lundi, juillet 11, 2005

Smegma, ou l'autre nom du fromage de bite.

[Def]

 Je suis à l'étranger, une fille dans la rue me demande un renseignement, on s'assoit dans une ruelle, on discute, elle a l'air sympa, elle est de profil, à un moment je vois la partie de son visage qui m’était cachée, elle est comme fondue et pleine de boutons, des amies à elle arrivent, ce sont des monstres, une a deux têtes, une de chèvre et l'autre ressemble à un grand doigt sans ongle, elle n'arrête pas de tomber sur moi, je ne me souviens que vaguement des autres mais je me sens oppressé et ai envie de partir, je fais bonne figure, leur souris, elles semblent prendre plaisir à me voir gêné et me fixent avec un sourire moqueur, j'arrive à m'extraire de là, après j'ai oublié.

Week-end balades dans Paris, conversation sur l'overdose d'informations qui nous rend cynique face à des évènements comme les attentats de Londres, et si c'est là le prix de la démocratie. On critique le journaliste pour sa façon de traiter le sujet plutôt que d'écouter l'information, on tape sur la forme pour éviter d'être confronté au fond, quand des gens s'agacent de la surmédiatisation de l'enlèvement de Florence Aubenas je me dis que c'est comme ça que devraient marcher les médias, traiter d'un sujet tant que celui-ci est d'actualité et ne pas écouter la lassitude du public, les médias d'information sont là pour informer et non faire du divertissement, c'est à cause de cette loi du marché qu'on ne parle plus de la Tchétchénie et que rien n'avance là-bas, qu'on laisse faire, qu'on oublie. En France ce cynisme empêche de faire beaucoup de choses, boycotter par exemple, en se disant ça ne va rien changer si je n'achète pas cette marque de céréales alors que dans les pays anglo-saxons cela permet d'avoir un poids sur les entreprises, beaucoup en arrivent à la même conclusion avec leurs votes, l'affaire Florence Aubenas aura au moins servi à montrer qu'un peu de civisme ne tue personne.

Dimanche soir quelqu'un dans la rue a crié hey mais c'est neimad à mon passage, il était au téléphone et m'a salué, je ne sais pas qui c'était, je me rendais au Gay Tea Dance du Gibus pour rejoindre Bradshaw et son T, je bois vodka sur vodka, me déride, embrasse un mec sans vraiment le vouloir, vers 1h on bouge au Queen, j'ai trop de souvenirs ici, je dis bonjour à 5-6 personnes, on danse un peu, même sur le podium, je fais tout pour ne pas réaliser où je suis, ce club est glauque, le staff désagréable, les gens sur place fashion-beaufs, leur jus d'orange à le goût de vomi, à 2h30 un incident me confronte à la réalité, je fuis, d'un seul coup, je ne me sens plus à ma place, je me sens vieux, je me sens moche, j'étouffe, je ne dis au revoir à personne, je saute dans un taxi, me couche immédiatement, au matin j'ai une dizaine d'appels en absence, je n'ai même pas pensé à prévenir, je savais juste qu'il fallait que je parte.


L'info en plus: Allez faire un tour sur le site de la compagnie [Oceanic Airlines], tapez les fameux numéros 4 8 15 16 23 42 dans la rubrique Travellers et cliquez sur Find, entrez de nouveau les numéros sous le plan de l'avion et en route pour le teaser de la saison 2, They're not the survivors they though they were, il y a d'autres infos cachées sur le site, cliquez un peu partout, les places sur le plan d'avion par exemple, merci Sskizo, enjoy being Lost.

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