mardi, septembre 28, 2004

Grandes phrases vides de sens sur la fusion à froid.

 Je suis un yoyo émotionnel, parfois hypersensible, autocentré sur un malheur qui n'existe pas, un mal être esthétisé, je me suis mentalement suicidé plusieurs fois, mais plus pour la beauté du geste que par réel désarroi.

J’aime être seul, souvent, dans mon univers, presque autiste, mais seulement quand c'est un choix, réel. J'ai un besoin maladif d'honnêteté, de ma part, envers moi, et des autres, j'ai aussi besoin qu’ils le soient avec eux même. Je fuis la mauvaise fois et le manque d'intégrité, je cherche le bout de vérité derrière le cliché, je recherche l'étonnement.

Je ne ressens ni grande joie, ni grande peine, et pourtant je me trouble facilement. Le bonheur réside dans les souvenirs, la mémoire est celle qui transforme tout et donne cette couleur, passée et sélective, de la nostalgie, jamais aucun regret, mais se vautrer là dedans, comme dans un boudoir, et regarder les photos acrochées aux murs.

Je vis mes amitiés comme les histoires d'amour que je n'ai pas, de façon passionnée et exclusive, j'ai besoin de me sentir parfaitement en phase et compris, cette illusion adolescente, à la vie à la mort, et face à tous. Je prends comme tromperie toute complicité donnée à d'autres, comme trahison la moindre déception, je vis à rebours le moment de désillusion, le pressent, culpabilise, essaye de le prévenir, je retiens mon souffle, continuer ce moment, de presque symbiose, de fusion à froid, cette impression d'être enfin rattaché, d'avoir toujours vécu pour ça.

Compulsif, avec les gens et les choses. Quand j'aime une musique je l'écoute en boucle, quand j'aime un livre je lis tout du même auteur, chaque période de ma vie est marquée par une répétition, une accumulation du premier plaisir ressenti, le prolonger le plus possible, garder l'excitation, en prendre tout l'éclat, peu de choses tiennent longtemps, je les dessèche avec urgence, en redoutant le moment où elles finiront par me lasser, comme à chaque fois. Je n'ai aucune patience ou goût pour la maturation, si j'étais une femme et découvrais mon point G je passerais sûrement jours et nuits à le titiller, jusqu'à épuisement. J'aime l'écoeurement du trop vu, trop vite, trop intensément, je brûle tout de peur que cela m'échappe, j'épuise le filon. Mon esprit subit alors une coupure nette, les choses semblent différentes, un détachement brutal, je continue un moment à jouer mais la magie a disparu, je me replie sur moi-même en attendant le prochain éclaboussement.

Je fais pareil avec les gens qui me stimulent intellectuellement, jusqu'à leur reprocher de ne pas lire mes pensées, de ne pas être télépathes, de ne plus finir mes phrases, ne pas pleinement vivre pour moi, je leur reproche ce que je n'arrive pas à faire non plus et cette frustration de ne pouvoir vivre une relation parfaite.

Je me shoote à la complicité et quand celle-ci vient à manquer je me dis que jamais plus je ne me laisserais avoir, j'essaye de repartir dans cette médiocrité, glanant tant bien que mal des relents de subtilité, des restes d'aboutissement, tout paraît plus pâle, comme délavé, vivre ces rencontres moins éblouissantes, aussi pour combler, se rendre compte que l'on pourrait comparer ça à une rupture, se laisser le temps de digérer, et finir par s'en foutre.



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lundi, septembre 27, 2004

I'm gonna fuck it up again.

 I'm gonna make a mistake, I'm gonna do it on purpose, I'm gonna waste my time, cuz I' full as a tick, and I' scratching at the surface, and what I find is mine, and when the day is done, and I look back, and the fact is I had fun, fumbling around, all the advice I shunned, and I ran, where they told me not to run, but I sure had fun, so.

I'm gonna fuck it up again, I'm gonna do another detour, unpave my path. And if you wanna make sense, whatcha looking at me for, I'm no good at math. And when I find my way back, the fact is I just may stay, or I may not. I've acquired quite a taste, for a well-made mistake, I wanna mistake why can't I make a mistake?

I'm always doing what I think I should, almost always doing everybody good, why. Do I wanna do right, of course but, do I really wanna feel I'm forced to. Answer you, hell no.

I've acquired quite a taste, for a well-made mistake, I wanna make a mistake, why can't I make a mistake. I'm always doing what I think I should, almost always doing everybody good.


Why.


Fiona Apple - A mistake (1999)




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dimanche, septembre 19, 2004

Pub.



 Voici les blogs que je lis, avec plaisir, j'y passe souvent, au moins une fois par semaine, ils sont rangés dans "me connecting" en haut de la page, et j'avais envie de vous le dire. (mention pour Pasfolle qui me fait bien rire en ce moment et V. Despentes dont je viens de finir "les jolies choses" que je vous conseille.)


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vendredi, septembre 17, 2004

Période contemplative, et mélancolie souriante en écoutant la magnifique Billie Holiday {Songs for Distingué Lovers}.

  La saison 4 de Six Feet Under vient de se terminer sur HBO (merci e.mule), ça me fout les boules de devoir attendre 1 an pour voir la suite. Me suis payé une clef USB/lecteur MP3 en attendant le Ipod. Refaire ma salle de bain va me coûter plus chère que prévus, je vais essayer de me faire offrir ça pour noël, je ne sais pas trop comment je vais faire pour m'en sortir financièrement. J'attends trop des gens alors je les évite, peut-on vivre en totale indépendance affective ?

Vive les relations superficielles et les drogues douces.


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lundi, septembre 13, 2004

I'm so fucking 90's and that sucks ou comment je fais pipi dessus.

  Je suis resté bloqué dans les années 90, je me retrouvais totalement dans le mouvement trip-hop, pseudo-dépressif et tellement intense avec comme leader Portishead, Tricky ou Massive Attack, j'aimais la bisexualité chic des pubs Calvin Klein, le no-futur grunge de Courtney Love, les Smashing Pumpkins, le fait que l'underground était devenu reférence, même sur MTV où Björk remportait les prix de best female face à des Madonna ou Janet Jackson, PJ Harvey était nominée elle aussi, ainsi que des gens comme Skin (Skunk Anansie) qui en recevant son prix avait lancé un "je crois que c'est la première et dernière fois qu'une lesbienne-black-skinhead-de-gauche remporte ce prix", le K&D session de Kruder and Dorfmeister et la vague de trip hop viennoise, le premier Archive ou la pop anglaise excentrique, distinguée et provocante menée par Jarvis Cocker (Pulp) et Damon Albarn (Blur). Une époque de whatever attitude tellement forte, le mal-être était reconnu comme productif, il ne fallait pas faire semblant à tout prix, avoir l'air heureux, sourire hypocritement, voir faire des UV pour ressembler à J-Lo. C'est en ré-écoutant Fiona Apple que je me suis remémoré ce côté fashion-destroy, intelligent et sincère qui stigmatisait la culture de l'époque, on avait le choix au moins.

Aujourd'hui tout me semble tellement formaté, plastique, tout sent le foutage de gueule commercial, bienvenue dans un monde de Bisounours où il ne faut surtout pas froisser la bonne humeur ambiante (sic),dans les 90's tout le monde se prenait moins au sérieux tout en étant politisé et en recherche de sens, même niveau rap, qui peut égaler Cypress Hill aujourd'hui ? Tous ces The-quelque-chose-band, groupes rock pseudo rebelles qui font tous la même soupe (bon j'aime bien The Hives quand même), j'éviterai de parler du "rap" français, de Kyo et de la télé réalité, il reste quand même des mouvements qui essayent d'exister au milieu de tout ça, les chanteurs-sans-voix-français-mais-à-textes-attention, le retour du blues, le hip-hop à la Pharrel Williams mais cela reste anecdotique , finalement, rien de vraiment nouveau.

Je hais les années 00, je hais bush, chirac, les terroristes (der), les "kikoo-lol", la starac, jessica simpson, usher, le politiquement-correct, le politiquement-incorrectement-correcte, TF1, les médiocres qui la regardent, les gens qui préfèrent les films en VF et me reprochent de les aimer en VO, ceux qui ne comprennent pas qu'on puisse trouver bataille et fontaine totalement stupides et ne pas les respecter même si ils font 33% de part de marché (chiffre non contractuel), qu'un chanteur n'est pas bon parce qu'il vend des disques, qu'il faudrait arrêter avec ces pseudo sagas de mise sur grand écran de livres grand public, harry potter c'est pour les enfants et les seigneurs des anneaux sont vraiment à chier, merde ça me saoule quand je vois des gars de 30 ans m'en parler comme si c'était du fellini, j'ai envie de baffer les gens qui étaient à gauche avant le 21 avril et maintenant se mettent à trouver sarkozy "pas si mal", aujourd'hui on peut te cracher à la gueule qu'on ne lit pas parce qu'un livre c'est chiant ou que les musées c'est pour les vieux avec un grand sourire et plein de fierté parce que jean pascal l'a dit à la télé, allez, tout le monde s'applaudit des deux mains, les pédés veulent être plus blanc que blanc, passer sur M6 et n'ont comme seul but que de singer l'une des institutions les plus beauf: le mariage (je suis pour l'égalité donc pour le mariage homo mais pitié pas avec le passif en blanc (double-sic!)).

Bref je vomis ce monde rose bonbon (pardon bleu UMP), tu rentres dans n'importe quel bar tout le monde est déguisé comme pour un casting popstar, je conçois qu'on puisse se saper comme une pouf pour parader en club mais pas à 15h pour boire un café en terrasse, le net fait croire aux geeks qu'ils sont intéressants alors ils se la pètent parce qu'ils on réussi à foutre leur langue dans la bouche d'un thon, les experts sont tous des cons vaut mieux écouter la connasse qui a montré son cul 1 mois au bord d'une piscine de la plaine st denis, les nouveaux philosophes sont lorie et ses copines qui ont la "positive attitude", il ne manque plus que johnny-sorti-de-la-naphtaline-hallyday comme ministre de la culture et on ressemblera en tous points aux états-unis, à aduler des bimbos sans cervelle, remercier dieu et faire sponsoriser l'éducation par mac donalds.

Bande de cons.


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dimanche, septembre 12, 2004

Quand j'étais plus jeune je voulais être un vampire.

  J'ai lu l'intégralité des aventures de Lestat, écrites par Anne Rice, aux alentours de 15 ans. Je trouvais cet univers vraiment attrayant, la sexualité n'avait pas de genre, pour moi il se rapprochait de l'esprit des libertins du 18éme, distingué et arrogant, comme dans les Liaisons Dangereuses de Laclos, proche de la fin d'un monde.

Valmont et Merteuil interprétés par John Malkovich et Glenn Close dans le film de Stephen Frears, j'aimais cette distance face à toute chose, ce coté blasé tellement excitant, cette mélancolie amusée que seuls les riches ou/et les très beaux arrivent à afficher sans ridicule. Ne plus connaître aucune peur, devenir immortel, avoir le temps d'apprendre et de jouir de tout, finir par s'en lasser, je trouve qu'il n'y a rien de plus esthétique que la lassitude et l'ennui. Peut-être pour cela que j'ai toujours préféré l'indépendance distante des chats à la stupide et enthousiaste fidélité des chiens.

Très romantique comme vision du monde, l'amour et la mort entrelacés d'une façon amère, cette urgence de vivre en cherchant son oxygène, l'amour du sang. A l'époque j'exécrais le médiocre, le banal, je croyais en une sorte d'élite qui méritait plus, le fait d'être homosexuel était une force qui me mènerait à un avenir plus intéressant que la plupart, puis j'ai découvert l'empathie et franchement j'aurais préféré me casser une jambe ce jour là.


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samedi, septembre 11, 2004

Why do I love it so much, what kind of magic is this, how come I can't help adore it ? It's just another musical.


  J'ai un humour de merde, je suis littéralement "mort" de rire devant des films comme Austin Powers 3 - Goldmember dont les 10 minutes d'ouverture sont un pur bonheur (les deux premiers tomes sont affligeants), The Sweetest thing (Allumeuses) ou South Park - The movie.

J'assume complètement mais je me demande à quoi peut tenir le fait de trouver quelque chose drôle ou non. Chez moi je crois que cela passe par la musique, ça m'entraîne, j'aime l'humour n'importe-quoi/private joke et les comédies musicales comme le Magicien d'Oz, West side story ou les films indiens, un univers où tout le monde se met à chanter ensemble et faire des chorégraphies.



*(j'ai horreur des trucs du genre Les Dix Commandements, Starmania, les Disney et ai trouvé Moulin Rouge assez nul.)


  Souvent, dans le métro, principalement sur les longs tapis roulant de Montparnasse, en écoutant la chanson du procès de Dancer in the dark sur mon MD player (Björk - In the musicals), qui est la plus joyeuse musicalement du film et pourtant la plus triste, je m'imagine que tout le monde se met à danser autour de moi, que tous ces inconnus commencent à sauter partout et faire des pirouettes, tout le monde en synchro comme un ballet organisé, et qu'il y aura toujours quelqu'un pour me rattraper.


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vendredi, septembre 10, 2004

Interlude. #8

 J'ai besoin de l'exorciser.

Hier je me suis réveillé, trop tôt, j'ai roulé un peu sur mon lit, j'ai regardé 3 ou 4 films, dont [ Igby goes down ], allumé mon ordi et lu mes e.mails, suis resté nu toute la journée, j'ai beaucoup fixé le plafond aussi.

Ce matin je me suis réveillé, trop tôt, j'ai fixé le plafond, enchainé les films, revu la fin d' [ à la verticale de l'été ] et [ 17 fois Cécile Cassard ], j'ai pleuré, enfin pas vraiment, mais presque, ça fait longtemps que je ne pleure plus, je crois que le jour ou ça a commencé est celui où j'ai réalisé que je n'étais pas fait pour le bonheur, certains le sont, pas moi. On continue quand même, j'ai jamais eu un tempérament suicidaire, je suis trop réfléchi pour ça, j'ai juste ce vide, comme un trou juste là. C'est plus un rien en fait, qui ne donne plus envie d'essayer, alors j'économise les gestes et les situations, une impression d'attente alors qu'on n'attend rien. Une langueur, même pas triste, juste cette mélancolie douce et rêveuse.

Je sais qu'un jour je vais devenir fou, mais pas maintenant, pour l'instant je compte les fissures.



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mardi, septembre 07, 2004

dimanche, septembre 05, 2004

[ Barque, bédos et psychotage en règle pour fête barrée sur île privée. ]

"more, more, more... how do u like it, how do u like it."


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samedi, septembre 04, 2004

This is love, this is porn, god will forgive me, but I whip myself with scorn. { substitute for love. }

- Tu fais quoi dans la vie ?
- Je suis dans la police judiciaire...

  Cette nuit, j'ai dépucelé un flic, très sympa, très mignon, passablement hétéro de 25 ans. Ayant aimé flirter avec un gars l'été dernier, il désirait aller un peu plus loin...

Un mec qui te regarde comme le premier mec qu'il touche, tendrement, avec ses mains viriles il a parcouru mon corps, lentement, comme si il ne voulait pas perdre l'occasion, il a caressé mon ventre et mon torse, longuement, c'est mit à me masturber en regardant mon sexe gonfler, au rythme de la musique, m'a embrassé d'une façon détourné, comme un accident et c'est allongé sur moi pour coller son corps entièrement au mien. Il m'a demandé de mettre une capote, pour me sucer, d'une façon délicate. Il semblait un peu perturbé, perdu entre l'envie et le contrôle, il a fixé ses grands yeux verts sur un point lointain quand je suis entré en lui, il m'a presque immédiatement dit, d'une voix presque enfantine, qu'il allait jouir, ses boucles brunes collées sur le front.

Il avait l'air gêné après, comme si il venait de faire quelque chose de mal, je lui ai dis de ne pas stresser, si il commençait à réagir comme ça après avoir fait l'amour avec un garçon il ne pourrait pas se sentir bien, qu'il ne devait pas associer le sexe avec une salissure, il m'a regardé avec de grands yeux souriants (vraiment une bouille de jeune amerloque, l'air fort et gamin) et m'a dit timidement qu'il savait. Il est partit comme un pote de lycée, en levant une main, avec un sourire complice.

Pleasure is all mine.


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