dimanche, décembre 29, 2019

The Leftovers.


  J'ai déjà refait mon TOP 40 des années 2010 (l'ancien), parce que y mettre des séries pas encore achevées (Mindhunter, Westworld, Atlanta, Stranger Things, Rick and Morty, Pose, Killing Eve, The Handmaid's Tale) était étrange, j'en ai laissé quelques unes, celles qui vont clore leur histoire en 2020 (BoJack Horseman, Glow, The Good Place), les anthologies dont les saisons déjà diffusées les qualifies (True Detective, Black Mirror, Fargo, American Horror Story), et celles trop marquantes/présentes pour ne pas y figurer (RuPaul's Drag Race, Grey's Anatomy, The Walking Dead). Les séries qui ont le mieux raconté l'époque, son esprit, ses névroses, ses angoisses, et son ridicule, sont pour moi: BoJack Horseman, Mr Robot, Girls/Broad City, Fleabag, Transparent, et Years and Years (les 2 saisons d'Atlanta aussi, mais elle a été renouvelée pour 2 saisons supplémentaires).

On y trouve, vaguement dans l'ordre, 26 dramas (24/40 pour les 2000), 13 comédies (14/40), et 1 télé-réalité (2/40). 6 HBO, 6 aMc, 4 Netflix (dont une rachetée à Channel 4), 4 Amazon Prime, 3 FX, 3 Groupe BBC (co-pro Sundance Channel, Amazon, HBO), 3 CBS, 3 NBC, 2 FOX, 2 Sundance Channel (dont 1 co-pro BBC, que j'ai compté pour les 2), 1 Bravo/VH1, 1 USA Network, 1 Comedy Central, 1 Showtime, et 1 ABC. Comparé à mon top des années 2000, je remarque la disparition de The CW (anciennement UPN/WB - contre 3/40) et grosse dégringolade pour ABC et Showtime (chacune 5/40). 21/40 sont diffusées sur le câble (contre 17/40), dont 13/21 sont Premium Cable (11/17), la chute est flagrante pour les Networks avec seulement 9 (contre 18/40), la grande nouveauté de la décennie sont les plateformes de streaming avec 8 séries, et 2 anglaises. Finalement les Streamers ont surtout vampirisé les Networks.

vendredi, décembre 27, 2019

Don't Fuck With Cats.

  J'ai un peu de mal à faire le bilan de la saison 1 de The Morning Show (tv+), j'ai trouvé les débuts laborieux, la série ne trouvant pas le ton adéquat ni la manière appropriée d'aborder un sujet aussi important et contemporain que MeToo. Il y avait des moments sympathiques, une belle production, des acteurs fantastiques (mentions pour Jennifer Aniston et Billy Crudup), mais c'était globalement une déception. Et puis au fur et à mesure, mais vraiment sur les 3 derniers épisodes, tout s'est mis en place, déjà avec cet épisode 8 assez bouleversant, où Steve Carell peut enfin montrer l'étendu de son talent, et les différents protagonistes qui regardent enfin en face leur rôle dans tout ça, comment chacun décide d'agir ou non, de quel coté on se place, ce que ça change, sur ce qui est une révolution de société encore en cours. Sur la fin de saison elle a réussit à devenir la série qu'elle aurait dû être d'entrée de jeu, et a marqué l'année "télévisuelle". Et j’ai assez hâte de voir la suite du coup. J'ai regardé un peu Capitaine Marleau, la série policière à succès de France 3, pendant que j'étais en banlieue, j'adore Corinne Masiero, depuis son interprétation qui prenait aux tripes dans le film Louise Wimmer, qui tient la série sur ses épaules, ils la laissent d'ailleurs improviser la plupart du temps, ça se voit, un peu trop d'ailleurs, même si ça reste un plaisir de la voir s'éclater, au bout du quinzième jeux de mots foireux ça a moins d'impact, par contre on peut constater que Josée Dayan est une réalisatrice médiocre, au mieux, et que l'ensemble est juste passable. J'ai vu aussi le reportage en 3 épisodes sur Luka Mognotta, Don't Fuck With Cats sur Netflix, et je ne sais pas trop quoi en penser, 1 heure aurait suffit.

Moment grève: j’ai attendu 1 heure à Gare du Nord pour avoir un Transilien, pour rentrer passer le réveillon chez mon père, après avoir marché jusque là depuis chez moi faute de bus et métro. C’est le milieu de l’après midi, deux trains sont annoncés, à quelques minutes d’intervalle, sur la même ligne, un train ne faisant que la première partie du trajet d’abord, et ensuite celui qui va jusqu’à ma destination. Quand le premier arrive, les gens se ruent dessus, le train est bondé, on pousse pour monter. Alors que mon train, juste en face sur le même quai, faisant les mêmes stations, est parti 5 minutes après, pratiquement vide.

A Noël, j’ai appris à mon père, né en 1953, qu’il était lui aussi un “boomer”, le plaisir d'offrir.

samedi, décembre 21, 2019

Impeachment.

  Pour l'instant j'aime bien The Witcher, série fantasy médiévale gros budget de Netflix, Henry Cavill est très bien, ses scènes de combat sont bien orchestrées, il est crédible dans le maniement de son épée, en colosse "justicier" ténébreux, et en rôle principal d'une grosse production, son charisme (et son sex-appeal) remplit l'écran. L'ensemble est bien produit et réalisé, rien de fou mais ça tient debout, les effets spéciaux, les acteurs, les costumes, les décors, c'est un joli show, on est pas au niveau de GoT mais il y a clairement de l'argent, et un potentiel narratif qui me plait. On sent globalement qu'on ne cherche pas à faire évoluer le genre ici, pour l'instant, juste à l'exécuter avec soin. C'est peut-être ce qui me retient un peu, GoT a cassé le modèle fantasy médiévale grand public et niai, ce coté compte de fée un peu précieux, en montrant un monde cru et réaliste, avec une géopolitique intéressante. Ici c'est magie, elfes et monstres à tous les étages, ce qui n'est pas spécialement mon truc. Et la musique du pilot était atroce, on fait difficilement plus cliché, gros point faible. Mais ces 2 premiers épisodes étaient sympa, je suis gentiment intrigué. J'ai bien aimé le pilot de Soundtrack (Netflix), même si ça ne serra clairement pas une grande série, c'est La La Land sans la grandeur cinématographique, dans le style Smash de NBC (du même créateur), elle est artiste/ blanche/ riche, il est musicien/ noir/ pauvre, ils ont 20 quelque chose et vivent à LA, ils "galérent" en amour et dans leur vie, bla-bla, divertissant de Network déjà vu, mais sympathique. J'aime bien l'actrice principale déjà, Callie Hernandez, elle avait un mini rôle dans La La Land justement, et je me souvenais d'elle, ici son playback sur Elastic Heart de SIA est grandiose, c'est le moment où tu te dis que la série est différente et a du potentiel. Mais dés le second passage "chanté" quelque chose ne marche pas, c'est un des trucs étranges de cette série musicale, les acteurs font des playbacks chorégraphiés sur les chansons originales et non des réinterprétations, ce qui est surprenant comme choix, comme si la prod n'avait pas eu confiance en leurs capacités vocales en court de route, ça retire l'intensité, et c'est assez ridicule pas mal de fois, mais l'alchimie entre les protagonistes est suffisamment charmante pour donner envie de continuer, comme une comédie sentimentale bons sentiments, avec un petit coté This is Us. J'ai regardé encore un peu, premiers constats les épisodes sont trop longs, presque 1 heure, un format 30 minutes plus centré sur les 3 personnages principaux aurait mieux marché, rester sur cette histoire d'amour, je me fous complètement du cousin et de son ex par exemple, ils ont du mal à trouver un équilibre entre comédie légère et drame social aussi, et les scènes "comédie musicale" ne sont juste pas assez grandioses ou originales, ça ressemble un peu à une expérience ratée, c'est surement pourquoi Netflix l'a lancé sans promo un mercredi. La première (et unique ?) saison de Watchmen (HBO) était très chouette, j'ai même lu les comics après le pilot tellement j'aimais l'univers, mais bizarrement elle ne m'a pas vraiment marqué, j'ai pris du plaisir à la regarder toutes les semaines, a essayer de comprendre ce qu'on me racontait, à extrapoler, et pourtant j'ai pratiquement tout oublié déjà. Il y avait peut-être trop de détours et "foreshadowing" plutôt qu'une trame claire, mais c'était définitivement original et digne d'un visionnage appuyé. J'ai eu tellement de mal à finir la saison 9 de American Horror Story: 1984 (FX), trop de rebondissements inutiles et ridicules, ça tue tout suspense ou tension, tout le monde passe son temps à hurler en courant dans tous les sens, c'est épuisant, je ne sais même plus si les acteurs font exprès de surjouer... Le cast manque de tête d'affiche aussi, Emma Roberts fait ce qu'elle peut, et j'aime bien Cody Fern et Angelica Ross, mais Sarah Paulson et Evan Peters manquent. Une saison passable, mais le générique est cool. J'aime toujours autant la version US de The Masked Singer (FOX), cette saison 2 était très bonne, ça me fait completement tripper, et les prestations musicales sont vraiment bonnes.

L'autre jour, dans 28 Minutes sur Arte, une journaliste faisait remarquer que c'était plus simple pour l'Europe de jouer les vertueuses niveau émission de CO2, par rapport aux autres pays développés, parce que sa croissance est presque stagnante depuis des décennies, et qu'une croissance faible implique moins de production, donc de pollution (en plus d'avoir délocalisé les industries polluantes hors continent). Ça m'a fait penser que c'était la même chose pour les gens pauvres, c'est beaucoup plus facile d'être pour la décroissance et contre le capitalisme quand on a pas d'argent pour en profiter, la tentation est beaucoup plus faible, et donc c'est forcement plus compliqué quand tu es privilégié, qui a envie de prendre le RER B quand tu peux te payer un VTC ? Ou prendre l'Eurostar quand tu peux être à Londres en 1h15 en hélico ? (Coucou la famille Arnault) En même temps, des gens sans thune comme ma mère, qui achètent des vêtements à 4€ (livraison incluse) sur AliExpress, et se les font livrer depuis la Chine, doivent avoir un bilan carbone/éthique de merde. Et sinon j'ai bien reçu mon poster Dagsson, merci La Poste (la magie du service à la française)

dimanche, décembre 15, 2019

Toilettes Louis Vuitton en Or.

  Je crois qu'il y a des gens qui aiment imaginer ce qu'ils feraient si ils gagnaient une grosse somme au Loto, perso ça m'angoisse, un peu comme quand on fait un rêve trop bien, mais qu'on se réveille déçu parce que ce n'est pas vrai, c'est pour ça que je n'aime pas Instagram ou les télé-réalité genre les Kardashian, je ne vois pas l'intérêt de regarder des gens privilégiés qui font semblant d'être interessants, ça ne me fait pas fantasmer. Mais aussi parce que je pars vite en vrille. Au début je fais comme tout le monde, je me dis que j'irais chez Apple m'acheter un iBidule Pro de chaque, aussi pour faire des cadeaux, et puis des fringues, super, surement aller dormir dans un palace avec spa, en fonction du montant gagné. Chercher un super appart ? Prendre un billet pour Bora-Bora en première classe ? Ouvrir une fondation pour protéger les tigres et les jeunes homos ? Et puis je commence à visualiser tout le processus, depuis le moment où tu reçois le mail/coup de fil, ils te donnent rendez-vous pour recevoir ton "chèque", à leur siège social ou dans un hôtel, j'imagine que les gens n'habitant pas Paris sont logés gracieusement, on te demande si tu veux que ton identité soit rendu publique (non bien sûr), on t'explique la procédure légale, les impôts, j'imagine qu'ils ont une banque maison qui te donne accès au fond, ce n'est pas juste aller déposer un chèque de 15 millions d'Euro à ta Caisse d'Epargne de quartier, ils te donnent des conseils sur comment gérer tout ça, avec ton entourage, éviter les arnaques, ça parait probable, en te servant du champagne. Après ça tu préviens quelques proches, si tu en as, si tu as envie que tes rapports avec eux changent, parce qu'on a tous vu les effets que l'argent a sur les gens. Donc tu es là, dans ta suite du Shangri-La avec terrasse sur la Tour Eiffel, en train d'installer ton nouveau MacBook Pro et iPhone 11 Pro, emmitouflé dans un peignoir, tu as commandé un massage en chambre et le "Homard de nos côtes nourri de vanille, potirons et châtaignes en cocotte lutée", parce que ça sonnait exactement comme ce que tu étais sensé commander, en te demandant si tu devrais commencer un Instagram pour l'y mettre en photo. Tu passes 4-5 jours comme ça, à l'écart du monde, à regarder la vue et acheter des trucs en ligne (des sweats Kenzo et Kitsuné pour trainer, des produits anti-âge hors de prix, etc). Le concierge de l'hôtel t'a proposé une personal shoppeuse qui t'a apporté pleins de fringues à ta taille et tes gouts, en essayant de privilégier les marques française mais tu finis en Ralph Lauren/Tommy Hilfiger de la tête aux pieds, tu prends pratiquement tout, parce que de toute façon y'a que ça a faire, jouer à Barbie et choisir tes tenues assorties aux endroits où tu vas aller: Barbie safari, Barbie montagne, Barbie avion, Barbie VIP Coachella. Tu as payé un mec pour baiser aussi, c'est la première fois de ta vie, mais dans le coin ton Grindr semble rempli de petits mannequins à 200€ de l'heure, et vu que tu as tout cet argent à dépenser, autant mettre en route la Théorie du ruissellement, il faut bien que tu te trouves des excuses pour justifier tes actions pourries maintenant que tu es riche. Tu ne vas plus que trainer dans des ghettos pour millionnaires ? Ça ne donne pas envie, les riches que j'ai croisé dans ma vie étaient globalement suffisants, désagréables, et pas très futés, je ne sais pas si l'argent fait le bonheur mais il n'achète pas le bon gout et la finesse d'esprit en tous les cas. Et puis tu ne vas plus voyager que dans des 4-5 étoiles, et en première classe ? Prendre un assistant/garde du corps pour ne pas te faire enlever ? Rester habiter à Paris ou aller manger des toasts à l'avocat à West Hollywood ? Chirurgie esthétique ? Evasion fiscale ? Adoption ? Ça me donne mal au bide toutes ces conneries.

La saison 2 de Sorry for Your Loss (Facebook Watch) était sympa, il y a de jolis moments, mais elle semble moins "importante" que la première. Autant j'ai adoré A Black Lady Sketch Show (HBO), autant Astronomy Club: The Sketch Show (Netflix), autre série à sketch au cast majoritairement noir, m'a laissé tiède, il y a de bonnes idées sur les rapports noirs/blancs aux USA, mais c'est globalement cheap et basique, et juste pas super drôle, loin de l'inventivité de la première.

Je n'avais pas entendu parler de l'album solo du chanteur des Wild Beasts, Hayden Thorpe, nommé Diviner et sorti en Mai, alors que je suis assez fan de ce groupe, leurs albums Smother et Two Dancers font parti de mes préférés de tous les temps, je suis même abonné à leur page sur Facebook, la promo a été clairement bâclée. Il est chouette, j'aime toujours sa voix, mais à la première écoute il ne changerait pas mon Top de l'année pour autant. Je n'en ai terriblement rien à foutre de cette réforme des retraites, de toute façon quand tous les boomers vont mourir on aura plus de problème de ce coté là, et puis ils feront une nouvelle réforme d'ici 10-15 ans, perso je ne me sens pas du tout concerné, je n'ai pas cotisé donc je n'aurai rien, normal, mais même d'un point de vu intellectuel, je m'en branle complètement, à part peut-être que plutôt que de supprimer le régime spécial des cheminots, c'est celui là qui devrait être rendu universel. Quand une réforme ne plait qu'au patron du MEDEF, tu sais qu'on se fait tous baiser avec la bite de zemmour.

jeudi, décembre 12, 2019

Remind me Tomorrow.


  2019 a été une bonne année pour la musique, j'ai pleins d'albums que j'ai vraiment aimé, sans avoir besoin d'un contexte autour, genre paysages d'Asie ou d'Amérique du Sud comme décors, juste en étant tranquille chez moi, la bande son de mon absolu rien, vaguement dans l'ordre: Remind me Tomorrow de Sharon Van Etten, MAGDALENE de FKA Twigs, The Dawn de Jeremie Whistler, IGOR de Tyler The Creator, All Mirrors de Angel Olsen, Norman Fucking Rockwell de Lana Del Rey, Assume Form de James Blake, When I Get Home de Solange, When We All Fall Asleep Where Do We Go? de Billie Eilish, et ANIMA de Thom Yorke.

Du coup je n'ai pas pu tout mettre, j'aime bien aussi Designer de Aldous Harding, All my Heroes are Cornballs de JPEGMAFIA, Cuz I Love You de Lizzo, Ginger de BROCKHAMPTON, Hyperspace de Beck, Ghosteen de Nick Cave & The Bad Seeds, KIWANUKA de Michael Kiwanuka, I Used to Know Her de H.E.R., la mix-tape Hi This is Flume de Flume, Father of the Bride de Vampire Weekend est sympa, idem pour Here Comes the Cowboy de MacDemarco et El Mal Querer de Rosalia. Mais moins que ceux dans mon Top. J'ai été plutôt déçut par Zuu de Denzel Curry et Angel's Pulse de Blood Orange, dont j'avais beaucoup aimé les précédents, Let's Rock de The Black Keys, et Arizona Baby, le projet solo de Kevin Abstract (BROCKHAMPTON).

mardi, décembre 10, 2019

Work in Progress.

  Le premier épisode du "revival" de The L Word, baptisé The L Word: Generation Q (Showtime), est sympathique, j'ai été content de revoir les anciens personnages, surtout Shane et Alice (je n'ai jamais aimé Bette), mais les nouveaux ne sont pas follement intéressants pour le moment, tout le monde fait très bourgeois classe moyenne, là où l'original mélangeait un peu plus les gens différents, ce que fait la communauté LGBTQ. J'ai ce souvenir d'électricité dans l'air quand Jenny rencontre Marina pour la première fois, à quel point Shane était hyper cool, Carmen et son sex-appeal incroyable, la charisme de Max... Ici les nouveaux font un peu Melrose Place 2. J'ai trouvé la tentative de mettre au gout du jour l'univers Queer bien plus interessant dans les nouveaux Tales of The City sur Netflix, et l'inclusivité est vraiment light, tout le monde est "beau et mince", et quand un personnage est obligé de signifier qu'il vient d'une minorité ethnique pour qu'on le sache c'est de la triche... Bref, il y avait matière à être un peu plus culotté et même sexy, parce que à part la scène de cul plus gênante que sexy qui ouvre l'épisode (les autres scènes de cul faisait un peu exploitation de figurantes, surtout quand la star reste toute habillée), les mini zestes de "woke" faciles (les règles, les poils sous les bras, la scène complètement improbable des mecs qui hurlent à une butch de télé sur son vélo de "sourire" pour qu'elle puisse leur dire "time's up !"), et le fait d'aborder l'épidémie d'overdoses à cause des opioïdes, rien n'était différent d'une série hétéro banale sur The CW ou ABC. Donc un pilot pas désagréable, pas fantastique, je ne suis pas sûr que passé la nostalgie il y ait grand chose à se mettre sous la dent, même si une série queer, faite par des queers, est toujours la bienvenue, on les comptes sur les doigts d'une main et demi (?) pour la décennie qui vient de s'écouler, on verra.

Par contre j'ai adoré le pilot de Work in Progress, une dramédie Queer de Showtime aussi, créée et interprétée par Abby McEnany, sur une lesbienne de 45 ans dépressive qui décide de se suicider si rien ne change sous 180 jours/amandes... Et c'est brillant, j'ai de suite été ému par cette femme atypique qui se sent bloquée dans une vie qui ne lui convient pas. C'est hilarant et terriblement triste à la fois, j'ai éclaté de rire et eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises, dans la ligné de One Mississippi ou Fleabag. On y croise aussi le très mignon acteur trans Theo Germaine (déjà vu dans The Politician). Je l'ai regardé le même soir que le premier épisode de The L Word: GenQ, et je me suis dit que c'est à ça que ressemble un bon show LGBTQ en 2019, des personnages réalistes et bien interprétés, qui ne sont pas présentateur télé, ne voyagent en jet privé, n'habitent pas dans des villas avec piscine à plusieurs millions de $, sans superflu et filtre "Hollywood" quoi, c'est acerbe mais tendre à la fois, des situations qui sonnent justes et une histoire qui interpelle. Total coup de coeur, j'espère que la suite sera au même niveau. J'ai beaucoup aimé la saison 3 de The Marvelous Mrs. Maisel (Amazon Prime), plus que les précédentes, je trouve le tout (un peu) moins hystérique, ces changements de lieux et d'entourage sont salutaires, la diversité fait son entrée aussi et ça fonctionne, j'aime les nouveaux personnages de Mei Lin et Shy Baldwin & co, les anciens évoluent de façon interessante, et les plus insupportables ont un temps de jaquetage réduit. Il y a des plan-séquences chorégraphiés absolument sublimes, la musique ajoute beaucoup aussi, je trouve l'ensemble plus élevé, la réalisation plus libre et novatrice, même si j'ai un peu peur que la fin n'implique une sorte de retour en arrière. Avant je trouvais ce show sympa, bien produit, mais un peu vieillot et théâtre de Boulevard, je trouve ici qu'ils sont plus proche des comédies musicales des années 50, et c'est par moment assez grandiose.

dimanche, décembre 08, 2019

Uneventful Days.

  J'ai beaucoup aimé le pilot de Back to Life (BBC), des producteurs de Fleabag, un show sur le retour d'une femme à la liberté après 18 ans de prison, à mi chemin entre Rectify et Fleabag (dans un environnement Broadchurch), mais dés l'épisode suivant on est trop entre les deux justement, moins contemplatif et poétique que le premier, et moins drôle et cinglant que le second, un mélange étrange et casse gueule, où les personnages sont un peu trop caricaturaux et idiots par moment, alors que le pilot tenait l'équilibre parfaitement. Au lieu de se reposer sur des situations et dialogues solides, comme dans l'oeuvre de Phoebe Waller-Bridge, on tombe souvent dans la bouffonnerie et la facilité clownesque, et c'est dommage, il y avait le potentiel de faire quelque chose de super. Une série sympa, qui a ses moments, notamment l'interprétation de Daisy Haggard, vue dans un rôle secondaire assez marquant dans Episodes, où elle usait déjà de cette expression du visage "je mange un bonbon à la merde" avec brio, qui est aussi la créatrice. Truth Be Told (tv+) a définitivement un casting première classe, avec Octavia Spencer, Lizzy Caplan, Aaron Paul et Elizabeth Perkins, mais j'ai trouvé ça laborieux dans sa mise en place. On nous présente trop de chose dans le pilot, entre la famille (entière) de Poppy, et les protagonistes de l'affaire de meurtre sur laquelle elle décide de reprendre l'enquête, c'est fouillis. En plus j'ai trouvé que le coté "podcast adapté en série" n'était pas très subtile, ça ne fait que raconter ce que l'on voit, comme une voix off inutile, on est pas dans la recherche d'atmosphère sonore, ou l'inventivité narrative, là où Limetown faisait un bon boulot. Ils auraient mieux fait de laisser ça de coté, comme dans Homecoming, ça fait artificiel, et juste nous montrer une journaliste qui revient sur une ancienne enquête, en faisant des flashbacks de la première par exemple. J'ai trouvé la réalisation un peu lourde aussi, et cette chanson à la fin de l'épisode était un choix étrange, suffisamment pour que je me demande ce qu'elle foutait là. J'ai aussi regardé les premiers épisodes de Dollface (Hulu) il y a quelques semaine, c'est mignon, juste un peu inoffensif, quelques vannes sympa sur la génération Instagram (le twitter pour les gens qui ne savent pas lire) et sur l'amitié féminine, c'est très girly, un peu absurde, pas assez pour être marquant, on est plus proche de Drop Dead Diva ou the New Girl que de Girls ou Insecure. J'aime bien Kat Dennings, mais je la préfère plus cynique façon 2 Broke Girls, et j'avais oublié que sa voix pouvait être aussi agaçante. Pas désagréable, pas indispensable après ces 2 premiers épisodes non plus. Hulu se lance dans les petites comédies féministes feel-good, après la sympathique Shrill l'an dernier ou l'insupportable PEN15, pourquoi pas, c'est juste un peu trop white girl/californien pour moi. J'espère que la nouvelle série AJ and the Queen de Netflix, qui arrive le 10 janvier, avec RuPaul et pleins de Drag Queens de sa compétition-réalité, est aussi chouette que le laisse présager la bande annonce. Je ne pensais pas un jour être excité par une série ayant Tomer Sisley en tête d'affiche, mais Messiah de Netflix aussi a l'air très cool.

Mon offre RedBySFR Fibre vient d'augmenter de 3€ par mois, presque 30%, ils t'imposent l'option "appels vers le mobile" en fait, je payais 10€, j'ai pris l'option Débit+ dernièrement donc 2€ de plus, ça passe l'ensemble à 15€/mois. Ça reste moins chère que les autres compagnies, mais quand même, je n'ai pas besoin des appels vers mobile illimités, j'ai déjà mon portable pour ça (et je n'appelle jamais personne). Ma mère a acheté son billet pour l'Asie, elle part 6 mois, avec un ami, je suis content pour elle, j'espèce aussi que ce n'était pas une erreur de la pousser à faire ce voyage. J'aime bien l'album Hyperspace de Beck, il n'est pas au niveau de son chef d'oeuvre Sea Change, mais je ne comprends pas pourquoi les critiques sont aussi assassines. Il y a quelques semaines, j'avais un petit mexicain mignon à la maison, sur mes étagères à bouquins j'ai une édition de Animal Farm de George Orwell, que j'ai mis en avant parce que j'aime bien sa couverture, et en le voyant, il m'a demandé si j'étais végétarien. Je l'ai quand même baisé. Je regarde tellement plus des séries américaines que je ne vis dans la vraie vie, que j'ai réalisé que je m'habillais comme un étudiant/lycéen venant du Wisconsin, entre Harvey de Chilling Adventures of Sabrina et Wes de How to Get Away with Murder, basiques GAP/Levi's/Nike, dans les rues de Paris je me sens comme un étranger, au milieu de tous ces manteaux noirs/doudounes Canada Goose.

Je glande devant le Biathlon sur La Chaine l'Equipe, ça aurait été chouette d'avoir des JO d'Hivers cette année, mais on aura Tokyo cet été, j'irai bien passer quelques temps en Indonésie quand même, et la meilleure période est de juin à septembre, en oubliant septembre à cause des feux de foret annuels. Je n'ai toujours pas envie de partir, mais ça me ferait du bien.

vendredi, décembre 06, 2019

My Beautiful Dark Twisted Fantasy.


  Mes 35 albums des années 2010, pas du tout dans l'ordre, je n'ai probablement pas assez de recul, mais j'aime bien faire des tops, il serra peut-être différent dans 3-4 ans. J'aurai bien ajouté quelques lignes aussi, ça aurait été plus simple, pour d'autres comme Be The Cowboy de Mitski, All Mirrors de Angel Olsen, This is Happening de LCD Soundsystem, My Beautiful Dark Twisted Fantasy ou Yesus de Kanye West, Oil Of Every Pearl's Un-Insides de Sophie, Melodrama de Lorde, Because the Internet de Childish Gambino, Igor de Tyler the Creator, A Moon Shaped Pool de Radiohead, Vulnicura de Bjôrk, El Camino de The Black Keys, Seeds de TV on the Radio, Overgrown de James Blake, ou If You Wait de London Grammar, peut-être, mais c'est bien de se limiter, et comme ça je reste dans le format de ceux des années 2000 et 90. On y retrouve 3 albums de Lana Del Rey et Sufjan Stevens/Sisyphus, 2 de Frank Ocean et Arcade Fire, 2 français (qui chantent en anglais), 1 de chaque soeur Knowles, et des artistes assez peu appréciés des critiques comme Chet Faker, OK Go, ou Son Lux, qui ont marqué ma décennie.

dimanche, décembre 01, 2019

Everlasting Nothing.


  Le début de Servant (tv+) de M. Night Shyamalan est très "creepy", on reconnait bien son style de réalisation, ça m'a fait un peu penser au Rosemary's Baby de Polanski, surement le thème. J'étais fan de Lauren Ambrose à l'époque de Six Feet Under, je n'ai jamais vraiment compris ses choix de jeux depuis, elle en fait toujours trop dans ses mimiques faciales, même quand elle ne joue pas une femme qui a complètement perdue les pédales, mais comme c'est le cas ici, ça marche pas trop mal pour l'instant. Nell Tiger Free (la gamine) fait bien ce regard un peu fixe et dérangent qu'elle utilisait déjà dans l'excellent Too Old to Die Young cette année. Le père est bien aussi, on voit même un gars de Harry Potter filmé de beaucoup trop près surjouer. C'est juste très étrange, j'ai vraiment été dedans pendant les 10-15 premières minutes du pilot je crois, mais ces 34 minutes m'ont paru un peu longues au final, ce qui est rarement un bon signe. J'ai quand même enchainé avec le suivant, qui est dans la même lignée, c'est suffisamment étrange pour que je continue jusqu'au bout de la saison je pense, sachant que c'est Shyamalan on va avoir droit à un (ou plusieurs) gros twist avant la fin, enfin j'espère. Il y avait une promo OCS à 5€/mois pendant 4 mois pour Black Friday, du coup je l'ai repris, pour permettre à mon père de regarder les saisons 2-3 de True Detective, je le pousse vers Westworld et Chernobyl aussi. Je vais peut-être me mater Mrs Fletcher, donner une seconde chance à His Dark Materials. Et j'ai essayé de reprendre Succession (HBO) du coup, plus d'un an après avoir regardé le pilot, mais je n'y arrive vraiment pas, j'ai l'impression d'être devant Veep en version "sérieuse", ils ont même des personnages extrêmement similaires (Jonah/Greg), des gens complètement idiots, immatures, et détestables, qui passent leur temps à dire de la merde de façon suffisante, ça parait réaliste pour des milliardaires, mais ça ne veut pas dire que j'ai envie de m'infliger ça. En plus la façon de filmer est à chier, caméra à l'épaule qui bouge tout le temps, avec des sursauts et mini-zooms par moment, comme un mockumentary, c'est moche et cheap, pas du niveau d'un drama HBO. Ça va être ce show que certains critiques adorent et te font culpabiliser de ne pas aimer, en plus les Emmys aiment aussi, donc je vais en entendre parler pendant des lustres en me demandant si je ne rate rien, comme avec The Americans... J'ai écrit ça après 20-25 minutes d'épisode, et puis au bout d'un moment, finalement, j'ai commencé à trouver ça drôle, c'est clairement une comédie et pas un drama, Kieran Culkin particulièrement est très bon dans son rôle de merdeux incapable de s'assoir correctement. Je ne pense pas que je vais adorer, ça me fait penser à des shows comme Arrested Development, Schitt's Creek, ou Veep, que je ne supporte pas, des shows où on est censé rigoler de la connerie des gens riches. Mais je regarderais surement encore un peu, les critiques sont vraiment trop bonnes pour que tout le monde se trompe à ce point. J'ai bingé la saison 2 de How to Get Away with Murder (ABC), sur Netflix, 4 ans après avoir lâché l'affaire, ça m'a fait penser au dernier épisode de Rick and Morty (4x03), où ils se moquent des films de casse/arnaque, avec ses rebondissements ridicules, et ses montages qui montrent ce qu'il s'est réellement passé, c'est exactement la formule employée par le show ABC, à outrance, au point où l'histoire devient hyper confuse pour rien, mais parfois ça marche, et à binger une nuit c'est sympa. Les acteurs en générale n'y sont pas fantastiques, mais ils se sont juste vraiment foiré avec "Wes", l'acteur Alfred Enoch est une catastrophe, à moins qu'il joue un dindon, et je ne suis pas toujours convaincu par Viola Davis, elle est souvent très bien, mais passer de avec à "sans" maquillage/perruque ne fait pas l'audace d'un personnage, ils ont tendance à abuser de cet artifice.


Netflix vient de lancer un programme court sur YouTube, où Trixie et Katya réagissent à leurs programmes, dont The Crown, si ça c'est pas du génie. J'aime bien l'album I Used to Know Her de H.E.R., mais commencer par reprendre l'instru d'une chanson de Lauryn Hill (Lost One), pour sur le deuxième titre faire pareil avec Michael Jackson (Earth Song), "21" fait vraiment penser au 20 Something de SZA, l'ensemble fait vraiment SZA, peut-être que d'autres chansons sont aussi "inspirées" d'autres artistes, je ne suis pas assez calé pour tout reconnaitre, c'est étrange comme façon d'installer sa "voix" dans la musique, remarque ça a marché pour Kanye West ou P Diddy, et son album vient d'être nommé pour Meilleur Album de l'Année aux Grammys. Quand je pense que A Seat at the Table de Solange ou le Ctrl de SZA ne l'ont pas été, ça fait mal, mais content pour H.E.R., et accessoirement pour Lana Del Rey, qui obtient sa première nomination dans cette catégorie générale, pour un de ses album que j'aime le moins. Je pense que Remind Me Tomorrow de Sharon Van Etten et IGOR de Tyler the Creator ont été snobé. Apparemment, la nationalité française serait la meilleure du monde, cool. Je me suis commandé le poster The Game of Life de Hugleikur Dagsson, que j'adore, en soldes à -20%. C'est bientôt Noël et les grands mouvements sociaux, j'hésite entre faire un stock de nourriture, et prendre un billet pour les Philippines.

vendredi, novembre 29, 2019

The Crown.

  Le changement global du cast de The Crown pour la saison 3 est une idée de génie, autant c'est étrange de ne plus voir Claire Foy et Matt Smith, qui étaient très bons dans les 2 premières saisons, autant cette impression de quitter des gens un peu trop beaux, pour une réalité beaucoup plus cruelle, est assez jouissif. J'ai passé le début du premier épisode mort de rire, Olivia Colman, Tobias Menzies, et surtout Helena Bonham Carter, apportent une touche hilarante à cette famille royale en fin de race, tellement que j'ai eu peur que l'on perde la gravité de ce drama pour passer à une comédie acerbe. Mais la mort de Churchill (John Lithgow était le seul acteur rescapé des saisons précédentes) remet les choses dans l'ordre, et tout le monde passe d'un registre à l'autre en un instant, c'était bluffant. Ils interprètent parfaitement la vacuité, et incapacité à évoluer, d'une institution un peu plus anachronique chaque jour qui passe. Des sangsues qui s'accrochent à l'Histoire, des consanguins pas très futés et déconnectés du monde réel, qui passent leur temps entre mauvaises décisions et vide intersidéral, dont le sang est bleue parce que glacé. C'est principalement le cas avec le Prince Philip, qui est quand même un pauvre type de level royal, il l'était déjà avec Matt Smith, mais c'est encore plus flagrant avec un physique moins avenant, et personne ne s'en sort vraiment indemne. Olivia Colman est phénoménale, son personnage est encore plus effacé et terne que précédemment, ce qui reflète assez bien la personnalité d'Elizabeth 2, et qui pourrait facilement tourner à la caricature, mais elle le fait avec une subtilité impressionnante, entre indifférence, bêtise, et cruauté. Margaret passe un peu vite de princesse rebelle plutôt glamour/rock au physique de mannequin, à Helena Bonham Carter façon Amy Winehouse aigrie, bourrée mais touchante.

L'exception est sans doute Charles, interprété avec brio par Josh O'Connor, il est juste bluffant, la révélation de la saison, et le fait d'avoir affaire à des personnalités existantes nous donne une couche supplémentaire de romanesque pour un personnage qu'on nous présente assez simplement pourtant, une "clairvoyance", on sait qu'il n'est toujours pas sur le trône aujourd'hui, après toutes ces décennies, à attendre et être formé, dans les starting block de la vie, on a l'impression que sa mère refuse de mourir exprès, par pure cruauté, et aussi le drame que va être sa vie amoureuse, sans avoir besoin qu'on nous l'explicite à l'écran. Mais Claire Foy était comme ça dans la première saison aussi, plus jolie et rayonnante que l'originale, ça me donne envie de voir comment Charles va changer, déjà physiquement, en saison 5, et comment le temps et la frustration vont le rendre. (On a ça aussi avec l'envie de la GB d'entrer dans l'UE, et aujourd'hui le Brexit) Le fait d'être un drama basé sur la réalité obligent à montrer la banalité et la désillusion du temps qui passe, entre les événements marquants d'une vie, la monotonie de la répétition, même pour les “puissants”, on s'attarde rarement dessus comme ici. Je pense que cette série a dû attirer les fans de la famille royale anglaise avec Claire Foy et Matt Smith en saison 1, regarder un compte de fée, façon film Lifetime gros budget, pour petit à petit leur ouvrir les yeux sur la supercherie qu'est la monarchie. Les premiers ministres en prennent un coup aussi, après la grandeur (et décrépitude) de Churchill, ils sont tous plus insipides et pleutres les un que les autres, aucun n'a marqué l'histoire d'ailleurs, l'arrivée de la détestable Margaret Thatcher, interprétée par Gillian Anderson la saison prochaine, promet d'être gratinée.

C'est vraiment étrange, parce que d'un coté j'ai un peu honte d'en savoir autant sur cette famille maintenant, qui est quand même la chaire à canon des journaux à potins, mais ils font une belle allégorie du XXème siècle British, quand le vieux monde s'est fracassé sur les temps modernes, au ralentit, et sur sa résilience, vu qu'ils ont encore jusqu'à ce jour, au delà de la famille royale, tout un système de cast/noblesse/religion qui remonte au Moyen Age, qui coexiste avec la société moderne comme on la connait (et une classe politique toujours aussi ridicule) C'est définitivement une très bonne série dramatique, qui méritait bien ce pavé.

lundi, novembre 25, 2019

Baby Yoda ou This Is The Way.

  Je pense que tout le monde est au courant maintenant, vu comment internet a fondu depuis son apparition dans le premier épisode de The Mandalorian (Disney+), certains meme sont tordants, donc je peux en parler sans spoiler, "Baby Yoda" est le truc le plus cool et adorable de l'année, le Gizmo, Pikachu ou Baby Groot de la décennie à venir, je suis complètement fan, j'ai l'impression d'avoir 8 ans et demi à chaque fois que je le vois.


J'aime vraiment bien The Crown (Netflix), la production est phénoménale, le reconstitution des lieux assez incroyable, et ils arrivent surtout à ne pas faire du Paris Match/Gala, on est devant un drama de qualité. Au début, la saison 1 te fait t'attacher à cette famille royale qui semblait portée par son devoir "divin" de continuer une institution essentielle à la stabilité de son pays (lol) (et accessoirement son gagne caviar), avec maladresse et sentiment d'être prisonnière dans son rôle, elle en devenait sympathique. (John Lithgow en Churchill était assez fantastique aussi, et puis les fesses de Matt Smith). Pour ensuite, petit à petit, surtout en saison 2, te montrer la banalité, voir médiocrité et inconsistance, de cette famille au pouvoir d'apparat, plus paumée qu'autre chose, et sa difficile entrée dans la modernité, entourée de ceux avec qui elle partage ce pouvoir (et fait tout pour le garder), ce qui représente assez bien le déclin de la Grande Bretagne, et de l'Europe en général, après la 2ème Guerre Mondiale. C'est toujours étrange de regarder l'Angleterre de France, on s'est débarrassé de nos parasites aristocrates il y a déjà un bout de temps (remplacés par d'autres je vous l'accorde), donc voir cette société avancer en parallèle à la notre, avec encore ces rituels et divisions de classes, datant du moyen âge, est presque dystopique. Ce show n'est pas manichéen, à charge ou enjôleur, il y a un bon équilibre entre respect et réalisme, ne pas tomber dans les rumeurs absolument, mais ne pas suivre l'Histoire officielle non plus, ça ne me fait pas aimer cette famille, loin de là, mais c'est interessant de voir l'envers du décors, de voir leur coté de la barrière en or massif, leur résilience/ténacité, et ne pas du tout les envier. Claire Foy était plutôt bluffante dans ce rôle d'Elizabeth 2, passant de la jeune fille en fleur des années 40, à la femme d'âge moyen terne et mal habillée des 60's avec subtilité, j'ai hâte de voir ce que la formidable Olivia Colman va en faire.

J'ai regardé un peu la version française du Masked Singer, ce n'est pas complètement un désastre, ça fait un peu moins kermesse que la version australienne, mais ça reste bien en dessous des US, c'est aussi un problème de talent, ils ont clairement plus de possibilité d'avoir de bons chanteurs pas super reconnaissables que nous, notamment avec le vivier qu'est Broadway, ou même le renouvellement constant de leur popstars, et c'est d'ailleurs tordant de voir des stars françaises professionnelles de la chanson découvrir qu'en fait elles ont des voix de merde (coucou Sheila). En parlant d'oreilles qui saignent, j'ai des nouveaux voisins en dessous de chez moi, et ils passent leur temps à chanter, je déteste les gens heureux. Je mange des croque-monsieurs et des Kinder Buenos, je n'ai pas fait 1 minute de sport depuis des mois, je n'ai pas du tout envie de baiser, ce qui réduit encore plus ma vie sociale (contre toute attente c'est possible), je regarde les inondations à la télé, et des Drag Queens parler d'autres Drag Queens sur Youtube ( et ), d'ailleurs cette saison 1 de RPDR UK était assez géniale. J'ai lu quelques faits interessants sur les féminicides en Europe, on a du boulot en tant que société. Trump est toujours au pouvoir, la planète continue de se réchauffer et peu est fait contre, j'écoute FKA Twigs et scroll Reddit, je n'ai toujours pas changé ma fenêtre.

mardi, novembre 19, 2019

I Have Spoken.

  Autant le fait d'avoir lu les comics aide a se familiariser avec l'univers de Watchmen (HBO), autant il est impératif de lire les documents mis à disposition par le site officiel de HBO Peteypedia après chaque épisode. Lindelof a repris la structure de la BD de Moore, à la fin de chaque comic il y avait un texte (passages de livre, articles de journaux, etc...) apportant du contexte au reste, ici ils font comme si le personnage de l'agent Dale Petey accumulait des infos auxquelles on a accès, au-delà de donner une dimension plus large à la série, c'est surtout indispensable à la compréhension de l'oeuvre de Lindelof, sans on tâtonne complètement dans le brouillard, sans possiblement ne jamais avoir de réponse vu qu'elles sont données sur ce site. J'ai finit la saison 1 de Limetown (Facebook Watch), voila à quoi doit ressembler une série adaptée d'un podcast, j'ai eu un peu peur quand j'ai lu que la réalisatrice, Rebecca Thomas, était celle qui a mis en image l'horrible épisode sur la soeur d'Eleven dans la saison 2 de Stranger Things, et que c'était là sa principale expérience, mais elle s'en sort très bien ici, ce n'est pas aussi beau et inventif que Homecoming de Sam Esmail, qui n'était que visuel et artifice, mais elle avait beaucoup plus de matière sur quoi se reposer pour faire une bonne série, l'histoire de ce podcast ci étant largement plus riche et interessante. Jessica Biel est très bien, elle a ce truc qui fait qu'on peut la regarder des heures juste respirer en gros plan, je l'aimerai sans doute plus si elle n'était pas militante antiVax dans la vie, mais c'est une actrice vraiment interessante dans ce genre de rôle (voire la saison 1 de The Sinner). L'histoire est bien déroulée sur ces 10 épisodes de 30 minutes, il n'y a pas de temps mort, j'aime surtout l'attention portée à l'ambiance sonore et aux sons, ce qui est le minimum pour ce genre de show. Quelques trucs étaient moins utiles, comme nous faire partager les délires sexuelles de l'héroïne, ou le personnage du collègue, mais ils sont tellement anecdotiques qu'ils ne parasitent pas l'ensemble, c'est une très chouette série mystère haletante. L'épisode 7 de cette saison 4 de Mr Robot est une tragédie grecque en 5 actes absolument brillante, j'ai rarement vu, en télé ou ailleurs, une telle intensité, le jeux était bouleversant, avec le début presque comique des illusions de grandeur façon Kanye West de Vera, sur cette musique d'opera, l'acteur Elliot Villar qui l'interprète était juste bluffant. C'est la meilleure saison depuis la première, et elle la surpasse même par moment dans sa mise en scène et réalisation. J'ai décidé de me lancer dans The Crown (Netflix), parce que j'ai envie de voir Olivia Colman jouer le rôle principal dans la saison 3. J'avais évité ce show, malgré les Emmys reçus et les louanges des critiques, par rejet de tout ce qui est royauté, et encore plus celle d'Angleterre, pour moi les nobles on leur coupe la tête et on fait de leurs chateaux des musées. Et surement aussi par cette impression que l'obsession des américains pour les potins autour de Buckingham palace fait qu'on se retrouve envahie par cette propagande élogieuse sur un concept qui devrait appartenir au passé. Sans parler du fait que l'Angleterre se croit au centre de l'histoire mondiale, ce qui est agaçant, mais il faut avouer qu'ils arrivent beaucoup mieux que nous à faire ce soft power télévisuel, les productions britanniques sont quand même d'un autre niveau que ce que nous refile tf1. Les deux premiers étaient absolument superbes, les décors, l'ambiance, tout fait réel, les acteurs sont impressionnants (mention pour Jared Harris et les fesses de Matt Smith), au delà de l'incarnation historique (dont je me branle royalement) ils font vivre de vrais personnages, denses et interessants, qui existent hors du fait qu'ils sont des "fils de", là ou Downton Abbey ressemblait à du Théâtre de boulevard/Dynasty albion. J'ai lu une critique qui comparait ce show à The Sopranos ou Six Feet Under, pour la saga d'une famille dysfonctionnelle, et ça me rassure sur la suite, si j'arrive à éviter l'impression de lire Paris Match.

En parlant de notre voisin du nord, j'ai essayé de regarder The King, film Netflix avec Timothée Chalamet, et je n'ai pas réussit à dépasser 1 heure sur les 2:20, j'ai trouvé ça terriblement chiant, j'ai tenté de reprendre depuis, mais je n'y arrive pas. Par contre j'y ai bien aimé The Lobster de Yorgos Lanthimos, mais beaucoup moins que The Favorite.

L'an dernier, à la même époque, j'étais en Amérique du Sud, là où la police tue des manifestants en ce moment, au Chili et en Bolivie. Cette année je regarde le retour des Gilets Jaunes, détruisant le mobilier urbain de Paris, les flics gazer et brutaliser la population, en direct sur BVMTV (sans le son). On est censé être content qu'au moins il ne nous tue pas ici ? C'est ça les "grandes démocraties" ? Toute la politique du maintient de l'ordre est à revoir en France, on est resté à avant Mai 68, ce qu'ils veulent c'est une soumission totale, et ne font qu'escalader les situations, ce sont clairement les CRS qui ont radicalisé le mouvement des Gilets Jaunes, à force de traiter les gens avec mépris ils se rebiffent, même le fait d'être filmé ne les dérange plus, ils sont complètements décomplexés dans leur défoulement organisé, ce n'est pas ça un état de droit. En face les black blocks/ultra jaunes sont dans la logique "guerre civile", toute cette situation est devenue intenable et ridicule. En parlant de ridicule, si j'étais ultra riche, je porterais l'integral look "Midsommar" bleu de Loewe: 1900€ le manteau, 1500€ l'écharpe, 1900€ le pull, et 790€ le bonnet, normal.

mercredi, novembre 13, 2019

Method Not Allowed.

  The Mandalorian (Disney+) commence très bien, j'ai vu les premiers Star Wars étant enfant, et ils m'ont laissé un souvenir indélébile, je n'ai pas retrouver autant de joie en regardant les préquels, et je regarde les nouveaux avec plaisir, mais sans vraiment me sentir impliqué. Ici j'ai retrouvé ce plaisir de quand j'étais gamin, d'être devant un spectacle bien foutu et distrayant, il y a un coté plus terre à terre que j'aime, que l'on retrouvait déjà dans Rogue One et surtout Solo, où le sort de l'univers n'est pas au centre de tout, où les enjeux sont plus à échelle humaine. Et contrairement à Solo, le fan service est discret et ne parasite pas l'ensemble. Une bonne entrée en matière, l'argent est bien utilisé et se voit, les lieux font vrais et habités, les effets spéciaux sont globalement très bons, avec ce coté réaliste qui est indispensable à cet univers, le tout fait organique, c'est splendide, sans doute le meilleur pilot de la saison, avec Watchmen de HBO. Les épisodes 4 et 5 de la saison finale de Mr Robot sont absolument superbes, surtout ce dernier, pratiquement entièrement muet, la réalisation de Sam Esmail atteint des sommets, je n'ai pas été aussi excité par ce show depuis sa génialissime saison 1, ça me rend encore plus impatient pour ses prochains projets Briarpatch (qu'il produit), mais surtout son adaptation en mini-série du Metropolis de Fritz Lang. Le pilot de His Dark Materials (BBC/HBO) m'avait bien charmé, j'avais mis de coté cette peur que ça soit un peu trop grand public/familiale grâce à la superbe réalisation, mais le deuxième m'a complètement refroidi, il y a trop de raccourcis et de facilités pour que ça soit agréable à suivre, et les personnages sont bien trop clichés/mono dimension, comme un projet pour jeunes enfants. La production est belle (les effets spéciaux notamment sont impeccables, les animaux paraissent réels), et la présentation du déroulement de la saison assez épique donne vraiment envie, mais je ne suis pas sur d'aller beaucoup plus loin. La saison 4 de Rick And Morty est enfin lancée, et le premier épisode était sans doute l'un des meilleurs depuis le début, ce qui rassure sur le futur de ce show, qui a été renouvelé pour 70 épisodes à la fin de la saison 3 par Adult Swim, je suis complètement fan. Scary Stories to Tell in the Dark a des moments assez effrayants, pourtant ce n'est globalement pas un super film, les enfants ne sont pas du tout attachants, du coup on a du mal à s'intéresser a leur sort, et l'ensemble s'enchaîne bizarrement, mais ça reste distrayant. Petit bilan des séries tv+ après 3-4 épisodes: See perd tout son charme dés l'épisode 2, la réalisation est jolie mais pas assez pour compenser la médiocrité des personnages et incohérences de l'histoire, je ne suis pas sur de dépasser le 3. La qualité de The Morning Show est montée graduellement du pilot fouillis au 3ème qui met les choses en place, mais le 4ème m'a fait me demander l'intérêt de ce show, je vais continuer, pour les acteurs (je crois que je deviens fan de Jennifer Aniston) et la jolie mise en scène, mais plus comme un petit divertissement haut de gamme que la série "importante" qu'ils espéraient (désespérément) produire. For All Mankind est celle qui a le plus de potentiel, chaque épisode se détache de la réalité donc apporte des changements historiques qui rendent le tout moins planplan, c'est bien fait et joli, juste un peu chiant. Le 2ème épisode de Dickinson était trop répétitif du pilot, j'ai eu l'impression qu'on tournait déjà en rond après 2 fois 25 minutes, et c'est définitivement trop "adolescente rebelle" pour moi.

Je me suis acheté une veste en jean Sherpa Trucker Rockridge Levi's, en solde à 97€ chez LaRedoute (au lieu de 139€ sur leur site et 150€ à la boutique des Halles), ça fait un bout de temps que j'avais envie d'en avoir une, même si trop de gens dans Paris en ont une déclinaison, je l'ai pris un chouïa trop petite pour qu'elle fasse plus citadin que redneck au Texas, et elle me tient bien chaud quand je sors de chez moi 1 fois par semaine. J'y ai aussi acheté des draps, c'est pratique leur service de retour au relais colis, beaucoup moins chiant que les autres vendeurs en ligne (je suis officiellement une vielle personne) Je regarde des vidéos de Yes Theory sur YouTube, j'ai surtout adoré quand ils embarquent leur livreur de pizza en Italie, ce voyage en solo à Tuvalu, et se retrouvent sur la Grande Barrière de Corail après avoir lancer Google Earth en mode aléatoire, du contenue feel-good de qualité. L'Australie brule, la situation dégénère au Chili, en Bolivie, en Irak, en Palestine, à Hong Kong, en Haïti, Liban ? Algérie ? Kurdistan ? Je n'aurai jamais dû acheter cette télé, je suis trop bien chez moi maintenant, et je voyage depuis mon lit.

vendredi, novembre 08, 2019

BoJack Horseman.


  Top 40 de mes séries des années 2010, vaguement dans l'ordre, on y trouve 25 dramas (24/40 pour les 2000), 14 comédies (14/40), et 1 télé-réalité (2/40). Etonnamment il y a une bonne répartition par diffuseur, sans le vouloir: 6 HBO, 6 Netflix (dont une rachetée à Channel 4), 5 Amazon Prime, 5 FX, 4 aMc, 3 Groupe BBC (dont des co-pro SundanceTV, Amazon), 3 CBS, 2 NBC, 2 FOX, 1 Bravo/VH1, 1 USA Network, 1 Comedy Central, 1 Adult Swim, et 1 sur Hulu. Comparé à mon top des années 2000, je remarque la disparition de The CW (anciennement UPN/WB - contre 3/40) et surtout de ShowTime (5/40) et de ABC (5/40). 21/40 sont diffusées sur le câble (contre 17/40), dont 11/21 sont Premium Cable (11/17), la chute est flagrante pour les Networks avec seulement 7 (contre 18/40), et la grande nouveauté de la décennie sont les plateformes de streaming avec 12 séries.

Il y a pas mal de mini-séries, ou de shows brillants surtout sur la première saison, mais suffisamment pour m'avoir marqué. Elles ne sont pas toutes finit, si certaines se prolongent dans la prochaine décennie elles passeraient dans celle-ci, mais bon, notre civilisation aura probablement disparue d'ici 10 ans, ou simplement la notion de divertissement, on sera trop occupé à essayer de survivre, donc je les mets maintenant.

jeudi, novembre 07, 2019

Buffy.


  J'ai refait mon Top TV des années 2000, avec 40 séries au lieu de 25, en prévision de celui que j'ai fait pour les années 2010. On y trouve 24 dramas, 14 comédies et 2 télé-réalités, en gros, vaguement dans l'ordre. 9 sur HBO, 6 NBC, 5 ABC, 5 ShowTime, 5 anglaises (3 Channel 4/E4, 2 BBC), 3 UPN/WB (aujourd'hui The CW), 2 FOX, 2 CBS, 1 FX, 1 Bravo, 1 ‎Comedy Central. Ce qui donne: 18 sur les Networks, 17 sur le câble (dont 11 Premium), et 5 anglaises.

samedi, novembre 02, 2019

tv+

  Apple offre les 2 premiers épisodes de toutes ses nouvelles série, même sans passer par les 7 jours gratuits, sur l'app TV Mac ou iPad, même les pas achetés dernièrement, ce qui est gentil, mais je n'ai pas trouvé d'application pour ma Smart TV Sony. J'ai regardé tous leurs pilots du coup, le 1er novembre, jour de sortie.

Celui de The Morning Show n'est pas super, je pensais tomber sur une comédie sur la fabrication d'un Morning Show, mais au final on se retrouve devant un drama d'une heure façon Network de luxe, il y a définitivement du star power, et de l'argent, mais le tout ressemble à du Sorkin allégé, avec cette façon de filmer les coulisses, suivre les déambulations verbeuses dans les couloirs, l'intelligence et la frénésie des dialogues en moins, pas que ça soit idiot, mais l'écriture est quand même bien en dessous. On aurait aussi dû voir un peu comment était l'ambiance du show avant cette trame "MeToo" (qui fait un peu opportuniste), surtout que le concept de "Morning Show", institution aux USA, n'ai pas super familier chez nous. L'incorporation du personnage de Witherspoon ressemble à un mauvais téléfilm des années 2000, façon cliché d'Erin Brockovich du journalisme, la campagnarde intègre et bourru qui se retrouve jeter dans cet univers corrompu et calculateur de la grande ville, mais ça s'installe mieux dans le second, que j'ai trouvé meilleur. Et je ne suis pas un inconditionnel de Jennifer Aniston, mais elle est assez grandiose ici, là où Steve Carell et Reese Witherspoon essaient d'incarner leur personnage avec quelques difficultés à trouver le ton juste, elle est juste parfaite. Star power et argent semble être le motto d'tv+, on retrouve ces ingrédients aussi dans See, les paysages sont superbes, les costumes et maquillages réussis, l'univers est intriguant, mais pas extrêmement original, on sent la fantaisie qui part d'une idée précise pour se différencier (les humains perdent la vue) mais qui ensuite suit le même parcours que n'importe quelle série de roman du genre. C'est étrange d'être dans une dystopie où toute trace du passé a disparue, dans le village tout est en matériaux naturels, à part une bouteille d'eau en plastique au début. Mais le gros problème est le manque d'ambition sonore, pour un show sur les capacités développées par les humains après la perte du sens de la vue on tombe vite dans le mysticisme, et la facilité, ça aurait été interessant d'amplifier les sons (comme l'a fait Limetown dernièrement), de jouer sur la perception des autres sens, les odeurs, la sensation de chaleur venant du soleil, le vent, les vibrations, comment on "voit" les sons (comme dans le générique), on est vraiment ici dans une oeuvre qui joue uniquement sur le visuel, c'est une occasion manquée. Un pilot qui donne quand même envie de voir un peu la suite, ne serait-ce que pour les acteurs, la qualité de production est bonne, l'argent se voit, pourtant la mise en image n'est pas aussi belle ou originale qu'elle pourrait l'être, on est pas encore au niveau HBO j'ai trouvé. Petite déception, donc, Apple aurait pu faire beaucoup mieux, mais ça se regarde bien. Et je ne sais pas trop pourquoi, mais je suis heureux d'être dans un monde où Jason Momoa est une star de cinéma. For All Mankind est déjà un peu au dessus, rien que les 7 minutes avant le générique sont absolument fascinantes, comme l'était la bande annonce de ce show qui commence en 1969, lors du premier alunissage et homme qui y met le pied, sauf que c'est une uchronie, ici c'est un soviétique et non un yankee. C'est un show bien réalisé, les acteurs sont bons, Joel Kinnaman est bon/beau ici, la plongée dans les années 60 est bien faite, ambiance MadMen, même si comme souvent ça parait un peu artificiel (la lumière, les vêtements, les coupes de cheveux), mais je me dis que c'était réellement comme ça. La conquête spatiale était l'apogée de la Guerre Froide, c'était le sort du monde qui semblait se jouer, et la victoire américaine dans la course pour la Lune a installé l'hégémonie américaine sur la planète pour les décennies suivantes, c'est forcement interessant de se demander ce qu'il se serait passé si l'URSS avait gagné. Du coup l'ambiance du show est assez patriotique américaine, ce qui fait un peu nostalgie "great again" vu d'ici, mais ça reste intriguant, le pilot est centré sur les quelques mois entre l'alunissage soviétique et Apollo 11, reste à voir ce qu'ils vont faire ensuite. (Spoiler: d'après la bande annonce ça tourne Girl Power) J'ai même regardé celui de Dickinson, et c'est un total ovni, qui mêle drame historique sur Emilie Dickinson et série ado insolente, dans un mix aussi étrange que rafraichissant. Le casting est excellent, j’adore Jane Krakowski et Toby Huss, Hailee Steinfeld brille dans le rôle principal, et les autres ados sont très bons aussi, les quelques effets spéciaux sont superbes, c’est globalement une belle série pour ado. Et le seul problème que je vois est là, c’est définitivement une série romanesque pour ado, je ne suis pas sûr que ça soit ma tasse de thé, mais c’était suffisamment surprenant, marrant, et différent pour que je jette un oeil sur le suivant.

La bande annonce de The Witcher (Netflix) est sympa, ça peut être un show chouette, comme une catastrophe, mais le visage de Henry Cavill en gros plan pendant des heures, je dis oui. Sinon il pleut beaucoup quand même.

jeudi, octobre 31, 2019

New Love Cassette.

  Après avoir vu, et aimé, le pilot de la série HBO, j'ai commencé à lire le roman graphic Watchmen, de Alan Moore, et c'est très chouette, ça me donne aussi une meilleure compréhension de cet univers. Unbelievable est une très bonne mini-série, dont Netflix a très mal fait la promo, dans la première bande annonce on ne voyait pratiquement que ce qu'il se passe dans le pilot, et j'avoue que ça ne m'avait pas du tout donné envie de regarder. Principalement parce que je ne supporte pas l'injustice, elle me révulse déjà suffisamment dans le monde réel pour que je l'évite dans les "fictions", et ça donnait aussi le sentiment de quelque chose de larmoyant. J'ai d'ailleurs eu du mal à regarder le pilot, qui malgré sa qualité fait penser à un téléfilm Lifetime de luxe. Alors qu'en fait c'est une pure série d'enquête policière, efficace et bien écrite, qui, passé le premier épisode et la mésaventure de Marie, traite ses victimes avec une délicatesse impressionnante pour ce genre télévisuel, sans chercher à choquer ou exposer les corps meurtries de ces femmes, qui ne glorifie pas la violence, ni ne donne le rôle principal au violeur, juste du travail de détective bien fait, sans clichés. Une série étonnamment originale et rafraichissante, malgré le sujet très lourd, dont les épisodes s'enchaînent très bien. Toni Collette et Merritt Wever sont exceptionnelles, j'aurai bien vu une saison 2 de leur duo d'enquêtrices, mais ça ne semble pas être prévu par Netflix. Je n'ai pas trop aimé le pilot de Looking for Alaska (Hulu), que j'ai regardé parce que les critiques étaient bonnes, ce n'est pas mal fait mais juste beaucoup trop cliché, j'ai eu des flashbacks de Dawson Creek, un mix des séries et films pour ados des années 90, sans assez d'originalité ou de charme pour piquer mon intérêt. En regardant la saison 2 de Sorry for Your Loss j'ai compris comment Facebook Watch faisait de l'argent, dans pratiquement chaque épisode quelqu'un commande un "Lyft" (je ne sais pas si ça marche en France, c'est un concurrent de Uber)

J'aime beaucoup le dernier album Magdalene de FKA Twigs, il est envoûtant et déroutant. Le nouveau Kanye West, Jesus is King, n'a aucun intérêt, sans aucun doute son pire album jusqu'ici. Je trouve l'album Cheap Queen de King Princess un peu pop basique, pas désagréable, juste vraiment déjà entendu mille fois, mais sa voix me charme sur le single Prophet, on verra avec le temps, je me souviens que des artiste comme Mitski ou SZA m'avaient laissé un peu froid aux premières écoutes, avant que j'en devienne fan.

Je déteste comment Netflix coupe les génériques brutalement depuis quelques temps, avant ils te proposaient l'épisode suivant mais le laissaient dans une petite fenêtre, ça permettait à l"ambiance de l'épisode de se dissiper tranquillement en musique, maintenant tu es violemment plongé dans le froid silence de la réalité. HBO a décidé de ne pas poursuivre avec le spin-off de Game of Thrones se déroulant à l'époque de la construction du mur et des premières guerres contre les Whites Walkers, et c'est vraiment dommage, quand les showrunners ont complètement gâcher cette intrigue dans la saison 8, je m'étais dit qu'au moins on aurait un développement de cette trame dans ce préquel. Par contre ils ont commandé en série directement, sans passé par un pilot, celui sur les origines de la famille Targaryen: House of the Dragon. Les critiques pour toutes les nouvelles séries Apple sont assez moyennes, aucune ne semble sortir du lot ni atteindre pleinement ses ambitions, visiblement il ne suffit pas de jeter de l'argent et des stars sur des projets pour faire du HBO, ça me rappelle Netflix à ses débuts avec Marco Polo, ça sent la catastrophe, on verra d'ici 48 heures.

mardi, octobre 22, 2019

Zoo Eyes.

  J'ai adoré le pilot de Watchmen (HBO), c'est visuellement bluffant, l'image est belle en restant réaliste, la musique/ambiance sonore est absolument fantastique (Trent Reznor), les acteurs sont bons (Regina King, Jeremy Irons), et cet univers super intriguant. Je ne sais pas encore trop ce qu'on veut me raconter exactement et ce n'est pas plus mal, je n'ai pas besoin d'une autre série sans ambition où tout est pré-maché. Je trouve le WTF plutôt bien dosé, contrairement à des shows comme Doom Patrol ou Preacher, aussi adaptés de BD, où ça fait vite série pour ado/bouffonnerie, ici on reste dans le drama pure. Après Lindelof, le créateur, peut partir dans un trip mystico-religieux tiré par les cheveux qui finit en eau de boudin, comme ses autres oeuvres (The Leftovers n'avait absolument aucun sens et finit par une pirouette, comme Lost finalement, à laquelle j'attribue les bons cotés aux autres producteurs) mais à chaque fois le voyage en vaut quand même la chandelle. J'ai beaucoup aimé les 2 premier épisodes de Limetown de Facebook Watch, Jessica Biel y est très bien, comme dans The Sinner, la réalisation est solide et léchée, l'atmosphère angoissante, et l'histoire intriguante. Le décors de cette ville abandonnée donne froid dans le dos. On sent que c'est tiré d'un podcast, au delà du fait que le personnage principal enregistre tout, il y a une attention particulière porté au son, à l'ambiance sonore, aux dialogues, une façon de construire le récit. J'aurais juste préféré que Facebook permette de la binger, c'est vraiment ce genre de show, ça va être dure d'attendre 1 semaine pour le prochain. Et je ne comprends pas leur modèle financier, les épisodes sont gratuits et sans pub, en tous les cas sur l'app TV Android, donc comment gagnent-ils des sous avec leurs séries ?

Living With Yourself, comédie Netflix avec Paul Rudd, est sympa, tout ne marche pas super bien, la réalisation est banale, la majorité des histoires secondaires n'aboutissent pas et ressemblent à du remplissage, au début tu te dis un peu "oh pauvre petit bourgeois blanc de 40 ans", mais c'est Paul Rudd, et Paul Rudd est charmant, donc c'est une série pour ceux qui aime Paul Rudd, parce que le tout ne tient vraiment que sur sa performance. J'ai bien aimé les premiers épisodes de la nouvelle anthologie d'Amazon Prime Modern Love, c'est l'archétype de la comédie romantique new-yorkaise, léger et mignon, pleins de bon sentiments, j'étais à moitié en larme dès le milieu du premier, ce n'est vraiment pas révolutionnaire, ni surprenant, mais c'est bien fait, pleins de bons acteurs connus, je ne vais pas binger la saison, de peur de chopper des caries, mais quand on a envie d'une petite dose de tendresse, d'une vingtaine de minutes, entre 2 dramas, c'est parfait. J'ai commencé à regarder des épisodes de la série documentaire de Netflix Abstract: The Art of Design saison 2, et c'est super interessant. Petit bilan des films Netflix, surtout d'horreur, sortis ces dernières semaines: Eli, est plutôt bien foutu, le début est un peu bancal et familier, pourtant le film est au final assez original, c'est loin d'être un chef d'oeuvre, mais la fin justifie le temps passé devant. Wounds, avec Armie Hammer et Zazie Beetz, est une catastrophe, l'idée de départ n'était pas mal, mais le développement ne marche pas du tout, et au final le film ne raconte absolument rien, c'est assez incroyable. In the Tall Grass, adapté de Stephen King, offre une idée interessante, qui ressemble plus à une histoire de Creepshow rallongée qu'à un film complet, pas horrible, mais pas indispensable. In the Shadow of the Moon, mélange étrange de science-fiction et polar, est un peu moyen, tout fait déjà vu et très film des années 90, la réalisation, les personnages, le rythme, pas atroce, même assez distrayant, juste un peu long et cousu de fil blanc.

Ma "pré-opinion" a changé sur les nouveaux services de streaming, je pensais que Apple n'aurait pas les épaules face à Disney, que le catalogue de cette dernière ferait la différence, mais finalement, à 10 et 22 jours de leur lancement respectif, je crois beaucoup plus à l'offre d'Apple, peut-être aussi que je suis plus dans leur cible que Disney. Je me vois prendre l'abonnement tv+, environ 50€/an, plutôt que de me faire chier à télécharger toutes les séries qui me tentent sur leur service (See, The Morning Show, For All Mankind, Servant, Truth Be Told, ...), alors que pour Disney+, à part The Mandalorian, et peut-être certaines séries Marvel, en fonction des critiques, il n'y a pas grand chose qui me fait de l'oeil finalement.

J'adore la chanson Zoo Eyes de Aldous Harding. J'ai commencé à jouer au jeu Rick and Morty: Pocket Mortys sur iPad, encore un truc chronophage qui ne sert à rien, youpi. Le Brexit est économiquement idiot, humainement et culturellement triste, historiquement assez cohérent, mais politiquement peut-être une bonne chose, tellement la Grande-Bretagne a toujours mit des bâtons dans les roues de la construction européenne, refusé de participer à l'idée d'entre-aide, et tiré le continent vers le libéralisme anglo-saxon, donc au final, ça sera peut-être une bonne chose pour l'UE. Il va juste falloir qu'ils y aillent maintenant, toodeloo.

mercredi, octobre 16, 2019

Bright Horses ou Midsommar

  J'ai beaucoup aimé Parasite de Bong Joon-ho (The Host, Snowpiercer), Palme d'Or 2019, c'est un excellent film, drôle et étonnant, entre satire sociale et farce angoissante, je conseille vivement. Midsommar, du réalisateur Ari Aster, son deuxième film après le génial Hereditary, est un pur chef d'oeuvre, qui m'a complètement envoûté pendant 2h20, c'est d'une beauté glaçante et hypnotique, qui va me coller à la peau un bout de temps. En prévision du film j'ai ENFIN finit la dernière saison de Breaking Bad, 6 ans plus tard, il me restait 4 épisodes, et je me suis souvenu que c'était quand même une putain de série, j'ai eu tendance à moins être dedans au fur et à mesure des saisons, un peu comme The Sopranos c'est une série trop "mec" pour mon gout, perso je ne fantasme pas sur la vie de gangsters, et trop de blaireaux la revendiquent comme un chef d'oeuvre, ça m'avait refroidit, mais c'est effectivement une putain de série. Par contre le film El Camino, produit par Netflix, est totalement dispensable, les acteurs ont beaucoup trop vieillit (surtout Jesse Plemons) pour faire cette suite directe, la réalisation est moins bonne, et ça n'apporte rien d'interessant, j'aurai préféré en rester sur la fin "ouverte" de la série.

J'ai enfin regardé la saison 2 de The Marvelous Mrs. Maisel, en une journée, il y a définitivement pleins de chose qui m'agacent, comme en saison 1, ce coté humour années 50, chorégraphié et trop écrit, façon théâtre de boulevard, avec des personnages insupportables et caricaturaux au possible, par moment je me demande même si ce n'est pas juste antisémite, j'ai passé une bonne partie à rouler des yeux en souhaitant la mort des personnages, mais en fin de saison, étonnamment, je me suis dit que j'avais bien aimé en fait (après avoir passé 10 heures devant il valait mieux), l'histoire semble moins "importante" que dans la 1, sur l'émancipation des femmes notamment, mais une fois rentré dedans ça s'enchaine bien. L'ensemble du cast est vraiment bon, surtout Rachel Brosnahan, Jane Lynch et Luke Kirby sortent du lot aussi, c'est une bonne série dans l'ensemble, un peu vieillotte pour être grandiose, mais attachante quand même. Le pilot de Emergence, la nouvelle série sci-fi de ABC, m'a laissé plutôt froid, il n'est pas désagréable mais assez banal, l'histoire n'est pas super bien mise en place, les effets spéciaux un peu bidon, rien ne fait organique ou naturel, je n'ai pas trouvé le mystère assez intriguant ou les personnages assez interessant pour me donner envie d'y revenir. J'avais bien aimé Allison Tolman dans Fargo saison 1, je la trouve un peu transparente ici. Ça ressemble à un show ABC moyen de gamme, qui mélange du Hanna, Stranger Things et Stephen King pour en faire un produit grand public, malgré les (très) bonnes critiques je pense en rester là. Nicolas Winding Refn va faire une nouvelle série pour HBO, et c'est bien cool.

J'ai fait des câlins, devant un film d'horreur, avec un Italien de 25 ans foutu comme un mannequin, je ne parle plus trop de mes plans cul ici, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas serré contre moi un aussi beau corps, d'ailleurs, j'ai passé un été plutôt prolifique et sympa coté sexe. Je n'ai pas envie de partir, j'ai envie de sécurité et de confort, de rester dans mon cocon, je vais subir un peu le froimide parisien, pour m'en dégouter, mais je suis plutôt bien, juste là, sans bouger. #Cyclothymie

samedi, octobre 12, 2019

Extinction Rebellion.

  Il faudrait que je parte, je le sais, vu que je n'ai pas de vie ici, je ne participe pas à cette société, je la regarde juste à la télé, dépérir, et je suis bien trop jeune pour juste rester chez moi à binger des séries jusqu'à la fin, ça c'est mon projet de retraite. J'ai l'impression d'être entre 2 voyages, ou en tous les cas je me le prétends, je me repose en attendant, sauf que l'envie ne vient pas. L'un des problèmes est que je n'aime pas retourner là où j'ai déjà été, je m'y ennuie en général, je ne sais pas quoi y faire si j'ai déjà visité, parce que ce qui m'intéresse est de flâner et découvrir, pas de "vivre" l'endroit, mais l'observer, j'ai besoin de cette nouveauté, elle me motive. Et financièrement je dois voyager "routard", ce qui est bien plus fatiguant, c'est ce qui me retient d'aller en Islande, Nouvelle Zélande ou globalement en Afrique, je n'ai pas envie de faire ces voyages en dortoir. Il y a aussi ce problème de sur-tourisme, je regardais les billets pour Hanoi, me disant qu'un tour dans le Nord Vietnam/Laos pourrait me faire du bien, et puis j'ai lu cet article sur la fermeture des cafés d'une rue de la ville à cause du nombre trop important de touristes/instagrameurs, une ruelle qui était complètement déserte quand j'y suis passé il y'a 4-5 ans, en Thailand le gouvernement ferme des iles, en Indonésie il vont augmenter les prix de certains endroits pour en compliquer l'accès, comme à Komodo, une politique qui favorise "les riches" et repousse les routards, alors que le problème vient surtout des voyages en groupes organisés/tout inclus, comme ceux qui ont détruit la côte et l'économie local au Cambodge ces dernières années (#China), c'est un peu le même désastre avec les croisières en Méditerranée, sans parler de la déforestation, bétonisation, et disparition des villages traditionnels à cause de nouveaux barrages dans le Nord de l'Asie du Sud Est (re #China). On y ajoute cette sensation que voyager est une activité bien trop polluante pour être acceptable en 2019, que cela fait parti de ces "changements de mode de vie" dont on parle, avec ne plus manger de viande rouge, de poisson péché industriellement, ou acheter des fringues/conneries tout le temps, et on me retrouve chez moi, en caleçon, à prendre du bide, en regardant le monde s'écrouler en UHD, ou des épisodes de Rick and Morty. Au moins je ne suis pas contraint mentalement et physiquement 8 heures par jours pour financer ma survie tout en contribuant à ce système de destruction (lol), je n'ai pas d'êtres vivants à charge, ni d'ambition professionnelle/personnelle, ou d'esprit de compétition.

Trump a trahie les Kurdes, en les abandonnants à la folie meurtrière de Erdogan, qui, si l'Europe critique, laissera passer 3,6 millions de réfugiés, de quoi bien foutre le bordel politiquement ici, et bien attiser les braises du nationalisme. L'Equateur s'embrase, le Venezuela et la Libye continuent leurs descentes en enfer, la guerre au Yémen, le terrorisme des Cartels en Amérique Centrale financé par la consommation de cocaïne et d'avocats des occidentaux, le Brésil laisse bruler la forêt Amazonienne pour le profit, comme les pays de centre Afrique et l'Indonésie/Malaisie le font avec les leurs, l'Inde retire leur nationalité à ses citoyens musulmans à l'Est et retire leur liberté à ses citoyens musulmans à l'Ouest (Cachemire), pareil avec les Rohingyas au Myanmar, la Chine emprisonne dans des camps de rééducation plus d'1 millions de Ouïghours musulmans, détruit leurs cimetières et culture, quand elle ne leur pique pas leurs organes, un peu comme au Tibet, où l'exploitation des terres rares, pour fabriquer nos smart-phones et batteries de voiture électrique, détruit les montagnes, et elle réprime "discrètement" les manifestants pro-démocratie à Hong Kong, les Philippines continu d'exécuter sans procès ceux qu'elle n'aime pas, en nombre, sous couvert de guerre contre la drogue, en Europe les relents du nationalisme/fascisme se propagent, et puis cette 6éme Extinction de Masse de la biodiversité qui est en cour dû aux activités humaines, mais tout va bien hein, il faut que je cherche un travail, je n'ai pas trop de rides, et Apple fait des séries télé maintenant. Wubba Lubba Dub Dub.

mercredi, octobre 09, 2019

'Nobody exists on purpose. Nobody belongs anywhere. Everybody's gonna die. Come watch TV'.

  Spider-Man: Into the Spider-Verse est un chouette film d'animation, c'est visuellement bluffant, et l'histoire est sympa. Le pilot de Stumptown (ABC) n'est pas renversant mais honnête, la réalisation est efficace, les scènes de baston plutôt cool, Cobie Smulders méritait depuis un bout de temps d'avoir un rôle plus important que figurante dans le MCU, j'aime bien Michael Ealy et Jake Johnson aussi, mais le show repose vraiment sur son star power à elle. Un "cop-show" sympa, à défaut d'être révolutionnaire, je vais continuer à regarder un peu, j'ai envie de shows qui demandent moins d'implication et un peu moins prenants émotionnellement ces temps ci. Le premier épisode de RuPaul's Drag Race UK était très fun, ajouter l'humour British à un show déjà hyper camp c'est brillant, je vais passer un bon hiver. Netflix propose maintenant 7 saisons de South Park (de 15 à 21), j'ai regardé les saisons 18 et commencé la 19, j'avais arrêté après le premier de la 18, en 2014, j'ai bien aimé mais assez souvent je ne sais pas vraiment ce qu'ils essaient de faire passer comme message, cette série était tellement acerbe et satyrique, maintenant elle semble souvent juste absurde sans sous-texte clair. Mon amour pour ce cartoon avait pris un gros coup après l'épisode ManBearPig, dans la saison 10 en 2006, où ils ridiculisaient Al Gore pour son combat contre le dérèglement climatique (les créateurs se sont excusés en 2018 pour ça), et la saison 15 a offert une sorte de fin, quand Stan trouve que tout sonne comme de la merde. J'ai vieilli aussi, peut-être que ce mauvais gout provoc' n'est juste plus trop mon trip, pourtant il y a Rick and Morty. J'avais détesté le pilot lors de sa première diffusion, rien que les rots continus de Rick m'avaient complètement dissuadé et convaincu que ce n'était pas pour moi, mais j'ai redonné une chance en fin de saison 3, ce show venant de l'esprit du brillant Dan Harmon (Community) Et je ne regrette vraiment pas, c'est une des séries les plus inventives de la décennie, il faut passer outre les fans arrogants qui se prennent pour des génies parce qu'ils aiment ce show, il est effectivement assez génial. Je viens de me remater la saison 1 sur Netflix, en prévision de la 4 arrivant sous peu, je crois que je l'avais regardé un peu distraitement la premier fois, seulement comme un cartoon loufoque et absurde, c'est beaucoup plus construit et prenant que ça. Les créateurs ont inventé un univers entier, complément original et fou, je conseille vivement de s'y plonger, on y trouve une créativité hallucinante.

En fait, la "woke" culture c'est le même concept que le "aware" de Jean-Claude Van Damme, version "Social Justice Warrior" (une bande de petits blancs bourgeois qui expliquent le racisme aux noirs et l'homophobie aux pédés sur internet). Ou comment le politiquement correcte a tellement gagné qu'il a tué tout échange constructif ou nuancé. Ce qui ne m'a pas empêché d'être mal à l'aise en tombant une nuit sur l'extrêmement non-drôle spectacle de Camille Chamoux, où elle imite des asiatiques, rebeux, juifs, et autres minorités, avec des accents façon Michel Leeb, en cherchant le second degrés désespérément, mais restant le cliché de la petite bourgeoise blanche qu'elle est, c'était atroce. J'aime bien le nouvel album de Angel Olsen: All Mirrors, il y a une sorte d'élévation de son indie-rock un peu boudeur du précédent (My Woman) vers quelque chose de plus cinématique, glamour 60's presque, avec ces violons, certains passages semblent sortir tout droit du Histoire de Melody Nelson de Serge Gainsbourg. J'aime beaucoup le dernier album Ghosteen de Nick Cave & The Bad Seeds, je me souviens que son précédent, sur la mort de son fils, était trop dure à écouter, ici j'ai presque chiallé pendant 1 heure dans la pénombre d'un samedi après midi pluvieux, je ne sais pas si j'y reviendrais beaucoup, mais j'ai aimé ce moment. Les albums Designer de Aldous Harding et Any Human Friend de Marika Hackman sont sympas, je suis moins fan du Forever de Metronomy, et Angel's Pulse de Blood Orange me laisse assez indifférent. Avec la redevance on paye en fait chacun un abonnement à France TV/Radio et ARTE de 11€58 par mois, leur nouveau service de streaming a intérêt d'être gratuit. Ce retour de la "manif pour tous" (les connards) me donne des envies de meurtre, littéralement. Il commence à faire frais, ça serait bien que je parte un peu, mais je n'arrive plus à sortir de chez moi

mardi, octobre 01, 2019

Influenceurs.

  Transparent (Amazon Prime) a surtout été une superbe série quand elle se concentrait sur son personnage central, Maura, magistralement interprétée par Jeffrey Tambor, principalement en saison 1, et en dépit des autres personnages détestables (ses enfants), on arrivait à avoir des scènes touchantes et justes dans les saisons suivantes. Mais pour ce final, qui prend la forme d'une comédie musicale de 2 heures, il ne reste que ces enfants, autocentrés et plein d'eux même, même dans ce moment de deuil ils sont bloqués sur leur besoin d'être eux absolument, à tout moment, allant au bout du cliché du millénial hipster, pas une seconde pour dépasser leur petit égo et leur nombrilisme (plutôt centré sur leur vagin/bite). Ca faisait longtemps que la série ne savait pas vraiment ce qu'elle racontait, qu'elle servait d'excuse à des lectures sur les différentes identités queers et les traumas de l'Holocauste, ce qui est un mélange étrange, qui marchait par moment, et à d'autre ressemblait à une caricature artsy-fartsy de la génération "snowflake" qu'en font les réacs. Je n'ai vu de l'émotion, dans ce final, que dans la détresse du personnage, insupportable mais touchant, de la mère, joliment interprété par Judith Light, exprimé avec maladresse et mauvais gout, mais avec des moments de grace indéniables, notamment ce numéro final, qui était tellement abusé et inapproprié que absolument génial. La version américaine de The Masked Singer (FOX) a commencé sa saison 2, et la comparaison avec la version Australienne est sans appelle, c'est nettement plus fun et haut de gamme, rien que la qualité des masques/costumes, des voix, des performances, des éclairages, même le choix des chansons, alors ça reste de la télé-réalité familiale, mais Ken Jeong apporte du nawak dans les commentaires, et cette impression d'être dans un monde parallèle est assez kiffante. Je n'aime pas trop le début de The Politician, première série Netflix de Ryan Murphy, il avait la possibilité de faire une satire politique assez fun, mais c'est vraiment médiocre passé les jolies visuelles du pilot. Creepshow (Sudder) est exactement dans l'esprit des films des 80's, et c'est plutôt sympa du coup. Le pilot de Evil (CBS) n'est pas parfait, ils avaient le potentiel de faire une saison entière avec ce qu'ils précipitent dans ces 45 minutes, la série est sur un Network, mais j'ai envie de voir ce que ça peut donner, des dramas comme Fringe (FOX), Person of Interest (CBS), ou Hannibal (NBC) étaient aussi sur des grandes chaînes "gratuites", les critiques sont plutôt bonnes, je n'ai plus de procédural à regarder (le premier épisode de la saison 2 de FBI, de CBS aussi, m'a décidé à arrêter, et Elementary est finit), à tester sur quelques épisodes.

Netflix a annoncé la fin de BoJack Horseman, et ça me fait bien chier, je me console en me disant qu'on aura eu 6 saisons, ce qui est beaucoup pour Netflix, qu'une série aussi émotionnellement intense ne peut pas durer une éternité avant de sembler forcée, que c'est "officiellement" une décision du créateur, mais je suis triste que cette fantastique série, facilement dans mon Top 5 de la décennie, ne continue pas éternellement. Pendant ce temps là, en Chine, 1 millions de Ouïghours sont dans des camps, et l'état leur pique leurs organes. En France, après les militants écolo et les Gilets Jaunes, les flics tabassent même les observateurs de la Ligue des Droits de l'Homme, mais tout va bien hein. Et pas de manque de respect, mais, je n'en ai absolument rien à foutre de la mort de Chirac, je suis juste content qu'au moins lui ne chantait pas (#Johnny).

mercredi, septembre 25, 2019

Greta Thunberg.

  J'ai maté Broadchurch en streaming pirate du coup, et c'était cool, un peu trop de fausses pistes dans tous les sens quand même, j'aurai préféré une vraie enquête, la fin est interessante, même si le dénouement, et surtout les raisons, semblent un peu sortir de nul part, j'ai bien aimé la binger en une demi-journée, Olivia Colman est très bien, David Tennant en fait un peu trop, une série policière honnête. Je continue avec la saison 2 en ce moment, j'en suis à la moitié, et malgré la présence de Phoebe Waller-Bridge et Charlotte Rampling j'aime beaucoup moins. J'ai bien aimé Marianne, série d'horreur française de Netflix, tout n'est pas au top niveau, mais les acteurs s'en sortent bien, ce qui est rarement le cas dans les productions "télé" françaises. L'histoire, à défaut d'être terriblement originale, tient bien la route, la réussite est vraiment dans les moments glaçants, le premier épisode est absolument terrifiant notamment, j'ai à plusieurs reprises dû rentrer les pieds sous la couette... Une petite série efficace donc, à ne pas binger seul dans une maison isolée. J'ai regardé le premier épisode "France" et ensuite le premier "UK", de la nouvelle série policière de Netflix: Criminal, qui se déroule dans 4 pays européens, pour comparer un peu, et on est clairement des merdes en séries télé. Rien que la réalisation, c'est facile de comparer vu qu'ils ont les mêmes contraintes de lieu, la version anglaise est inspiré, inventive dans les mouvements de camera, apporte de la tension, la musique aussi, alors que dans la version française on ne fait que filmer scolairement, genre on est sur TF1. Ensuite les acteurs, la façon dont on interprète un personnage, avec quelles subtilités, avec quelle finesse, comment on l'incarne, et là encore c'est la misère coté français, ça en est gênant regardé l'un après l'autre. On est capable en France de faire de bons films, et même parfois de bonnes séries, (Les Revenants, Les Témoins, Maison Close, 10%, Marianne, Hard, Braquo, etc...), jamais vraiment au niveau des productions anglaises, clairement, mais je ne comprends pas que l'on puisse être aussi médiocre ici. Je n'ai pas encore jeté un oeil aux déclinaisons espagnole et allemande, mais ce concours de bites télévisuelles européennes commence mal pour nous. Bon, après avoir vu les 3 France et 3 UK, c'est clairement aussi un parti-pris, les anglais se prennent un peu plus au sérieux, genre la police c'est un truc intense et cinématographique, alors que pour les français c'est un peu plus terre à terre, fouillis, et cru, le show n'est pas révolutionnaire, mais pas détestable non plus. Je n'ai pas trop aimé le moyen-métrage Amazon Prime Guava Island, pourtant du très bon réalisateur Hiro Murai, avec Donald Glover et Rihanna, j'ai trouvé ça un peu simplet et pas très beau, tout est réunit mais la magie n'opère pas. J'ai regardé le premier épisode de The Masked Singer Australia, et c'est la version cheap du show américain, les masques font plastique Made in China, les costumes et performances font parc d'attraction de 3ème zone, ça retire tout le coté fascinant et dystopique, il y a Lindsay Lohan dans le jury, je n'ai aucune chance de connaitre les "célébrités" qui participent, seul le présentateur est sexy, ce n'est pas rassurant pour la future version de TF1. Le moment le plus drôle de la cérémonie des Emmy's de cette année, est quand la salle s'est foutu de la gueule de Kim Kardashian, après qu'elle ait comparé sa famille à des "vrais gens, qui étaient eux même" devant des caméras.

Je dors la moitié de la journée et me réveille au milieu de la nuit. Je découvre l'album LP1 de FKA twigs, datant de 2014, que je ne connaissais qu'en danseuse dans la superbe pub Apple de Spike Jonze, et j'aime bien, surtout son single Two Weeks, et le plus récent, au clip splendide, Cellophane. J'ai l'horrible chanson Don't Call Me Angel, BO du prochain film Charlie's Angel, de Ariana Grande/ Miley Cyrus/ Lana Del Rey, coincé dans la tête depuis des jours, après avoir eu le malheur de regarder le clip 1 fois sur YouTube. Pole Emploi m'a proposé une "Formation Innovante" de 210h, pour devenir "Cyclo Logisticien", autrement appelé "livreur à vélo bénévole pendant 1 mois" par les gens normaux, ce monde est fantastique. Et sinon, franchement, si tu es un adulte, et que tu ne peux te retenir de chier par la bouche des insultes sur le physique d'une gamine de 16 ans, donner ton énergie pour la discréditer, comme si il n'y avait pas plus utile à faire, ou juste te moquer de quelqu'un qui a, à la moitié de ton âge, minimum, atteint une influence dont ton petit égo de wanna-be frustré ne peux que rêver, qui est devenu une inspiration pour une génération, réussit à sensibiliser sur une situation dramatique, ce que les scientifiques essaient de faire depuis des décennies, en vain, qui est devenue aussi connu que des poufs de télé-réalité ou des blaireaux qui tapent dans un ballon pour des millions d'euro, pour qui ces éditorialistes-michetonneurs/ politiciens réac ont plus de respect apparemment, tu fais clairement parti du problème.

vendredi, septembre 20, 2019

All My Heroes Are Cornballs.


  J'ai essayé le pilot de Schitt's Creek (CBC Télévision), qui a été nommé aux Emmys cette année, à la surprise générale, et ce n'est vraiment pas mon truc, encore un show sur des gens insupportables plus drôle en gif sur Tumblr, ils m'ont donné mal au crâne, je ne veux plus jamais les entendre ouvrir la bouche. J'ai regardé le documentaire du making of de Dark Crystal: Age of Resistance (Netflix), et je trouve le show encore plus grandiose du coup. J'ai regardé des Stand-Up sur Netflix encore (ils en ont des tonnes), dont ceux de Anthony Jeselnik (très drôle) et Daniel Sloss (Hilarant), ceux d'inconnues compilés par Tiffany Haddish dans They Ready (globalement sympathique mais rien de grandiose), Whitney Cummings (mouais), Adam Devine (Bof), Sarah Silverman (Sarah Silverman). Tall Girl, encore une comédie romantique ado de Netflix, avec exactement la même histoire que les autres, est sans doute le film le plus "cringe" que j'ai vu depuis longtemps, les acteurs ne sont pas très bons, la réalisation est à chier, tout l'inverse de Booksmart, que je conseille plutôt. Au début de la saison 2 de The Expanse (SyFy/Amazon Prime) un des personnages principaux disparait de l'histoire de façon superbe, et je crois que c'est là que j'ai vraiment commencé à aimer ce show, déjà parce que le personnage était insupportable et son intérêt narratif finit depuis plusieurs épisodes déjà, mais aussi parce que le tout prend de l'ampleur, visuellement déjà, et en terme d'imagination aussi. J'avais trouvé la saison 1 sympa, comme une série sci-fi au budget moyen peut l'être, avec ses décors un peu cheap, ses personnages clichés, son histoire un peu compliquée et étriquée mais suffisamment intrigante pour continuer. La saison 2 éclaircie les intrigues et enjeux, et ça devient vraiment bien, le budget semble plus important, ce qui n'est pas négligeable pour une série dans l'espace. J'ai bingé le reste de la 2 et la 3 en 2 nuits, j'ai hâte de voir ce que Amazon Prime, qui a sauvé la série après son annulation par SyFy, va en faire, l'histoire grandit au fur et à mesure. Dans le même genre Sam Esmail, créateur de Mr Robot et Homecoming, va produire un reboot de Battlestar Galactica pour Peacock, la future plate-forme de streaming de NBCUniversal, et c'est super excitant comme nouvelle. Je n'ai pas trop aimé le premier épisode de la nouvelle série "d'animation" de Amazon Prime, nouveau projet du créateur de Bojack Horseman, un hybride film/dessin (rotoscopie), mais le deuxième épisode de Undone était fascinant et montre l'intérêt du procédé, la suite est vraiment prenante, certains personnages parasitent un peu l'histoire principale (la mère et la soeur), dans une saison de 8 épisodes de 20 minutes ces arcs narratifs n'avaient pas besoin d'autant de place, mais le tout est vraiment interessant. Des fois, la nuit, je tombe sur un docs-réalité sur les agents de frontière dans les aéroports, dans le nord de la Grande Bretagne je crois, en Colombie/Pérou, et des fois en Australie, et je trouve ça assez reposant, des gens qui se font prendre avec de la drogue ou de la bouffe interdite (info pratique: tout est interdit en Australie). J'ai vu qu'il y avait la version américaine sur Netflix, qui se passe majoritairement dans le nord du pays, et c'est une horreur, complètement anxiogène, les agents sont des trous du cul détestables, condescendants et autoritaires, mon souvenir personnel de la douane américaine est d'avoir eu l'impression d'être du bétails tellement tu es déshumanisé, c'est le seul pays où j'ai ressenti ça, là ils sont en plus déceptifs, du genre je suis ton amis pour te soutirer des infos, lisent les textos et e.mails dans ton téléphone, regardent les photos/vidéos, sont hyper intrusifs, et en gros si l'agent n'aime pas ta gueule bah tu es refoulé, des gros cons réacs qui interprètent la loi selon leur petits esprits étriqués de fonctionnaires frustrés, ils passent leur temps à faire chier des gens qui se sont trompés de route et se retrouvent à la frontière canadienne par erreur aussi, c'est à se demander si ce n'est pas mal indiqué exprès, ça ne donne clairement pas envie de retourner là-bas.

Je n'avais pas bu de Coca-Cola depuis plus d'1 an je crois bien, et bien c'est vraiment dégeux en fait. J'avais adoré son précédent album Veteran, mais le nouveau JPEGMAFIA: All My Heroes Are Cornballs, dont les critiques sont dithyrambiques, me laisse un peu tiède pour l'instant. J'ai dû oublier de le signaler mais j'aime beaucoup l'album Anima de Thom Yorke, et aussi l'hypnotique court métrage de Paul Thomas Anderson qui l'accompagne proposé sur Netflix. J'ai voulu regarder Broadchurch saison 1, que je n'ai jamais vu, ayant remarqué sa présence sur Amazon Prime, mais elle n'est disponible qu'en français, ce que je trouve aberrant, alors que les séries sont disponibles en multilingue sur pratiquement toutes les chaines de télé, ça m'a décidé, en plus du fait de ne pas vouloir financer encore plus la destruction de notre modelé social et plus globalement la planète, je ne vais pas garder l'abonnement Amazon Prime après le mois gratuit.

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