mercredi, avril 11, 2007

"Etre de Gauche ce n'est pas forcément être meilleur, plus gentil, plus humain. C’est surtout être moins con."

 J'avais vu au Zapping un gars* parler du fait que "être de droite c'était naturel et qu'être de gauche demandait une démarche intellectuel", je suis plutôt d'accord, je cherchais qui avait pu dire ça (c'était un écrivain je crois) et suis tombé sur ce blog, je ne sais pas si c'est lui que j'ai vu 3 secondes sur Canal+, mais j'aime bien son post plein d'espoir du 29/03/2007:

"Les idées de Le Pen ou de son clone Sarkozy, ressemblent à ces papiers tue-mouches englués que l'on pend au plafond l'été, à la campagne, pour attraper les diptères bourdonnant. Moins il bouge, le tue-mouches, mieux ça vaut. Les mouches, à force de pen-ser n'importe quoi dans tous les sens, finissent par venir s'y coller. Il n'a pas besoin d'être actif, le tue-mouches. Les idées des uns ou des autres, les tiennes, les miennes, sont naturellement égoïstes, individualistes plutôt que collectives, réactionnaires, sujettes aux peurs, au désir de repli, de fermeture, de rejet de l’in-connu, de l'étrange, de l’inquiétant, du mal compris, de l'Autre, de l'Avenir, du désordre... Si l'on s'imagine l'adhérent du Front national ou le sarkozien comme une personne totalement étrangère à nous, si l'on fait avec lui ce qu’il fait avec l'étranger, nous ne pourrons jamais rien contre sa multiplication inexorable. Si, au contraire, nous cherchons à comprendre en nous-mêmes ce que nous avons en commun avec lui - c'est-à-dire presque tout -, nous pouvons espérer avancer un peu.

Pour être « de droite » radicalement, il suffit de se laisser aller. C'est une pente. Nos idées vont for-cément un jour ou l'autre aller se coller au papier collant où s'agglu-tinent leurs consœurs.

Être « de gauche » et démocrate, au contraire, demande un effort. C'est une construction intellectuelle, ça n'est pas instinctif. Ça demande de pen-ser son propre désir et de le conduire à trouver les conditions les plus harmonieuses et les plus durables à son accomplissement. C’est un effort de tous les jours.
Les idées de droite sont dans la satis-faction immédiate. C'est oui ou non. C'est les immigrés dehors, tout de suite, et non aux impôts, tout de suite.


Être de gauche, ou d'une droite antifasciste et respec-tueuse des droits, genre Bayrou, ce n'est pas for-cément être meilleur, plus gentil, plus humain. C’est surtout être moins con. C’est penser les phénomènes dans leur histoire et n’approuver que les décisions politiques qui, à terme, ne rendent impossibles ni le progrès des libertés ni l’amélioration du « vivre ensemble ».

Ségo, c’est cette frange de 3 ou 4 millions d’électeurs indécis, pas plus, qu’il te faut convaincre. C’est ceux-là qu’il te faut faire réfléchir. Leur pente naturelle conduisant vers la droite, ton travail — tout de rectitude, d’honnêteté intellectuelle, de refus des promesses intenables, de pédagogie — est beaucoup plus ardu que celui de ton principal concurrent qui, lui, surfe sans vergogne sur les bas instincts de l’Homme.

Tu auras — tu as déjà — contre toi tous les médias inféodés à la haute finance mafieuse (pléonasme) , aux bétonneurs et aux marchands d’armes (tous les profiteurs qui se gavent au frais de cet Etat qu’ils abhorrent). Tu as contre toi tous les fiers-à-bras machos empastissés de frais qui te méprisent du fond de leur cloaque, tout simplement parce que tu es une femme. Tu as contre toi, dans ton propre camp, tous les jaloux jamais repus et les incapables chroniques qui stérilisent le débat politique.

Mais n’oublie pas que tu as avec toi tous ceux qui veulent vivre, qui veulent rêver leur avenir, qui préfèrent l’Etre à l’Avoir. Ceux qui, au bout du compte, auront le dernier mot avec leur bulletin de vote. Médite sur le résultat du référendum…"



Le problème est que je suis assez limité comme garçon, alors moi je n'arrive plus à leur parler sans m'énerver à ces gros cons de droite, quand tu vois qu'ils sont souvent sans aucune connaissance de la politique actuelle (voir passé), dans une propagande de l'image, loin des faits, du fait que ce gouvernement où sarko était numéro 2 a creusé comme jamais la dette qu'il prétend réduire si il est élu, que sa politique anti-criminalité n'a rien changé à l'augmentation de la violence dans la société mais y a juste ajouté les violences policières verbales et physiques, que c'est un menteur, un arriviste, un hyper-libéraliste qui est directement responsable de l'état de la France aujourd'hui, qui refuse aux minorités les mêmes droits qu'à la majorité (et qui trouve cela totalement normal), qui attise les haines pour mieux diriger les moutons, monte les uns contre les autres en prétendant rassembler, utilise la peur pour que personne ne se dresse devant lui et le mette devant ses actions, la peur des immigrés, des jeunes, des terroristes, des chômeurs, de l'Europe... Bienvenue dans la France d'après où si t'es pas content t'as la liberté de fermer ta gueule et de prendre un coup de matraque.

(et ne me parlez même pas de bayrou)


{*Edit: Philippe Val - Directeur de la publication et de la rédaction du journal Charlie Hebdo.}

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