Le soleil m'éblouit, le jardin des Tuileries, je vois la Tour Eiffel au loin à travers les arbres, Sia I lost my self again, I've been here many times before, je t'aime.
La première chose à laquelle j'ai pensé : les horoscopes qu'on s'était lu à haute voix sur l'île d'Oléron, tous me promettaient l'extase amoureuse autour du 11 septembre. J'ai éteint l'ordinateur et la lumière, me suis mis au lit, ai fermé les yeux, pendant quelques instants, j'ai attendu les larmes, moi qui pleure devant une pub pour la soupline, rien, je me suis senti totalement froid, oui c'est exactement ça, froid, j'ai alors pris Le ravissement de Lol V Stein qui traînait près du lit et en ai lu la moitié d'une traite ; dans le silence de la nuit je suis coupé par des cris, un mec parle au téléphone, il dit que sa vie est fichue, qu'il ne peut plus rien y faire, je l'écoute, il est hystérique, il vient de perdre quelque chose, il a besoin d'exploser, je l'écoute, et ne ressens rien, je m'endors.
Assez tôt je me lève, je cherche une musique, Muse et Damien Rice ne passent pas, j'ai besoin de quelque chose de simple, je finis par mettre Carla Bruni, je file sous la douche, il fait gris, ça me fait du bien, dans le miroir en me rasant je me trouve l'air triste, un tristesse froide, figée dans le regard, je me trouve beau drapé dans cette tristesse, arrogant je m'ausculte, comme surpris, cherche les traces qu'ont pu me laisser ces quelques mots, la fin de ma plus belle histoire avec un garçon, sur le temps, qualité/temps ? Et j'attends les larmes, mais rien ne vient, je suis assez étonné de leur absence, j'attends.
Il ne m'a pas largué ; je marche jusqu'au Louvre, les drapeaux sont en berne, il commence à faire beau, j'ai envie de ces larmes pourtant, dans Sex and The City Charlotte a une théorie selon laquelle il faut diviser par 2 le temps passé ensemble pour définir la période de deuil, il me faudrait pile 1 mois, j'aimerais que ça commence, histoire de finir au plus vite.
Je suis passé au Monoprix acheter un carnet, j'en ai pris un vert entrelacé de jaune ; je suis dans la cour du Louvre, j'écris en écoutant Tidal de Fiona Apple, seul sur un banc de pierre, au début de notre histoire il m'avait parlé du meilleur ami de sa copine, un homo qu'il trouvait super beau, on était devant Beaubourg et je lui avait dit en riant - Tu ne vas pas me larguer pour lui ? Je n'étais pas loin de la vérité, en une phrase c'était fini ; il ne m'a pas largué, il a fait pire, il m'a confirmé ce que je redoutais, je lui ai juste servi à s'assumer pour qu'un autre en profite, how cliché is that, il commence à faire chaud, je transpire, l'album est presque fini, tu as eu ton deuil.
vendredi, septembre 09, 2005
00:11 am
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