jeudi, mars 31, 2005

Maybe I will never be all the things that I want to be, but now is not the time to cry, now's the time to find out why...



 On avait prévu de se revoir en terrain neutre, finalement ce fut chez moi et pourtant il ne s'est rien passé, got 'til it's gone ? alors je laisse venir à moi un petit en-cas, [Le Tigre] sur scène ça déchire, voilà ce qui manque chez les pédés, des musiciens politisés, [Gravy train !!!!] en première partie (avec les points d'exclamation sinon dans google tu tombes sur un groupe des 70's), un show grandiose et totalement décalé, queer comme il faut, le tout anti-bush you make me sick, je repasse chez moi pour un joint, je fume trop depuis mercredi dernier et j’écoute de vieux Oasis, maybe I just want to fly, I want to live I don't want to die, maybe I just want to breath, je débarque chez meilleure amie pour sa despedida, je me retourne la tête au punch et fais le dj sur iPod, je suis totalement foncdé mais des gens que je n'ai pas vus depuis une éternité me trouvent "bonne mine" et on l'air ravis pour moi, maybe I just don't believe, maybe you're the same as me, we see things they'll never see, je me suis vraiment amusé, retour point de départ, gueule de bois carabinée qui dure tout le week end, la beu n'aide pas vraiment à se bouger mais pourtant je me sens plus posé, ça permet à mon cerveau d'arrêter de se contorsionner, de tourner en boucle, je finis par laisser aller, maybe I don't really want to know, je deviens accro. Regarder la fin du film L'esquive d'Abdellatif Kechiche sur les relations humaines, enchaîner avec un documentaire Sur le fil (TV5) ayant pour thème les lignes téléphoniques de détresse (SOS dépression, SOS sida,...), lately did you ever feel the pain, in the morning rain as it soaks you to the bone, fumer deux-trois bedos avant d'aller travailler, se demander d'où vient la cause et quel est l'effet, ou l'inverse, passé sa nuit sur Six Feet Under saison 3 (encore) et redécouvrir, écouter des américains parler de dieu comme d'une personne concrète, you and I are gonna live forever, live forever.

Les coups de foudre de la semaine: Clément Allanic, Julien Baumgartner et Gilles Bindi, les acteurs et le joli réa du court Un beau jour, un coiffeur ; Liberto Rabal dans Frenesi de Alfonso Albacete ; 1 mignon hétéro au concert du tigre ; Shane (Katherine Moennig) dans The L. Word saison 2 (forever) ; les prépubères des pubs Nintendo DS ; et tous les garçons qui peuplent les rues de Paris.


{Musique: Oasis - Live Forever < Devdas - Dola Re Dola}

mardi, mars 22, 2005

Daddy is my drug dealer.

 Il y a quelques années de cela j'adorais rencontrer des gens, je partais toujours du principe que tout le monde a quelque chose d'intéressant à apporter, que chaque conversation mène à une vérité, j'étais optimiste, aujourd'hui je trouve les gens petits et mesquins, ils se débattent dans leur petits clichés personnels en essayant d'éclabousser le plus possible pour se sentir vivant, j'ai de plus en plus de difficulté à me sentir intéressé, concerné, j'ai du mal à écouter leurs petites histoires calibrées, leurs rebellions formatées, leurs idées étriquées et vaines, si c'est pour voir quelqu'un juste pour remplir un espace vide je prends plus de plaisir à être seul. J'ai téléchargé Nowhere de Gregg Araki et mazette ! c'est un putain de film, je ne l'avais pas revu depuis sa sortie en 1997, je l'ai même plus apprécié qu'à l'époque, je repense à Bleu presque transparent de Murakami Ryü et Less than zero de Bret Easton Ellis quand je le vois, le cynisme, une vie sans adultes, sans règles, le mal être, ce je m'en foutisme de survie face aux agressions de la société, le cul/l'alcool/la drogue pour réussir à respirer, l'hypersensibilité blasée du no future, une jeunesse totalement déboussolée, le tout éclairé d'esthétisme trash, et d'une certaine mélancolie.

Ce putain de coup de froid m'a tenu au lit toute la semaine, j'ai donc refusé différentes propositions, mais pas tant que ça finalement, après une nuit et une journée dans ses bras il en est venu à la conclusion que faire l'amour sans s'enculer n'était pas des plus épanouissant, je suis plutôt entièrement d'accord, on a donc décidé de ne rien décider, j'ai eu des nouvelles du marin qui me fait savoir qu'il est d'accord pour jouer avec ma bite dès qu'il sera de nouveau célibataire, j'ai dû regarder [Devdas] 5 fois, la beauté parfaite et impressionnante d'Aishwarya Rai, j'en écoute la BO dans la rue, je suis déjà en inde, demain livraison du poison, envie de m'envoler, i'm a rocket man, un gros sac de beu, toujours mieux que de se foutre par la fenêtre, je passe de l'euphorie au désarroi le plus profond en 3 secondes chrono, j'ai du mal à gérer, tout m'agresse en ce moment, ce n'est pas tant celui qui s'est fait plombé en faisant la pute et sa nouvelle amie gothico-rebelle/face de fion genre candeloro (private joke) que la connerie gratuite en général, je pense être arrivé à une toute nouvelle étape, un nouveau monde s'ouvre à moi, quelqu'un me faisait remarquer que je devais être le seul pédébloggeur à ne pas encore prendre d'antidépresseurs/anxiolitiques/électrochocs, c'était quoi la bonne nouvelle ?

dimanche, mars 20, 2005

Say a pray for the spoiled youth of Europe & America.



 "Vous autres, la jeunesse occidentale, vous buvez, vous vous droguez, vous avez des moeurs dissolues, vous vous gâchez, c'est pour ça que vos économies sont en déclin, votre société vouée à l'effondrement, nous on ne fait pas tout ça, c'est pour ça que l'équilibre mondiale va bientôt changer et nous allons prendre le pouvoir, vous allez voir". C'est, en gros, ce que m'a sorti une fille un peu grosse et plutôt moche dans une soirée il y a quelques mois de cela, une fille mexicaine je crois, j'étais fin bourré et vu que c'était une fille et un peu grosse et moche de surcroît, je n'ai pas vraiment prêté attention, ce matin j'ai enfin regardé Kids de Larry Clark écrit par Harmony Korine avec Chloe Sevigny et ce laïus m'est revenu, j'ai pensé ce que j'ai dû lui répondre sur le moment: Yeah, sure, whatever.

{Mots-Clés appropriés (ou pas): je me suis fais sucer par ma mere - mon pere ma doigter - jus de chatte - nina hagen un doigt dans le cul - 1 night in paris (titre du film de cul de Paris Hilton) - ma bite de parisien - je suce son tampon.}

vendredi, mars 18, 2005

I remember you, you're the one who made my dreams come true, a few kisses ago, I remember you...

 Je me réveille sur les coups de 10h, je me mets Pearl de Janis Joplin, fais une série d'abdos, ma crève commence à passer mais j'ai toujours des glaires dans la gorge, avant hier dans ma boite se trouvait Sexe et Solitude de Bruce Benderson offert par chauffeuse-de-carte-bleue-Sskizo via ma [wishlist] et un avis de colis de la poste, je décide donc d'y passer aujourd'hui, pas de queue, je reçois enfin Le ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras et The Rotters' Club de Jonathan Coe venant d'un certain Pierre P. qui me laisse le mot suivant: "je veux bien t'offrir des bouquins ... mais alors j'espère que tu vas en écrire.", alors oui pour ça je veux bien un ego et du talent parce que si c'est pour écrire une merde je ne vois pas l'intérêt, en tous les cas merci ça fait toujours extrêmement plaisir de recevoir un cadeau, je t'invite à continuer, je me rends compte en ouvrant le paquet que j'ai un léger problème avec amazon.fr, le premier livre est en fait un commentaire du roman de Duras par une connasse dont je n'ai rien à battre et le deuxième simplement en anglais, je le parle mais de là à lire un roman british de 400 pages, ça se confirme, je suis bien polio du clavier. Plutôt que de rentrer je bifurque vers la seine, trop de gens, trop de voitures, trop de bus, trop de soleil, trop de pollution, sur le pont Notre Dame je fais une mini crise d'angoisse, non en fait j'ai juste toujours le dos à moitié bloqué ce qui m'oblige à marcher très droit et j'ai le bas du pantalon qui rebiffe sur ma chaussure ce qui m'énerve particulièrement, je me fige sur place, reprends ma respiration, mets Ben Harper un peu plus fort et me demande bien où je pourrais aller, j'opte pour le square du Vert-galant, à la pointe ouest de l'île de la cité, je me pose au soleil sur un banc, je me plonge dans le roman Rien de Grave de Justine Lévy offert par Bradshaw, Chet Baker me murmurant tendrement I fall in love too easily, I fall in love too fast, je suis proche du bien être, non en fait je suis en plein dedans, un peu comme dans une définition du terme, les mots s'envolent, je le lis presque d'une traite, la lumière est presque trop blanche, tout parait comme brûlé, mes yeux glissent souvent en fin de page pour se retrouver dans le vide, mi-clos, je me surprends à rêvasser, je me retrouve dans la peau d'un autre, un moi confiant comme je l'imaginais enfant, menant une vie d’écrivain dilettante dans un Paris mystérieux, celui des vieux films américains d’après-guerre, même les pigeons ressemblent presque à des oiseaux, j'y reste tout l'après midi, content de remplir ma journée d'autre chose que de sommeil, je finis enfin par me faire l'expo Dionysiac sans queue, c'est rapide, je passe au G20 et m'en tire pour 31 euros, 8 tranches de jambon fumé, 4 bananes et un pot de beurre de cacahouète, en rentrant je me mets Seu Jorge pour faire comme tout le monde et me dis que j'ai bien envie de couper tout contact avec l'humanité pour quelques temps.

mercredi, mars 16, 2005

Depuis que je te connais j'ai la narine droite qui pleure, cela fait 3 jours, non en fait c'est un rhume, mais c'est moins romantique d'un coup.

       


 Badinages amoureux.

Je me suis réveillé, j'ai ouvert des yeux encore cotonneux dans le soleil de cette fin d'après midi, j'étire mes membres comme après un long voyage, prends quelques minutes pour réaliser où je suis, j'ai touché mon sexe en érection, la peau en était vraiment douce, puis j'ai ramené ma main vers mon visage et ton odeur était encore dessus, j'ai pris mon portable qui traînait au bord du lit et sans réfléchir je t'ai envoyé un texto: je me réveille, j'ai la trique, je pense à toi..

Je me suis mangé un mur dans la nuit, dans ma salle de bain, j'étais baissé, en me relevant je me suis pris la tête dans ma serviette qui séchait sur la barre de douche alors pour m'en débarrasser j'ai précipité mon front sur le montant de la porte, et tout ce que tu as trouvé à me demander c'est si j'étais défiguré, j'ai souri en me disant que c'est la première chose que j'ai vérifié en me retournant.

Je me ballade dans Paris en prenant des photos, Bowie me chante à l'oreille:

Sailors fighting in the dance hall
Oh man! Look at those cavemen go
It's the freakiest show
Take a look at the Lawman
Beating up the wrong guy
Oh man! Wonder if he'll ever know
He's in the best selling show
Is there life on Mars?


- tu es sage ? - tu me demandes si je vais aller coucher avec quelqu'un ? - non non c'est une private joke avec moi même, je m'éclate dans la vie qu'est ce que tu crois. - ne t'inquiète pas, quand j'ai quelqu'un dans la tête ... en ce moment je ne bande que pour toi.

{Björk - Triumph of a Heart (audition mix) < Björk - Hunter (Strings) < David Bowie - Life On Mars ? < Alex Beaupain - Pretty killer < Ben Harper - Walk Away < Damien Rice - i remember}

lundi, mars 14, 2005

Rien de grave.

 Vendredi soir je reçois un e.mail, un bloggeur que je connais vaguement pour l'avoir vu dans mes stats/liens (referrers) me propose qu'on se voie ce week end, je doute, je ne suis pas (plus) spécialement pour les rencontres intra-blog, je lui donne mon msn pour qu'on discute, on ne sait jamais, Bradshaw finit par arriver chez moi vers 22h, 1h après l'heure convenue, il est vraiment très mignon et je regrette instantanément de ne rien avoir lu de lui, il a clairement l'avantage de connaître mon blog par coeur ce qui me rend vaguement mal à l'aise, il pose les bonnes questions, je comprendrai plus tard en parcourant ses archives qu'il aime en jouer, le courant passe bien, rhum guadeloupéen/tropicana, je décide de l'amener avec moi à une soirée d'anniversaire chez une amie dans le quartier, le dj passe de la musique funk, on commence à groover, je vais enfin voir comment tu danses, oui il aime jouer, je le présente à iPodGirl qui essaye toujours de me caser avec un de ses potes, tout le monde commence à vraiment être bourré, sur le pas de ma porte il me dit malgré tout ça tu es quelqu'un d'attachant, j'espère que le ça voulait juste indiquer les baisers échangés.

Mal de dos carabiné, Paumé sur msn est vexé que Bradshaw n'ait pas répondu à son e.mail, il doit retrouver des amis sur les champs pour un ciné, on se donne rendez-vous après, Freaky lui est déjà dans le quartier, on n'hésite pas longtemps avant de choisir La Cantine des Ginettes Armées ([Le Troisième Lieu, rue Quincampoix]), j'arrive, à peine le temps d'échanger un Hey qu'il m'indique la présence de Mathieu Lecerf de Pink appuyé négligemment contre le mur derrière lui, il est avec Annabelle Troussier mais on est assez d'accord pour dire qu'on s'en fout royalement, il est encore plus charmant en vrai, définitivement trop coincé pour l'aborder Freaky décide de le dénigrer, on est de suite moins tendus, à peine notre (2ème ?) bière finie, parfait timing devant l'entrée Bradshaw arrive, je suis assez gêné maintenant que j'ai lu un bout de la "notice", on boit, on discute en attendant le paumé qui arrive nonchalamment sur les coups de 23h30, ça fait plaisir de les revoir, 1h Freaky nous lâche pour son lit, 2h la fermeture nous pousse dehors, Paumé bouge pour les folivores, j'ai peur que Bradshaw décide de le suivre mais finalement il monte finir la nuit chez moi, on s'entend vraiment bien, j'aime parler avec lui, on flirt devant The Living End premier film de [Gregg Araki] qui est vraiment très bon, la peau douce et bronzée, par moment il a presque l'air terrorisé, il me demande de retirer mon pantalon, tient à rester habillé, me caresse lentement, m'embrasse partout, j'aime quand il me regarde et contre toute attente on se retrouve nus et enlacés jusqu'au milieu de la matinée, il est actif comme moi je suis pourtant charmé, je n'avais jamais autant sucé quelqu'un pour découvrir le lendemain dans un vieux post qu'il n'aime pas ça.

Dimanche à comater, j'ai la gorge en feu d'avoir trop fumé, j'évite mon téléphone, désolé Paumé, du coup je ne vais pas manger chez ma voisine, je n'allume même pas la télé, on échange des textos, je pense que si il ne devient pas le nouvel homme de ma vie (ça semble assez compromis) je pourrai/aimerai en faire un ami, [Freaky] me dit que j'ai bien pêché, mais je me demande si c'était une bonne idée de tout lire d'un coup et si maintenant je n'en connais pas un peu trop sur [lui].


{le lien sur Troisième Lieu mène à tes mots, parce qu'on a aussi trinqué en pensant à eux.}

jeudi, mars 10, 2005

En vrac.

 Mercredi soirée electrobreakbeat/dub au Batofar pour fêter avec une bonne pinte la rencontre de meilleure amie avec le président vénézuélien qui est en train de changer la face du monde Chavez en passage éclair à Paris, rien que [ça], j'ai vraiment envie de tout envoyer bouler pour partir avec elle faire ce documentaire sur la tribu des Yanomamis dans l'Amazonie en avril, j'en suis à l'épisode 18 de Lost et cette série commence à me rendre taré, j'ai enfin vu 2046, j'attends la sortie de Mysterious Skin de Gregg Araki dont j'étais fan du Doom Generation quand j'avais 15 ans, d'ailleurs c'est pour ça que j'ai téléchargé la saison 7 de Charmed (oui je sais j'ai honte), pour l'actrice [Rose McGowan] (ex-femme de Marilyn Manson) qui est quand même tombée bien bas, j'ai replongé la tête dans mes vieux cd, enfin tout comme sauf qu'il n'y avait pas de cd/objet, vu qu'ils sont chez mes parents que je les ai déjà achetés/payé les droits d'auteur donc j'ai téléchargé légal, ou pas, toujours est-il que j'étais bien content de retrouver des groupes que je n'avais pas écoutés depuis une éternité, le K&D sessions de Kruder and Dorfmeister, les premiers Asian Dub Foundation (putain Facts and Fictions et RAFI), Lee Scratch Perry qui me rappelle les vacances sur l'île d'Oléron, à boire du blanc-pomme, cracher du feu sur la plage et gober des boulettes d'opium, c'est là que j'ai fait mon coming out pour la première fois, on regardait les beaux surfeurs blonds et musclés avec ma meilleure amie période lycée, une espèce de bombe à qui on proposait à l'époque de poser pour les maillots de bain quicksilver, elle sortait avec l'un d'entre eux, elle a fait une remarque sur leurs reins, la cambrure du sien sous la douche et j'ai acquiescé, cela semblait naturel et j'y avais déjà goûté, les soirées percus dans la forêt, les concerts de ska, la beu de papa, Black Sunday et Temple of Boom de Cypress Hill en boucle, toute la salle allumant son bedo sur les premières notes de I wanna get high, Waldeck, Hoover, les débuts de Morcheeba (encore trip hop), les premiers grands voyages, amérique du sud, amérique du nord et asie, puis la ville, l'alcool, les hommes, et j'ai fini par oublier tout ce qui me faisait vraiment rêver.

lundi, mars 07, 2005

Foutons-nous sur la gueule, c'est tellement plus mature et évolué.

 L'autre nuit je me suis réveillé en sursaut d'un rêve où je me faisais agresser, tabasser par 3 hooligans émechés, c'est plutôt bizarre je n'ai jamais été un anxieux, je crois avoir été marqué par les histoires de [Captainhook] et [Gondalien], vraiment ému surtout, ah non je les ai lu après, pour me rendormir je me suis mis le [Cremaster I] de Matthew Barney, l'utilisation de somnifères c'est très surfait. Un dimanche qui commence sur les rythmes du dernier Asian Dub Foundation (Tank), pas de gueule de bois, j'ai bien fait de débourrer avant de me coucher, 5 verres de vodka/orange auront eu raison de ma timidité, la soirée c'est fini trop tôt alors j'ai dansé sur les ponts pour rentrer Groove is in the heart, j'avais ma grosse doudoune de Tsahal kaki contre le froid; Thievery Corporation The Cosmic Game avant d’enchaîner sur une machine à laver, semaine plutôt calme, chez Cosi on fait du très bon café (54 rue Seine 75006 Paris), et des sandwiches à l'italienne bien composés, j’ai maté Rois et Reine et Sideways dans différents mk2, rien de bien transcendant à part Mathieu Amalric qui rattrape difficilement une Emmanuelle Devos mal castée, la scène dans les jardins de l'asile est grandiose, maintenant je veux voir Le Livre de Jérémie, perspective-ment parlant le quartier Bibliothèque François Mitterrand est bien réussi, un joli décor, reste à voir comment les humains vont se fondre dedans, malgré les 0°C je passe mes journées à baguenauder, Paris est une ville parfaite en hiver et au printemps, déambuler dans le jardin du Luxembourg à moitié gelé, beaucoup les bords de seine et un peu l'île de la Cité, quelqu'un semble m'avoir offert deux bouquins de ma [wishlist], je tiens à l'en remercier d'avance et espère que cela va vous donner des idées.

{Asian Dub Foundation - Flyover < David Bowie - Starman < Pixies - Where Is My Mind

< Thievery Corporation - Warning shots (featuring Sleepy Wonder & Gunjan)}

jeudi, mars 03, 2005

Journée à brûler l'humanité.

 Tu te lèves et déjà tu sais, tu n'as pas envie de rester enfermé mais dehors il neige mouillé partout, il fait froid, tu décides de passer à la banque, jusque là tout va bien, y'a juste 20 personnes qui t'ont bousculées en te rentrant bien leurs parapluies dans la gueule, tu cherches la merde aussi en te rendant à la fnac des halles (c'est la plus près) en plein milieu des vacances scolaires pour acheter un cd (ça t'arrive encore) qui n'y est pas bien entendu, tu prends ta place pour Antony & The Johnsons et te rends compte que plein de gens ont sorti des albums que tu aimerais bien acheter mais tu as un boulot de merde mal payé alors tu pleures parce que tes lecteurs sont radins [wishlist], tu veux pas rentrer alors tu vas faire un tour dans Beaubourg, tu fais la première expo que tu trouves qui se révèle d'une nullité jamais égalée, du niveau 4ème cours d'arts plastiques quand le prof te demande de coller une photo sur une feuille blanche et d'en continuer les sujets à la peinture à l'eau, alors tu appelles ta meilleure amie au secours, elle te propose de passer, sur le chemin après avoir maudit les gens qui essayent de monter dans le wagon alors que personne n'est encore sorti, les pouffiasses à poussettes qui te foncent dessus, la neige de tapette qui se transforme en eau glacée dès qu'elle touche ton nez, les beaux gosses qui n'ont même pas daigné te demander de partir avec eux en Argentine là tout de suite car l'amour ça ne se commande pas, les mamies à fourrure qui monopolisent les trottoirs en écartant bien les coudes, et les vélos qui te foncent dessus alors que tu es au milieu du passage pour piétons et te regardent comme si tu étais un demeuré, j'arrive enfin juste énervé, j'ai eu la bonne idée de prendre un pack de bières, du pain et du fromage, de la tapenade d'olive verte histoire de conjurer le sort et bien finir la journée, elle m'explique qu'une copine à elle sud-américaine qui pressent les évènements prédit une catastrophe naturelle sous peu, on parle de la photo avant/après putain ce regard de Florence Aubenas qui risque de rester pour nous hanter un bon moment, du ridicule du gouvernement actuel du style raffarin qui cite laurie (merci à la culture française d'exister), gaymard et son calimero-mensonge "Evidemment, si je n'étais pas le fils d'un cordonnier-marchand de chaussures, si j'étais un grand bourgeois, je n'aurais pas de problème de logement, je serais propriétaire de mon appart' et il n'y aurait pas toute cette affaire" alors qu'il l'est et de plusieurs apparts'/maisons en plus d'être sujet à l'isf, sarkozy chez fogiel totalement ridicule (huhuh), julia et ses potes les terroristes pas contents qu'il soit mis en examen (...), on s'est dit aussi que l'aura d'intellectuel de Mitterrand manquait sur la classe politique française, des films de cul réalisés par Lars Van Trier, de la putain de chance de vivre en europe et qu'il ne faudrait pas l'oublier, je lui fait signer la [pétition d'actup pour faire virer l'un des gros connards d'homophobes de l'ump] et rentre chez moi, elle doit aller travailler, là tu repenses à hier soir quand tu as décliné l'offre de quelques garçons de venir te sucer et passé ta soirée à baver devant le bachelor en mangeant des barres chocolatées, pathétique hein, mais les choses sont plutôt comme ça en ce moment, tu as zappé et es tombé sur un film où y'avait Jean Hugues Anglade (ça faisait longtemps), Kieffer Sutherland (dans le rôle du "méchant" pour changer), Tcheky Karyo (ça fait toujours plaisir), Angelina Jolie (putain cette meuf est une déesse), Olivier Martinez (putain ce mec est un dieu), et Ethan Hawke (je crois que je suis amoureux), l'autre jour tu as reçu le coup de fil d'une radio de Paris-Arkansas (non même pas Paris-Texas comme le film de Win Wenders) où le gars t'a demandé quel temps il faisait à Paris-France it's snowing, faut croire qu'ils ont eux aussi des jeux débiles à la funradio, alors là tu restes au chaud devant la nouvelle star parce que tu n'as plus envie de bouger, tu es persuadé que tu vas mourir d'une tumeur au cerveau sous peu, ta vision périphérique clignote souvent comme Nate dans Six Feet Under, ta mémoire immédiate est devenue celle d'une huitre en décomposition et tu as trop souvent cette douleur sourde, c'était quand même une bonne journée de merde et tu penses sincèrement à fermer.

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