Très sombre pour des yeux bleus, un regard profond, franc, sans détour, presque troublant, christophe est venu chez moi la semaine dernière, le jour de la panne bouygues, il travaille comme vendeur, grands magasins, marque fashion pour d'jeunes, on discute peinard des prix de l'immobilier, y'a plus de saisons, bref, il m'a très vite mis la main entre les jambes, pas farouche, tant mieux, moi non plus, ni l'un ni l'autre ne savons rouler alors on se retrouve à fumer des sticks, il me suce longtemps devant la télé, il aime la bite ça se sent, il aime ma bite, il me le dit, il est vraiment bien foutu, très mignon, il parle trop, j'ai envie de le prendre, il a un petit anus bien serré, je l'humidifie, le masse avec ma langue, y pousse délicatement mon pénis, c'est Cyrano sur l'écran, je trip sur le fait que tous les dialogues sont en rimes, je veux mettre de la musique, il me dit qu'il n'a pas la télé, je laisse le son, je lui jouis dans la bouche, il avale, je reprends une bière éventée sur la table, il me demande si je veux faire un bout de chemin, il n'a pas l'air très équilibré, en manque d'affection, un capricieux, je roule un nouveau bedo. Cette fois-ci c'est lui qui s'assoit sur mon sexe toujours en érection, pas de mal à rentrer, je suis bien là-dedans, bien au chaud je lui dis, on change de position, il gémit, je prends mon temps, j'aime prendre mon temps, il embrasse bien, il est vraiment beau, je n'aime pas qu'on me fixe quand on me lèche les testicules mais il fait ça bien aussi, longuement, méticuleusement, attention elles sont sensibles je lui dis, il ferait un bon fuck buddy, il aime les performances, combien de temps tu peux tenir ? On fait pas mal de pauses, il trempe mon gland dans son verre de rosé, quelques gouttes tombent sur le drap blanc en lin d'Égypte, pas grave c'est un vieux, le froid du vin, la chaleur de sa langue, il en veut encore formule t-il dans un souffle, je suis complètement défoncé, je ne me souviens plus trop où j'ai éjaculé après. Il a voulu me resucer au réveil mais je n'étais pas d'humeur malgré mon "morning glory", il doit partir bosser, ouais-c'est-ça-je-t'appelle, il peut peut-être avoir des prix sur les jeans.
mardi, novembre 30, 2004
Yeux bleus, cheveux noirs. Je vous aime Madame Marguerite Duras.
lundi, novembre 29, 2004
mon premier meurtre.
J'avais 11 ans quand je l'ai connue, j'étais en 6ème et venais de débarquer dans ce bled de bouseux, elle est devenue ma meilleure amie. Au cours des années on est vraiment devenus proches, on faisait tout ensemble, elle habitait non loin de chez mes parents et on utilisait des talkies-walkies pour rester en contact tout le temps, on faisait le mur la nuit pour se bourrer la gueule sur le terrain de foot (les joies des banlieues chics), bref, j'ai toujours été exclusif... Gaëlle E. n'était pas ce qu'on pouvait appeller une jolie fille, trop couvée par des parents qui allaient jusqu'a choisir ses vêtements (chemisette/sous pull pastel), elle avait une timidité maladive qui lui faisait avoir des crises d'angoisse/spasmophilie, et donc de sérieux problèmes de communication.
Vers la 4ème j'ai commencé à avoir des amis "cool", qui jouaient de la guitare au fond de la cour, fumaient le bedo et bravaient l'autorité (vive l'adolescence). J'emmenais Gaëlle E. partout avec moi et malgré le fait que mes nouveaux potes la trouvaient répugnante et gourdasse je l'imposais quand même, déjà un total désintérêt pour l'opinion des autres, c'était mon amie et fallait faire avec.
Elle a finit par prendre confiance, se lâcher, parler aux gens seule, montrer une certaine assurance même. J'étais vraiment content pour elle, elle s'épanouissait, elle en devenait presque jolie. Malgré quelques critiques et questionnements de pourquoi je trainais avec elle, mes amis savaient qu'il ne fallait pas l'emmerder, elle était comme sous ma protection. Ils ont fini par l'accepter.
Puis elle a commencé à devenir un peu distante, elle avait moins de temps pour moi en dehors du lycée, cela ne me gênait pas vraiment, j'avais pas mal d'amis et d'occupations. Le jour de la rentrée en 1ère, j'arrive au bahut et fais mon tour de bise, quand son tour arrive elle me toise et tourne la tête, méprisante. Ca peut paraître ridicule voir insignifiant mais je m'étais pas mal pris la tête pendant ces 5 ans pour que les gens l'acceptent, je n'attendais pas de reconnaissance mais un minimum de respect. Je prends beaucoup de choses sur moi mais une fois que je me suis senti trahi ou blessé j'ai une immense capacité à occulter la personne, je prends certaines choses trop à coeur.
Je n'ai même pas cherché à comprendre, elle est morte ce jour là, pour moi et pour beaucoup d'autres, j'ai fais ma Anna O (lisez Freud), elle a totalement disparue de ma vie, j'ai arrêté de culpabiliser. Mes amis ont recommencé à se moquer d'elle, je ne faisais plus rien pour la défendre, j'ai même sûrement dû en rajouter une couche, son nom était devenu synonyme de laideron dans le lycée et avait remplacé celui de Josiane Balasko ("arrête avec ta tête de ..."). Je me demande encore aujourd'hui comment elle a fait pour résister à l'envie de se tuer. Je ne suis pas fièr de moi, je sais juste maintenant que j'ai une limite, comme un barrage, et qu'une fois rompue rien ne peut réparer les dégâts. Je la croise quelques fois quand je retourne chez mes parents, elle a redoublé cette année là, est passé des brillants aux mauvais, s'est mise à arborer une coupe de cheveux façon Eddie Mitchell et a développée une acné purulente. Elle est caissière au supermarché maintenant.
jeudi, novembre 25, 2004
Cold Water.
Très tôt hier matin je suis retourné sur le pont, ce [pont], j'y passe souvent en fait, pour aller travailler, il lie la rive droite à l'île saint louis, j'avais de nouveau Damien Rice dans les oreilles mais tout m'a semblé différent, comme sublimé. J'ai pris de grandes bouffés d'air, l'eau froide de la seine s'écoulait paisiblement, sereine, les phares des voitures y faisant de folles danses, la musique me donnant une exaltation, les paroles me semblant plus juste que jamais, je me suis souvenu pourquoi j'aimais tant Paris, me suis senti complètement à ma place, dans mon élément, vivant.
Nothing unusual, nothing strange
Close to nothing at all
The same old scenario, the same old rain
And there's no explosions here
Then something unusual, something strange
Comes from nothing at all
I saw a spaceship fly by your window
Did you see it disappear?
Amie come sit on my wall
And read me the story of O
And tell it like you still believe
That the end of the century
Brings a change for you and me
Nothing unusual, nothing's changed
Just a little older that's all
You know when you've found it,
There's something I've learned
'Cause you feel it when they take it away
Something unusual, something strange
Comes from nothing at all
But I'm not a miracle
And you're not a saint
Just another soldier
On the road to nowhere
Amie come sit on my wall
And read me the story of O
And tell it like you still believe
That the end of the century
Brings a change for you and me
dimanche, novembre 21, 2004
vendredi, novembre 19, 2004
mardi, novembre 16, 2004
The Wonderful Wizard of Oz.
[Oz], c'est vraiment une putain de série, j'étais totalement passé à coté, faut dire que c'était pas tripant en VF sur M6, là je me rattrape, j'enchaîne les saisons, un vrai bonheur, comme la [8ème saison de South Park], ça devient de plus en plus trash. Je vous conseil aussi [Psycho Beach Party], film excellent, bien barré comme il faut, ambiance 60's, avec [Lauren Ambrose] de Six Feet Under en rôle principal, un travelot inspecteur de police, des surfeurs sensibles, et des chemises à fleurs (merci à D. pour le conseil).
J'ai repris la "carte Beaubourg", le [laissez-passer du Centre Pompidou], putain comme ça fait du bien, je crois que je vais me faire une wishlist avec des places d'opéra et de théâtre (si vous en avez en rab), je veux redevenir un pédé concerné, c'est bien plus marrant, j'adore ça, découvrir, mais il faut toujours qu'on me prenne par la main, j'ai bien envie de tester les conseils des chroniqueurs du Set sur [Pinktv] (je n'ai pas dis tester les chroniqueurs).
Expo, resto, fiestas, je pense que les choses vont mieux, j'étais à une soirée dans un loft à Montreuil samedi soir, 300 personnes, une fille chilienne m'a fait savoir qu'elle trouvait que je "dansais très bien", je ne me suis pas arrêté pour autant, ça m'a juste fait plaisir et j'ai zappé, je vais faire sponsoriser ma vie par une marque de téquila, mais ça c'est secondaire, dans 15 jours je ne serai plus là.
mercredi, novembre 10, 2004
mardi, novembre 09, 2004
make me bleed.
"-You take a drug, right, the chemicals, they rush through your body, rush through your brain... And the sensations, whow, you want the sensations again and again and again.
But let me tell you, you can also get addicted to grief, to guilt, to hate... Because when you feel dead inside, even bad sensations makes you feel you're alive."
[OZ] - S01 - Ep05
lundi, novembre 08, 2004
bla bla bla. (n° 2)
4 novembre
Cette impression d'étouffer, que j'avais depuis un bout de temps, vient de s'évanouir. J'avais toujours cette boule dans la gorge qui m'empéchait de prendre de grandes bouffées d'air, disparue. Je n'arrive pas à savoir si cela vient du fait d'avoir passé l'après midi d'hier à sauter dans tous les sens avec la musique à fond, évacuer la haine, profité des bruits de perceuse dans ma cour pour jouer aux pubs iPod, ou si le fait de casser un mur à coups de marteau m'a liberé d'un poids, permis de détruire, de me défouler.
Je me sens anesthésié, endolori comme après un long sommeil, tout me semble avoir retrouvé un goût, une texture, tout reprend du relief. Je me sens bien, plein de sérénité, de confiance, j'ai envie de faire des choses, à nouveau, une impression de pouvoir agir sur mon environnement. Ne plus chercher du sens mais en donner. La réélection du bush m'a peut-être simplement donné une confirmation, une réponse précise à des questions qui m'empéchaient d'avancer, maintenant je sais, et n'ai plus besoin de perdre ce temps-là.
... et puis dans la nuit de samedi à dimanche, à 00h05, j'ai eu 26 ans, et tout est redevenu normal.
mercredi, novembre 03, 2004
USA. 1990
En 90 je suis allé aux USA avec ma classe de CM2, on avait le choix entre classe découverte à la mer, classe de neige et classe amérique, le choix était tout fait. J'ai donc passé 1 mois dans le michigan, à jacksonville plus exactement, dans une famille bourgeoise/classe moyenne. J'ai adoré cette expérience, une impression de rentrer dans la télé, tout était immense, on prenait des cheeseburgers au driving du wendy's pour le 4 heures, y'avait les soirées pop-corn pleins de beurre devant l'écran géant, buvant du coca à la pomme, les gens qui avaient les même mimiques que dans sauvés par le gong, les frigos à deux portes avec distributeur de glaçons, ils avaient même reproduit halloween pour nous, en plein mois de mai, que des choses vues à la télé et totalement inexistantes en france.
Les school-bus jaunes qui passaient prendre les petits blancs devant leurs maisons (les blacks avaient un arrêt groupé), les blancs à l'arrière et les blacks devant, chacun faisant comme si l'autre n'existait pas, on était pourtant loin du sud esclavagiste. J'ai même flirté avec une fille blonde qui portait du gloss à la cerise, à l'arrière d'une voiture, en écoutant Sinead O'Connor (nothing compares 2u). L'hymne national, le matin à l'école, ou avant un match de baseball, où tout le monde se lève et met sa main sur le coeur dans un silence théâtral, comme dans les dictatures.
Une fois y'avait cette gamine black dans le bus, avec deux couettes et des petits nounours rouges aux bouts, qui devait avoir dans les 9 ans, elle avait un énorme ghettoblaster sur les genoux et écoutait, en bougeant la tête d'un air mauvais, "can't touch this" de MC Hammer. On jouissait d'une popularité assez étrange en arrivant, on était ceux du vieux continent, on avait une grosse tendance à courir dans les couloirs et désobéir aux surveillants, normal pour un petit français en somme. Bref, déjà pas mal de différences culturelles, mais rien d'infranchissable, j'en ai gardé un rapport haine/amour avec les states, interêt et dégout, ils sont capables du pire mais aussi du meilleur, j'ai toujours cru en ça. Pour moi bush et son gouvernement ont détruit les états-unis et toutes les idées positives que je pouvais en avoir, même six feet under a du mal à faire contrepoids, je ne sais pas si cette haine me vient d'une propagande journalistique hexagonale, mais celle-ci est bien présente et j'ai du mal à la rationnaliser.
Et dire que ce facho-puritain-arrièré [était ?] est le dirigeant du "monde libre", notre dirigeant.
mardi, novembre 02, 2004
:: NeimaD - n° 2 ::
Je crois que c'est parce que je trouve les gens ridicules dans leur façon d'interpréter leur cliché que je fais autant attention aux regards des autres, je n'y fais pas vraiment attention en tant que tel mais ça me force a toujours essayer d'avoir l'air au top, du moins ça avait toujours été le cas jusqu'à cette année. J'ai réalisé en regardant la version américaine de "Queer eyes for a straight guy" que je ne prenais plus soin de moi, que quelque part j'avais "démissionné", qu'à force de m'auto-convaincre que j'étais une merde, j'en étais devenu quasi une, c'est une des raisons pour lesquelles je ne sors pratiquement plus de chez moi. Pour que cela arrive plus souvent, j'aurais bien besoin de me faire un masque désincrustant, une petite application d'auto bronzant, une nouvelle coupe de cheveux, faire les boutiques (au moins 3 ans que je n'ai pas acheté de nouvelles fringues), faire du sport, du yoga, ça me permettrait de voir mes amis au lieu d'esquiver tout le monde, de renouer avec une vie culturelle (ciné, musée, théâtre) et retrouver un équilibre avec mon "moi intérieur"... et puis quoi encore, on est pas des pédés non plus. (comment si ?)
Bon et puis ce blog a commencé à devenir important pour moi, il me permet de vomir des choses, d'assouvir certaines envies, de provoquer, ou juste à faire de la pub pour ce que j'aime. Du coup il me devient difficile d'y avoir du recul ou simplement d'y faire des compromis, c'est pourquoi je supprime les commentaires, c'est encore la meilleure solution, mais rien n'est définitif. Si vous avez envie de réagir sur quelque chose envoyez-moi un e.mail. J'ai aussi ouvert un autre blog, juste pour les conneries spontanées, pas sûr qu'il dure mais il est [là] pour le moment.
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