vendredi, décembre 23, 2011

The Tree of Life.

 
Hampi - 22/12/2011

mercredi, novembre 23, 2011

Indeventaire.

 1 petite Maglight, 1 montre/réveil avec sa notice pour ne pas oublier comment la régler, 1 gros cadenas à code pour fermer les chambres d'hôtel/bungalow en bois sur une plage de carte postale, 1 câble de sécurité vélo pour attacher sa valise dans les trains, pour 50€ de médocs pour l'estomac dont des probiotiques placés dans 1 tupperware pour éviter de tout écraser, 1 drap housse enfant pour éviter les draps des hôtels, 1 paire d'Havaianas pour éviter les douches pieds nus, du gel antiseptique, du savon antiseptique, du spray anti-moustiques tropicaux, des produits pour se laver, de la crème solaire Avène indice 30, 1 petite tondeuse à barbe, des boules Quiès, 1 ceinture banane à mettre sous les vêtements parce qu'on est jamais assez parano en voyage, des pochettes en plastique pour y mettre le passeport et les billets de banques pour éviter de les tremper de sueur, 1 appareil photo qui tient dans la poche, des fringues pour un pays chaud, 1 valise qui roule mais qui fait aussi sac à dos, 1 sac à dos, 2 grosses boites de Tic-Tac, des bouquins en VO: Middle Sex de Jeffrey Eugenides, The Terrible Privacy Of Maxwell Sim de Jonathan Coe, The Fortress of Solitude de Jonathan Lethem, et en VF: La Guerre et La Paix Tome II de Léon Tolstoï, 1 gros iPod pour y transférer ses photos directement et avoir toute sa musique avec soi, 1 iPhone avec des épisodes de Homeland, Nurse Jackie, Desperate Housewives, Modern Family, How I Met Your Mother et 1 porno pour quand on en a mare de lire, 1 iPod Nano où on a mis la musique qui se trouvait sur l'iPhone pour traîner dans les rues de Mumbai ou Hampi et pour les voyages en train ou bateau dans les Backwaters du Kerala, 1 Carte Visa Premier, 1 paire de RayBan, 1 Lonely Planet South India & Kerala de septembre 2011, et 1 petit bracelet Dinh Van pour rêver du garçon.

mercredi, novembre 09, 2011

Van Dinh.

 Merde, je crois que je suis heureux, je devrais sûrement ne pas l'écrire, ça va probablement le jinxer, mais ce sentiment est suffisamment rare chez moi pour que j'en laisse une trace quelque part. J'ai vu dans une boutique, rue des Francs Bourgeois, une machine à coudre en tricot à 958€, j'hésite entre avoir terriblement envie de la posséder ou sauter d'un pont. Je kiffe cet automne à Paris, mon anniversaire ne m'a même pas fait chier cette année, j'ai trouvé quelqu'un pour louer mon appart pendant que je suis en Inde, et je suis content d'avoir écris un projet de fiction, même si je ne le vends pas, je sais que je suis capable de le faire, ça serait bien que ça m'ouvre quelques portes quand même, mais pour le moment je me sens bien, juste le fait d'être allé au bout du truc. J'ai commandé plein de bouquins bien trop gros que je vais devoir me trimbaler pendant 2 mois, ma mère m'offre le bateau dans les Backwater du Kerala, je ne vois pas trop quel cadeau peut-être plus classe que celui là, maman je t'aime. J'ai aussi eu ce petit bracelet, avec un rond en argent martelé, bien trop chère, mais que j'espère garder toute ma vie, quand je le regarde je me sens aimé, c'est étrange comme sensation. Et puis en vrac: 2 Broke Girls, Woodkid, Foster the People, Gratin Dauphinois Lenôtre, Glaces Vanille/Chocolat blanc, The Walking Dead, marcher sur les Quais de Seine, Feist, Someone Like You de Adele, Les Chansons d'Amour, 98%, Terra Nova ça pue, la fin du monde de la dette de l'euro de la Grèce à multi rebondissements, l'Europe vendue à la Chine, American Horror Story, les inondations en Asie du Sud est, 33, Indiana Jones, et dents.

samedi, novembre 05, 2011

Novembre - Place Vendôme.

samedi, octobre 29, 2011

Maya l'abeille.

 Je ne sais plus si je suis à jour dans mes vaccins, je ne sais pas si quelqu'un, quelque part, garde une trace de tout ça et t'envoie une lettre pour ne pas que tu chopes la polio, ou si tu es censé y penser tous les 10 ans, il faut que j'aille vérifier ça avant de partir, c'est plein de maladies l'Inde. Je vais bientôt avoir l'âge du Christ, même pas peur. J'ai acheté un sublime tissu designé par Harri Koskinen (le gars qui fait la célèbre lampe dans un bloc de glace) à 65€ le mètre, pour en faire une "porte" de salle d'eau, il faut que j'arrête de vivre comme un riche. A défaut d'être grand, mon appart devient vraiment joli. Sarko "est responsable d'une hausse de l'endettement d'environ 500 milliards d'euros soit près de 50%" mais ça il n'en parle pas. Hier c'était la fin du monde, mais ils se sont trompés de calendrier, ils ont pris celui de Maya l'abeille.* Et un peu de poésie commerciale, pour le plaisir :



(*Blague honteusement piquée à un pote qui m'a bien manqué quand même)

dimanche, octobre 09, 2011

‎Oral-B ou Asian F.



 American Horror Story est super creepy, c'est une sorte de gloubi-boulga d'hommages aux classiques du cinéma d'angoisse et d'horreur, plein de moments WTF, un mélange de Twin Peaks/The Shining/nawak, avec les fantastiques Frances Conroy et Jessica Lange dans des rôles complètement barrés, tout est hystérique, surtout le montage, l'histoire tient à peine debout, et je me demande comment ils vont tenir une intrigue comme celle là, mais j'ai vraiment aimé ! Enfin je ne sais pas trop en fait, je sais juste que c'est le seul pilot de la saison durant lequel j'ai pris un réel plaisir (Terra Nova est sympathique mais les effets spéciaux sont pourris et c'est trop bon enfant/cliché, du Spielberg grand public quoi, et Pan Am est juste joli pour le moment), j'ai terriblement envie de voir la suite ! J'ai voté Martine Aubry aux primaires aujourd'hui, je n'arrive pas à imaginer François Hollande au G20 (pas le super marché hein) entre Obama et Poutine, et il va se faire laminer par mini-sarko et ses poissonnières pendant cette campagne. Je trouve que Aubry en impose plus, façon Angela Merkel, et est beaucoup plus compétente pour le job, il suffit de comparer leur bilan respectif à la tête du parti socialiste. Je verrai d'ici avril, mais si c'est Hollande qui passe je voterai sûrement pour Eva Joly au premier tour. Je regarde les billets pour l'Inde, ça me démange...

Love.

samedi, octobre 08, 2011

Primaires Socialistes.

 Steve Jobs est donc mort, on pourrait s'en foutre, mais quand j'y pense avant d'avoir un iPod je devais partir en voyage avec une trentaine de MD, ce qui prenait plein de place, je me souviens aussi d'une nuit entière dans un bus de Sao Paolo aux Cataratas do Iguaçu quand j'avais 15 ans, une nuit à écouter en boucle Post de Björk et To Bring You My Love de PJ Harvey parce que le reste de mes cassettes étaient dans la soute, maintenant on peut aussi écouter le dernier album de Rihanna sans avoir à l'acheter, il a tué l'industrie du disque, vive Steve Jobs ! Je kiffe aussi de pouvoir regarder des videos sur mon iPhone (ce que je ne fais jamais, ou alors juste pour un film de cul quand je suis loin de mon MacBook), ou juste slider mes photos du bout de mon doigt, je me sens comme Prue dans Charmed, c'est magique. Et puis merde, il a rendu la technologie jolie (et permis l'invention de Angry Birds), et rien que pour ça c'est un dieu, merci Steve. On m'a offert des sneakers Dior, comme ça, sans raison, et je ne sais pas si je suis censé me la péter maintenant, ou avoir un peu honte, déjà quand je vois le nombre de tatas avec des baskets LV ou D&G j'ai envie de pleurer, ils ont foutu leur RSA dans une paire de pompe et ça leur donnent l'impression d'être important ? C'est surtout ça, je trouve tellement ridicule de mettre autant pour une paire de baskets, ce n'est tellement pas moi, et ça ne va vraiment pas avec ma vision du monde, être définit par ses chaussures. Après c'est vrai qu'elles sentent terriblement bon le cuir, le vrai, celui fait en Italie, qu'elles sont toute-jolies et plutôt chic, et que étant un cadeau je devrais pouvoir les assumer, merci petit chat. En ce moment je regarde Terra Nova de Spielberg (des dinosaures !), Pan Am (Mad WoMen dans un avion !), et 2 Broke Girls (hahaha, c'est con), j'ai déjà arrêté Charlie's Angels (manque terriblement de second degrés), The Playboy Club (juste pas à la hauteur des promesses) et Ringer (Buffy ne sait jouer que Buffy), et je vais bientôt regarder American Horror Story qui me donne vachement envie, Person of Interest pour les acteurs Jim Caviezel et Michael Emerson (Lost !), et Homeland de Showtime avec Claire Danes. C'était le passage Geek de séries, sponsorisé par Vuze, je crois que je vais finir par dire que ça fait parti de mon travail de recherche pour écrire des projets, mais pour ça il faut déjà que j'en vende un. Je suis dans un moment de doute, il faut que je prenne des décisions, et j'ai froid là.

vendredi, octobre 07, 2011

iDeath.

 "Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire."
Steve Jobs 1955-2011



vendredi, septembre 23, 2011

Nina Sushi.

 La campagne 2012 a commencé, et ça pue déjà le réac raciste, il va vraiment falloir que je parte loin de France, ou que je me fasse une cure sans média pendant 6 mois, je ne vais pas supporter de voir le bridge de nadine m (soyons prudent, elle n'aime pas trop la liberté d'expression) tous les jours à la télé et l'entendre nous dire combien elle mouille pour un nain, ça va être l'horreur, écouter plein de gens qui n'y connaissent rien donner leurs avis sur des choses qu'ils ne comprennent pas, et je ne parle pas que des pédés sur Gboy ou No Pic No Dial, je vais aller en Inde, me faire bronzer sur une plage du Kerala, ça ne va pas traîner. Le projet de série est écrit, maintenant il faut le vendre, c'est cool je dîne avec le "numéro 3" de tf1 samedi soir. Je passe mon temps à regarder le Big Brother Anglais, manger des madeleines, ou chez le dentiste, je profite d'être pauvre pour tout me refaire, on joue à Mario Kart aussi, et il réagit comme un garçon de 6 ans quand il perd, la nouvelle saison des séries est déjà là et rien ne sort vraiment du lot, meilleure amie a eu son deuxième enfant, j'écoute Kanye et Jay-Z Watch the Throne, Kate Moss fait des pub pour Mango (mais pourquoi ???), winter is coming, et on me dit tous les jours qu'on m'aime, ça fait bizarre.

lundi, août 29, 2011

Organisation.

 Via

samedi, août 20, 2011

Aoûts.

 2004: Interlude #7

Je suis resté 2h assis sur la rambarde d'un pont, les lumières de Paris, le faisceau de la tour eiffel au dessus et l'eau noir, qui tourmente, écoutant damien rice en boucle. Je me suis demandé comment cela ferait de tomber là-dedans, si j'aurais les couilles de sauter, si je n'avais pas besoin de retrouver des défis, voire des convictions, en me tenant fermement agrippé à la pierre. J'ai pensé à mon ex aussi, avec qui finalement ça se passait, j'avais juste à y croire un peu plus, on formait un beau couple après tout, même ma mère voyait en lui un gendre idéal, à défaut d'une greluche fécondable au moins il était beau et charmant, un producteur pour le fils pédé ça fait toujours bien aux réunions familiales.

Plus que quelques paumés sur l'île saint Louis, une percu pas loin et cette nausée. Y'avait pas mal de vent, je n'arrivais pas à respirer pourtant, comme ce rêve où je me sens super bien au milieu d'un "trouver charlie" porno, plein de petits minets bel-amis, mais une voix me dit que je suis en danger et tout me semble différent, rien a changé mais les regards semblent fourbes et malveillants. Il faut que j'apprenne à respirer, à dire merde aussi et à sucer une bite, à casser ces putains de schémas acquis qui font que tout est pour moi, que les gens sont là pour brasser de l'air et rendre le temps moins long, que tout ça n'est qu'une valse ridicule et franchement lassante. Je suis un cynique optimiste on m'a dit une fois, je suis vide aussi, comme tout ça, j'y prends un plaisir coupable, cette dérision amusée.


 Je me suis fais sucer par un de mes "fuck-buddy" hier soir, au taf, debout, le pantalon de costard sur les genoux, je me doigtais l'anus en faisant des va-et-vient dans sa bouche, il avait mis une casquette bleue et j'ai remarqué l'ange tatoué sur son bras juste quand j'ai joui.

2005: Fin de soldes & I'm a fountain of blood in the shape of a boy.

Je marche, la ville est déserte, je vois sur la rambarde d'un pont de l'île de la cité une paire d'escarpins marron à talons, ils semblent attendre leur propriétaire, posés là l'un à côté de l'autre, comme rangés au fond d'un placard, une paire de souliers abandonnés dans le soleil d'un matin d'août, cela donne un tableau assez mélancolique, Notre Dame en fond, la Seine en contrebas ; je me demande comment ils sont arrivés là ; une balade romantique, Paris de nuit, il fait bon, elle a mal aux pieds, retire ses chaussures et les porte à la main, une brise légère se lève, ils ont passé la soirée dans un grand restaurant, ont bu du champagne aux scintillements de la Tour Eiffel sur l'eau, se sont assis là pour s'embrasser, portés par la situation il lui a dit je t'aime à l'oreille et il s'est mis à pleuvoir, ils ont couru main dans la main pour attraper un taxi sur le Quai de la Tournelle et c'est au niveau du Quai d'Orsay qu'elle a relevé l'absence ; d'autres scénarii me passent par la tête ; le vent est froid, elle rentre chez elle et décide de changer son quotidien en faisant un détour par Notre Dame, quelques couples d'étrangers se tiennent par la main mais la saison touristique touche à sa fin, elle se demande ce qu'elle va manger en rentrant, un couple s'embrasse sur la rambarde du pont où elle se trouve, ils ont l'air tellement heureux, le tonnerre retentit, et la pluie commence à tomber, elle a oublié son parapluie, il faisait tellement beau ce matin, elle se dit qu'elle devrait courir pour s'abriter mais n'arrive pas à bouger, elle voit le couple s'engouffrer dans un taxi, elle a l'impression que la femme lui a souri au moment où sa tête disparaissait dans le véhicule, elle reste là, les cheveux dans les yeux, au milieu de ce pont, elle s'approche du bord, regarde en bas, retire ses mocassins marrons qui lui abiment les pieds, les pose délicatement sur le muret, comme elle fait tous les soirs en rentrant chez elle, se penche en avant ; la rue est déjà déserte, personne n'entendra le bruit de sa chute.

Episode IV, il est 2h30, il m'attend sur mon palier, il est rentré samedi d'Italie, c'était son anniversaire hier, à peine rentré on s'embrasse, on écoute Antony & The Johnsons qu'il adore depuis que je lui ai fait découvrir, je suis content de le voir, je me sens vraiment bien, on se met au lit devant le pilote de Six Feet Under, on est collés l'un à l'autre, il bande comme un taureau, au milieu on se saute dessus, mais j'ai envie qu'il voit cette série, on reprend à la fin de l'épisode, il est face à moi, assis sur ses talons, je suis allongé sur le dos en partie sur lui, les fesses en l'air au niveau de son ventre, il entoure ma taille de ses bras, serre fort comme pour me casser en deux, cambré en avant, mon sexe collé contre son visage, encore cette envie de fusionner, on finit par s'endormir ; je passe l'après-midi dans un état d'extrême fatigue, je n'arrive pas à ouvrir les yeux, la peau hyper sensible, des courbatures partout, je n'arrive même pas à fermer les mains, c'est une douleur sourde mais plaisante et dès qu'il me touche je gémis, j'ai l'impression d'être une énorme zone érogène, je suis en extase, il me réveille en me suçant, il passera la journée à ça, presque sans discontinuer, il m'embrasse partout, me caresse, m'empoigne, essaye d'avaler ma langue, passe ses ongles dans la paume de ma main et sur l'intérieur de mon bras, dans mon dos, je suis comme un chat, je crois que mon corps est en train de tomber amoureux de lui.

2006: Rage.

Keny Arkana - La Rage du Peuple

"La rage du peuple,
Ok, on a la rage, mais c’est pas celle qui fait baver, demande à Fab, la vie claque comme nos semelles sur les pavés, la rage de voir nos buts entravés, de vivre en travers, la rage gravée, depuis bien loin en arrière, la rage, d’avoir grandi trop vite quand des adultes te volent ton enfance, "PAH!" Imagine un mur et un bolide … La rage, car impossible est cette paix tant voulue, la rage de voir autant de CRS armés dans nos rues, la rage de voir ce putain d’monde s’auto-détruire et que ce soit toujours des innocents au centre des tirs. La rage, car c’est l’homme qui a créé chaque mur, s’est barricadé de béton, aurait-il peur de la nature ? La rage car il a oublié qu’il en faisait partie, désharmonie profonde, mais dans quel monde la colombe est partie ? La rage, d’être autant balafrés par les piquants des normes, et puis la rage, ouais la rage d’avoir la rage depuis qu’on est môme !!

Parce qu’on a la rage,
On restera debout quoi qu’il arrive,
La rage d’aller jusqu’au bout et de là où veut bien nous mener la vie.
Parce qu’on a la rage,
On pourra plus se taire ni s’asseoir, dorénavant on se tiendra prêts parce qu’on a la rage, le cœur et la foi.

Parce qu’on a la rage,
On restera debout quoi qu’il arrive.
La rage d’aller jusqu’au bout et d’là où veut bien nous mener la vie
Parce qu’on a la rage,
Rien ne pourra plus nous arrêter, insoumis, sage, marginal, humaniste ou révolté.

La rage parce qu’on choisit rien et qu’on subit tout le temps, et vu que leurs choix sont bancals et ben tout équilibre fout le camp. La rage, car l’irréparable s’entasse depuis un bout de temps, la rage, car qu’est-ce qu’on attend pour se mettre debout et foutre le boucan, la rage, c’est tout ce qu’ils nous laissent, t’façons, tout ce qui nous reste, la rage, car combien des nôtres finiront par retourner leur veste. La rage, de vivre, et de vivre l’instant présent, de choisir son futur, libre et sans leur grille d’oppression. La rage, car c’est la merde et que ce monde y adhère, et parce que tous leurs champs OGM stérilisent la terre, la rage, pour qu’un jour l’engrenage soit brisé, la rage, car trop lisent « vérité » sur leur écran télévisé. La rage, car ce monde ne nous correspond pas, nous nourrissent de faux rêves pour placer leurs remparts, la rage, car ce monde ne nous correspond pas, où Babylone s’engraisse pendant qu’on crève en bas.

La rage, d’y croire et de faire en sorte que ça bouge, la rage, d’un Chirac, d’un Sharon, d’un Tony Blair ou d’un Bush. La rage, car ce monde voit rouge, mais de grisaille s’entoure, et parce qu’ils n’entendent jamais les cris lorsque le sang coule, la rage, car c’est le pire que nous frôlons, la rage, car l’occident n’a toujours pas ôté sa tenue de colon, la rage, car le mal tape sans cesse trop, et que ne sont plus mis au goût du jour tant de grands savoirs ancestraux. La rage trop de mensonges et de secrets gardés, l’élite de nos états riches de vérités pouvant changer l’humanité, la rage, car ils ne veulent pas que ça change, hein ? préférant garder leur pouvoir et nous manipuler comme leurs engins, la rage, car on croit aux anges et qu’on a choisi de marcher avec eux, la rage parce que mes propos dérangent, Vois aux quatre coins du globe la rage du peuple en ébullition, la rage, ouais la rage, ou l’essence de la révolution.

Anti-capitaliste, altermondialiste, ou toi qui cherche la vérité sur ce monde, la résistance de demain, inch allah, à la veille d’une révolution mondiale et spirituelle, la rage du peuple, la rabia del pueblo, parce qu’on a la rage, celle qui fera trembler tes normes, parce qu’on a la rage, la rage a pris la populace, et la rage est énorme."

La Rage du Peuple - Keny Arkana (2006)

2007: Sowing the seeds of love ou L'insécurité des jolis garçons.

Cette nuit quelqu'un m'a fait une déclaration d'amour, au téléphone, et que du coup c'est pour cela qu'on ne se voyait plus, en gros, j'ai l'impression que ça résume assez bien ma vie amoureuse, ce n'est pas le premier à me dire que l'on "devrait sortir la relation du lit", c'est d'ailleurs le deuxième cet été, ils ont peur que je ne "m'intéresse qu'à leur cul", on va appeler ça l'insécurité des jolis garçons, pour moi baiser c'est dire "je t'aime bien", qui a dit que c'était plus facile pour les pédés ? Je n'ai toujours pas fait mon Visa pour l'Inde, j'ai du mal à me réveiller vu que je ne dors pas la nuit, je lis, je rêve d'Islande (oui j'ai une capacité de focalisation assez réduite), je rêve d'enfin avoir les couilles de tout envoyer balader, d'aller vivre ailleurs, où les gens sont moins con, ou du moins se prennent moins au sérieux, je suis devenu quelqu'un de triste. J'ai fais un blog pour l'Inde aussi, un carnet de voyage (je me suis vraiment fait chier en juillet), vous me direz ce que vous en pensez. J'ai découvert que l'Atarax qu'on m'avait filé pour mon rhume des foins est super mélangé à de l'alcool, pour se shooter la gueule, je vole en chantant Sowing The Seeds Of Love des Tears For Fears ou Sympathy For The Devil des Rolling Stones, et quelques Arcade Fire, putain donnez moi du Vicodin ou des Xanax, vive la drogue.

2008: Kebabit.


Depuis un mois:

J'ai participé à des soirées improbables où j'ai fait des choses avec des gens. Quelques hétéros m'ont roulé des pelles et tripoté la bite, les gens du spectacle si vous saviez. J'ai aussi pleins d'infos internes plus rocambolesques que les scénars de la série, je me demande comment tout ça tient encore debout...
(Forcement c'est moins marrant quand on ne peut pas raconter)

Je suis parti en Finlande 10 jours avec des potes, c'était vraiment cool, beaucoup de lacs, de forêts, d'hôtels 4*, et de design (les photos là) Mes premières vacances d'adultes (comprendre hôtels et restos chères), ça fait bizarre, surtout quand tu reviens dans ton appart pourri après avoir dormi au dernier étage du Radisson d'Helsinki avec une baie vitré sur le port.

Cette semaine:

Je me suis cassé une dent ; je n'ai rien à foutre au boulot donc j'ai juste envie de me foutre par la fenêtre ; un sublime comédien qui devait jouer dans la série et avec qui j'ai sympathisé ne ferra pas le rôle finalement (mais on le verra dans La Belle Personne de Christophe Honoré à la rentrée) ; j'ai arrêté le pain et la charcuterie ; j'ai envie de tomber amoureux ; ce soir je bois.

2009: Self-conscious apricot.

Ce qui est chiant quand on sort avec un actif, c'est qu'il est actif, même à 21 ans il est difficile de convaincre un garçon qui n'aime pas vraiment ça, ça fait parti du plaisir i guess, mais la frustration prend vite le dessus, et les conneries de la vie ne se dissolvent plus dans le foutre.

Je passe un mois d'aout exécrable, cette sensation de perdre mon temps, et de ne pas savoir quoi en faire, je n'ai même pas envie de fuir, enfin si, mais nulle part, je reste là à essayer de me fondre dans mes murs, et le pire est ce sentiment de culpabilité qui m'envahit, qui m'empêche de dormir, de réfléchir, de rêvasser, d'être. J'ai envie de me plonger dans un projet pour oublier le rien, je pense à ma futur coloc, en espérant que le changement de décors me donnera des envies, des envies de sport, d'amour, de déco, de voyage, de livre. J'ai l'impression que le destin s'amuse avec moi, j'ai envie de retrouver la sérénité que j'ai éprouvé en rentrant d'Inde, cette impression d'avoir fait un choix, un an de sociabilité a balayé tout ça, m'a remis au point de départ, au point où tout est agression, retour dans le jeux, alors que j'en étais devenu un spectateur, ou c'est comme cela que j'aime m'en souvenir, tout signe d'une possible réussite me semble comme un coup de poing, chaque personne qui place le moindre espoir ou confiance en moi me donne des sueurs froides, j'ai envie de me rouler en boule et de disparaître, j'ai envie que tout le monde m'oublie que je puisse m'oublier aussi, oublier mon corps et mon sexe, oublier que je suis là, me retrouver sans moi, j'ai envie de ne plus avoir ce besoin du miroir que sont les gens, chercher à savoir qui on est, parce que le noyaux n'est qu'un caillou, et savoir qu'ils s'en rendront compte tôt ou tard.

J'ai l'impression d'être un poisson rouge, de ne rien apprendre, de juste tourner en rond, de toujours revenir aux mêmes choses, de mettre tellement remis en question que les réponses sont devenues incongrues, s'en est comique... Hop, je reboote. Alors, rouge ou verte la cuisine ?

2010: Blog Thérapie.

Pendant que la Russie brûle le Pakistan se noie, et la France s'étouffe en regoûtant à ses pastilles Vichy son passé vichyste. Je suis dans le jardin, j'absorbe les rayons du soleil, Arcade Fire chante les banlieues, au loin quelqu'un scie du bois, je regarde les libellules, je me demande pourquoi je ne vois que les aspérités quand tout est doux autour. il a mis en moi comme un poison que je dois évacuer, une sensation amer, qui sert la gorge, et noue l'estomac, jamais longtemps, juste quand j'y pense, je ne dois pas le laisser s'étendre, grandir, je dois le laisser sortir, respirer un grand coup, regarder autour de moi, en refusant de voir j'ai arrêté de regarder, les petites choses, j'ai mangé une partie des problèmes de quelqu'un d'autre, de ses angoisses, le voir disparaître en étant impuissant.

Cette moitié d'année n'a pas été heureuse, même si j'en garde de bons souvenirs, bizarrement, j'étais bien dans mon déni, heureux dans la comparaison, comme se dire qu'on a de la chance quand on voit le bagage des autres, sans se rendre compte qu'on a les pieds dans la vase, tout cela est recouvert d'un voile noir désormais, j'ai retrouvé ma liberté, ne plus se sentir drainé par des gens qui se noient, retrouver un peu de légèreté.

J'ai été confronté à 3 personnes radicalement différentes pendant cette histoire, quelqu'un de cool et posé, qui en connaissait suffisamment sur moi par ce blog pour savoir comment feindre des intérêts communs, savoir quoi me dire. Dés mon arrivé dans la maison, tout a changé, littéralement, au moment où j'ai posé mon dernier carton et que la porte s'est refermé derrière moi, il est passé de quelqu'un d'enjoué plein d'envies et de projets, à quelqu'un de taciturne, qui dénigre chacune de mes idées mais ne propose jamais rien, je me suis retrouvé seul à essayer d'améliorer les choses, l'état de la maison, à m'investir, donner du positif, en ayant en retour que du dénigrement, rien de bien précis, plein de détails qui pris séparément n'ont pas de porté, mais qui ensembles rendent l'atmosphère toxique, vers la fin je ne pouvais le croiser sans avoir des haut-le-coeur, je me disais que cela venait de moi, que je devrais prendre du recule, le voyage en Chine avait cette fonction. Je savais déjà qu'il passait son temps à me vomir dessus dans mon dos, à monter en épingle des détails pour me faire passer pour un connard, il me disait par e.mail qu'on réglerait les problèmes et que tout allait bien alors qu'il avait déjà pris la décision de me virer et attendait juste le moment le plus détestable pour le faire, j'essayais de mon coté de juste ne pas me noyer dans leurs histoires, son couple, prendre mes distances, essayer d'avoir les idées claires, fuir son besoin de contrôler et descendre les autres pour se sentir bien. Donc ce voyage, et cet e.mail qui me disait que je devais "virer de chez lui", sans discussion ou explication, comme si j'étais la source de tout ses problèmes, comme il l'avait fait avec son ancien coloc, et le ferra quelques semaines plus tard avec son mec. Il plaisantait souvent en disant que la chambre que j'occupais rendait les gens froid et distant, il n'a jamais vu que le dénominateur commun à toutes ces histoires c'est lui, qu'il cherche à détruire les gens pour se sentir exister. Il a donc commencé à me harceler pendant mon voyage, me disant qu'il allait jeter mes affaires pendant que je n'étais pas là, pendant que j'essayais de discuter il montait les gens contre moi, cherchant à me pourrir la vie, essayant de retourner la situation, me reprochant ce que lui me faisait subir, et jouant les victimes de l'autre coté, comme il le fait tout le temps. Moi j'étais sur la Grande Muraille, et je trouvais tout cela ridicule. Il a continué à mon retour, en jouant sur le fait qu'il avait encore ma caution, cherchant à me faire peur, me pousser à bout, me donner l'impression que tout venait de moi, je n'ai jamais été confronté à un tel plaisir à aggraver une situation, une vraie jouissance à essayer de nuir. J'ai eu des poussées amères par moment, l'impression qu'il s'en tirait trop facilement, un sentiment d'injustice, pas que pour moi, qui m'ont poussé à écrire ce post (lien), petite vengeance mesquine, qui était nécessaire mais dont je ne suis pas fier pour autant, même si tout est vrai. Je sais qu'il a perdu beaucoup plus que moi. J'ai mis tout cela derrière moi, et le fait d'en reparler avec quelqu'un a tout fait remonter à la surface, j'ai eu besoin de m'en laver, quoi de mieux qu'un blog pour le faire. Il va certainement chercher à se venger, je pense sérieusement qu'il est machiavélique et dangereux, écrire ici exorcise le peu d'angoisse que cela pourrait me donner, je refuse d'avoir peur.

Le soleil se cache derrière les arbres maintenant, il a rougit ma peau, Damon Albarn parle d'un empire de fourmis, je me sens repu, plein de chaleur, léger, le chapitre est clos.

mercredi, août 17, 2011

Don't Fuck with Me.

 Ma vie est tellement insignifiante en ce moment que le fait de changer mon flexible de douche et de mettre un joint pour de nouveau pouvoir prendre des douches en mode "pluie" m'a donné une sensation d'accomplissement, je suis pathétique mais bizarrement plutôt heureux. J'ai posé du truc en plastique imitation bois de chez Leroy Merlin (où j'ai croisé Julian Bugier) dans le 1m2 de ma "salle de bain" aussi, je suis une vraie Damidot Gay comme dirait mon mec. Je continue The Big C, je n'aime pas trop Cathy je crois en fait, la meuf interrompt un docteur qui est en train de remonter le moral d'enfants mourants pour parler de ses petites angoisses ? En plus l'épisode (S02E02) était limite pro vie, genre "oh regarde le fétus qu'on peut encore avorter a des petites mains trop mignonnes !", et je ne peux pas blairer le personnage de Cynthia Nixon, rien que sa voix m'insupporte. C'était quand même mieux dans genre les 4 premiers épisodes, quand les scénaristes n'avaient pas à développer une histoire autour des traitements anti-cancer et l'envie de survivre. Mais bon, ça se regarde, j'aime bien les autres personnages, et puis il parait qu'un gay sublime arrive bientôt. J'ai passé l'après midi d'hier au Square du Vert-Galant, à bouquiner, regarder les dealers, et les vielles russes sortir leurs gros pieds de leurs sabots en plastique pour les aérer, prendre le soleil, en écoutant Nova. Je suis obsédé par la chanson BTSTU de Jai Paul. Ecrire c'est un peu comme faire du sport, je n'ai jamais envie de le faire, et pourtant, après avoir passé le pas ça me fait tellement de bien, c'est incroyable, écouter les mots se mettre en place, les voir se transformer en images dans ma tête, comme un film, ça me rend serein, ça m'apaise, il faudrait que j'arrive à me motiver pour le faire un peu tous les jours, comme le sport, et peut-être que j'arriverais à créer quelque chose de bien.

jeudi, août 11, 2011

London's Burning.


 Bon, The BIG C est sympa et tout, j'ai fini la saison 1 et commence la 2, je passe de bons moments en la regardant, mais c'est un peu mièvre, Laura Linney m'agace par moment, la façon dont elle projette sa voix je crois, ça manque un peu de piquant aussi, c'est quand même vachement conventionnel pour du Showtime, beaucoup plus que Weeds, Nurse Jackie ou United State of Tara, qui sont toutes sur la même chaîne, et comporte des premiers rôles de femme un peu plus consistants et barrés, mais j'aime bien quand même, je trouve juste dommage que le personnage de Gabourey Sidibe ne soit pas plus/mieux utilisé, on devrait commencer une pétition pour qu'elle est un petit rôle dans toute les séries existantes, je trouverais génial de la voir en experte de l'ADN dans CSI, ou comme reine suprême des vampires dans True Blood, comme tueuse en série dans Dexter, comme dealeuse concurrente de Nancy dans Weeds, comme la nouvelle pétasse dans Gossip Girl, comme prêtresse tribale dans Game of Thrones, en mort-vivante "intelligente" dans The Walking Dead, en patiente suicidaire dans In Treatment, ou comme la tueuse dans The Killing, bref, je la verrais bien partout, en même temps, sauf dans Glee, je la vois pas du tout dans Glee, ou alors en mean chef Cheerleader. L'écriture du projet de série avance, vite, on arrive à la mise en forme, j'ai déjà envie de passer à autre chose, j'ai au moins 4 autres projets en tête, sur lesquels je dois réfléchir posément, mais c'est fatiguant, et en avançant ça devient plus un travail et moins le plaisir intellectuel de créer quelque chose des débuts. J'ai recommencé à lire Proust, que j'avais laissé de coté il y a quelques années, je suis moins enchanté qu'avant, je retrouve toujours ce plaisir de lire du très bien écrit, bien mieux que Tolstoï je trouve personnellement, du joliment formulé, mais malgré le mordant avec lequel Marcel dépeint les membres de la société, les postures, les hypocrisies, l'inconsistance, je m'ennuie un peu dans les histoires d'amour de Swann, je crois qu'après le pavé qu'était La Guerre et La Paix, avec ses histoires de la noblesse russe du début du 19ème, dignes de Dallas par moment, j'ai besoin d'un contemporain un peu trash, plus direct dans le phrasé, qui va droit au but, et qui se focalise plus sur l'histoire que sur la forme. Londres brûle, les bourses s'effondrent c'est la fin du monde bouhou, je mange des cornetti vanille, et Project Runway a repris, youpi.

dimanche, août 07, 2011

Nebula.


 Samedi soir j'ai regardé un documentaire scotchant sur ARTE: Au coeur de la voie lactée (dispo pendant 7 jours sur ARTE.tv), j'étais bouche bée devant les images de "notre" galaxie, littéralement, la bouche ouverte, devant ces images sublimes de la NASA prises par le télescope Hubble, j'ai eu mal au crâne en essayant de me représenter l'immensité de l'univers, son expansion continue, les trous noirs, les nébuleuses, la matière noire, les amas globulaires, savoir que l'on peut voir ce qui était là il y a 12 milliards d'années en regardant le plus loin possible, et essayer d'assimiler l'idée que tout est parti d'une réaction chimique (?), prendre du recul pour voir notre localisation dans tout ça, il y a de la magie là dedans, tellement plus que dans ce qu'on nous donne comme perspective ici, notre monde est tellement petit, et notre société tellement insignifiante, ça m'a rendu heureux, de me souvenir de ça. J'ai des potes qui partent en Inde, demain, pour 1 mois, ils vont à Varanasi et dans le Ladakh (sur mes conseils), ça m'a replongé dans mon voyage de leur parler de là bas, du bien être que je pouvais ressentir en me levant le matin, si le temps n'était pas aussi pourri en cette saison j'y serais bien allé aussi, on trouve des billets à 450€ en ce moment, je vais attendre encore un peu. A Paris, c'est la mousson, sans la chaleur, on se fait des brunchs bio au Marché des Enfants Rouges, je lis du Proust en regardant le ciel orageux et les mouettes qui se battent au dessus du Marais, lui est dans une maison sur les bords du lac Léman, à faire des longueurs dans la piscine, et du wakeboard, j'ai envie de plage pour compter les grains de sable.


 En bonus, le nouveau Björk : Virus en écoute, on dirait un mélange entre DR9 et Frosti, c'est simple, c'est beau, je préfère nettement ses "houhouhou" à ses "hahhaaaaaahhaaa", j'ai hâte de me plonger dans l'album entier.

jeudi, août 04, 2011

Back to Turquoise.

 Je suis accro à Angry Birds, connerie d'iPhone. J'ai enfin regardé le pilot de The BIG C, et je suis tombé amoureux directement, ça me rappel un peu Huff, bizarrement, sûrement le fait de changer de vie après un trauma, le frère clodo, ou juste parce que le brillant Oliver Platt joue dans les deux, j'ai enchaîné avec l'épisode 2, Laura Linney est excellente, et y'a Gabourey Sidibe de Precious, c'est vraiment bien, je conseille, à la bourre, vu que la saison 2 est déjà bien entamée. La France trouve 15 milliards pour renflouer les banques aider la Grèce, mais ne trouve que 30 millions pour sauver de la famine des gens dans la Corne de l'Afrique ? C'est pitoyable, voilà la conséquence d'un vote pour des cornards comme sarkozy, après les gens de droites s'étonnent que je les hais, profondément. Je bouquine dans les jardins des Archives Nationales, je mange des nectarines, on m'a offert une montre Komono Galactic bleu lagon, et on va me manquer pendant ce mois d'août.


mardi, juillet 26, 2011

Back to Black.

 En Norvège, un fou a tué des gamins sur une île, parce qu'il avait peur qu'ils vivent en paix avec des musulmans. En Angleterre, une chanteuse avec une voix magique, qui semblait trop sensible pour survivre à la médiocrité ambiante, est morte, Amy, ta musique va me manquer. Sur le continent voisin, dans la Corne de l'Afrique, des gens meurent de faim, en ce moment même, et personne ne semble vraiment voir l'urgence de la situation. En Syrie, un tyran massacre son peuple parce que ce dernier ne veut plus de lui, veut une vie meilleure, ou veut juste pouvoir le dire. En France, une candidate à l'élection présidentielle c'est fait traiter de sale étrangère par le premier ministre, et consort, pour avoir émis l'idée qu'un défilé militaire était peut-être un peu archaïque pour représenter une nation démocratique comme la notre. A Paris, l'été est pluvieux et froid, je dors tout le temps, j'ai été voir une ferme de fourmis au Palais de Tokyo, j'ai acheté une table chez Habitat, passé un samedi après midi au Ikéa, un vrai weekend de tata, on a monté un mur aussi, j'ai regardé Parnormal Activity 2, avec ce même garçon, qui a eu encore plus peur que moi, j'écris encore un peu au Starbucks l'après midi, et j'ai trouvé le canapé de mes rêves, chez Merci, si tant est que l'on puisse rêver d'un canapé, il coûte 11 000€. Björk a sorti une nouvelle chanson, au nom de bouteille d'eau pas cher, où elle chante un peu comme une mongolienne, proche musicalement de Homogenic ou Vespertine, avec de la jungle à la fin, et un nouveau clip, réalisé par Michel Gondry, on le dirait daté de l'époque de Post, sorte de préquelle à Hyperballad, c'en est presque retro, ça a 15 ans de retard, mais c'est bien rigolo quand même, Dancing Queen !


lundi, juillet 18, 2011

I'm a motherfuckin' monster !


dimanche, juillet 17, 2011

Juillets.

 2004: It's just what I'm going through, this is nothing new, no no just another phase of finding what I really need, is what makes me bleed.

Longtemps que ma vie sexuelle n'avait pas été aussi enrichissante, oui enrichissante car elle me rappelle le plaisir que cela fait d'aimer, quelqu'un, même pour une nuit, de se sentir vivre à travers l'autre, lui donner son dernier souffle, de jouir ensemble en se regardant dans les yeux, voir dans ce regard la peur et la dévotion, l'offre de soi, une intensité haletante, de se retenir jusqu'au dernier hoquet de compréhension et finir en sueur sans un mot, le bruit des draps froissés, la respiration saccadée, rassasié. Fermer les yeux et désirer ne jamais sortir de ce moment de contentement, de plaisir, de vie.

Mais déjà la réalité, cette certitude de ne pas revoir l'autre, de ne pas vouloir ou plutôt de savoir que l'habitude prendra le dessus (ma lâcheté ?), même si je suis sincère en disant au revoir, que j'y crois vraiment à ce moment là, au moins quelques instants.

J'aimerais m'enfermer dans un cocon et ne jamais en ressortir, avoir l'impression de mourir à chaque seconde, de manquer d'air tellement... J'ai pris un couteau et me suis ouvert la main, j'ai regardé le sang, je veux que ma vie ait cette couleur là.


2005: There’s still a little bit of your taste, in my mouth.

Rendez-vous au pied du Pot à 20h, non, 20h30, non, 21h, il arrive, il est grand, il est beau, habillé tout en bleu, une jolie barbe qui se révèlera étrangement douce, des yeux rieurs, un petit nez, on prend une bière, on discute voyages et expos, il est tout mignon du haut de ses 21 ans, un petit breton brun aux yeux verts, il a oublié son portefeuille chez une amie, on marche jusqu'aux Invalides pour le récupérer, on dîne, il est vraiment mignon, on rentre, on se pose, il veut voir mes albums photos de voyages, détaille mon appart, on discute en buvant de la vodka/rhum/jus d'orange (dans le désordre), on fait l'amour toute la nuit, on reste collés malgré la chaleur, on essaye de fusionner, on joue avec nos tic-tac, toute la journée sur les draps, les fesses à l'air, il me tient la main, me serre fort contre lui, je suis bien, un peu sur mes gardes, je me prépare pour aller bosser, au milieu d'un silence il me dit nonchalamment qu'il devait voir sa copine cet aprem'. Il est en couple avec une fille, la pièce s'assombrit, je fais l'air de rien, à ce moment-là mon iPod diffuse bien à propos Candy Says de Lou Reed* interprété par Antony & The Johnsons, 'I’m gonna watch the blue birds fly over my shoulder, I’m gonna watch them pass me by... Maybe when I’m older' / traduction : Je vais regarder les oiseaux bleus voler au-dessus de mon épaule, je vais les regarder me dépasser... Peut-être quand je serai plus vieux, l'oiseau bleu est une allégorie du bonheur, donc en gros le bonheur c'est pas pour maintenant. Il me dit qu'il aimerait qu'on se revoit, veut que je lui fasse découvrir des groupes, des films, il colle son dos contre mon torse, un rayon de soleil perce les nuages et se pose sur nous, il me dit dans un souffle en me regardant dans les yeux on pourrait croire que c'est fait exprès.

2006: Tomate cerise sur anus.

Paris la nuit, sur le sol un slip et une chaussette gisent abandonnés, sur les murs Cindy de la Nouvelle Star balance ! habillée et maquillée comme une pute en solde, on mange des fraises après l'amour, l'un 23, l'autre 22, yeux bleus, yeux noisettes, la peau douce, lèvres dessinées, petit nez, beaux, il parle de théâtre, l'autre d'art contemporain, la moitié du périmètre d'un cercle, une figure de patinage artistique, mais ce n'était pas la même nuit, la journée il fait trop chaud de toutes façons, on boit du champagne pour fêter, fêter quoi, fêter le fait d'être là, on fait des tournois de baby-foot, sur les quais on regarde passer les bateaux pour touristes aux noms ridicules en prenant des poses de tableau, j'ai choisi La Jeune Fille à la Perle de Vermeer, je crois que c'est un escargot pirate, la pelouse est brûlée, les chiens courent partout, je regarde des photos de tribus africaines disparues, je suis avec d'autres gens, les mêmes souvent, on partage l'ivresse, sur le chemin du retour Descartes et moi refaisons le monde, il fait doux, je traîne, c'est là que j'ai vu la chaussette, avant d'aller me coucher ou de rédiger des pages [Wikipedia] ou d'en compléter [d'autres], regarder voler les flocons de pop-corn, ou avant, ou après, je ne sais plus quand je suis devenu potentiellement un amant plutôt qu'un mari, il faudra que tu me parle de tes voyages. Oui, il faudra. Bons anniversaires mes princesses.

2007: Like pillows.

"I was thinking about this a minute ago in the other room. How last weekend I slept with two bearded guys. One of them fucked me while the other guy blew me, I guess. They kept calling me 'that'. One would ask, 'What does that taste like ?' and 'What's the temperature inside that ?' and the other would say, 'Really great', or whatever. It made me feel weird. It made me realize I'm importante to certain people. I don't have to do anything. Being pretty or young or whatever's enough. Sometimes... I wish I could just sort of temporarily die. Guys could move me around, whatever. I wouldn't have a first name, just a surface. Like pillows. They don't have individual names. They don't mean anything, but people sleep with them.

Frisk - Dennis Cooper (p.7)

2008: Meuh.

Je bosse, je bosse, et je bosse. On m'en demande de plus en plus, jusqu'ici tout va bien (sauf si je suis viré demain) Je me suis fait une pote, mais genre une vraie pote, avec qui on raconte que de la merde, ça me permet de ne pas péter les plombs. Et puis j'ai vaguement décidé d'avoir un avenir, finalement, de monter si possible, me prendre un peu au sérieux, de gagner comme mes boss, genre 2-3 fois plus que moi, ça motive d'un coup.

Je vais en Finlande en aout finalement. J'ai acheté une housse de couette Habitat à 120€. Je mange des fast-pâtes de chez Viagio. J'écoute le dernier N.E.R.D et The Last Shadow Puppets. Je bois des bières chez Jeannette. Je prends le RER A. Je lis Non-Fiction de Chuck Palahniuk. Je ne baise plus.

Littérairement parlant, ma vie est pathétique.

2009: Fock the People, ou Hors Sujet.

On-screen, Wayne is cutting off the boy’s fingers with pliers. Dean has one fist in the boy’s butt, the other hand around the boy’s throat, and he’s sucking the boy’s limp cock like they’re in love. The boy screams or at least his mouth is wide open.
Ugly Man - Dennis Cooper

J’ai l’impression que ma vie n’est que quelque chose que je me force a faire, parce qu’on a pas le choix, j’ai envie que tout le monde m’aime et c’est épuisant, j’ai tellement envie de m’en foutre, cette nuit j’ai lu un passage du nouveau roman de Dennis Cooper : Ugly Man donné par une copine de la maison d’édition, j’avais plus internet, en écoutant The Ting Tings au casque parce que je suis amoureux du brun dans la pub Vivelle Dop, et j’ai eu envie de cette liberté, je suis obsédé par l’adolescence, le désintérêt, comme un personnage de film de Larry Clark en plus beau, si j’avais des couilles je serais tueur en série, j’utiliserai mon sexe comme un poignard, j’aime les garçons minces et trop mignon pour être réellement intéressant, ceux qui sourient avec les yeux pour pas s’écrouler, j’ai l’impression de passer mon temps à sourire, et ça m’épuise, j’en ai marre de m’excuser d’être là, toujours marcher sur des œufs, les gens aiment bien me dire ce qui les dérangent chez moi dés que je sors du cadre qu’il m’ont attribué, je suis tellement lisse que j’en devient transparent, je pense que c’est pour ça que je plais aux gamins, ils peuvent projeter ce qu’ils veulent, je me cache dans mon lit, rester seul, je me force à faire les choses en me disant que c’est en faisant que je deviendrai normal, partir en voyage c’est comme mourir à chaque fois, je suis pas vraiment moi, et c’est facile de mimer le touriste, je sais même plus si j’aime vraiment ça ou je le fais pour ne pas n’avoir plus rien, j’ai envie de fumer jusqu’à avoir l’impression de bruler de l’intérieur, je déteste cette vie que j’ai devant moi, je ne veux pas avoir peur de ne pas rebosser pour tf1, et j’ai plein de thune dont j’ai rien à foutre parce que je suis incapable de la dépenser, je sais pas pourquoi je m’empêche d’être un connard, j’aime pas être un gentil.

2010: Empire of the Sun

J'ai passé 2 semaines seul, chez mon père, coupé du monde, à manger des sorbets aux fruits rouges et du comté, écouter Empire of the Sun, regarder la fin de la coupe du monde, la saison 8 de 24, la 3 de Gossip Girl, ou l'orage, me retrouver un peu seul, ça faisait un bail. Mes travaux sont presque finis, ça a pris plus de temps que prévu, ne pouvant squatter dans l'immense et superbe appart de meilleure amie qu'une fois tout les 15 jours, pour 1 semaine à chaque fois, mais je touche au but. Et bizarrement, j'aime assez ça, descendre des gravats, faire de l'enduis, poncer, monter des meubles de cuisine Ikéa, tout ça, j'aime surtout l'état dans lequel je suis en rentrant le soir, fourbu et content de moi, rien de tel que le travail physique, de quoi se plaignent les ouvriers franchement. Je pense pouvoir terminer pour la fin de la semaine, je passe à la peinture mardi, de toute façon je n'ai pas le choix, je n'ai nulle part où squatter après, je suis confiant. J'attends toujours mon nouvel iPhone, j'ai envie de bleu canard/turquoise, j'ai arrêté de télécharger à tout va, je regarde les épisodes de séries sur Hulu.com ou directement sur les sites des chaines américaines avec un VPN, j'ai revu Cherry Lips (mois d'août 2009) pour une folle nuit, globalement je suis plutôt heureux de mon mois de juillet.


vendredi, juillet 15, 2011

Bukkake.

 "Vous aurez besoin d'intensité, de passion, de complications. Si vos sentiments sont trop évidents, vous les trouverez mièvres et rejetterez celui qui vous les inspire. Mais vous ne voudrez pas non plus rompre le contact... Bref, votre attitude forcera l'autre à s'interroger et surtout à montrer à quel point il ou elle tient à vous."

Marlon Teixeira est juste à mourir dans la nouvelle pub Fuel For Life de Diesel, ce "born" en gros plan sur son visage ressemble à un orgasme, miam. J'ai été passer 10 jours à Belle-Ile, avec les mêmes, et quelques autres, dont certains ont joué dans Paris de Klapisch, ont pour père un champion du monde de foot, ou ont fait parti de la grande histoire de Libé, une parenthèse bien agréable, loin de la télé et du net, la côte sauvage est sublime, les plages surtout, entourées de roches escarpées, que du beau temps, des pannes de voiture, des crêpes, et des Ouais Gros !, juste penser à du rien avec des gens de bonne compagnie, et l'impression de faire parti de la famille, puis rentrer à Paris, avec des crampes d'estomac, et un mal de crâne lancinant, retomber dans le "quoi faire avec soi-même", malgré le retour des bisous et des têtes d'indien, avoir envie de partir, encore, mais se dire qu'un boulot et surtout un appart plus grand serait pas mal quand même, se demander si on a envie de faire l'effort, manger des pizzas et aller voir l'Inde qui s'expose à Beaubourg, regarder Breaking Bad et Justified, s'acheter des Ray Ban, se sentir bien avec quelqu'un dans son lit, la nuit, et se demander ce qu'on va foutre au mois d'août.

mardi, juin 21, 2011

Game of Thrones.


 Je suis à fond sur la nouvelle série de HBO, comme je ne l'ai pas été depuis Six Feet Under, Carnivale ou OZ, je ne suis pourtant pas fan du genre, je m'étais fait chier devant les différents Seigneur des Anneaux, auxquels il manquait cruellement des couilles. Je suis juste fasciné par l'intelligence de la mise en scène, les décors, réels ou non, les costumes, une attention particulière est apportée à chaque détails, à l'ambiance, aux regards, aux joutes verbales, les histoires sont denses mais fluides, le jeu des acteurs est énorme, l'évolution des personnages aussi, j'adore voir comment les femmes, qui ne sont que des marchandises dans cette époque médiévale, de la prostitué à la fille de roi, doivent faire preuve de subtilité pour survivre et mener à bien leurs ambitions. Tout se recoupe, tout a un sens, ce que l'on voit à l'écran n'est pas gratuit - contrairement à True Blood par exemple, qui manque souvent de discernement, et tombe facilement dans le ridicule - l'ambiance en devient étouffante par moment, chacun évolue avec l'Épée de Damoclès au dessus de la tête, chaque décision a des conséquences, comme dans un jeu d'échec, le Jeu de Trônes est une plongée dans les intrigues politiques d'un royaume imaginaire et un peu fantastique, chaque événement peut tout bouleverser, et on sent le chaos arriver, comme l'hiver qui dure des décennies et ses créatures inquiétantes. J'ai l'impression de lire un livre d'aventure quand je regarde cette série, d'être comme un gamin à qui on lit une histoire avant de dormir, je me recroqueville sous ma couette, sers les dents, et frémis de plaisir.

Ca serait dommage de passer à coté, ne surtout pas regarder comme un truc fantastique avec des dragons, c'est beaucoup plus subtile, plus proche de Rome que de Spartacus, c'est du HBO. La saison 1 vient de se terminer, dimanche soir, il va falloir attendre 1 an maintenant.

dimanche, juin 19, 2011

The English Riviera.

 J'écoute le nouveau Metronomy et de vieux Massive Attack, la Grèce va se faire expulser, Bachar el-Assad massacre son peuple, et Lady Gaga a changé de coupe de cheveux. J'ai envie d'aller à Berlin voir l'expo d'art contemporain Based in Berlin, ou alors prendre la route, en Islande, manger du bitume et des volcans, du grand sauvage, du vent, du brut, et dormir sur la lune. Il pleut enfin, la ville se lave de sa poussière, et c'est bon de se faire réveiller le matin par des bisous partout. Gulf Stream.

vendredi, juin 03, 2011

Squelettes d'Origami.

 On parle du sommeil du juste, le juste n'est pas celui qui dort à poings fermés, mais celui qui ne dort pas des malheurs qui lui sont épargnés.

Raphaël Enthoven a dit un truc du genre sur le plateau du Grand Journal, il y a quelques temps, et j'ai beaucoup aimé. Je ne réfléchis pas trop, je ne mange ni concombre ni tomate, je regarde Rolland Garros, comme tous les ans, en me faisant bronzer à ma fenêtre, où le soleil tape de 16h à 18h37, j'écris aussi, un peu, des projets de séries télé, on ne sait jamais, à force qu'on me le dise je vais peut-être enfin suivre mon destin, écrire le prochain PBLV, soupir. J'ai la crève aussi, depuis 1 mois déjà, je crois que j'aime ça, ne pas être "apte à" pour une raison. Si ça marche, ce projet, j'irais en Asie, sur des plages et des rochers, pour en écrire à la chaîne, faut que ça sorte de là, toutes ces images, toutes ces idées, ce congloméra de n'importe quoi, ça me serra peut-être utile, finalement.



dimanche, mai 29, 2011

Kirigami.

mardi, mai 10, 2011

You're My Plaything.

 En parlant de sexe, il y a quelques temps, avec de relativement nouveaux amis, j'ai eu l'impression d'être une salope, pas spécialement dans le bon sens du terme, une marie couche toi là pour ma relative ouverture aux choses qui font du bien. J'ai passé ma frustrante adolescence en banlieue, dans les années 90, une époque où le sexe paraissait comme la seul chose qui pouvait sortir de la médiocrité, un passe temps salvateur, qui permettait de faire parti du club de ceux qui avaient une vie, comme dans une pub pour Calvin Klein, en plus charnelle, il fallait baiser pour exister, pour être beau, pour sentir bon, être dans la jouissance de l'esthète, plutôt que dans la reproduction du schéma dominant, le sexe comme communion du désir en rejet du puritanisme religieux, j'irai en enfer de toute façon, alors autant y aller en beauté. Je n'avais juste pas prévu que, comme toute chose dont on abuse, on s'en lasse. Je me demande si j'ai encore le courage d'apprendre à aimer. Dernièrement, j'ai couché avec un garçon de 20ans qui ressemblait énormément au petit frère de l’héroïne dans The Vampire Diaries, c'était bon, doux et ferme, j'ai eu l'impression de le possédé, sa peau blême, presque transparente, j'ai joui en lui, plusieurs fois, son corps cambré sur moi, il a haleté mon prénom, un petit bourgeois de Versailles, mi-américain et républicain enthousiaste, fils d'un cadre du ministère de l'intérieur, je crois que ça ma excité, de le baiser en pensant à tout ça.

jeudi, mai 05, 2011

Smother, ou Gay Explosion.

 "Quand on connaît le Scorpion, on sait à quel point il peut être méfiant, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac ! Essayez de ne pas avoir trop d'idées préconçues, cela donnera une chance aux autres de vous prouver qu'ils peuvent être dignes de votre confiance. Mais il est vrai que plus que d'autres, le Scorpion voit ce que les gens ont de noir en eux..."

Le nouvel album des Wild Beasts, nommé Smother, est juste sublime, je l'écoute en boucle sur le site des Inrocks, c'est con que leurs vidéos soient toujours plutôt pourries. Ben Laden est mort, il y a quelques jours maintenant, c'est toujours étrange de célébrer la mort de quelqu'un, ou alors ce qu'il représente, fêter l'espoir que les choses changent, que les guerres finissent, que les gens comme ça n'existent plus, forcement pour rien, le pire reste à venir. C'est la saison des Rosa Bonheur, il faut que je me trouve des lunettes de soleil pour devenir invisible, je cherche des rideaux qui feraient des ombres de branches d'arbre dans ma maison, mais plus joli que chez Marimekko, j'ai envie de rêvasser, et de chocolat Kinder.



mercredi, avril 27, 2011

Forever Dolphin Love, ou Winter is Coming.

 J'aurais pu vous raconter que j'ai passé une semaine à Belle-Ile-en-Mer, avec mes amis qui font des séries sur Canal+ à la rentrée, et des films avec Eric et Ramzy, et des chansons avec Karl, on a mangé plein de crêpes au salidou avec Jean Paul Huchon qui faisait son intéressant à la table derrière, on s'est baladé à la Pointe des Poulains et près des Aiguilles de Port-Coton, on a regardé Samantha travailler en face d'un lampadaire au bois de Boulogne et Johnny Depp poursuivre un poisson volant, on a pris le soleil à Donnant, le paradis, il ne me manque plus que les iles de Seymour et St Vincent pour compléter la chanson de Voulzy. J'aurais pu aussi vous parler de la bataille d’Austerlitz, et du fait que je comprends mieux un cerveau de droite depuis que je lis La Guerre et La Paix, mais un cerveau de droite noble, pas la bling bling égoïste et racisto-populiste de la bourgeoisie de province du gouvernement actuel, disons que j'ai une vision plus romanesque du devoir et de l'attachement à une patrie, mais que je n’adhère pas pour autant. Ou alors du fait que j'en ai royalement rien à foutre du mariage de Kate et Will, que j'aime beaucoup Second Song de TV on The Radio, mais que je ne suis pas à fond sur l'album, que j'adore la nouvelle série HBO Games of Thrones, que c'est vraiment beau, alors que je n'aime pas le genre fantastique, que j'ai trouvé mon nouveau truc honteux en attendant Jersey Shore saison 4, là où ils débarquent en Italie, et que ça se nomme Gigolos (le nom dit tout), parler de l'artiste pékinois Ai Weiwei et de sa disparition, du resserrement de vis des autorités chinoises au Tibet, du fait que j'ai arrêté les Kinder Chocolat (je tiens depuis 2 jours), que je ne m'attache pas au garçon qu'il faudrait, qu'il y a des gens, en 2011, en France, qui s'immolent pas le feu à cause de leur boulot, que j'ai trouvé le rideau parfait pour ma "salle de bain" mais qu'il coute 400€, que c'est sympa de se faire sucer par un pompier, que je suis fasciné par le gars tatoué de la tête au pied, zombie boy, depuis bien avant son apparition dans le clip de Lady Gaga, mais que je ne trouvais pas de belle photo de lui à mettre ici, et qu'il fait beau. Mais j'ai pas envie.


Je me retiens de partir, je crois que j'attends que l'univers me donne une raison de rester, j'aurais envie qu'on me dise qu'il me reste 10ans à vivre, en bonne santé, ça enlèverait le poids de l'indécision, je vendrais tout et partirais vagabonder, je prendrais un billet sur une croisière pour l'Antarctique, ou j'irais faire du camping en Nouvelle Zélande, fuir les gens et les obligations, m’enfermer dans le froid et la distance, l'envie de travailler n'arrive toujours pas, alors que cela fait 2 ans exactement que je ne bosse plus, j'attends de trouver une raison pour sortir de la marge, rentrer dans le bain, m'intégrer, mais plus je fréquente et moins je me sens appartenir, c'est beau le printemps à Paris.

mercredi, mars 16, 2011

Fukushima.

 "Mon ami, seuls les imbéciles et les débauchés se portent mal. Tu me connais: occupé du matin au soir, sobre, donc bien portant."

La Guerre et la Paix - Léon Tolstoï (p.171)

 Je me promène aux Tuileries, c'est presque le printemps, je me pose au bord du petit bassin, je regarde les enfants pousser de petits bateaux en bois aux voiles bariolées, carré sur une chaise, le visage tourné vers le soleil, je sors d'hibernation, un petit peu, de mon cocon, ne pas penser à la Libye, au Japon, à Tchernobyl, à la mort, juste respirer un coup, et attendre demain.

Je n'ai jamais vraiment été contre le nucléaire civil, j'ai manifesté quand j'étais ado, au coté de Greenpeace, contre les essaies nucléaires de Chirac dans le pacifique, l'année anniversaire des 50 ans de Hiroshima et Nagasaki (il est vraiment toujours à coté de la plaque le gouvernement français), mais le nucléaire civil je me disais que ça polluait moins que les autres source d'énergie fossile, et puis après tout Tchernobyl se trouvait dans un pays du tiers monde, où des gens jouaient avec des technologies qu'ils ne contrôlaient pas, mais nous on sait, ici il n'y a pas de danger, parce que chez nous tout est toujours mieux hein. Et puis Fukushima, comment la connasse qui dirige Areva peut elle sortir aux infos, avec un grand sourire, que chez nous les nouvelles centrales sont hyper méga à la pointe et qu'il n'y a aucun danger, alors que nos centrales sont vielles et en piteuses états, que la plus récente a été construite il y a plus de 10 ans, il ne s'agit pas d'un accident nucléaire dans un pays pauvre, cette catastrophe se déroule dans le deuxième pays le plus riche du monde, dans une centrale étudiée pour résister aux tremblements de terre et aux tsunamis, dans un pays bien plus à la pointe technologiquement que la France, avec l'aide des experts du monde entier, et ils n'arrivent pas à arrêter ce désastre, comment croire aujourd'hui que le nucléaire soit une solution pérenne, et que nos bras cassés de dirigeants seraient capables de régler quoique ce soit en cas d'accident. Comme je le disais au début, je n'étais pas défavorable au nucléaire civil, parce que j'ai cru les publicités EDF, et la propagande de l'état, maintenant on a la preuve du lavage de cerveau collectif, dans l'état actuel des choses nous sommes incapable de gérer le nucléaire, et il faut en sortir, le plus rapidement possible.

lundi, mars 14, 2011

津波.


 Images terrifiantes du tsunami du 11 mars au Japon, juste le bruit des sirènes, juste le bruit de l'eau, les craquements, le silence, et la fin du monde.

mardi, février 15, 2011

Rococo.

 Je suis super content pour Arcade Fire, gagner le Grammy du meilleur album 2010 pour The Suburbs, dans une cérémonie dominée par le commercial, face à des nommés comme Lady Gaga, Katy Perry et Eminem, c'est un joli pied de nez à l'industrie du médiocre et du bourrage de crane, la musique c'est autre chose, youpi. En parlant de médiocrité, le nouveau Lady Gaga, Born This Way, ressemble vraiment à Express Yourself de Madonna remixé par David Guetta, vraiment pas terrible, même pas un petit plaisir coupable comme peuvent l'être certaines chansons de Rihanna ou Katy Perry, le personnage m'exaspère moins qu'au début pourtant, je trouvais qu'elle pillait l'imagerie underground pour vendre de la soupe, mais finalement elle apporte à la pop culture quelque chose d'intéressant, qui n'était plus présent dans les média de masse depuis le début des années 2000, où tout était devenu paillettes et putasseries, un coté queer et décalé, comme Marilyn Manson ou Björk dans les 90's, c'est juste tellement dommage que musicalement ça ne suive pas. Je suis content de retrouver PJ Harvey, comme une vielle copine, avec son Let England Shake, qui, à la première écoute, est plutôt chouette, même si par moment elle prend une voix agaçante à la Kate Bush. Et j'ai hâte d'entendre le nouveau Radiohead.

mercredi, février 09, 2011

Lapin.

 Je suis fan des premiers Episodes, le nouveau sitcom de Showtime, avec Matt Leblanc (Joey de Friends), qui y est juste hilarant. Dans un autre registre, je conseille Detroit 187, un show policier vraiment bien foutu, dans une ville post-industrielle du nord américain, ravagée par la crise, la ville est vivante, comme dans The Wire, en moins extrême (forcement c'est sur ABC), filmé un peu façon documentaire, c'est assez fascinant, Michael Imperioli (Sopranos) y est génial (comme d'hab), la série n'aura probablement pas de saison 2, c'est bien dommage. Je suis obsédé par cette vidéo d'un boys band coréen, je n'arrive pas à me décider si c'est brillant, ou juste complètement ridicule, ou les deux, et je ne me rappelle plus quand j'ai commencé à trouver les asiates mignons (C.A.P si tu me lis).


Teen Top - Supa Luv (Live)

mardi, février 01, 2011

Justin Bieber.

 Choisir entre puer de sous les bras ou chopper Alzheimer, j'ai choisi, je recommence à utiliser des déos au sel d'aluminium.

C'est étrange, de voir une révolution se dérouler en direct, à la télé, un peuple qui décide de changer le cours de son Histoire, l'euphorie et l'appréhension de la liberté, de l'inconnu, frôler le chaos, voir tout ce désarroi se transformer en espoir, le pouvoir de dire stop, de rejeter la peur, j'étais trop jeune pour vraiment comprendre la chute de l'URSS, mais je me souviens d'un sentiment de joie en voyant tomber le mur de Berlin, cette joie communicative qui redonne une impression d'appartenance, je suis heureux de ce "printemps arabe", de ce vent de changement, des odeurs de jasmin et de sang, de vivre un moment de l'histoire de l'humanité, mon cœur et mon esprit sont avec eux. Le froid est de retour, j'ai marché dans Paris aujourd'hui, au alentour de la Place des Vosges, j'ai décidé de ne plus trop fréquenter Facebook, et de moins allumer ma télé, je lis La Guerre et la Paix de Tolstoï, en mangeant des clémentines avec un mélange jus de citron/cranberry le matin, je rêve ma vie sans contrainte financière, allant de pays en pays, je m'enferme dans ma tête, être en couple ne fait même plus parti de mes aspirations, j'ai juste envie de flotter. Je ne sais pas si je suis nihiliste, ou juste en rejet de ce qu'on me propose comme mode de vie, comme valeurs, je suis clairement en décalage, pas concerné, ce n'est pas que je trouve que rien n'a de sens, plutôt qu'on en donne à n'importe quoi, c'est peut-être juste du snobisme, un recule analytique, une dépression, de l'aigreur, un retard intellectuel, de la fainéantise, une psychose, un trop plein d'informations, une approche ethnologique de l'existence, ou je suis sur la voie de Kanye West du Bouddha, qui sait, c'est un peu pareil tout ça, finalement.

mercredi, janvier 26, 2011

Black Swan.

 La minute cinéma: 

The Social Network est bien, comme tout ce qu'écrit Aaron Sorkin, ça parle vite, c'est condensé, intelligent, névrosé, par contre à la fin on se rend compte que ce film ne raconte pas grand chose, la musique et la mise en scène de David Fincher rendent haletants le vide, c'est une page Wikipédia filmée, dans l'urgence, essayer de rendre intéressant un sujet grandement banal, on a l'impression que le film dure 10 minutes, mais c'est pas déplaisant non plus, j'aime beaucoup Jesse Eisenberg.

Alice in Wonderland, un peu froid mais plutôt sympathique, j'aime beaucoup l'actrice qui joue Alice, Mia Wasikowska, que j'avais découvert dans In Treatment saison 1, Matt Lucas (Little Britain) énorme en jumeaux gloutons, et Anne Hathaway est excellente en reine blanche évanescente. Mais ce film avait tellement de potentiel que l'on ne peut être qu'un peu déçu, ils auraient dû suivre l'histoire originale. 

Machete, bof, beaucoup de stars pour rien.

Eclipse est moins mauvais que le deuxième Twilight, et globalement regardable, pour un film émo.

J'ai bien aimé Inception et Avatar, je m'en suis pris plein les yeux, ce que je voulais en les regardant, même si niveau scénars...

Antichrist, WTF... ?

Et Black Swan, sublime, envoûtant, la musique y est pour beaucoup, on a l'impression de voguer entre le ridicule que peut avoir le monde du ballet-petite-fille-froufrou et la viscéralité sensuelle de la danse, un film sur la passion face à la robotique technique, qui sépare l'artiste du professionnel. Alors oui, Aronofsky en fait un peu trop avec ses effets de caméra, qui marchaient parfaitement dans The Wrestler, mais finissent par sonner faux ici, les personnages sont des clichés vivants, et Winona Ryder ne ressemble à rien, mais j'ai été happé dans cette descente dans la folie de cette cruchasse de Natalie Portman, dés les premières minutes, c'est beau à en chialer. 

vendredi, janvier 14, 2011

Dance Yrself Clean.


 Je suis obsédé par la chanson Hypnotize U des N.E.R.D. (feat. Daft Punk), comme j'ai pu l'être avec Lose You de Peaches, ou Slow de Kylie Minogue, ça me fait plein de chose dans le corps, j'ai envie de me rouler dedans, ça pue la chatte, miam. La version 2010 de Hawaï Police d'Etat est vraiment pas mal, étonnamment, le pilote était un peu bidon par moment, mais ça devient drôle et divertissent par la suite, Alex O'Loughlin est carrément bandant, et j'adore entendre Daniel Dae Kim (Jin de Lost) dire "the island" toute les 3 minutes. Je suis accro à The Big Bang Theory aussi, Sheldon forever. Ma télé est en réparation, la FNAC m'en a passé une en attendant, une qui ne fait pas TNT, donc sans Canal+ en clair, je ne sais pas si je vais tenir. J'ai fait une playlist pour une nouvelle radio mais je n'ai pas le courage de la mettre en ligne, on verra plus tard.

{ Radio 2010 : LCD Soundsystem - Dance Yrself Clean > N.E.R.D. - Hypnotize U > Kanye West - All Of The Lights > Sufjan Stevens - Futile Devices > Gorillaz - Empire Ants > Arcade Fire - Rococo > Vampire Weekend - Dipomat's Son > Architecture In Helsinki - Heart It Races > Empire Of The Sun - Half Mast > The Drums - Let's Go Surfing > Kanye West - Runaway > Caribou - Found Out > These New Puritans - We Want War > Mark Ronson And The Business Intl - Somebody To Love Me > Philippe Katerine - La Banane }

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