vendredi, mars 18, 2005

I remember you, you're the one who made my dreams come true, a few kisses ago, I remember you...

 Je me réveille sur les coups de 10h, je me mets Pearl de Janis Joplin, fais une série d'abdos, ma crève commence à passer mais j'ai toujours des glaires dans la gorge, avant hier dans ma boite se trouvait Sexe et Solitude de Bruce Benderson offert par chauffeuse-de-carte-bleue-Sskizo via ma [wishlist] et un avis de colis de la poste, je décide donc d'y passer aujourd'hui, pas de queue, je reçois enfin Le ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras et The Rotters' Club de Jonathan Coe venant d'un certain Pierre P. qui me laisse le mot suivant: "je veux bien t'offrir des bouquins ... mais alors j'espère que tu vas en écrire.", alors oui pour ça je veux bien un ego et du talent parce que si c'est pour écrire une merde je ne vois pas l'intérêt, en tous les cas merci ça fait toujours extrêmement plaisir de recevoir un cadeau, je t'invite à continuer, je me rends compte en ouvrant le paquet que j'ai un léger problème avec amazon.fr, le premier livre est en fait un commentaire du roman de Duras par une connasse dont je n'ai rien à battre et le deuxième simplement en anglais, je le parle mais de là à lire un roman british de 400 pages, ça se confirme, je suis bien polio du clavier. Plutôt que de rentrer je bifurque vers la seine, trop de gens, trop de voitures, trop de bus, trop de soleil, trop de pollution, sur le pont Notre Dame je fais une mini crise d'angoisse, non en fait j'ai juste toujours le dos à moitié bloqué ce qui m'oblige à marcher très droit et j'ai le bas du pantalon qui rebiffe sur ma chaussure ce qui m'énerve particulièrement, je me fige sur place, reprends ma respiration, mets Ben Harper un peu plus fort et me demande bien où je pourrais aller, j'opte pour le square du Vert-galant, à la pointe ouest de l'île de la cité, je me pose au soleil sur un banc, je me plonge dans le roman Rien de Grave de Justine Lévy offert par Bradshaw, Chet Baker me murmurant tendrement I fall in love too easily, I fall in love too fast, je suis proche du bien être, non en fait je suis en plein dedans, un peu comme dans une définition du terme, les mots s'envolent, je le lis presque d'une traite, la lumière est presque trop blanche, tout parait comme brûlé, mes yeux glissent souvent en fin de page pour se retrouver dans le vide, mi-clos, je me surprends à rêvasser, je me retrouve dans la peau d'un autre, un moi confiant comme je l'imaginais enfant, menant une vie d’écrivain dilettante dans un Paris mystérieux, celui des vieux films américains d’après-guerre, même les pigeons ressemblent presque à des oiseaux, j'y reste tout l'après midi, content de remplir ma journée d'autre chose que de sommeil, je finis enfin par me faire l'expo Dionysiac sans queue, c'est rapide, je passe au G20 et m'en tire pour 31 euros, 8 tranches de jambon fumé, 4 bananes et un pot de beurre de cacahouète, en rentrant je me mets Seu Jorge pour faire comme tout le monde et me dis que j'ai bien envie de couper tout contact avec l'humanité pour quelques temps.

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