Je sais que ce n'est pas déviant-correct mais j'aime bien le [Palais de Tokyo]. A chaque fois que je m'y rends je passe un bon moment. C'est branchouille, c'est hystérique, un peu trop m'as tu vue, ça pue le fric et les soirée à l'Etoile, c'est rempli de petits mignons à mèche un peu trop beaux, de vielles chirurgie-plastiquées habillées trop jeune, de gamines en jogging John Galliano imprimé couverture du Herald Tribune avec talon aiguille Roberto Cavalli, plus intéressés par le buffet gratuit que par l'ampoule qui ne s'allume qu'une fois par an d’Alighiero e Boetti (faut pas louper) ou des photos "du ciel étoilé le jour précédant des bombardements militaires" de Renaud Auguste-Dormeuil (voir Nagasaki, Londres ou Caen). Qui pourrait leur en vouloir, c'est justement le plaisir de cette forme d'art, n'en avoir rien à foutre. Etre là pour ce qu'il y a autour, quand l'espace et le vide entre deux œuvres devient aussi important que l'oeuvre elle même. C'est l'apogée du cynisme de l'art contemporain. La majorité des oeuvres en sont uniquement parce qu'exposées, si ont les sort de là elles perdent leur sens, perdent leur statut, voire leur intérêt, c'est le plaisir de la mise en scène et en général elles me font rire, pas d'un rire moqueur (je me contente d'un jeté arrière du sourcil droit) mais d'un rire de gamin devant une connerie, comme devant du Duchamp. Vive l'art nawak et jetable qui fait râler les grincheux. Hier soir je suis donc allé au vernissage (toujours gratuit les vernissages) du programme [Cinq Milliards D'Années] comprenant plusieurs expos par thème et artistes en solo. Y'a eu un Ballet de Mini-motos et le Concours International de Sculpture à la Tronçonneuse pour démarrer le tout (ouais je crois qu'on peut en déduire que "Beauf Is Trendy"), j'ai beaucoup aimé Flying Tape de Zilvinas Kempinas où une bande magnétique de cassette audio vole dans les airs à l'aide de ventilos (faut voir pour comprendre), et l'expo Une Seconde Une Année qui présente "des oeuvres qui s’activent de manière totalement aléatoire". C'est léger, marrant, la bouffe et la bière sont gratuites (ouais ok seulement quand tu y vas avec ta pote journaliste), ça ferme à minuit, y'a le metro, que demander de plus.
Dans la boutique en partant j'ai vu le [Mickey Sexy 'avec une grosse bite quoi' d'André] (le gars qui fait [Mr.A] et autres formes d'art urbain dans les rues de Paris), il coûte 1500 euros... Putain c'est fou ce que j'achèterais comme conneries si j'étais riche.
vendredi, septembre 15, 2006
Beauf Is Trendy ou La Bite à Mickey.
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