, en couple t'as un cerveau pour deux alors faut ménager) on continue sur une pizza place du Bourg-Tibourg et vlatipas que débarque Keanu Reeves, il s'installe à la terrasse d'en face (Féria Café), j'appelle ma meilleure amie pour qui il représente l'homme idéal (elle est d'accord pour reconnaître qu'il joue comme un pied mais bon c'est pas ce qu'elle attend de lui) juste pour la faire chier (j'aime mes amis), on rentre, on fait l'amour toute la nuit (avec mon homme pas Keanu) sur The Velvet Underground, c'est toujours aussi bon, on recommence le matin sur Massive Attack, il aime la bite ça on peut le dire, je crois qu'il m'aime beaucoup aussi, mais il est toujours avec sa meuf (qui porte le nom d'une compagnie de télécoms), ça commence légèrement *euphémisme* à me courir sur le haricot, j'ai peur de commencer à me blinder ; ce soir j'ai rendez-vous au pot de Robert Altman à la Villette, et après je prends la route du sud, le ciel est gorgé de nuages.
mardi, août 02, 2005
Hidden Place.
Through the warmthest cord of care, your love was sent to me, i'm not sure what to do with it, or where to put it, i'm so close to tears, and so close to simply calling you up, and simply suggesting we go to that hidden place.
Now, i have been slightly shy but i can smell a pinch of hope, to almost have allowed once fingers, to stroke, the fingers i was given to touch with, but careful, careful, there lies my passion hidden, there lies my love, i'll hide it under a blanket, lull it to sleep, i'll keep it in a hidden place.
He's the beautifullest, fragilest, still strong, dark and divine, and the littleness of his movements hides himself, he invents a charm that makes him invisible, hides in the hair, can i hide there too ? Hide in the hair of him, seek solace, sanctuary
... in that hidden place.
lundi, août 01, 2005
I'm a fountain of blood in the shape of a boy.
Semaine purement estivale, j'ai vu du blogueur entre le ciné (pour des gros films bien défoulant: Mr & Mrs Smith et La Guerre des Mondes) et Nosfell à Paris Plage (très bon sur scène mais je n'accroche toujours pas avec le style musical, c'est trop ... joli), on a bu des verres aux Ginettes, mangé au resto en parlant du renouveau qui survient vers 26 ans, j'ai même essayé de danser malgré le monde avec certains d'entre eux à l'Electro Freaks, j'ai vu aussi des potes de la vraie vie pour parler Japon, inscrire des copines sur Meetic (on fait une séance photo dans les chiottes ?), et puis le garçon est revenu.
Episode IV, il est 2h30, il m'attend sur mon palier, il est rentré samedi d'Italie, c'était son anniversaire hier, à peine rentré on s'embrasse, on écoute Antony & The Johnsons qu'il adore depuis que je lui ai fait découvrir, je suis content de le voir, je me sens vraiment bien, on se met au lit devant le pilote de Six Feet Under, on est collés l'un à l'autre, il bande comme un taureau, au milieu on se saute dessus, mais j'ai envie qu'il voit cette série, on reprend à la fin de l'épisode, il est face à moi, assis sur ses talons, je suis allongé sur le dos en partie sur lui, les fesses en l'air au niveau de son ventre, il entoure ma taille de ses bras, serre fort comme pour me casser en deux, cambré en avant, mon sexe collé contre son visage, encore cette envie de fusionner, on finit par s'endormir ; je passe l'après-midi dans un état d'extrême fatigue, je n'arrive pas à ouvrir les yeux, la peau hyper sensible, des courbatures partout, je n'arrive même pas à fermer les mains, c'est une douleur sourde mais plaisante et dès qu'il me touche je gémis, j'ai l'impression d'être une énorme zone érogène, je suis en extase, il me réveille en me suçant, il passera la journée à ça, presque sans discontinuer, il m'embrasse partout, me caresse, m'empoigne, essaye d'avaler ma langue, passe ses ongles dans la paume de ma main et sur l'intérieur de mon bras, dans mon dos, je suis comme un chat, je crois que mon corps est en train de tomber amoureux de lui.
lundi, juillet 25, 2005
Melon et Melèche fondent une ONG végétarienne homosexuelle au Dagestan, et tuent un clochard.
Episode II, en écoutant Damien Rice, je lui traduis une partie des paroles, il pleut dehors, il me demande si j'ai déjà rencontré beaucoup de garçons sur ce chat, il attend que je lui demande aussi, il me dit que je suis le premier, j'entends le premier garçon qu'il rencontre et occulte le reste, son corps est chaud, il bouge sur moi, je suis en lui, j'appuie sur son ventre ferme avec ma main pour me sentir à l'intérieur, il a les épaules carrées, je sais ce qui me plait en lui, en plus du reste, c'est qu'il agit comme un garçon, il ne minaude pas, n'essaye pas de prendre la pause, il est juste lui, avec sa nonchalance et son sourire mutin, on pourrait presque croire qu'il ne sait pas qu'il est beau, on regarde Eternal Sunshine of the Spotless Mind, on s'embrasse des heures, je jouis deux fois, il prend une douche, je fume trop depuis que je l'ai rencontré, il part samedi à Milan avec elle, il ne veut pas la quitter avant ce voyage prévu de longue date, il prévoit aussi des choses avec moi, des phrases lancées en l'air comme si ça allait de soit, comme avec les amis, des projets de ciné, de week-end, il veut qu'on aille au Tibet ensemble, on est juste bien l'un avec l'autre, la lumière est orangée, je veux que cela continue comme ça.
Paris Plage, festival [« fnacIndétendances »], AS Dragon sur scène, je suis un peu déçu malgrè la performance IggyPop-esque de la chanteuse, je trouve Grand National à chier, de plus le leader de cette bande de bouseux gras du bide se permet de se foutre de la gueule du public en lui demandant de répéter des phrases du genre "we are peanuts, aren't we" ; j'attends Nosfell le 29, Sébastien Schuller le 6 âout et Nouvelle Vague le 20. J'enchaine sur l'Episode III, toute la nuit et l'après midi.
Vendredi soir : Nawak et champagne avec le YESbienne crew pour l'anniversaire de bass, la Cantine des Ginettes armées se transforme en hypothétique et peu probable clip des Lesbians on Ecstasy réalisé par Nan Goldin ; y'a du soutif qui vole, du 15 personnes dans la cabine de chiotte, des actions ou actions ?, de la bomba rouennaise shakeuse de seins, du sisi-girlfight, des human-feux d'artifice, un carré VIP (Very Improbable Princess), et un DJ barbu sympathisant ; j'en ai même paluché deux (no names), moi je dis des concept-nights comme celle-[là] j'en veux bien tout l'été.
mercredi, juillet 20, 2005
Troque cerveau contre tongues Chanel.
Dans la fashion industrie, c'est bien connu, la débauche n'existe pas, alors quand deux des candidates de Top Model 2005 s'embrassent avec la langue pour une séance photo porn-chic les mères la vertu sont outrées, nous parlent de limites (sic), mais ne bronchent pas quand dans la même séance le photographe demande de palucher baveusement un model homme. M6 a ruiné le concept de l'émission américaine America's Next Top Model en le popstarisant, je ne comprends pas leur obsession à vouloir faire ressembler la télé réalité à des documentaires bas de gamme avec voix off carrefour, le jury montre tout ce qu'il y a de détestable dans le milieu de la mode, des gens qui traitent la femme comme un bout de viande sous prétexte que c'est dur comme milieu alors je te parle comme à une pute roumaine mais c'est pour ton bien, cette bande de botoxés ringards ratés du lifting essaye de nous faire croire que pour être top model faut être gentille avec ses copines (kikoolol), avoir les ongles propres et une capacité à supporter la lapidation sans broncher sinon tu n'es qu'une sous-merde bonne à récurer les chiottes d'Orlando. Une fille n'a pas l'air assez contente de continuer la formation et hop c'est une ingrate qui devrait leur lécher les pieds tellement ils sont importants, le pouvoir des ratés, celui de ceux qui ne créent pas mais profitent des autres et s'approprient leur réussite c'est moi qui ai fait Kate Moss, si si, avec ma bite et mon couteau. La katoucha, qui a bouffé un bulldog quand elle était model dans les années 30, passe sont temps à cracher à la gueule de tout le monde et ensuite critique haut et fort le manque de respect d'une candidate car celle si ne se la joue pas assez diva style tu comprends elle manque de respect à notre professionnalisme. Je pensais avoir vu la pire télé réalité avec ce show sur un coiffeur totalement débile et mégalo ouvrant un salon à beverly hills, ou encore dans I want a famous face sur MTV où des blaireaux font de la chirurgie pour ressembler à britney ou brad pitt et bien sur ça ne marche pas, mais finalement avec un jury pareil je vais devoir réévaluer le fond de la fosse septique, si c'est ça le monde de la mode je m'inscris aux chiennes de garde, je me demande pourquoi j'ai regardé ste merde.
lundi, juillet 18, 2005
There’s still a little bit of your taste, in my mouth.
Rendez-vous au pied du Pot à 20h, non, 20h30, non, 21h, il arrive, il est grand, il est beau, habillé tout en bleu, une jolie barbe qui se révèlera étrangement douce, des yeux rieurs, un petit nez, on prend une bière, on discute voyages et expos, il est tout mignon du haut de ses 21 ans, un petit breton brun aux yeux verts, il a oublié son portefeuille chez une amie, on marche jusqu'aux Invalides pour le récupérer, on dîne, il est vraiment mignon, on rentre, on se pose, il veut voir mes albums photos de voyages, détaille mon appart, on discute en buvant de la vodka/rhum/jus d'orange (dans le désordre), on fait l'amour toute la nuit, on reste collés malgré la chaleur, on essaye de fusionner, on joue avec nos tic-tac, toute la journée sur les draps, les fesses à l'air, il me tient la main, me serre fort contre lui, je suis bien, un peu sur mes gardes, je me prépare pour aller bosser, au milieu d'un silence il me dit nonchalamment qu'il devait voir sa copine cet aprem'. Il est en couple avec une fille, la pièce s'assombrit, je fais l'air de rien, à ce moment-là mon iPod diffuse bien à propos Candy Says de Lou Reed* interprété par Antony & The Johnsons, 'I’m gonna watch the blue birds fly over my shoulder, I’m gonna watch them pass me by... Maybe when I’m older' / traduction : Je vais regarder les oiseaux bleus voler au-dessus de mon épaule, je vais les regarder me dépasser... Peut-être quand je serai plus vieux, l'oiseau bleu est une allégorie du bonheur, donc en gros le bonheur c'est pas pour maintenant. Il me dit qu'il aimerait qu'on se revoit, veut que je lui fasse découvrir des groupes, des films, il colle son dos contre mon torse, un rayon de soleil perce les nuages et se pose sur nous, il me dit dans un souffle en me regardant dans les yeux on pourrait croire que c'est fait exprès.
samedi, juillet 16, 2005
[ Pepsi, Choice of a New Generation, ou le Girl Power. ]
jeudi, juillet 14, 2005
The Rainbow of Her Reasons.
Il arrive, il est pas mal, pas super beau mais a du charme, le charme qu'un banlieusard pourrait avoir, un côté teufeur du sud de la france, ceux qu'on croise dans les free, il ne parle que de son taff, je l'écoute d'une oreille, lui s'écoute des deux, je lui propose de lui faire visiter, en bas il me suce, je ne sens rien, il essaye de m'embrasser, j'ai envie que ça se termine, je lui demande si il a une capote, il me dit qu'il n'avait pas prévu, je monte en chercher une, il a un beau corps, ferme et musclé, un cul étroit, j'entre en lui, je me vois dans le miroir en face de moi, j'ai l'impression d'être Patrick Bateman dans la mauvaise adaptation ciné, il semble aimer, j'accélère, je jouis, sans plaisir, il a l'air content, c'était la première fois que je baisais depuis 1 mois et demi, il m'a recontacté, il m'appelle bogosse au téléphone, je m'ennuyais, j'étais excité, bloqué au taff, je venais de regarder le sublime nouvel épisode de Six Feet Under (s05ep06), j'avais envie de connections, je me suis dit que ça serait mieux que de me branler, il est revenu me sucer, je lui demande où il veut que je jouisse, il me répond par un sourire, je lui demande dans la bouche ? il me dit oui si tu veux, il avale, je me sens mal, je n'ai plus envie de ça.
lundi, juillet 11, 2005
Smegma, ou l'autre nom du fromage de bite.
Je suis à l'étranger, une fille dans la rue me demande un renseignement, on s'assoit dans une ruelle, on discute, elle a l'air sympa, elle est de profil, à un moment je vois la partie de son visage qui m’était cachée, elle est comme fondue et pleine de boutons, des amies à elle arrivent, ce sont des monstres, une a deux têtes, une de chèvre et l'autre ressemble à un grand doigt sans ongle, elle n'arrête pas de tomber sur moi, je ne me souviens que vaguement des autres mais je me sens oppressé et ai envie de partir, je fais bonne figure, leur souris, elles semblent prendre plaisir à me voir gêné et me fixent avec un sourire moqueur, j'arrive à m'extraire de là, après j'ai oublié.
Week-end balades dans Paris, conversation sur l'overdose d'informations qui nous rend cynique face à des évènements comme les attentats de Londres, et si c'est là le prix de la démocratie. On critique le journaliste pour sa façon de traiter le sujet plutôt que d'écouter l'information, on tape sur la forme pour éviter d'être confronté au fond, quand des gens s'agacent de la surmédiatisation de l'enlèvement de Florence Aubenas je me dis que c'est comme ça que devraient marcher les médias, traiter d'un sujet tant que celui-ci est d'actualité et ne pas écouter la lassitude du public, les médias d'information sont là pour informer et non faire du divertissement, c'est à cause de cette loi du marché qu'on ne parle plus de la Tchétchénie et que rien n'avance là-bas, qu'on laisse faire, qu'on oublie. En France ce cynisme empêche de faire beaucoup de choses, boycotter par exemple, en se disant ça ne va rien changer si je n'achète pas cette marque de céréales alors que dans les pays anglo-saxons cela permet d'avoir un poids sur les entreprises, beaucoup en arrivent à la même conclusion avec leurs votes, l'affaire Florence Aubenas aura au moins servi à montrer qu'un peu de civisme ne tue personne.
Dimanche soir quelqu'un dans la rue a crié hey mais c'est neimad à mon passage, il était au téléphone et m'a salué, je ne sais pas qui c'était, je me rendais au Gay Tea Dance du Gibus pour rejoindre Bradshaw et son T, je bois vodka sur vodka, me déride, embrasse un mec sans vraiment le vouloir, vers 1h on bouge au Queen, j'ai trop de souvenirs ici, je dis bonjour à 5-6 personnes, on danse un peu, même sur le podium, je fais tout pour ne pas réaliser où je suis, ce club est glauque, le staff désagréable, les gens sur place fashion-beaufs, leur jus d'orange à le goût de vomi, à 2h30 un incident me confronte à la réalité, je fuis, d'un seul coup, je ne me sens plus à ma place, je me sens vieux, je me sens moche, j'étouffe, je ne dis au revoir à personne, je saute dans un taxi, me couche immédiatement, au matin j'ai une dizaine d'appels en absence, je n'ai même pas pensé à prévenir, je savais juste qu'il fallait que je parte.
L'info en plus: Allez faire un tour sur le site de la compagnie [Oceanic Airlines], tapez les fameux numéros 4 8 15 16 23 42 dans la rubrique Travellers et cliquez sur Find, entrez de nouveau les numéros sous le plan de l'avion et en route pour le teaser de la saison 2, They're not the survivors they though they were, il y a d'autres infos cachées sur le site, cliquez un peu partout, les places sur le plan d'avion par exemple, merci Sskizo, enjoy being Lost.
jeudi, juillet 07, 2005
D-Day.
Photos NeimaD.
4 nuits, je n'ai pas beaucoup dormi, encore, ça me va bien le manque de sommeil, j'ai envie de faire plein de choses, j'arrive chez moi vers 8h30, je me décide enfin à récupérer mon ordinateur portable qui était encore en réparation, je passe à la FNAC, chez H&M pour des chaussettes (un jour il faudra qu'on m'explique comment les chaussettes font pour disparaître comme ça), en rentrant j'allume la télé, Euronews comme chaque matin, j'appelle Bass pour aller déjeuner avec elle et Rafnaël au Bistro Beaubourg, je n'ai pas envie de faire comme le 11 mars 2004, regarder, les images en direct, en boucle, comme pour Madrid, mais cette fois-ci à Londres, on finit sur un café au Centre Pompidou, on discute de la division du monde en deux perceptions de vie, l'acceptation ou le rejet, l'argent ou l'humain, la distraction ou le questionnement, et comment fusionner les deux sans se sentir sali, j'en profite pour me faire quelques expos, [D-Day - Le Design Aujourd'hui] ne m'intéresse pas trop, juste à côté il y a une exposition d'oeuvres d'[Isaac Julien], c'est sublime, je reste bloqué sur l'installation vidéo Fantôme Créole, assis sur le cube au milieu de la salle, je suis envoûté, par les sons, les images, c'est poétique, fort, Baltimore est moins convaincant, je monte voir [Big Bang - Destruction et Création dans l'Art du 20ème siècle], je flâne, je suis indifférent, touché, déçu, admiratif, amusé, nostalgique, excité, dérangé, tour à tour, j'aime, La Mariée de Nikki de Saint Phalle, Five Angels for the Millennium de Bill Viola, Mes Voeux d'Annette Messager, je rentre, il pleut, je remets la télé, je fume une clope, je n'aime pas le discours de Tony Blair, je suis détaché, j'ai envie de dormir, j'ai envie de pleurer, je fume une clope, du sang, je mets Drinking Songs de Matt Elliott, je flâne, dans ma tête, je fixe un bout de plancher, le soleil se lève, il fait froid, je fume une clope, je vais me coucher.
lundi, juillet 04, 2005
Pour vivre heureux, vivons cachés, mon cul ; ou Ni pute, ni soumise, moi non plus.
Je suis avec Virginie Despentes, je viens d'apprendre qu'elle est la soeur de mon père, j'ai l'impression qu'elle a écrit un roman où elle raconte les méfaits de ses parents et je fais le lien avec ceux de mon père, les imaginant en tortionnaires, je suis gêné, on décide d'aller boire un café pour faire connaissance, dehors ça ressemble à l'Afrique, j'achète des Camel à un vendeur de rue, le paquet n'est visible que par le dessus et enfoui dans le sol, j'en sors une et tante Virginie me fait remarquer qu'elles sont bizarres, un fil parcourt la cigarette et un morceau manque, comme une bougie où l'on aurait enlevé un morceau au milieu, elles sentent mauvais aussi et en tournant le paquet je me rends compte que ce sont des LM bleues, ne me demandez pas pourquoi, après c'est flou.
Samedi, avant de sortir, je lis [ce] post, je le lis comme une femme lirait le témoignage d'une autre femme victime d'un viol ; je n'ai jamais connu de réelle violence due à mon homosexualité, je n'ai jamais été frappé, peut-être insulté deux-trois fois sans vraiment savoir si c'était une insulte qui tombait juste ou véritablement à cause de ma sexualité, mais entendre sale enculé comme insulte suprême ou cock sucker 30 fois par épisode des Sopranos n'apporte pas un grand soutien ; quand mon copain est venu me voir en Guadeloupe ma mère m'a dit qu'elle préfèrerait qu'il dorme à l'hôtel, que ce serait différent si c'était une fille, je n'ai pas relevé, elle s'est excusée peu de temps après, mon copain à dormi chez nous ; ce qui fait le plus mal est l'homophobie bon ton, genre je ne suis pas raciste je connais un noir, je ne veux pas être toléré, ni qu'on parle de moi comme d'un problème, je ne veux pas qu'on débatte de mon cas, je veux juste avoir les même droits que tout le monde, ma vie ne se résume pas à ma sexualité mais elle est forcément influencée par cette dernière ; moi ça me dérange pas du moment qu'ils font ça chez eux, c'est contre cette mentalité, les casseurs de pédés et après une énième descente musclée de police qu'en cette fin du mois de juin 1969 les homos qui trainaient dans les clubs gay de Stonewall Street à New York sont sortis dans la rue, comme ils étaient, travestis ou habillés en cuir, pour montrer qu'ils existaient, pour réclamer le respect, le droit à la visibilité, de sortir au grand jour, et ils ont utilisé les armes à leur disposition, faire du bruit et danser, c'est de là que vient la Gay Pride, reprendre notre fierté à ceux qui voudraient nous l'enlever ou qui nous la refusent, je n'ai pas choisi d'être homo mais je le suis donc je veux pouvoir être fier de ça, fier de mon amour, de qui je suis, fier comme le contraire d'avoir honte, être homo ce n'est pas que enculer ou se faire enculer, c'est comme n'importe quelle relation, essayer d'être heureux, et ce n'est pas avec des connards qui se prétendent ouverts d'esprit et qui au final sont encore plus puants car hypocrites avec eux-mêmes qu'on va avancer.
Je suis français, le fait d'être homo me retire des droits, je trouve cela anormal, donc je revendique pleinement que montrer mon homosexualité soit perçu comme un acte politique.
vendredi, juillet 01, 2005
Damien Rice.
C'était tellement beau et intense que j'en ai encore des larmes plein les yeux, tout seul sur la scène du Trianon, avec sa guitare, la salle est toute noire et silencieuse, juste un spot sur lui, il commence par Delicate et enchaîne directement sur I Remember, sublime, de suite, je suis comme hypnotisé, d'une justesse rare, épuré de la voix féminine et autres violons parfois trop sirupeux, il remplit l'espace, une dizaine de pédales à effets, sa voix entre en moi, je ne pouvais imaginer, les sensations, je m'attendais à un très bon concert mais pas à ça, je vais pleurer pendant deux heures, je n'arrive pas à trouver les mots, je suis subjugué, Glory Box de Portishead et Hallelujah de Leonard Cohen (plus façon Jeff Buckley mais encore plus écorchée) s'ajoutent à son répertoire, La fille danse en français pour le plaisir, en sortant on réalise qu'on a peut-être vécu le plus grand concert de notre vie, notre concert de Janis Joplin ou Lou Reed à nous (sans la boue), que ça va être dur de faire mieux, c'était immense de simplicité et de force, on a envie de se prendre un abonnement à vie pour ses performances, je ne parlerai pas du film en hommage à Aung San Suu Kyi, des mignons chevelus en polo partout, de Fiona Apple déguisée en Kate Earl pour la première partie, de mon envie de pisser, des 4 jours sans dormir, je suis ridicule, j'ai 14 ans, je suis fan, je suis ému, il pleut, je l'aime, je vous emmerde.
{ Damien Rice - All Dressed Up < Lou Reed & The Velvet Underground - Candy Says < Antony & The Johnsons - Atrocities }
mercredi, juin 29, 2005
R.I.P.
Ito Takashi connu aussi sous le nom de Bubulle nous a quitté dans la nuit du 27 au 28 Juin 2005 maintenant je vais devoir trouver un moyen de l'annoncer à ma voisine (et me débarrasser du corps).
En ce moment je m'amuse bien sur un des [message boards] du site d'Oprah et comme j'aime bien partager viendez donc.
Le [Google Earth] est un truc extra, je vous conseille vivement de le télécharger, merci [Garoo].
[The Sopranos] est vraiment une putain de série, surtout à partir du voyage en Italie de Tony.
Et voilà, c'est tout, j'ai rien à vous dire, sauf que je vous aime plus.
Excuse my french(ness).
In France we used to have an expression: The costumer is King but remember we cut kings heads off few centuries ago.
Ok, lets make a presentation, i'm french, 26 years old male, traveled all around the world, and i lived in Paris my all life, France is the most visited country in the world so we don't realy care about colours (even less in shops like Hermès), we are use to. I think the most important part of the Hermès customers as well as for others "high class" trader marks (Vuitton, Chanel,...) are rich arabic princess, japones tourists, and wealthy americans (black or not, think about bling-bling hip-hop boys and girls). Also remember that Paco Rabanne (french designer) was the first one to bring black models on runways and he was boycott in USA because of that !! I work in a tourist hotel in the city center (latin quater if you been there) and most of our clients are americans, and let me tell you that we don't despise americans as you seem to believe, we watch your tv shows (my favorit is HBO's "Six Feet Under"), listen to your music, watch your films, how a country who gives birth to people like David Linch, Bret Easton Ellis, Christina Aguilera (no, was kidding on that one) or Nina Simon can be hated ! Most of us just don't understand your political choices (at least for half of you) or some of your manners but we kind of like you, and not for your money ! France is the 4th richest country in the world, Paris is almost as expensive as New York to live in, France don't live on tourism money, your tips won't make us live, stop seeing the rest of the world as a holiday resort, we're pretty much the same. We more have a problem with the all "i spend my dollars so i treat you like a dog" attitude some americans can have, money don't necessarily give you respect over here, you have to show respect to get some, we are not a "bling-bling" country (we just sell them, lol). We know that americans who come to France are not the narrowminded ones (most of the time), it's always interesting to exchange points of views and i'm sad to see that someone like Oprah, who had such an influence (only in the states, she's totaly unknown here) and do stuff to help people, falling totaly in the all diva cliché and delivering such an image of french. What's her point, make people get fired and make americans hate more France ? ... (but i'm pretty happy and surprise with all your reactions !)
(And by the way "North Africans" are not black.)
lundi, juin 27, 2005
Dear Oprah.
It's definitly because you're black, sure, and it has nothing to do with the fact that you tried to make re-open that Hermès shop like in a 3rd world country, sorry, you can't treat people like slaves juste because you're rich and/or famous, on this part of the Atlantic anyway, or not yet at least, you're so look like one of those arrogants twats who arrive with a condescendant dollar-payed-smile and want people to lick their ass like if they were the fucking messie. You're black ? realy ? can't tell, and don't care, now you want that company to have problems and fire employees because your diva ego was not pleased ? You are such a role model. Would had been a pleasure to close that door on your face.
And by the way "North Africans" are not black.
[CNN] & [Washington Post] reports. [et en français]
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