jeudi, décembre 31, 2020
Death to 2020.
lundi, décembre 28, 2020
Sweet Home.
Je n'avais pas aimé le pilot de I May Destroy You (HBO), plus par appréhension du sujet principal que je savais venir (une agression sexuelle) que la qualité, et globalement je n'avais pas spécialement accroché à l'ambiance ou aux personnages. J'ai retenté sur OCS, et j'ai enchainé les épisodes. Ce n'est pas toujours "confortable" à regarder, ça met mal à l'aise par moment, mais c'est une oeuvre vraiment intéressante, souvent fun et lumineuse, sur la sexualité, le traumatisme, les relations humaines, l'époque, qui reste en tête longtemps après... C'est très bien joué, écrit, et mis en scène, Michaela Coel (la créatrice/ scénariste/ réalisatrice) est impeccable, elle a une voix singulière et propose une oeuvre vraiment originale, comme Lena Dunham ou Phoebe Waller-Bridge avant elle. C'est important de juste écouter d'autres voix, pour ne pas rester enfermé dans ses aprioris et facilités de reflexion. J'ai du mal à imaginer une suite, tellement l'histoire se termine comme elle se doit, avec une leçon de narration au passage. Je vous la conseille vivement, la série sans doute la plus "actuelle" (enfin pré-COVID) de l'année. Le docu-fiction Death to 2020 (Netflix), des créateurs de Black Mirror, est sympa, avec pleins de passages gentiment marrants, j'ai découvert en cours de route que revoir les évènements de 2020 n'était pas quelque chose que j'avais spécialement envie de faire, bizarrement, et après une bonne demi-heure j'ai trouvé ça trop long, mais ça vaut le coup d'y jetter un oeil, les "intervenants" sont parfaits. Cette saison 3 de The Sinner (USA Network) était très cool, pas au niveau de la première, mais plus centré que la seconde, et Matt Bomer fait un super boulot. J'ai adoré la saison 2 de The Mandalorian (Disney+), qui était plus élevée que la première, pas encore un drama adulte comme j'aimerai, mais c'est tellement splendide, et je suis complètement investit dans ces personnages. J'ai hâte de voir les spin-offs et autres shows Star Wars qui vont en découler. La COVID-19 a poussé le studio Warner Bros a sortir son catalogue de film de 2021 sur HBO Max le même jour qu'en salle aux USA, vu que la plupart sont encore fermées, donc techniquement en version HD sur les sites de piratage aussi. Le premier a suivre ce nouveau contrat est Wonder Woman 1984, qui est vraiment mauvais, autant je n'avais pas spécialement aimé le premier, mais il était vaguement regardable, celui-ci est catastrophique. Déjà je ne comprends pas l’intérêt de faire l'action dans les années 80 si il n'y a même pas un tube de l'époque diffusé, Gal Gabot est superbe et assez magnétique à l'écran, mais clairement une mauvaise actrice, Pedro Pascal s'en sort égratigné aussi, l'histoire est mal structurée, les enjeux mal amenés, le dénouement pathétique, et la fin mièvre et gênante, comme une pub pour les chocolats de Noël. Et j'ai détesté le pilot de la série coréenne Sweet Home (Netflix). Mon cable HDMI ordi/télé m'a laché, le Airplay ne fonctionne pas sur mon modèle de télé Sony, et le "cast" incorporé à VLC coupe un peu trop souvent, maintenant je dois brancher un disque dur directement sur la télé. Ce n'est pas catastrophique, mais je vais peut-être me prendre la prochaine version de ChromeCast, si ça copie vraiment l'écran, pour utiliser PopCornTime, et anticiper pour mon prochain ordi, qui n'aura plus les mêmes branchements.
lundi, décembre 21, 2020
Normal People.
Je suis un peu en retard sur celle-là, la série irlandaise Normal People est sortie fin Avril sur la BBC et Hulu aux USA, j'ai eu du mal à lancer le premier épisode, je ne sais pas pourquoi, une série sur l'amour ça me faisait un peu peur, enfin je sais pourquoi, mais bref. C'est absolument superbe, délicat et viscéral, la réalisation est "sensorielle", il y assez peu de dialogue, beaucoup de scènes charnelles, de déchirement, de malentendus, de tendresse. Les 2 acteurs sont fascinants, Daisy Edgar-Jones est un mix entre Paget Brewster, Anne Hathaway et Charlotte Gainsbourg, mais Paul Mescal surtout est bouleversant, pas dans une performance tape à l'oeil, mais petit à petit, tout en subtilité. Tout repose sur eux, il n'y a pas de filtre, ils sont littéralement à nu, la camera danse autour d'eux, de leur visage, de la moindre expression, mais sans voyeurisme. On est pas spectateur, on vit ces moments avec eux, et c'est troublant autant d'intimité, de sentiment brut. On passe par toutes les émotions, et j'ai chialé la moitié du temps. La plus belle série que j'ai vu cette année, avec Tales from the Loop, une série qui se regarde comme un roman. C'est un super show, je vous conseille vivement de regarder. Alice in Borderland est une série originale japonaise Netflix, adaptée d'un manga, et ça se sent dans certains raccourcis pris par l'intrigue, dans le choix de jeu d'acteur aussi, c'est très caricatural par moment, ridiculement poseur ou geignard, mais j'ai été au Japon et il faut reconnaître que c'est culturellement très différent d'ici, et que par moment on peut avoir l'impression que les gens agissent "comme dans un manga", les clichés sortent rarement de nulle part. Donc de n'est pas "trop" gênant ici, il faut un petit moment d'adaptation et se laisser porter. Le point fort est définitivement l'histoire, c'est vraiment prenant et original, j'ai été surpris par l'ambition globale, et les prises de risque, il y a du Battle Royal (génial film japonais sorti en 2000), et surtout ça tient la route sur la longueur, avec un premier palier de réponses, j'ai hâte de voir la suite. Sans doute la série la plus addictive que j'ai vu cette rentrée. The Flight Attendant (HBO Max) très bien produite, bien jouée, Kaley Cuoco est parfaite pour ce personnage, on pourrait utiliser une expression que je déteste: "attachiante", qui décrit bien ce personnage qui passe son temps à prendre les mauvaises décisions et foutre tout le monde dans la merde, mais qui au final a plus de profondeur qu'initialement pensé. Ce n'est pas facile de tenir la ligne de crête entre tête à claque/cliché entitled white woman et anti-héroïne au bord du gouffre, on est toujours à la frontière, prêt à basculer d'un coté ou l'autre, et Cuoco tient la route, je ne sais pas si j'aime le personnage, mais elle est clairement intéressant et fun à suivre. Elle est en plus entourée de pleins d'acteurs ayant brillé dans des séries ces dernières années, particulièrement Zosia Mamet (génialement insupportable Shoshanna dans Girls). Tout n'est pas parfait, une histoire secondaire m'a particulièrement agacé, et ils ne laissent pas assez de place à d'autres personnages, mais globalement une chouette petite série divertissante, qui se prend au sérieux juste ce qu'il faut, visuellement joliment internationale (filmée entre Bangkok, Rome et New York), plutôt fun, par moment super agaçante, mais qui fonctionne dans l'ensemble. Elle était prévue comme une mini-série mais vient d'être renouvelée pour une saison 2 par HBO Max, et il y a clairement la matière pour continuer l'aventure. J'ai regardé aussi la série documentaire Alien Worlds (Netflix), les effets spéciaux et la création de ces mondes est splendide, par contre les passages sur Terre étaient plus poussifs, entre déjà-vu et personnalisation à outrance, alors que ça ne dure que 4x35 minutes je n'ai regardé que les mondes imaginaires, zappant le reste, et c'était très bien comme ça. La petite web-réalité Slag Wars, du duo très distingué The Cock Destroyers (tout est dans le nom), a quelques moments marrants, ce n'est globalement pas une réussite, mais c'est queer, gentiment déjanté, complètement vulgos, et ça se regarde, vite fait. J'ai essayé le pilot de P-Valley (Starz), parce que la série se retrouve dans plein des Tops de fin d'année des critiques télé américains, et je n'ai pas du tout accroché. L'univers déjà ne m'a pas séduit, le monde glauque d'un club de striptease dans le sud des USA, j'ai trouvé ça moyennement joué, cliché à mort, vulgaire, grossier, soapy... Je ne comprends pas l'engouement, à part le fait que la série soit créée par une femme noire, intégralement réalisée par des réalisatrices, ce qui est toujours une bonne nouvelle, et a un casting intégralement afro-américain, ce qui n'est pas nouveau, mais le résultat est trop médiocre pour être encensé. C'est comme Télérama qui donne de bonnes critiques à des séries françaises moyennes pour les mettre en avant juste parce que le niveau est tellement bas ici que dés que c'est juste pas trop ridicule il faut "encourager", je comprends la démarche, mais une oeuvre doit être jugée sur le résultat présenté, pas sur le contexte. Le tout prend peut-être une autre dimension par la suite, mais je n'ai pas du tout envie de continuer, rien ne m'a donné envie d'y revenir. Ayé, c'est l'hivers, j'ingurgite de la soupe au potiron, des clémentines, et du Boursin poivré, devant le Biathlon en direct sur La Chaine L'Equipe. Une troisième vague de la COVID-19 se profile, Macron est contaminé, une mutation du virus dans le sud de l'Angleterre sème la panique, ici on a le droit de sortir "librement" en journée, mais un couvre-feu de 20h à 6h est de nouveau instauré. Je ne sais pas encore si je vais aller chez mon père pour le réveillon de noël, j'ai juste envie de dormir jusqu'au printemps.
dimanche, décembre 20, 2020
Soccer Mommy.
mercredi, décembre 09, 2020
Slag Wars.
Ça commençait pourtant bien, j'ai été pris par les 2 premiers épisodes de The Undoing (HBO), qui certes installaient un univers familier, et une histoire déjà racontée mile fois, mais avec classe. Déjà la production était grandiose, c'était chic, la réalisation et les tenues de Kidman élégantes, les acteurs très bons, tout était en place pour un chouette "who done it ?". Kidman surtout crevait l'écran, comme toujours. Et puis patatras. Au final ça sonne comme une jolie coquille vide, un épisode de luxe de Law & Order étiré sur 6 heures, détaché de la réalité parce que dans une bulle 1%, avec pleins d'acteurs prestigieux en rôles secondaires qui tournent en rond autour de l'histoire sans jamais être dignement mis en place, pleins de mini fausses pistes qui n'ont aucun sens au vu du final, et un beau gâchis surtout, parce qu'il y avait clairement du talent, et plein d'argent, possiblement trop quand on voit cette scène de cloture ridicule. Je n'avais pas prévu de regarder la comédie Ted Lasso (tv+), le pitch "coach sportif yankee dans le foot anglais" ne me donnait pas envie, mais elle est sur plein de listes des meilleures séries de 2020 et elle est plutôt chouette, pleine de bons sentiments et de positivité, ce qui est rare à notre époque, c'est même un peu déroutant au début, ce "manque" de cynisme, elle te prend aux tripes petit à petit, j'ai hâte de voir la suite. Une nuit je suis tombé sur un extrait de Aunty Donna's Big Ol' House of Fun sur Netflix, un nouveau sketch show australien, et c'est le truc le plus absurde et hilarant que j'ai vu depuis très longtemps, ça n'a aucun sens, c'est hystérique (comme mon esprit en 2020), et c'est parfaitement ce dont j'avais besoin. J'ai eu très peur en voyant les premières minutes de Saved by the Bell (Peacock), le reboot de Sauvés par le Gong, show cult des années 90, déjà Zack Morris a pris un sacré coup de vieux, Elizabeth Berkley joue toujours aussi mal, et le ton global semblait vraiment à coté de la plaque, mais finalement ça prend sense au cour du pilot, et j'ai bien aimé cette première saison, qui est gentiment drôle et intelligemment "woke"/critique de l'original, une surprise sympathique. Le télé-réalité Netflix Deaf U était sympa aussi, sorte de Laguna Beach/The Hills chez les sourds, rien de révolutionnaire, mais j'ai passé un bon moment devant. J'ai regardé le film Sauvage sur OCS, et j'ai détesté, ça aurait plutôt dû s'appeler "Crade" tellement j'ai passé mon temps à espérer qu'il prenne une douche déjà, et je me suis sentit comme un "sale pédé" en le regardant, j'avais eu un peu le même truc en regardant The Smell of Us ou L'Inconnu du Lac, cette sensation de faire partie d'une communauté de merde, cette homophobie rentrée devant un miroir sans filtre. La forme aussi, du cul pas bandant, des scènes de boites casses tête, du misérabilisme sordide, le tout en caméra mal de mer voyeuriste, j'ai eu envie de vomir tout du long. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai bien aimé les dernières minutes, le titre du film/personnage prend sens, c'est un documentaire sur un bébé loup en fait. La scène avec la médecin était bien aussi, leur dialogue de sourd, sur la drogue ou l'envie de plus, il y a une intégrité du personnage que je trouve interessante, le réalisme d'un sadisme/masochisme très présent chez les gays, d'un certains confort dans le glauque, et même si à la fin j'étais content d'en avoir finit, après coup, je suis content de l'avoir vu. Après avoir passé des après-midi à regarder des vidéos YouTube de gars jouant à The Legend of Zelda : Breath of the Wild, j'ai recommencé ma partie, je me foire toujours sur ce sanctuaire qui me permettrait de finir les DLC, mais je suis reparti me promener et faire des quêtes annexes, ce jeux est tellement beau, c'est juste dommage que je ne sois pas plus doué avec une manette. J'ai hâte que le 2 sorte, que je puisse pleinement me noyer dedans.
jeudi, novembre 26, 2020
Komorebi.
Ma nouvelle obsession dans les Sims 4 est de faire des "guesthouses", en utilisant la fonction "collocation" du jeu, ça me permet d'avoir 1 sim à contrôler (avec des animaux de compagnies) et genre 5-6 autres NPC qui vivent sous le même toit. J'en ai fait une avec des bungalows sur pilotis sur une plage de Sulani, tenue par une transgenre coréenne qui sort avec un peu tous les gars qui y vivent, et avec la nouvelle expansion, une japonaise typique en bois, perpétuellement sous la neige, à coté des pistes de ski du mont Komorebi. Je ne sais plus si ça m'amuse, mais en tout les cas ça dévore le temps comme rien d'autre. Je m'accroche à l'idée que dés que le vaccin est disponible je vais pouvoir me barrer au moins en Thaïlande, si la situation politique ne s'y détériore pas, c'est futile, mais c'est vaguement réconfortant, je n'ai rien de plus constructif comme perspective d'avenir. J'attendais bien sagement l'arrivée de la saison 4 de Fargo sur Netflix (j'attends toujours la 3 de The Sinner d’ailleurs, et en cherchant je viens de voir que SFR se vante de l'avoir en exclusivité sur une chaine nommée Altice Studio depuis juin...), parce que c'est quand même plus agréable pour visionner sur l'app télé, et que tant qu'à faire de payer, mais je viens de lire qu'elle serait en exclusivité sur la nouvelle plateforme française Salto, donc retour au cousin d’Amérique. En multipliant les sources comme ça, surtout en se piquant les nouvelles saisons des séries commencées chez les autres, ça va se finir par un retour en force du piratage. Je ne comprends pas l'interêt de Salto, les programmes en France ne sont pas assez riches pour en faire une plateforme payante (surtout sans les productions Canal+ et ARTE, cette dernière venant en plus de sortir une version améliorée de son site avec des séries gratuites), et on a déjà OCS, Canal+, et dans une moindre mesure SFR, qui se tirent dans les pates pour les séries anglophones, avec Netflix qui garde l'offre la plus bandante, ils vont juste nous faire payer ce qui était gratuit jusqu'à présent (le replay) alors que l'on paye déjà genre 11€50 par mois pour le service public (la redevance de 138€/an - même pas la peine de parler des oeuvres de TF1 ou M6), ce qui est plus chère que les offres basiques de Netflix ou Disney+, donc payer entre 7 et 13€ en plus semble incongrue. Comme l'an dernier, je me suis pris la promo OCS pour 3 mois à 6€, je vais peut-être rattraper des séries HBO que j'ai zappé, pour l'instant je n'ai pas eu envie de continuer I May Destroy You, Perry Mason, Barry, ou Room 104 au delà des épisodes initiaux. J'ai bien aimé cette saison 4 de The Crown (Netflix), mais un peu moins que les 3 autres je crois, déjà ça semblait décousu, ce découpage de saison entre Diana et Thatcher, comme regarder 2 univers parallèles, et elles étaient toutes les 2 très bien, mais ne m'ont pas captivé comme Claire Foy, Olivia Colman, ou même Josh O'Connor, Vanessa Kirby, et Helena Bonham Carter les années passées. J'ai même eu ce sentiment, un peu désagréable, de voyeurisme/potins du monde maintenant qu'on se rapproche des figures contemporaines, je n'avais pas envie de connaitre les détails de la relation Diana/Charles, ou de la vie privée de la détestable Dame de Fer, aussi bien je n'avais pas trop eu ce sentiment pendant les presque 30 heures précédentes, ici c'était un peu plus présent, surement parce que je n'avais aucun avis ou connaissance de la famille royale britannique, alors que déjà des images bien encrées de ces 2 personnages marquants des années 80/90. Pour moi la série est vraiment réjouissante quand Colman ou Bonham Carter sont à l'écran. La saison 2 de The Boys (Amazon Prime) était sympathique, sans plus, j'ai mis du temps à rentrer dedans, et pouf elle était déjà finie. Ce début de Grey's Anatomy saison 17 est assez prenant, c'est la première série que je vois qui traite du monde pendant la pandémie de COVID-19, au coeur de l'action, (avec The Conners, ex-Roseanne, qui s'attarde plus sur le désastre économique que c'est), c'est assez troublant et immersif du coup, c'était définitivement la chose à faire, en particulier pour une série médicale, et ça leur permet de se plier aux nouvelles contraintes sanitaires d'un tournage, vu que tous les acteurs/personnages portent des masques/visières, restent à distance, et communiquent par FaceTime. En France, plutôt que de s'attaquer au problème grandissant des violences policières, on fait passer des lois pour en interdire les images, dans une logique kafkaïenne, parce que si on ne les voit plus elles n'existent plus, et on gaze et maltraite ceux qui osent les dénoncer au passage. Bienvenu dans le monde d'après d'après.
mardi, novembre 17, 2020
Moderna.
samedi, novembre 07, 2020
The answer to the ultimate question of life, the universe and everything, ou Confinement 2.
A 20h, dans les rues du centre de Paris, on a l'impression qu'il est 4h du matin, tout est silencieux et sombre, il n'y a que quelques taxis et des livreurs Uber Eat/Deliveroo par dizaines, tu hésites à prendre les ruelles en te disant que tu vas te faire emmerder, le risque en ce moment c'est de tomber sur un djihadiste avec un couteau ou de se prendre un nuage de SARS-CoV-2, on vit une grande époque. J'étais sorti pour récupérer un double cheese bacon XXL Burger King, pour agrémenter mon visionnage du premier épisode de la saison 2 de The Mandalorian, parce que la vie ce n'est plus que ça. L'élection américaine a été une bonne source de stresse aussi, j'ai passé ma nuit devant les chaines d'infos, dépité comme en 2016, en me demandant comment c'était possible encore une fois, le même scénario catastrophe, je me suis endormis amer, haïssant les américains et l'univers. Le lendemain j'ai évité les médias et internet comme la peste, à essayer de relativiser les 4 ans d'enfer qu'on allait continuer à vivre, parce que le président des USA définit une grande partie de l'ambiance politique mondiale quand même, avec trump les populistes néo-fascistes se sentent pousser des ailes (coucou Bolsonaro, Erdogan, Duterte, Putin, Orban, etc), l'OTAN est mort, et les avancés sur comment sauver la planète bloquées. Et finalement Biden vient d'être officiellement élu, c’est "sûr" maintenant, ce retournement de situation est digne de Game of Thrones, avec lui on retrouvera au moins un peu de dignité et d'apaisement, en espérant que l'Europe continue quand même à construire une indépendance diplomatique et sécuritaire vis-à-vis des USA. Le show spécial Halloween The Boulet Brothers' Dragula: Resurrection était vraiment très chouette, la réalisation et les performances y sont superbes, on perd le coté "télé-réalité", qui ne marche pas forcement dans ce show en temps normal de toute façon, pour se concentrer sur le coté artistique, c'est sans doute la meilleure présentation de spooky drag queens jamais montrée, c'était camp, horrifique, et splendide. Les contraintes de la Covid-19 marche en leur faveur ici, obligeant les queens à créer leur propre décors et mise en scène, ça fonctionne mieux. Ça pourrait clairement devenir un évènement annuel, en enlevant la récompense de revenir pour la saison suivante, et juste garder les $20 000 de prix, comme un mini allstar. Par contre, celui de RuPaul's Drag Race: Bring Back My Ghouls, était assez moyen et sans grand intérêt. Enfin une bonne nouvelle "télé", la fantastique In Treatment revient pour une saison 4 sur HBO, 10 ans plus tard, avec en plus Uzo Aduba dans le rôle de la psy, un show plus facile a tourner en temps de Covid vu que constitué de huis-clos. J'utilise les Sims 4 comme thérapie immersive, je passe des heures dans une maison sur pilotis du quartier tropical de Sulani, avec un sim écrivain que je fais bronzer, bouquiner, et nager dans la mer bleue turquoise, pendant des heures, à faire comme si j'y étais. La France se reconfine, comme le reste de l'Europe, pour 4 semaines, jusqu'au 1er décembre "pour l’instant", un confinement "light" tellement il y a d'exceptions, et cette seconde vague commence à ressembler à un tsunami. J'ai passé la fin de la dernière semaine d'octobre chez mon père, à régler des problèmes avec une gouttière qui ruine le mur arrière de la maison, de chez les voisins, à monter un échafaudage de plus de 7 mètres de haut et essayer de rafistoler tout ça pour que ça tienne jusqu'à ce qu'on trouve une meilleure solution. Je suis rentré dans mon terrier parisien maintenant, j'attends la fin du monde, en écoutant OuiFM et Nova, et j'ai eu 42ans aujourd'hui.
samedi, octobre 24, 2020
Monsieur Paty.
En 2020, en France, un prof d'histoire peut être décapité dans la rue, parce qu'il parle de liberté d'expression à ses élèves, en leur montrant des dessins de l'ami imaginaire de millions d'abrutis. Je ne sais pas si c'est l'accumulation, ou la spécificité de ce meurtre, mais j'ai passé plusieurs jours les larmes aux yeux, choqué, nauséeux, physiquement exténué, avec des envies de génocide. 2020 est vraiment une année de merde qui continue à donner, maintenant on attend la ré-élection "surprise" de trump dans 10 jours, et une petite invasion extra terrestre. La situation sanitaire se dégrade à grande vitesse, le couvre-feu a été instauré de 21h à 6h le week-end dernier, pour 4-6 semaines, à Paris et dans les grandes métropoles françaises, avant de s'étendre plus largement aujourd'hui, c'est techniquement un reconfinement à mi-temps, qui ne suffira probablement pas. Je crois que je préférais le confinement complet, on avait la dérogation "balade" pour garder un amant régulier le soir, et puis surtout, vu que tout le monde était enfermé chez lui, il y avait moins de risque que le gars soit contaminé. Même si j'ai passé l'après midi d'hier à marcher dans Paris, après un rendez-vous chez le dentiste, et ça fait vraiment du bien de pouvoir faire ça librement, malgré le masque. Sinon, 1 des 3 mecs avec qui je couche régulièrement m'a refilé des morpions, et contrairement à Singapour, cette fois-ci c'était flagrant. Je regarde Ratched (Netflix) et The Boys saison 2 (Amazon Prime), sans avoir envie de les binger. J'ai fini la géniale Lovecraft Country (HBO), que je conseille vivement, malgré une fin un peu en dessous, mon coup de coeur de cette rentrée. Par contre je perds mon intérêt pour We Are Who We Are (HBO) d'épisode en épisode. Et David Fincher annonce qu'il n'y aura probablement pas de saison 3 de Mindhunter (Netflix), ce qui est vraiment con, c'était sans doute la série dont j'espérais le plus une suite. Pour rester en vie, j'ai ajouté les M&M's et Bounty à mon régime alimentaire, en plus des Kinder Buenos, Schokobons, Extrêmes Vanille Pépites Nougatine, et mon Burger King quasi hebdomadaire. Je ne sais plus trop à quoi me rattacher pour ne pas sombrer dans le marasme, il n'y aura pas de vaccin disponible avant au moins l'été 2021, et les ravages de la crise économique vont rendre le monde encore plus violent et absurde, je ne vois aucun scénario lumineux à moyen/court terme, sans possibilité de fuite loin du réel, et c'est terrifiant.
lundi, octobre 12, 2020
Among Us.
J'ai regardé le film Netflix The Boys in the Band, j'avais déjà vu le film de 1970 tiré de la pièce du même nom, et je crois que les 2 m'ont mi autant mal à l'aise, ce cannibalisme émotionnel cru donne l'impression de laver son linge sale en public, que ça devrait rester entre nous, que c'est donner des munitions à nos ennemies, mais ça reste une oeuvre poignante et historique, pas vraiment mise au gout du jour thématiquement ici, juste visuellement joliment "liftée", avec un cast d'acteurs intégralement ouvertement gays. Le premier était fun mais The Babysitter: Killer Queen, suite estampillée Netflix, est bien bidon. Enola Holmes n'était pas follement mieux. The Haunting of Bly Manor (Netflix) a été une grosse déception, je n'ai pas été méga fan de la saison 1 en 2018 (Hill House) mais j'avais quand même passé un bon moment devant. Déjà on retrouve cet éclairage "papier glacé" bas de gamme, qui rend les gens un peu lumineux, façon téléfilm de Noël ou filtre "beauty" Instagram, juste moins bleu qu'en saison 1, et la réalisation plutôt grossière. Coté acteurs, autant j'avais adoré Victoria Pedretti dans son rôle de Nell, réellement la révélation au milieu d'un cast inégal, autant je trouve qu'elle manque de subtilité dans son jeu, j'avais eu le même problème en la voyant dans YOU saison 2, je vois une actrice interpréter un rôle et pas un personnage, ça manque de naturel et de nuance, mais son jean délavé taille-haute bouffant était parfait. J'ai détesté la voix off façon Desperate Housewives et la musique mélodramatique qui passe en boucle. Et surtout il y a trop peu d'horreur, on a une accumulation d'histoires d'amour niveau téléfilms romantiques du dimanche après-midi, saupoudré de surnaturel light, pour un show nommé The Haunting ça le fait pas, et ils arrivent à donner une impression de trop de choses en même temps tout en les étirant à mort pour remplir 9 épisodes d'une heure. Bref, c'était mélo et cheap, j'ai l'impression d'avoir maté un truc à l'eau de rose où on a ajouté quelques fantômes en arrière plan pour rendre le truc moins ringard, en vain. Par contre j’ai bingé avec plaisir la série Netflix Coréenne The School Nurse Files, c'est très étrange, le rythme surtout, et cette façon de couper les intrigues en les commençant en milieu d'épisode pour les finir au milieu du suivant, malgré ça j'ai fini par rentrer dedans, et au final c'était plutôt chouette, 6 épisodes d'un projet pas complètement abouti, mais bien original, avec de bon effets spéciaux, et des fois ça suffit. C'était étrange de regarder Roland Garros à cette période de l'année, maintenant qu'il fait froidmide, encore plus avec les cours vides et le nouveau toit qui tue l'ambiance, mais c'était excitant de retrouver du sport en direct. Une amibe mangeuse de cerveau a été trouvé dans l'eau courante au Texas, et ça explique TELLEMENT de choses #trump. D'ailleurs on y a cru, mais trump n'est pas mort de la COVID, et c'est bien dommage. Par contre elle aura eu la peau de GLOW, Netflix vient de revenir sur la commande d'une saison 4, et je suis bien dégouté. J'écoute le sympa The Ascension de Sufjan Stevens, sous ma couette, il pleut non-stop, je revois mon petit con de 21 ans qui m'épuise, j'ai envie de fast-forwarder cette année, et peut-être la prochaine. La situation sanitaire s'aggrave, la fermeture totale des bars a été instaurée sur Paris, et un peu partout sur le territoire, les services de réanimation se remplissent, on sent venir les reconfinements localisés, j'ai des pâtes et du PQ, des boites d'haricots verts, et des Extrêmes Vanille Pépites Nougatine, je devrais m'en sortir. Et sinon: masque tissu + bruine d'octobre = waterboarding.
dimanche, septembre 27, 2020
We Are Who We Are.
vendredi, septembre 18, 2020
The Last Airbender.
Quand je vois les noms de Jordan Peele, JJ Abrams, et HBO ensembles forcement je fonce, Lovecraft Country (HBO) est une nouvelle série qui mélange contexte raciale aux USA dans les années 50, et contes horrifiques "pulp", ces magazines kitchs et pas chères qui publiaient des fictions fantastiques, univers dont le nom "Lovecraft" est devenu synonyme. C'est un twist interessant dans le genre horreur, ça rajoute une couche de lecture qui revitalise ce genre éculé, et une bonne dose d'héroïsme aux personnages, quand on a déjà à survivre au racisme institutionnel depuis son enfance, quand on peut se faire tirer dessus juste parce qu'on fait son jogging. Jordan Peele est devenu le maitre dans le style, avec Get Out ou Us, il semble reparti pour un tour avec cette série. Ça surprend un peu au début, avec 2 épisodes d'introduction à l'univers, pour vraiment montrer son potentiel dans le 3ème épisode. C'est fun et terrifiant, façon film d'horreur popcorn/True Blood, avec un second degrés subtil et un point de vue salutaire, encore plus dans le contexte actuel BLM. Le cast est bon, Jurnee Smollett-Bell captivante, la production élégante, si ils arrivent à garder ce niveau ce show peut vraiment être grandiose sur plusieurs saisons. J'ai regardé 3 épisodes de Raised by Wolves (HBO Max) pour l'instant, nouvelle série de Ridley Scott, et je suis assez mitigé, j'aime bien "Mother" mais ce n'est pas à la hauteur des prétentions affichées, jolie mais pas sublime, plus daté que rétro par moment, jeu d'acteur très inégale, personnages clichés et limites rdicules (j'ai cru qu'on était dans un Monty Python à un moment), intrigues peu pationnantes, thématiques mal maitrisées et mises en place. J'aime bien l'univers de Scott (Alien et Blade Runner font partie de mes films préférés), mais ses dernières oeuvres sont moins réussis et aboutis (Prometheus était imparfait mais sympa quand même), ici on retrouve ses mêmes obsessions, sans que ça ne marche vraiment, il y a un coté faussement haut de gamme un peu prétentieux et un manque de poésie, qui rend le tout toc du coup. J'ai bien aimé le nouveau film I'm Thinking of Ending Things de Charlie Kaufman, qui se retrouve sur Netflix à cause de la pandémie, il y a un coté Mulholland Drive, avec sa narration confuse au premier abord mais finalement assez facile à comprendre intuitivement, je pense quand même qu'il aurait gagné à être plus concis, on pourrait aisément couper pratiquement 1 heure du récit et en faire un grand film, et Toni Collette y est absolument brillante, comme d'hab. En banlieue on s'est regardé Willy 1er sur Netflix, que j'ai trouvé réussit, jusqu'au moment où ça devient trop réaliste, ça l'est dés le debut mais c'est coupablement hilarant, sans trop savoir si tu te moques de cette misère humaine parfaitement recréée ou si tu peux rire de bon coeur des personnages, comme devant un épisode de Strip-tease, ça reste tendre malgrè tout, et c'est globalement un fim équilibré. J'ai aimé le film Grave, Garance Marillier y est captivante, elle m'a fait penser à Jodie Comer (Killing Eve), c'est surprenamment bien joué pour un film français, les scènes de fêtes font vrai, ce qui est rare, il y a un vrai point de vu et esthétique, bravo à la réalisatrice. J'ai bien aimé Valley of Love aussi, vu sur Arte, film en quasi huis clos, avec Huppert et Depardieu assez grandioses, superbement perdus dans la vallée de la mort, hypnotique. Et j'ai beaucoup aimé la série animée Avatar: The Last Airbender, à force de voir les références et memes un peu partout sur internet, et voyant qu'elle était dispo sur Netflix, je me suis lancé, c'est une chouette aventure, prenante et riche, plutôt subtile, avec des personnages bien écrits (sauf les extra méchants), et un final grandiose. Après ça reste une série pour enfant, mais vraiment de qualité, un peu comme un Miyazaki, si on passe sur l'apropriation culturelle, je veux mon Appa. Sinon banlieue, bronzette, pic de chaleur, Biélorussie, Navalny, Californie (et autres) en flamme, camp de refugié détruit à Lesbos, amish, glace façon citron meringué, et je déteste la nouvelle version de Blogger. J'avais manqué la nouvelle, mais le projet de série Tong Wars de Wong Kar-Wai, que j'attendais avec impatience, a été avorté par Amazon, dommage. Le temps se gâte la semaine prochaine, ça va me pousser à rentrer chez moi, rattraper les séries que je ne regarde pas pendant que je suis dans le 95, en me disant qu'on va passer un hivers pourri.
vendredi, septembre 04, 2020
Brave New World.
J'ai bien aimé la saison 1 de Brave New World (Peacock), ce n'est pas aussi fascinant ou beau qu'un Westworld, mais c'est quand même une belle production, c'est bien joué, joliment mis en image, l'histoire est interessante, pas complètement aboutie, comme les personnages, mais ça reste agréable à suivre jusqu'au bout. Le tout est un peu trop “papier glacé” en fait, et les thématiques de jusqu'où doit-on contrôler une société pour que l'humain soit en paix, la balance entre liberté et sécurité, l'utilité des anti-dépresseur, la notion de vie privée, l'objectivité mécanique de l'IA face aux sentiments humains, le déterminisme génétique, la lutte des classes, l'inné et l'acquis, auraient pu être mieux traité. On survole sans jamais vraiment y plonger, ça reste assez superficiel, même quand on entre dans l'origine de New London, ça aurait mérité qu'on s'y attarde un peu plus, sur comment les humains ont détruit la planète et la société, et comment cette “utopie” est née sur les cendres du monde d'avant, littéralement. Une perspective plus géo-politique aussi, il ne reste des humains qu'à New London et aux USA prés du parc des “sauvages” ? Bref, c'est une série sympa et bien faite, que j'ai pris plaisir à regarder, je ne sais pas si une suite est vraiment nécessaire, mais si ils m'en proposent une, je la suivrais avec plaisir. The Umbrella Academy (Netflix) saison 2 est sympa, un peu moins fun et barrée que la première, du coup moins prenante, ça reste sympa, j'aime bien Klaus et n°5, les méchantes aussi, mais le tout reste assez banale et répétitif. Le film Netflix Project Power, avec Jamie Foxx et Joseph Gordon-Levitt, est efficace, la réalisation est belle, j'ai passé un chouette moment devant, dur de croire que la "gamine" (Dominique Fishback, aperçu précédemment dans The Deuce) a en faite 29 ans. Pas le film de l'année, un peu simplet dans l'histoire, en tous les cas déjà vu, mais une production façon blockbuster qui fonctionne bien. J'ai maté The Old Guard aussi, et c'était pas trop mal, je sais pas si c'était fait exprès mais on se doute du rebondissement dés le début, l'histoire est trop cousue de fil blanc, les personnages sont un peu trop caricaturaux pour que le film sorte du lot des productions moyennes hollywoodiennes, c'est un peu banal, mais je trouve Charlize Theron particulièrement bonne dans les films de ce genre (gros budget/bastons, elle est bien dans tout en y réfléchissant), j'ai aimé le couple gay, ce n'est pas un grand film, mais je regarderai une suite éventuelle, ils devraient en faire une série. C'est super étrange, en regardant une vidéo YouTube d'un gars réagissant à une chanson d'INXS j'ai lu dans les commentaires que le chanteur, Michael Hutchence, était mort, j'ai cru que c'était récent alors qu'en cherchant un peu j'ai vu qu'il a disparu en 1997, j'ai eu un impression de "Mandela Effect", je me suis alors demandé qui était donc le mari de Gwen Stephani jusqu'en 2016, j'ai toujours cru que c'était le chanteur d'INXS, alors qu'en fait il s'appelle Gavin Rossdale, chanteur d'un groupe dont je n'ai jamais entendu parler. J'avais remarqué la tendance depuis quelques années, mais en me baladant dans Paris j'ai vu des jeunes avec des looks exactement comme ceux qu'on portait dans les années 90, cheveux aux oreilles avec la raie au milieu, pantalon en velours marron large, chemise en jean délavé... J'aime bien porter un masque, ce n'est pas spécialement agréable, mais ça permet de ne pas penser à quoi on ressemble, si on a une bonne tête ce jour là, c'est assez libérateur, je me sens comme en voyage, où ce genre de truc perd complètement son importance étrangement. Par contre, quand je me suis assis seul sur un banc, placé à plus de 3 mètres minimum de quiconque, pour prendre un peu le soleil, j'ai trouvé abusé que la gardien me demande de le remettre. J'ai l'impression que ceux envoyés par le Ministère de la Santé sont un peu légers, ce n'est qu'une couche de tissus, si je mets ma main devant je sens ma respiration à travers, je peux souffler une flamme comme si je ne portais rien (même si ça ne veut rien dire apparemment), je vais les utiliser pour l'extérieur, il me faut quelques chose de plus "efficace"/filtrant pour les transports en commun. J'aime bien cette ambiance de fin d'été à Paris, et l'envahissement de la chaussé par les terrasses est vraiment chouette, c'est un concept à pérenniser je pense, ne serait-ce que pendant les beaux jours. Je me fais dévorer par les moustiques à Paris, jusqu'aux mains, alors que j'utilise un diffuseur contre quand j'ouvre la fenêtre de nuit, en banlieue pas une piqure en 1 mois. J'ai mangé un Burger King aussi, ça faisait bien 15 ans, bah mouais. Et je pense retourner profiter du jardin de mon père rapidement.
jeudi, août 27, 2020
Atomic Blonde.
J'ai bien aimé la saison 2 de Hanna (Amazon Prime), bingé en 2 nuits, elle est peut-être un peu moins haletante que la premiere, mais l'évolution du personnage principal est interessante et nécessaire, le tout est distrayant et bien mis en scène, j'aime bien la direction prise, je regarderai la suite. Sympathique saison 2 pour Doom Patrol (DC Universe/HBO Max) aussi, moins folle que la première (ce qui n'est pas plus mal, tellement elle tombait dans le n'importe quoi débilitant par moment), mais ce cliffhanger final donne un sentiment d'inachevé, réduire de 15 à 9 épisodes est une bonne idée en théorie, tellement il y a de séries à regarder, sauf si du coup ils n'arrivent pas à raconter une histoire complète. J'ai enfin regardé The Irishman, le film Netflix de Scorsese, et j'ai trouvé ça interminable (on sent vraiment les 3h30), l'histoire n'est pas interessante si on ne connait pas/n'a pas d'intérêt pour Jimmy Hoffa, les effets spéciaux de de-aging sont atroces, De Niro un peu transparent, la réalisation est belle comme du Scorsese mais est plutôt répétitive et ne suffit pas à rendre le tout prenant, je me dis que découper en mini-série ça aurait pu être plus digeste, si je n'avais pas été avec mon père j'aurai stoppé après 1 heure. On s'est regardé Atomic Blonde sur Netflix aussi, l'histoire est un peu tarabiscoté, c'est très adaptation BD flashy façon film des 90's, pleins de clichés du genre, Charlize Theron est très bien, mais ce sont surtout les scènes de baston qui sont grandioses et sauvent le film. Et Netflix a annulé I Am Not Okay With This, à cause des conséquences de l'épidémie, et c'est bien dommage, je pense que ce show avait un gros potentiel, j'espère qu'il sera repris par une autre chaine. La Biélorussie est au bord du précipice après la "réélection" contestée de son dictateur, les manifs pro-démocratie s'intensifient aussi en Thaïlande, le Liban ne montre pas de signe de récupération rapide après la catastrophe du port de Beyrouth, l'Amazonie brule encore plus que l'an dernier, aux USA les flics continuent à tirer sur les noirs sans raisons valables comme si de rien n'était. En France, l'Europe demande à l'Etat de faire quelque chose contre le massacre des dauphins perpétré par nos pécheurs chaque année, sur tout le territoire des chevaux sont mutilés et/ou tués par des malades mentaux, et les gens se frappent parce que juste mettre un masque leur semble insurmontable. Je suis rentré à Paris avant-hier, après 1 mois en banlieue, et je ne sais pas trop pourquoi, je me demande si je ne vais pas y retourner rapidement, mon père repart pour La Rochelle mi-septembre. C'est pas si mal la vie de reclus dans une maison avec jardin. Un voisin (littéralement dans la résidence à coté), 26 ans et plutôt mignon, m'a dépanné 2-3 fois avec une pipe, mais il prévoit de déménager prochainement. Dans ma boite aux lettres il y avait 6 masques en tissu lavables, envoyé par Le Ministère de la Santé, merci. La circulation du virus explose dans le coin, son port obligatoire va être étendu à tout l'espace public de Paris dés demain, ce qui se rapproche le plus d'un reconfinement sans le faire réellement. Je ne sais même plus comment me préparer psychologiquement à cette rentrée, je pense que je vis suffisamment en marge pour ne pas être touché directement par les conséquences de la crise financière, ou même sanitaire (*finger crossed*), ça sera juste tout autour, partout, en continu. J'ai tellement envie de fuir, c'est atroce comme sensation de frustration, j'essaie d'y penser le moins possible, je mets un écran devant mes yeux en permanence, pour détourner mon attention, me noyer dans YouTube et Netflix, ou dans la musique, mais ça ne suffit pas vraiment.
mardi, juillet 28, 2020
Nifty Knitting.
dimanche, juillet 12, 2020
The Sims™ 4.
Fantastique dernière saison pour Mr Robot (USA Network), Sam Esmail s'est surpassé dans la réalisation, et la fin clot parfaitement cette oeuvre majeur de la décennie passée.
BoJack Horseman (Netflix) nous offre aussi un final digne de l'intensité dramatique qu'a su produire ce cartoon sur un cheval anthropomorphique alcoolique et dépressif, j'ai hâte de voir les futurs projets de Raphael Bob-Waksberg.
Tales from the Loop (Amazon Prime) enchaine avec brio ses comptes contemplatifs et hypnotiques, dans un univers de science-fiction rétro-futuriste mélancolique, bercé par la musique de Philip Glass, ma nouveauté de l'année.
Mindhunter (Netflix) saison 2 est un peu en dessous de la première, mais reste parmi ce qu'il se fait de mieux en "télé", en espérant que David Fincher trouve le temps pour nous offrir une suite rapidement.
Stranger Things (Netflix) saison 3 m'a complètement embarqué et fait kiffé, comme les films pour ado des années 80, et c'est tout ce que je lui demande (en plus de sa production digne d'un blockbuster bien sûr).
The Crown (Netflix) saison 3 est encore plus grandiose que les 2 premières, le changement de cast marche parfaitement et la production reste bluffante.
Le cartoon psychédélique/Podcast The Midnight Gospel (Netflix) est l'oeuvre la plus surprenante de la saison, et aura marqué ma psyché pour un bout de temps.
Euphoria (HBO) m'a dérangé avant de me bluffer par sa mise en image et la justesse de ses acteurs, une série d'ado pour adulte sans compromis.
Rick and Morty (Adult Swim) saison 4 est toujours aussi inventive et brillante, longue vie à Dan Harmon et Justin Roiland.
La saison 3 de Westworld (HBO) reste grandiose niveau production et jeux d'acteurs, mais n'arrive plus vraiment à captiver avec ses personnages aux intentions confuses, ses questionnements sur l'humain et l'AI bancals, l'histoire n'est plus au niveau de l'esthétique, tout en restant quand même au dessus du lot.
Le polar anglo-japonaise Giri/Haji (BBC/Netflix) réussit, avec des personnages vrais et denses d'entrée de jeux, à transformer une histoire de gangsters assez classique en rencontres humaines touchantes.
Bonne saison pour RuPaul's Drag Race (VH1), avec une 12ème édition US finalement réussit, pleine de Queens mémorables, et une version UK hilarante (La déclinaison "célébrités" a été plus inégale par contre).
Glow (Netflix) saison 3 marche parfaitement avec cette délocalisation à Las Vegas, une explosion 80's très fun, et un développement des personnages qui fait organique.
The Dark Crystal: Age of Resistance (Netflix) expand, avec différents clans Gelfling et lieux superbes, le monde fascinant du film de Jim Henson, à voir absolument, ne serait-ce que pour le boulot hallucinant sur les décors et marionnettes.
Watchmen (HBO) est superbe, confuse, porteuse d'un message politique important et terriblement actuel, pourtant elle ne m'a pas vraiment touché, mais elle m'a clairement fait passer de chouettes soirées à essayer de comprendre ce que je regardais (et le plaisir de découvrir les Comics dont ce show est la "suite").
The Marvelous Mrs Maisel (Amazon Prime) saison 3 a été ma préféré, plus proche des comédies musicales des années 50-60 avec Audrey Hepburn que du théâtre de boulevard hystérique vaguement antisémite des 2 premières, le succès lui va bien.
A Black Lady Sketch Show (HBO), qui est sans doute le show le plus drôle de l'année, avec des sketchs brillamment interprétés et écrits.
Devs (FX on Hulu) d'Alex Garland, a des defaults, mais est visuellement et scénaristiquement suffisamment intriguant et inventif pour sortir de la masse.
Killing Eve (BBC America/AMC) reste une super rencontre d'actrices/personnages, divertissent et fun, en plus d'être un plaisir visuel, mais devient de plus en plus anecdotique au fil des saisons sur ce qu'elle raconte.
Saison 2 sympa pour Pose (FX), j'aime toujours autant ces actrices et l'importance d'un tel casting, mais les histoires semblaient globalement moins significatives et plus "soapy" qu'en saison 1 (mention spéciale pour le superbe arc de Candy).
vendredi, juillet 10, 2020
I Am Not Okay With This.
Comme pour le Part 1 (Juin/Juillet-Décembre 2019) de mes nouveautés de la saison, je ne suis pas renversé par les projets que j'ai vu, certains sortent du lot, mais pas en masse comme Chernobyl, Too Old to Die Young, Catch 22, Russian Doll, Weird City, ou Years and Years, diffusés l'an dernier à la même époque. Du coup je suis revenu de 12 à 9 séries. Tales from the Loop (Amazon Prime) est ma nouveauté de l'année, délicates et contemplative, de la science fiction d'auteur. The Midnight Gospel (Netflix) m'a complètement fait tripper, avec ses animations psychédéliques et ses conversations en décalages, ce projet original aura marqué ma psyché. Le polar anglo-japonaise Giri/Haji (BBC/Netflix) a été la bonne surprise, avec des personnages vrais et denses d'entrée de jeux, elle embarque. Devs (FX on Hulu) est une mini-série intrigante d'Alex Garland, pas complètement réussit, mais suffisamment originale et bien exécutée pour sortir du lot. Cheer (Netflix) est une docu-série qui m'a pris par les sentiments et dont le déroulement vaut les rebondissements de la plupart des fictions. Hollywood (Netflix), une uchronie inclusive et bienveillante, pleine de beaux acteurs à moitié nus, avec une production impeccable (costumes, décors), une image et réalisation léchées, un peu naif et facile par moment (du Ryan Murphy quoi), mais globalement une chouette mini-série. I Am Not Okay With This (Netflix) est un chouette mix entre The End of the Fucking World et Stranger Things qui fonctionne très bien. High Fidelity (Hulu) est une rom-com efficace où Zoé Kravitz brille. Work In Progress (Showtime) commence hyper bien, avec des personnages attachants et intéressants, pour perdre l'intensité au fil des épisodes, et au final être une petite déception. Mentions honorables à bof, que j'ai regardé en entier, vaguement dans l'ordre: Solar Opposites (Hulu) est sympa, un peu fouillis, mais surtout n'est pas au niveau de l'autre projet de ses créateurs (Rick and Morty). LEGO Masters (Fox) est une chouette compétition-réalité, bon compagnon de The Masked Singer sur la même chaine. Run (HBO) commence sur les chapeaux de roues, avec 2 supers acteurs, une chouette réa, mais j'ai perdu mon intérêt en cours de route, et cette fin donne un gout d'inachevé. Love, Victor (Hulu) est mignon, gay, on sent un peu trop les bons sentiments Disney Channel (la série était développée pour Disney+ à la base, et l'horrible générique n'aide pas) quand même, mais c'est frais. Dans le même "esprit" la mignonne Never I Have Ever (Netflix), et plus "mature" Feel Good (Channel 4/Netflix). Les pas trop mal des Networks Evil (CBS) et Stumptown (ABC), même si je me suis lassé en cours de route. L'étrange Servant (tv+). Et les décevantes AJ and the Queen (Netflix) et The Outsider (HBO). Celles que je pense finir, mais qui ne m'ont pas non plus fait décoller: The Eddy (Netflix) Paris, Jazz, les quartiers Nord, façon ciné d'auteur français, interessant mais pas formidable. Upload (Amazon Prime), sympa sans plus. Et celles que j'ai arrêté, plus ou moins rapidement, probablement définitivement: Comme Hunters (Amazon Prime), qui est bien produite, globalement bien jouée, souvent fun, mais semble interminable par moment, avec ses 10 épisodes d'1 heure, et cette mise en scène d'événements historiques dramatiques fictionnalisés à l'extrême en violence pop est assez dérangeant, les exactions des nazis ont été assez horribles pour ne pas avoir besoin d'inventer du sadisme supplémentaire, je n'avais pas spécialement envie d'y revenir, j'ai préféré arrêter. Même problèmes avec Mrs America (FX on Hulu), Little Fires Everywhere (Hulu), ou Little America (tv+), séries visiblement de qualité, mais que je n'ai pas eu envie de continuer. Et puis Betty (HBO), Briarpatch (USA Network), Awkwafina Is Nora from Queens (Comedy Central), Tiger King (Netflix), Central Park (tv+), Locke and Key (Netflix), Space Force (Netflix), Mythic Quest: Raven's Banquet (tv+), Avenue 5 (HBO), Star Trek: Picard (CBS All Access). Sur ces 21 nouveautés de la saison on trouve 16 "dramas" et 5 "comédies". 17 sont sur des streamers, et les 4 autres sur le cable, ce qui donne: 7 Netflix, 4 Amazon Prime, 3 HBO, 2 tv+, 2 FX on Hulu/Hulu, 1 Disney+, 1 Facebook Watch, 1 ShowTime.
mercredi, juillet 08, 2020
Horse Girl.
Je fuis complètement le monde réel dans les Sims 4, ça en devient inquiétant. Je passe mes nuits dans une maison sur pilotis sur une plage paradisiaque de Sulani, à cultiver des coco et des ananas, entre 2 orages d'été ou baignade avec mon mec triton, à me faire bronzer à poils et jouer de la guitare, où alors dans une villa moderne de Willow Creek, à poster des vidéos en ligne pour devenir un influenceur, pendant que mon mari plus vieux devient un grand scientifique dans son labo secret au sous-sol. J'ai aussi mon couple de lesbiennes inter-racial, avec une butch sportive qui s'occupe de leur fils adoptif latino, et une hippie peintre de génie ; j'ai ma famille de magiciens de Glimmerbrook ; une vielle sorcière vaudou dans sa cabane dans les bois qui cultive de la "viande sans cruauté" bien gore et a enfermé la faucheuse dans une geôle sous ses latrines ; un orphelinat avec un groupe d'ados "Benetton" incluant un vampire, une sirène, un extra-terrestre, un warlock, une plante-sim ; une famille d'hétérosexuels paysans/récup dont la mère est démoniaque et flic ; un couple MAGA qui vit dans un mobil-home de Oasis Spring ; une maison souterraine tout en cuivre avec des baies vitrées donnant sur une piscine habité par un noir roux guitariste presque célèbre ; un jeune premier star montante au cheveux bleus qui habite avec son mec bricoleur écolo dans des conteneurs rénovés du nouveau quartier Evergreen Harbor ; je re-décors les bars et musées, tout ça en trichant allègrement, je m'amuse comme une petite fille de 8 ans. Sans projection possible dans un voyage il ne me reste pas grand chose, penser à l'avenir proche ou lointain est douloureux, avec mon père on blague sur le fait que je vais finir par m'installer dans la maison familiale en banlieue, quand il va partir pour La Rochelle, et ça ressemble de plus en plus à mon purgatoire, parce qu'une fois enfermé là bas, avec le jardin sans vis à vis, loin des transports et d'un centre urbain, je vais juste m'isoler encore plus que maintenant. Je ne m'amuse plus trop avec mon italien, comme toujours je ne vois plus que ce qui me dérange chez lui, mais il est parfait pour regarder un film en faisant un câlin, il est aussi discipliné dans son visionnage que moi, et ne regarde pas son téléphone de tout le temps qu'il passe dans mon appart, il rentre en Italie pour l'été la semaine prochaine, et je ne suis toujours pas prêt à refaire des plans avec des gens différents à chaque fois comme avant la Covid-19. Je n'ai toujours pas envie de regarder de série, du coup je ne peux pas poster mon Top des nouveautés des 6 derniers mois, vue que je n'ai pas finit certains des prétendantes. Mon Top de la saison télé 2019-20 est fait par contre. J'ai bien aimé cette premiere saison de Love, Victor (Hulu), c'est mignon, gay, on sent un peu trop les bons sentiments Disney Channel (la série était développée pour Disney+ à la base, et l'horrible générique n'aide pas) quand même, mais c'est frais. La nouvelle déclinaison canadienne de RuPaul's Drag Race commence chouettement, il y a un coté frais comme avec la british, les queens sont moins "formatées" que les américaines, elles semblent plus originales, ça va être un bon complément à la moyenne AllStar 5. Par contre je n'accroche pas trop à Legendary, la compétition de voguing/ball culture de la nouvelle platform de streaming HBO Max, les jugements sont trop subjectifs et fouillis, c'est surement proche du système en place dans les balls new-yorkais, mais ça fonctionne mal pour une compétition-réalité télé. Horse Girl, film Netflix avec Alison Brie, est super étrange, sa vie chiante au début est tellement bien présentée qu'on se fait chier avec elle pendant bien 45 minutes, avant que ça décolle un peu, mais ça reste trop confus, une réalisation à la Gondry aurait élevé le tout, sauf qu'on peu dire ça de pratiquement tous les films. Je mange des cerises et du fromage de chèvre, pas en même temps, j'écoute Nova et OuiFM (j'alterne en évitant les pubs). Kanye West vient d'annoncer sa candidature à la présidence américaine de novembre, et ça serait hilarant si il n'allait pas siphonner une partie du "vote noir" des démocrates, brouiller le message, et potentiellement offrir un second mandat à Trump. En France Macron vient de nommer Roselyne Bachelot Ministre de la culture, ce qui est sans doute son casting le plus ridicule depuis le début du mandat, et on a pourtant eu une sacrée ribambelle de tocard au gouvernement. Tout va bien.
samedi, juin 27, 2020
"Pas de violence, on est filmés".
dimanche, juin 14, 2020
The Half of It.
jeudi, juin 04, 2020
Don't Happy, Be Worry.
vendredi, mai 22, 2020
Set My Heart On Fire Immediately.
J'ai bien aimé la série rom-com ado Never Have I Ever de Netflix, ce n'est pas absolument génial, certains personnages/acteurs sont un peu en dessous et ressemblent plus à du remplissage qu'autre chose (les 2 meilleures amis), mais ça fonctionne quand même dans l'ensemble, j'aime bien cette famille indo-américaine, ça se binge bien, et je regarderai une hypothétique saison 2. J'ai commencé The Eddy (Netflix), les 2 premiers épisodes sont réalisés par Damien Chazelle, on est loin de La La Land, plus proche du cinéma français façon Jacques Audiard, c'est brut, réaliste, les dialogues font vécu, et les acteurs sont très bons (content de voir Tahar Rahim et Leïla Bekhti), même André Holland, dont je n'aime pas trop le jeu en général, s'en sort bien avec ce personnage. On est plongé dans le nord-est parisien, dans les galères d'un club de Jazz et de ses proprios, je ne suis pas un grand fan de jazz mais c'est une musique qui marche particulièrement bien au cinéma, et ça fonctionne parfaitement ici. Dans le pilot j'ai été un peu décontenancé au début, par le coté brut de l'image et névrotique de la caméra, puis j'ai été embarqué par la justesse des personnages, pour un chouia trouver le temps long à un moment, avant que l'histoire ne revienne en boomerang d'un coup. L'épisode 2 se centrant sur un personnage particulièrement agaçant (mais bien interprété et écrit), et incorporant du free jazz pur, a été un peu plus difficile à adorer, mais ça reste solide. Et j'ai été en larme pratiquement tout le 3ème. En tous les cas c'est original, je ne vais pas me jeter avec frénésie sur les épisodes suivant, mais c'est un joli projet. J'ai ENFIN vu The Square, Palme d'Or 2017, sur ARTE, chez mon père, et j'ai adoré, c'est un film fascinant, une critique acerbe mais subtile du monde de l'art, et plus globalement de nos sociétés riches. Happy End de Haneke est sans doute son moins bon, on dirait une saga familiale française typique, mais pas assez cynique ou loufoque pour être interessante, c'est juste froid et sans intérêt, un enchainement d'ébauches des clichés d'histoires/ personnages du genre, sans en développer aucun.e, avec une mise en scène inexistante et des acteurs qui n'ont pas le temps de jouer quoique ce soit, loin du brio de ses autres films. Je n'ai pas trop aimé la fresque historico-mélo Cuban Network d’Olivier Assayas non plus, enchainement de clichés cinématographiques du genre, vu et revu, sans style ni émotion, ok j'ai appris des choses sur une période de l'histoire de Cuba, mais ce n'est clairement pas un thriller comme annoncé, ni un bon film, les dialogues sont affligeants, la restitution de l'époque trop factice, ce n'est pas parce qu'on fait un film sur le débuts des années 90 que ça doit ressembler à un film tourné à l'époque. Et une nuit je suis tombé sur le ballet Play de l'Opéra de Paris, je n'ai pas tenu jusqu'au bout mais ça m'a rendu heureux que des gens passent leur vie à créer des choses comme ça. Bonne nouvelle, Tuca & Bertie, la super série d'animation de l'animatrice (ici créatrice) et du créateur de BoJack Horseman, Lisa Hanawalt et Raphael Bob-Waksberg, avec les voix de Tiffany Haddish et Ali Wong, que Netflix a scandaleusement annulé après 1 saison, vient d'être sauvé par la chaine Adult Swim (Rick and Morty), j'en suis ravi. Le nouveau Perfume Genius: Set My Heart On Fire Immediately n'est pas formidable aux premières écoutes, je le trouve un peu "oubliable", comparé aux 2 précédents. Je n'ai pas trop accroché à celui d'Arca non plus (KiCk i). J'ai passé mes après-midi allongé à l'ombre dans le jardin, avec le ciel comme perspective, à défaut d'avenir. J'ai bouquiné un peu Défoncé de Mark Haskell Smith, mais je crois que le sujet ne me passionne pas. Je suis rentré chez moi pour le week-end là, et pense retourner en banlieue lundi, je vais faire des allers-retours en fonction de la météo, que d'animation.
jeudi, mai 14, 2020
We Used to Vacation.
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