Phnom Penh.

 Ce matin, 1er janvier, dans une boulangerie, où je mangeais des beignets au pomme ou custard, ils ont diffusé à la suite Pure Shores des All Saints et The Sea de Morcheeba, 2 chansons qui ont marqué mon voyage ici il y a 16 ans, en 1999, ou en tous les cas cette période de ma vie. La première, bien que sorti après mon retour, était sur la BO du film The Beach, dont j'avais rencontré une des figurantes à Bangkok, alors que j'en lisais le livre, après qu'elle est passée 3 mois sur le tournage, à Koh Phi Phi. La deuxième est la chanson dont je me souviens, dans les derniers jours, quand j'étais sur Koh Chang, après être revenu du Cambodge, et ses paroles I'd love to stay, the city calls me home qui semblaient tellement appropriées.

Ca m'a rendu un peu mélancolique, repenser à cette époque, où les premières désillusions apparaissaient sur ce que serait ma vie d'adulte.

J'ai passé une chouette semaine à Phnom Penh, même si j'ai été un peu malade, à chercher les traces de mes souvenirs, de mes impressions, derrières les rénovations et les palissades de chantiers. La ville subit un lifting, une colonisation chinoise intense, assez impressionnante. Je me suis baladé dans les rues aux heures les moins étouffantes, et j'ai traîné au bord de la piscine en milieu de journée. Je me suis encore pris un lit en dortoir, climatisé cette fois, 5$75 chez Me Mate's Place, avec accès à la piscine de l'agréable Eighty8 Backpackers, qui fait de bonnes spaghetti bolognaises et shakes fruit de la passion, ça semblait plus simple et économique, les chambres étant un peu chères ici. Et j'ai décidé de ne pas re-visiter le Killing Field et la prison S21, qui m'avaient traumatisés à l'époque, et dont je garde encore un souvenir vivace, ni le Palais Royal.

Pour le réveillon, j'ai roulé dans les rues de la ville à moto, avec un garçon d'ici, avant d'aller voir le petit feu d'artifice sur le Mékong. Demain je pars pour Battambang, pas loin de Siem Reap, dans le nord ouest du pays.