mercredi, novembre 03, 2004

USA. 1990

 En 90 je suis allé aux USA avec ma classe de CM2, on avait le choix entre classe découverte à la mer, classe de neige et classe amérique, le choix était tout fait. J'ai donc passé 1 mois dans le michigan, à jacksonville plus exactement, dans une famille bourgeoise/classe moyenne. J'ai adoré cette expérience, une impression de rentrer dans la télé, tout était immense, on prenait des cheeseburgers au driving du wendy's pour le 4 heures, y'avait les soirées pop-corn pleins de beurre devant l'écran géant, buvant du coca à la pomme, les gens qui avaient les même mimiques que dans sauvés par le gong, les frigos à deux portes avec distributeur de glaçons, ils avaient même reproduit halloween pour nous, en plein mois de mai, que des choses vues à la télé et totalement inexistantes en france.

Les school-bus jaunes qui passaient prendre les petits blancs devant leurs maisons (les blacks avaient un arrêt groupé), les blancs à l'arrière et les blacks devant, chacun faisant comme si l'autre n'existait pas, on était pourtant loin du sud esclavagiste. J'ai même flirté avec une fille blonde qui portait du gloss à la cerise, à l'arrière d'une voiture, en écoutant Sinead O'Connor (nothing compares 2u). L'hymne national, le matin à l'école, ou avant un match de baseball, où tout le monde se lève et met sa main sur le coeur dans un silence théâtral, comme dans les dictatures.

Une fois y'avait cette gamine black dans le bus, avec deux couettes et des petits nounours rouges aux bouts, qui devait avoir dans les 9 ans, elle avait un énorme ghettoblaster sur les genoux et écoutait, en bougeant la tête d'un air mauvais, "can't touch this" de MC Hammer. On jouissait d'une popularité assez étrange en arrivant, on était ceux du vieux continent, on avait une grosse tendance à courir dans les couloirs et désobéir aux surveillants, normal pour un petit français en somme. Bref, déjà pas mal de différences culturelles, mais rien d'infranchissable, j'en ai gardé un rapport haine/amour avec les states, interêt et dégout, ils sont capables du pire mais aussi du meilleur, j'ai toujours cru en ça. Pour moi bush et son gouvernement ont détruit les états-unis et toutes les idées positives que je pouvais en avoir, même six feet under a du mal à faire contrepoids, je ne sais pas si cette haine me vient d'une propagande journalistique hexagonale, mais celle-ci est bien présente et j'ai du mal à la rationnaliser.

Et dire que ce facho-puritain-arrièré [était ?] est le dirigeant du "monde libre", notre dirigeant.


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