lundi, juillet 31, 2006

Freaky Friday Night au Pulp ou I love bananas.

 Lazy summer, je ne fais pas grand chose de mes journées, en début de semaine je suis allé faire un tour à Paris Plage avec une copine qui faisait un reportage photo, on a pris la navette entre la plage rive droite et la plage rive gauche, il devrait être obligatoire aux parisiens de prendre un bateau sur la Seine au moins une fois par an, putain cette ville est magnifique. Vendredi soir je vois triple piqué, j'aime traîner avec lui, j'aime baiser avec lui, je suis au téléphone avec mon père quand il arrive chez moi, je raccroche, il m'embrasse, on est debout devant la cheminée, on se déshabille mutuellement, je le suce penché en avant, il s'amuse à me tirer les cheveux, il me dit qu'il aime me voir sourire, il se mets à genoux et me suce longuement, on fait l'amour avant d'aller au resto, il a une sublime cambrure, il se redresse au moment où je jouis en lui pour jouir aussi, il est beau quand il jouit, on devrait toujours baiser avant de faire quoique ce soit, les "préliminaires", la bouffe, la conversation, tout est meilleur après. Plus tard je file écouter [Freaky] mixer à l'[Androgyny], Coco lui a spécialement fait un montage photo de Lindsay Lohan en projot, malheureusement il n'avait pas fini de télécharger Mean Girls (le film qui me l'a fait kiffer ma race, avec le fait qu'elle porte si bien du Chanel, Girl power). Devant le Pulp je retrouve Bradshaw (qui est réapparue dans ma vie la veille après 8 mois sans nouvelle), bonne petite soirée malgré la petite forme de Bert, les Puff Royal avant lui étaient vraiment bonnes, j'y croise des ex, des potes, y'a mon crew lesbien donc tout va bien, je bois des Gin/Grenadine à la chaine, et fini par me tirer pendant l'excellent set de Ninox quand Nothing vient s'affaler à coté de nous et se mets à lécher les cordes vocales d'un gamin école de commerce genre chemise blanche dans le pantalon à pince, j'ai l'estomac sensible. Sur le chemin du retour on passe rue Saint Denis avec Descartes et C., deux copines lesbiennes blacks, C. voulant voir les putes, on se pose chez moi, on discute Tribu KA, Dieudonné, guerre au Liban, avant de finir sur les coups de 8h du mat à regarder de vielles pubs Calvin Klein Eternity avec Christy Turlington sur [YouTube].

Samedi je me fais tellement chier que je m'inscris sur [DList], une sorte de MySpace gay, j'y discute avec des homos amerloques, en fait je regarde surtout les photos, tout ces beaux gosses bien foutu, je fini même par faire une séance de sport en me disant que finalement ce n'est peut-être pas si superficiel que ça de faire du sport, ça donne pas mal d'arguments. En cliquant sur les profils je trouve le blog des [Twisted Boys], 2 petits gars en Ohio qui partagent avec nous leurs ébats gratuitement en téléchargement, j'adore l'altruisme homo. Et en bonus, si vous êtes en manque depuis l'arrête du Loft, ou en manque de vidéos amateurs vous pouvez aussi aller faire un tour sur le [YouTube Porno] pour voir des petits pédés genre [Brent Corrigan] se branler ou s'auto-sucer devant leur webcam, voilà, ne me remercier pas, c'est tout naturel.



samedi, juillet 22, 2006

Reality is an illusion created by lack of alcohol.

 Hier soir, au bar des Ginettes Armées:

 - Oh putain ...
- C'est quoi ce truc là ?
- Une capote ump ...
- Mais c'est pas des cathos ceux là ? La famille, les enfants, le pape ?
- Elle est rose en plus, clairement destinée aux gays.
- Attends c'est collector !
- Tu crois qu'ils ont fait des trous dedans histoire qu'on se refile le sida ?
- Faut que je lise la notice pour voir si ils te disent pas de te la foutre sur le doigt pendant que tu baises ...
- Au moins quand tu l'utilisera tu pourra littéralement dire l'ump t'a enculé...


jeudi, juillet 20, 2006

Triple piqué sous 40° à l'ombre.

 10/07/06:

"- C'est sympa la déco de ta salle de bain !
- Oui, j'ai essayé de rendre Beyrouth 90 comme style."


 Comme chaque été je m'offre une amourette sans possibilité de lendemain, il est beau, vraiment beau, un nez parfait, une bouche dessinée mais masculine, une belle peau, un regard sombre et malicieux, bien au dessus de ma "ligue", j'aime regarder son corps quand il s'endort, nu, couché sur le ventre, la tête contre ma cuisse, il a un dos superbe, des fesses rebondis, les cheveux noirs et bouclés, on parle art, littérature, musique, il est de la [génération câlin], j'en profite, j'avais besoin de douceur.

Pendant ce temps là c'est la guerre au Liban depuis le 12 juillet, je suis allé chez le coiffeur aujourd'hui, et il part vivre à Boston mi août.


vendredi, juillet 14, 2006

Tomate cerise sur anus.

 Paris la nuit, sur le sol un slip et une chaussette gisent abandonnés, sur les murs Cindy de la Nouvelle Star balance ! habillée et maquillée comme une pute en solde, on mange des fraises après l'amour, l'un 23, l'autre 22, yeux bleus, yeux noisettes, la peau douce, lèvres dessinées, petit nez, beaux, il parle de théâtre, l'autre d'art contemporain, la moitié du périmètre d'un cercle, une figure de patinage artistique, mais ce n'était pas la même nuit, la journée il fait trop chaud de toutes façons, on boit du champagne pour fêter, fêter quoi, fêter le fait d'être là, on fait des tournois de baby-foot, sur les quais on regarde passer les bateaux pour touristes aux noms ridicules en prenant des poses de tableau, j'ai choisi La Jeune Fille à la Perle de Vermeer, je crois que c'est un escargot pirate, la pelouse est brûlée, les chiens courent partout, je regarde des photos de tribus africaines disparues, je suis avec d'autres gens, les mêmes souvent, on partage l'ivresse, sur le chemin du retour Descartes et moi refaisons le monde, il fait doux, je traîne, c'est là que j'ai vu la chaussette, avant d'aller me coucher ou de rédiger des pages [Wikipedia] ou d'en compléter [d'autres], regarder voler les flocons de pop-corn, ou avant, ou après, je ne sais plus quand je suis devenu potentiellement un amant plutôt qu'un mari, il faudra que tu me parle de tes voyages. Oui, il faudra. Bons anniversaires mes princesses.


vendredi, juillet 07, 2006

The pride of a father for his gay son.

 Mercredi matin direction Orly pour récupérer ma mère arrivant de Gwada, je passe la semaine avec elle chez mon père en banlieue, ça fait du bien de se retrouver dans la baraque de mon adolescence, d'avoir de l'espace et un grand jardin, quand je pense que c'est dans le salon de 50 mètres carrés avec baies vitrées donnant sur le jardin sans vis-à-vis que j'ai décidé d'emménager dans mon placard parisien, ça fait mal au cul. Je passe mon temps à bouffer et bouquiner de vieux Fluide Glacial au soleil. En soirée, devant un verre de vin, on se lance mon père et moi dans une de nos grandes conversations sur la politique, le monde, la façon de voir ce monde, la monté prometteuse de la gauche sud américaine, la taxe sur les billets d'avion de Chirac pour aider l'Afrique, la perte de repère sur ce qu'est l'Europe et la vision humaniste que je pouvais en avoir, du "combat" perdu d'avance face à la Chine et du besoin de trouver des solutions alternatives, tout ça pour finir sur les différences gauche-droite et la position de la classe politique sur le mariage et l'adoption homosexuelle.

C'est la première fois que j'en parle avec mon père, de l'homosexualité en général et de la mienne en exemple vécu, il me raconte que le fils d'un ami de la famille lui avait parlé de sensations qui le troublaient, de sensations anales qui lui faisaient se poser des questions. Mon père me parle alors du "choix" de l'homosexualité, il est étonné quand je lui dis être uniquement actif, dans mes fantasmes de petit garçon j'ai toujours eu l'envie d'embrasser mes petits camarades plutôt que les petites filles, dans mes désirs l'homme a remplacé la femme depuis le début, ce n'est pas uniquement physique, je l'ai toujours su, ça n'a jamais été un choix (si on enlève toutes connotations religieuses de bien et de mal). Je prenais notre bonne relation pour du on n'en parle pas donc il n'y a pas de problème, il me dit que ça ne l'a jamais dérangé que je sois pédé, qu'il n'en a jamais rien eu à foutre, il me dit que les non-dit sont aussi importants que les mots pour lui, il me dit même être fier que je sois différent, que je ne colle pas à la norme famille trop tôt-carrière-empreint-pavillon de banlieue, que je remette en question le modèle dominant, qu'il en a toujours été admiratif. Il me raconte que dans certains repas arrosés où l'ambiance devenait beauf et les discours limites il lui est arrivé de dire d'un coup "attention, je ne tolèrerai aucun propos homophobes", sans plus d'explication, entraînant un silence, comme une petite provocation, et estime n'avoir de compte à rendre à personne, que quand ses amis ou collègues lui parlent de leurs enfants, de leurs projets de mariages, de leurs carrières, et finissent impérativement par lui demander alors et ton fils il fait quoi ? il est content de répondre avec un sourire narquois que son fils glande et profite de la vie, que je suis un marginal. On parle de Bowie, de la chanson Walk On The Wild Side de Lou Reed, de la libération sexuelle de Mai 68, du mouvement Queer, des différentes façon de vivre son homosexualité, et je vais me coucher à 3h du mat, un sourire au lèvre, me répétant les propos de mon père, le fait qu'il soit fier que je sois pédé, et je me dis que je suis fier de l'avoir comme père.


{Pour rester dans le thème je pique [10 reasons why gay marriage should be illegal] chez [Coquecigrue*] avec un lien vers la vraie source bien entendu.}

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